GAUDU LE REVENANT


L’immense bonheur de David Gaudu, 
vainqueur hier en costaud de la 3e étape de la Vuelta. 
Voilà le leader de l’équipe Groupama-FDJ dans 
le même temps que Jonas Vingegaard au classement général.

EN LIBERTÉ

Après une saison de déboires et de nombreuses déconvenues depuis sa quatrième place sur le Tour 2022, le Français David Gaudu s’est offert une victoire de prestige devant Mads Pedersen et Jonas Vingegaard sur la Vuelta à Ceres. Le voilà tout proche du maillot rouge de leader. 

David Gaudu a laissé derrière lui ses galères et ses doutes pour s’imposer en puncheur, hier à Ceres, et s’approcher si près du maillot rouge détenu par Jonas Vingegaard. Le Breton a pris des baffes mais se relève toujours, et souvent sur la Vuelta où il se sent plus léger.

"Il montre encore une fois que c’est un 
putain de champion et pas une pleureuse" 
   - BRIEUC ROLLAND, COÉQUIPIER DE 
     DAVID GAUDU SUR LA VUELTA

“Juste y aller à fond chaque jour ''
   - DAVID GAUDU

26 Aug 2025 - L'Équipe
PIERRE MENJOT

CERES (ITA) – Il ne faut pas toujours écouter David Gaudu, qui parle d’une « journée cauchemardesque» quand il fait 3e d’une étape de la Vuelta, dimanche, ou lâche à ses équipiers que ce n’est « pas pour [ lui] » parce qu’il ne se sentait pas en jambes, hier, en cours de journée.

Mais il disait vrai quand, avant le départ de Turin, il évoquait « [ses] grands hauts, [ses] grands bas ». Le Breton a touché le fond depuis février, après son joli Tour d’Oman (une étape et 3e du général), une enfilade d’emmerdes à la Pierre Richard : le chien qui traverse devant lui à l’entraînement et le fait chuter, fauché par l’arrière en pleine zone de ravitaillement à Tirreno-Adriatico, chutes aux Strade Bianche et au Giro… « J’ai tellement vécu des moments galère dans ma carrière maintenant qu’on n’est plus à un moment galère près » , tentait-il de philosopher la semaine dernière.

Mais depuis deux jours, « il vole», admirait Brieuc Rolland, et, au sommet, face à l’église de l’Assomption de la Vierge Marie, détruite et reconstruite plusieurs fois au cours des siècles, le Breton a franchi la ligne les bras en croix, libéré de tout ce poids qu’il portait en lui. « Il y a vraiment beaucoup, beaucoup d’émotions », affirmait l’homme au catogan, tout en retenue.

Espéré comme l’héritier de Thibaut Pinot

Il semble loin le temps de l’insouciance, l’époque où « le Petit Prince de Bretagne », surnom donné par le public et oublié depuis des années, était attendu comme le coureur capable de gagner un grand Tour, après sa victoire au Tour de l’Avenir 2016. Sa 4e place sur la Grande Boucle 2022, petite teigne capable de s’accrocher aux cadors, avait conforté ces espoirs, comme sa 2e place sur Paris-Nice au printemps suivant, derrière Tadej Pogacar mais devant Jonas Vingegaard. Il était l’élu, du moins l’héritier de Thibaut Pinot chez Groupama-FDJ et dans le coeur des Français après la retraite de ce dernier, en 2023. Mais rien ne s’est passé comme prévu, entre sa malchance, ses contre-performances parfois inexpliquées, des polémiques dont il n’était pas toujours responsable (critiques envers son équipier Arnaud Démare sur un réseau social en 2023, tacle gratuit de son ancien équipier Alexys Brunel en ce début d’année) et, à 28 ans, il était devenu ce coureur qu’on ne citait plus parmi les outsiders, dont on ignore s’il est en quête d’amour ou s’il s’en fout totalement, mais qui ne laisse pas insensible, et surtout pas ses jeunes équipiers sur la Vuelta, Thibaut Gruel (21 ans) ou Brieuc Rolland (22), qui l’ont enlacé longtemps après son succès.

