Quand le PSG et le Matra se faisaient la guerre


Maxime Bossis, Michel Bibard et Oumar Sène (de gauche à droite) lors du 
derby du 2 octobre 1987 remporté par le Matra Racing face au PSG (2-1).

Il y a trente-huit ans, deux clubs parisiens étaient assez proches l’un de l’autre au sein de l’élite française et leurs derbys auraient pu faire des étincelles. Mais le duel s’est arrêté trop vite.

“C’était un match comme les autres, sans ambiance, sans passion"
   - PASCAL OLMETA, GARDIEN DU MATRA RACING, 
     SUR LE DERBY D'OCTOBRE 1987

5 Aug 2025 - L'Équipe
Régis Testelin

En 1987, le Paris FC n’est plus dans le coup depuis longtemps tandis que le Paris-SG a décroché son premier titre de champion de France un an plus tôt, en 1986. Le PSG est en vogue, mais il n’est pas encore le mastodonte qu’il est aujourd’hui et il y a de la place pour lui prendre du terrain. Depuis le mois de juillet, le Racing club de Paris, club du milliardaire français Jean-Luc Lagardère a été renommé Matra Racing, il attaque sa deuxième saison parmi l’élite et a comblé pas mal de retard sur son voisin.

Il est riche, dépensier, ambitieux et entraîné par le célèbre Artur Jorge, tout juste champion d’Europe avec le FC Porto, vainqueur du Bayern en finale de la C1. Son effectif est bien plus fou que celui du PSG : Pascal Olmeta, Maxime Bossis, Philippe Mahut, Sonny Silooy, Bruno Germain, Ruben Umpierrez, Enzo Francescoli, Gérard Buscher, Pierre Littbarski et évidemment Luis Fernandez, piqué au Paris-SG après le titre de 1986, figurent dans les rangs « matraciens ». Le départ de Fernandez chez le rival nouveau riche a mis le feu aux poudres et le partage du Parc des Princes entre les deux équipes a fortement déplu aux gens du PSG, qui s’y pensaient seuls chez eux.

Francis Borelli, le président du PSG, n’apprécie guère la stratégie de communication très agressive de Lagardère, lequel veut faire de son équipe celle du Tout-Paris. Il est demandé aux joueurs du Matra de fréquenter les endroits chics et les célébrités, avec à l’esprit l’idée de ringardiser ceux du Paris-SG. Avant le derby du 2 octobre au Parc, des désaccords commerciaux concernant la gestion des panneaux publicitaires posés autour de la pelouse polluent la relation entre les deux clubs.

La tension est perceptible et, une semaine avant la rencontre, France Football parle de «la grande saga des frères ennemis du Championnat» . Le jour du match, L’Équipe titre sur «la mésentente cordiale». À cette époque, l’OM de Bernard Tapie est dans les starting-blocks et décollera bientôt. L’affiche et la pression sont là mais pas la passion est c’est étonnant avec le recul : ils sont seulement 23.500 spectateurs à assister à ce derby entre le 5e et le 6e du Championnat, remporté (2-1) par le Matra grâce à des buts de Buscher et de Francescoli – bientôt transféré à Marseille –, contre un but de Philippe Jeannol. «Ça, une fête? Ça, un derby? Rien du tout, c’était un match comme les autres, sans ambiance, sans passion», dira Olmeta, bientôt en route vers l’OM, lui aussi. Le faible engouement populaire autour du Matra sera l’une des raisons de son déclin. En avril 1989, La gard ère se dés engage sans avoir donné l’impression d’être allé au bout de l’histoire. Un an plus tard, le Racing quitte l’élite sans jamais la retrouver.

***

Maxime Bossis, Michel Bibard e Oumar Sène (da sinistra a destra) durante 
il derby del 2 ottobre 1987, vinto (2-1) dal Matra Racing contro il PSG.

Trentotto anni fa, due club parigini erano molto vicini nella massima serie francese e i loro derby avrebbero potuto far scintille. Ma il duello si concluse troppo in fretta.

"È stata una partita come tante altre, 
senza atmosfera, senza passione."
   - PASCAL OLMETA, PORTIERE DEL MATRA RACING,
     SUL DERBY DELL'OTTOBRE 1987

5 agosto 2025 - L'Équipe
R. Te.

Nel 1987, il Paris FC era caduto in disgrazia da tempo, mentre il Paris-SG aveva vinto il suo primo titolo di campione di Francia l'anno prima, nel 1986. Il PSG era in voga, ma non era ancora il colosso che è oggi, e c'era margine per superarlo. Da luglio, il Racing Club de Paris, di proprietà del miliardario francese Jean-Luc Lagardère, era stato ribattezzato Matra Racing. Stava entrando nella sua seconda stagione nell'élite e aveva recuperato terreno rispetto al suo vicino.

Era un club ricco, spendaccione, ambizioso e allenato dal famoso Artur Jorge, il portoghese che aveva appena vinto la Coppa dei Campioni 1987 con il Porto battendo in finale il Bayern. La sua rosa era molto più talentuosa di quella del PSG: Pascal Olmeta, Maxime Bossis, Philippe Mahut, Sonny Silooy, Bruno Germain, Ruben Umpierrez, Enzo Francescoli, Gérard Buscher, Pierre Littbarski e, naturalmente, Luis Fernandez, poi attirato dal Paris Saint-Germain dopo il titolo del 1986, innervano le fila dei "Matraciani". La partenza di Fernandez per la squadra rivale dei nuovi ricchi scatenò un putiferio, e la condivisione del Parco dei Principi tra i due club scontentò profondamente il PSG, che si ritrovò separato in casa.

Francis Borelli, allora presidente del PSG, non apprezzava granfché l'aggressiva strategia di comunicazione del suo omologo Lagardère, che mirava a rendere il suo club la squadra di tutti i parigini. Ai giocatori del Matra veniva chiesto di frequentare luoghi chic e celebrità, con l'obiettivo di far apparire non "alla moda" quelli del Paris Saint-Germain. Prima del derby del 2 ottobre al Parco dei Principi, disaccordi commerciali sulla gestione dei cartelloni pubblicitari posizionati a bordo campo inasprirono i rapporti tra i due club.

La tensione era palpabile e, una settimana prima della partita, France Football parlò de «la grande saga des frères ennemis du Championnat» ("la grande saga degli acerrimi nemici di campionato"). Il giorno della partita, L'Équipe titolò «la mésentente cordiale» ("il cordiale disaccordo"). All'epoca, l'OM di Bernard Tapie era ancora ai blocchi di partenza e presto avrebbe preso il volo. La partita e la pressione c'erano, ma mancava la passione, e col senno di poi è sorprendente: solo 23.500 spettatori assistettero a quel derby tra la quinta e la sesta in classifica in campionato, e vinto 2-1 dal Matra grazie alle reti di Buscher e Francescoli – presto trasferitosi al Marsiglia – contro una rete di Philippe Jeannol. "È stata una festa? È un derby?" "Niente di niente, era solo una partita come tante, senza atmosfera, senza passione", dichiarò poi Olmeta, anche lui in procinto di approdare all'OM. La mancanza di entusiasmo popolare attorno al Matra sarebbe stata una delle ragioni del suo declino. Nell'aprile del 1989, Lagardère si ritirò senza dare l'impressione di aver raggiunto la fine della storia. Un anno dopo, il Racing lasciò la massima serie senza mai più tornarvi.

***

Commenti

Post popolari in questo blog

Dalla periferia del continente al Grand Continent

I 100 cattivi del calcio

Chi sono Augusto e Giorgio Perfetti, i fratelli nella Top 10 dei più ricchi d’Italia?