« C’est énorme, il revient de… Vous ne vous rendez même pas compte d’où il revient, rembobinait le second. Il était vraiment au fond du seau il y a quelques semaines, quand je roulais un peu à Nice avec lui. Il a toujours la grinta, toujours envie, alors que j’avais peur qu’il l’ait un peu perdue. Il montre encore une fois que c’est un putain de champion et pas une pleureuse. Il s’est tellement fait taper dessus, par les médias, par les coureurs. Alors, c’est une très belle revanche, je suis super heureux pour lui et fier. Il donne une leçon à tout le monde, un exemple de résilience. »

Un exemple de ce qu’est un cycliste français aujourd’hui, peutêtre aussi. « Quand vous avez un mauvais jour, tout le monde vous tombe dessus, alors que ce soir (hier), je suis certain que tout le monde va le porter aux nues : c’est ainsi, les Français sont plus émotifs que nous, les Suisses, souriait son expérimenté équipier Stefan Küng. Quand ça ne va pas, il se lance un peu dans une spirale négative, mais c’est compréhensible, on est des êtres humains, même si on est des cyclistes performants. Il se met beaucoup de pression car il veut bien faire, mais ici, il est plus libéré. »

La Vuelta lui va bien

Le Tour d’Espagne lui réussit. En 2020, après son calvaire au Tour (blessé au sacrum sur une chute le premier jour, abandon sur la 16e étape), il y avait conquis deux étapes. L’an passé, il y avait retrouvé le plaisir, 6e du général en se montrant offensif, enfin de retour à son niveau. Depuis trois jours, le voilà ressuscité après son Giro pourri par la chute et son forfait au Tour, « une grande et belle décision, car c’était l’envoyer au casse-pipe », rappelait Julien Pinot. « Ce n’est pas évident avec David, avouait l’entraîneur en chef de Groupama-FDJ. Au Tour de l’Ain (début août, 39e du général), il sortait d’un excellent stage en altitude, avec d’excellentes sensations, il y allait pour emmagasiner de la confiance, et ça a été difficile pour lui ( « J’étais planté total », avait lâché Gaudu dimanche) et ceux qui l’encadrent. On est restés confiants, c’était obligé que le travail paye, il nous a fait confiance. »

« L’équipe a toujours su me relancer, me remettre sur les rails, me garder motivé », remerciait le grimpeur exilé à Menton (AlpesMaritimes).

Alors, le garçon qui a débuté à Landivisiau (Finistère) avec des vélos trop grands pour lui s’est relevé, a offert à l’équipe française son premier succès sur une étape en ligne d’un grand Tour depuis Arnaud Démare sur le Giro 2022, et se projette sur la suite entre gourmandise et prudence, alors que le maillot rouge est possible, ce soir à Voiron, en Isère (lire cidessous). « On commence très bien, mais je ne veux pas dire que je vise le podium ou je ne sais quoi, on va juste y aller à fond chaque jour, il reste trois semaines jusqu’à Madrid, on doit rester tranquilles et attendre de voir », temporisait-il. « David remonte la pente à chaque fois, mais on l’a vu avec la pluie qui l’a bloqué dimanche, ça laisse des traces », susurrait Pinot. Nul ne sait ce que fera Gaudu aujourd’hui, sans doute même pas lui, mais hier, il était dans un grand haut.

***

3 - David Gaudu a remporté hier sa troisième étape sur le Tour d’Espagne, qu’il dispute pour la troisième fois, après 2020 (2 étapes gagnées, 8e du général) et 2024 (6e). Il a disputé sept fois le Tour de France (meilleur classement : 4e en 2022) et une fois le Tour d’Italie (66e cette année).

***

Le Gaudurisque

Le Français a joué sa carte à fond à 75 mètres de la ligne d’arrivée pour surprendre Mads Pedersen, spécialiste des sprints en bosse.


Un placement à l’intérieur du virage en épingle

Quand il dit qu’il a « tout donné dans le dernier virage », David Gaudu ne ment pas. Conscient qu’il devait prendre des risques pour jouer la gagne, le 4e du Tour de France 2022, replacé à l’affût au prix d’un gros effort aux 200 mètres, a abordé l’ultime virage à droite en épingle situé à 75 mètres de la ligne avec plus de vitesse et « à l’instinct », pour se faufiler à l’intérieur. On le voit prendre une trajectoire différente des Danois Mads Pedersen et Jonas Vingegaard, dissimulé derrière son compatriote sur l’image. Un choix qui lui a permis de doubler le maillot rouge, qui a reconnu « un très beau mouvement de la part » de Gaudu.


Une énorme relance à la sortie

La victoire de Gaudu prend racine dans ce coup tactique improvisé, qui a surpris la concurrence. La force et la fraîcheur conservée du Français lui ont toutefois permis de se détacher dans la foulée grâce à une énorme relance dès la sortie du virage. « J’ai vu dans le dernier virage que Pedersen n’avait pas fermé la porte, donc j’ai réussi à m’immiscer et à accélérer encore », se félicitait Gaudu au micro d’Eurosport. Un récit fidèle à ses actes.


Une résistance au retour de Pedersen

Si le plan a parfaitement fonctionné pour Gaudu, qui a rattrapé son retard sur Pedersen, il lui restait à résister et devancer ce dernier sur la ligne. Grand spécialiste des arrivées massives en bosse et ultra favori du jour, l’imposant Danois a eu beau remuer sa carcasse, il n’a pu que constater l’écart se creuser avec le Français dans les 50 derniers mètres de l’étape. « Il était peutêtre en bout de course après avoir lancé son sprint tôt », a tenté de justifier Gaudu, qui était tout simplement, hier, le plus fort et le plus malin.se félicitait Gaudu au micro d’Eurosport. Un récit fidèle à ses actes. (Ar. V.)

***

En rouge ce soir en France ?

26 Aug 2025 - L'Équipe
P. Me., à Ceres

Classé dans la même seconde que Jonas Vingegaard, David Gaudu n’a pas pris le maillot rouge au Danois. Le règlement stipule qu’en cas d’égalité, si un contrela-montre ne permet pas de départager les coureurs aux centièmes de secondes, c’est « l’addition des places obtenues » qui compte. Gaudu et Vingegaard ayant obtenu les mêmes places sur les étapes 2 et 3 (1er et 3e), c’est le rang du premier jour qui compte : 41e pour le double vainqueur du Tour, 49e pour le Français. Le Breton n’a donc qu’à terminer dans le même temps que le leader, aujourd’hui, mais huit rangs plus haut que lui au moins (en cas d’égalité à l’addition, la place obtenue sur la dernière étape compte), pour se vêtir de rouge lors de l’arrivée de la Vuelta en France, à Voiron. « On va voir, le début d’étape est très difficile, on doit juste être heureux de la victoire et demain (aujourd’hui) est un autre jour » , évacuait Gaudu, avant de sourire : « Jonas est à deux mètres de moi, il faut lui demander s’il va me lâcher le maillot ! » Ce dernier a répondu qu’il préférait « ne pas laisser le maillot à un coureur de classement général, plutôt à une échappée ».

***

L'immensa felicità di David Gaudu, vincitore ieri della terza tappa della Vuelta. 
Il leader del team Groupama-FDJ è a pari merito con Jonas Vingegaard nella classifica generale.

GAUDU IL RITORNO

IN LIBERTÀ

Dopo una stagione costellata di difficoltà e numerose delusioni dal suo quarto posto al Tour 2022, il francese David Gaudu si è regalato alla Vuelta una prestigiosa vittoria davanti a Mads Pedersen e Jonas Vingegaard a Ceres. Ora, è vicinissimo alla maglia rossa di leader.

David Gaudu si è lasciato alle spalle le difficoltà e i dubbi per imporsi da puncheur ieri a Ceres e avvicinarsi alla maglia rossa detenuta da Jonas Vingegaard. Il bretone ha subìto delle battute d'arresto, ma si rialza sempre, spesso alla Vuelta, dove si sente più leggero.

"Ha dimostrato ancora una volta di essere un
campione e non un piagnucolone"
    - BRIEUC ROLLAND, COMPAGNO DI SQUADRA DI
      DAVID GAUDU ALLA VUELTA

“Basta dare il massimo ogni giorno”
   - DAVID GAUDU

26 agosto 2025 - L'Équipe
PIERRE MENJOT

CERES (ITA) – Non bisogna sempre dare retta a David Gaudu, che parla di una “giornata da incubo” quando arriva terzo in una tappa della Vuelta, domenica, o confessa ai suoi compagni di squadra che “non fa per [lui]” perché ieri, durante la giornata, non si sentiva in forma.

Ma aveva ragione quando, prima della Grande Partenza da Torino, parlava dei «suoi alti e bassi». Il bretone aveva toccato il fondo da febbraio, dopo il suo bel Tour dell'Oman (una tappa e terzo nella classifica generale), con una serie di sfortune alla Pierre Richard (*): il cane che gli attraversa la strada durante un allenamento e lo fa cadere, il tamponamento nel pieno della zona di rifornimento alla Tirreno-Adriatico, le cadute alla Strade Bianche e al Giro... «Ho vissuto così tanti momenti difficili nella mia carriera che ormai uno in più non fa differenza», ha cercato di filosofeggiare la scorsa settimana.

Ma da due giorni «vola», ha detto ammirato Brieuc Rolland, e in cima, di fronte alla chiesa dell'Assunzione della Vergine Maria, distrutta e ricostruita più volte nel corso dei secoli, il bretone ha tagliato il traguardo con le braccia aperte, liberato da tutto il peso che portava dentro di sé. “Ci sono davvero tante, tante emozioni”, ha affermato l'uomo con il codino, con grande moderazione.

L'atteso erede di Thibaut Pinot

Sembrano lontani i tempi dell'incoscienza, l'epoca in cui “il Piccolo Principe di Bretagna”, soprannome datogli dal pubblico e ormai dimenticato da anni, era atteso come il corridore francese in grado di vincere un grande Giro, dopo la sua vittoria al Tour de l'Avenir 2016. Il suo quarto posto al Tour de France 2022, piccolo combattente capace di stare al passo con i grandi, aveva rafforzato quelle speranze, così come il suo secondo posto alla Parigi-Nizza nelala primavera successiva, dietro Tadej Pogacar e davanti a Jonas Vingegaard. Era il prescelto, almeno l'erede di Thibaut Pinot alla Groupama-FDJ e nel cuore dei francesi dopo il ritiro di quest'ultimo, nel 2023. Ma nulla è andato come previsto, tra la sfortuna, le sue prestazioni talvolta inspiegabili, le polemiche di cui non era sempre responsabile (critiche al suo compagno di squadra Arnaud Démare su un social network nel 2023, attacco gratuito al suo ex compagno di squadra Alexys Brunel all'inizio di quest'anno) e, a 28 anni, era diventato quel corridore che non veniva più citato tra gli outsider, di cui non si sa se sia alla ricerca dell'amore o se gliene freghi qualcosa, ma che non lascia indifferenti, e soprattutto non i suoi giovani compagni di squadra alla Vuelta, Thibaut Gruel (21 anni) o Brieuc Rolland (22), che lo hanno abbracciato a lungo dopo il suo successo.

«È incredibile, sta tornando da... Nemmeno vi rendete conto da dove lui stia tornando», ribatteva il secondo. «Qualche settimana fa era davvero al fondo, quando ho fatto un giro con lui a Nizza. Ha ancora grinta, ancora voglia, mentre io temevo che un po' l'avesse persa. Ha dimostrato ancora una volta di essere un campione e non un piagnucolone. È stato così tanto criticato dai media e da altri corridori. Quindi è una bellissima rivincita, sono felicissimo per lui e orgoglioso. Dà una lezione a tutti, è un esempio di resilienza».

Un esempio di ciò che è oggi un corridore francese, forse. «Quando hai una giornata no, tutti ti attaccano, mentre stasera (ieri) sono sicuro che tutti lo porteranno alle stelle: è così, i francesi sono più emotivi di noi svizzeri», sorrideva il suo esperto compagno di squadra Stefan Küng. Quando le cose non vanno bene, entra in una spirale negativa, ma è comprensibile, siamo esseri umani, anche se siamo corridori di alto livello. Si mette (da solo) molta pressione perché vuole fare bene, ma qui è più libero».

La Vuelta gli si addice

Il Giro di Spagna gli porta fortuna. Nel 2020, dopo la sua odissea al Tour (infortunio all'osso sacro in seguito a una caduta il primo giorno, ritirato alla 16ª tappa), ha vinto due tappe. L'anno scorso ha ritrovato il gusto della vittoria, classificandosi sesto nella classifica generale grazie a un atteggiamento aggressivo, tornando finalmente al suo livello. Da tre giorni è rinato dopo il Giro rovinato dalla caduta e il ritiro dal Tour, «una decisione importante e giusta, perché sarebbe stato come mandarlo al macello», ha ricordato Julien Pinot. «Non è facile con David», ha ammesso il capo preparatore alla Groupama-FDJ. Al Tour de l'Ain (all'inizio di agosto, 39° nella classifica generale), usciva da un ottimo ritiro in altura, con ottime sensazioni, ci è andato per acquisire fiducia, ma è stato difficile per lui (“Ero completamente bloccato”, ha detto Gaudu domenica) e per chi lo circonda. Siamo rimasti fiduciosi, il lavoro doveva per forza dare i suoi frutti, lui si è fidato di noi".

“La squadra ha sempre saputo rilanciarmi, rimettermi in carreggiata, mantenermi motivato”, ha ringraziato lo scalatore esiliato a Mentone (Alpi Marittime).

Così, il ragazzo che aveva iniziato a Landivisiau (Finistère) con biciclette troppo grandi per lui, si è rialzato, ha regalato alla squadra francese il suo primo successo in una tappa in linea di un grande Giro dopo quella di Arnaud Démare al Giro 2022 (a Messina, l'11 maggio, 5a tappa, in volata su Fernando Gaviria e Giacomo Nizzolo, ndr), e guarda al futuro con ambizione e prudenza, mentre la maglia rossa è possibile, stasera a Voiron, nell'Isère (leggi sotto). «Siamo partiti molto bene, ma non voglio dire che punto al podio o altro, daremo semplicemente il massimo ogni giorno, mancano (poco meno di) tre settimane a Madrid, dobbiamo stare tranquilli e aspettare di vedere cosa succede», ha temporeggiato. «David risale la china ogni volta, ma l'abbiamo visto con la pioggia che lo ha bloccato domenica, questo lascia il segno», sussurrava Pinot. Nessuno sa cosa farà Gaudu oggi, probabilmente nemmeno lui, ma ieri era in grande forma.

***

3 - David Gaudu ha vinto ieri la sua terza tappa al Giro di Spagna, al quale partecipa per la terza volta, dopo il 2020 (2 tappe vinte, 8° nella classifica generale) e il 2024 (6°). Ha disputato sette volte il Tour de France (miglior piazzamento: 4° nel 2022) e una volta il Giro d'Italia (66° quest'anno).

***

La Gaudurescata

Il francese ha giocato la sua carta a 75 metri dal traguardo per sorprendere Mads Pedersen, specialista degli sprint in salita.

Una posizione all'interno della curva a gomito

Quando dice di aver “dato tutto nell'ultima curva”, David Gaudu non mente. Consapevole di dover correre dei rischi per puntare alla vittoria, il quarto classificato al Tour de France 2022, riposizionato in agguato con un grande sforzo ai -200 metri, ha affrontato l'ultima curva a gomito a destra, situata a 75 metri dal traguardo, con più velocità e “istintivamente”, per infilarsi all'interno. Lo si vede prendere una traiettoria diversa dai danesi Mads Pedersen e Jonas Vingegaard, nascosti dietro al suo connazionale nella foto. Una scelta che gli ha permesso di superare la maglia rossa, che ha riconosciuto «una bellissima mossa» da parte di Gaudu.

Un'enorme accelerazione in uscita

La vittoria di Gaudu affonda le radici in questa mossa tattica improvvisata, che ha sorpreso la concorrenza. La forza e la freschezza conservate dal francese gli hanno comunque permesso di staccarsi dal gruppo grazie a un'enorme accelerazione all'uscita dalla curva. “Ho visto nell'ultima curva che Pedersen non aveva chiuso la porta, quindi sono riuscito a inserirmi e ad accelerare ancora”, ha dichiarato Gaudu al microfono di Eurosport. Un racconto fedele alla sua azione.

La resistenza al ritorno di Pedersen

Se il piano ha funzionato alla perfezione per Gaudu, che ha recuperato il ritardo su Pedersen, gli restava ancora da resistere e superarlo sul traguardo. Grande specialista degli arrivi in volata in salita e favorito della giornata, l'imponente danese ha dato il massimo, ma ha potuto solo constatare che il distacco dal francese aumentava negli ultimi 50 metri della tappa. « Forse non ne aveva più dopo aver lanciato il suo sprint troppo presto", ha cercato di giustificarsi Gaudu, che ieri è stato semplicemente il più forte e il più intelligente. (Ar. V.)

***

In rosso stasera in Francia?

26 agosto 2025 - L'Équipe
P. Me., a Ceres

Classificatosi con lo stesso tempo di Jonas Vingegaard, David Gaudu non ha strappato la maglia rossa al danese. Il regolamento prevede che, in caso di parità, se il cronometro non permette di distinguere i corridori al centesimo di secondo, conta la “somma dei piazzamenti ottenuti”. Gaudu e Vingegaard hanno ottenuto gli stessi piazzamenti nelle tappe 2 e 3 (1° e 3°), quindi conta la classifica del primo giorno: 41° per il doppio vincitore del Tour, 49° per il francese. Il bretone deve quindi solo finire con lo stesso tempo del leader, oggi, ma almeno otto posizioni più in alto di lui (in caso di parità nella somma, conta il posto ottenuto nell'ultima tappa), per indossare la maglia rossa all'arrivo della Vuelta in Francia, a Voiron. “Vedremo, l'inizio della tappa è molto difficile, dobbiamo solo essere felici della vittoria e domani (oggi) è un altro giorno”, ha detto Gaudu, prima di sorridere: "Jonas è a due metri da me, bisogna chiedergli se mi lascerà la maglia! ». Quest'ultimo ha risposto che preferiva «non lasciare la maglia a un corridore della classifica generale, piuttosto a un fuggitivo».


(*) Pierre Richard, all'anagrafe Pierre Richard Maurice Charles Léopold Defays, è un attore, regista e cantante francese. Attore comico, spesso interprete di personaggi dal carattere goffo e lunatico. [ndr]

Commenti

Post popolari in questo blog

Dalla periferia del continente al Grand Continent

I 100 cattivi del calcio

Chi sono Augusto e Giorgio Perfetti, i fratelli nella Top 10 dei più ricchi d’Italia?