Balogun assure l’essentiel


Maghnes Akliouche se faufile entre deux joueurs de Bodö/Glimt, 
hier lors de la victoire monégasque (1-0).

Sous la pluie norvégienne, l’ASM a décroché comme elle a pu sa première victoire en Ligue des champions, indispensable pour se relancer dans la course aux barrages. Et c’est exactement ce qu’on attendait d’elle.

5 Nov 2025 - L'Équipe
RÉGIS TESTELIN
DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL

BODÖ (NOR) – C’était un virage à ne pas manquer, sous peine de voir ses chances de qualification réduites à néant, ou presque, et l’ASM a vraiment fait le boulot en allant s’imposer, sous une pluie diluvienne et dans un froid de canard, sur la pelouse synthétique de Bodö/Glimt, là-même où Tottenham avait perdu deux points fin septembre (2-2).

C’était un match piège, dans un chaudron qui met la pression, sur un terrain qui accélère considérablement la vitesse du ballon et rend chaque contre-attaque stressante. Dans ce contexte-là, et en se rappelant qu’il leur manquait tout de même neuf joueurs blessés au coup d’envoi (Hradecky, Diatta, Dier, Vanderson, Mawissa, Camara, Pogba, Zakaria et Fati), les Monégasques ont fait comme ils ont pu. Mais ils ont assuré l’essentiel, trois jours après une défaite à domicile face au Paris FC (0-1, samedi) qui avait laissé planer un gros doute. C’était un soir à prendre trois points, c’est tout et c’est fait.

Ce premier succès en Ligue des champions de la saison ne restera pas celui de la maîtrise, mais pouvait-il en être autrement dans un tel endroit ? Plutôt bien entrée dans son match, avec rigueur et intensité en tout cas, l’équipe de Sébastien Pocognoli a bien essayé de poser le jeu, de faire tourner en repartant proprement de derrière, mais l’illusion et l’ambition n’auront duré qu’un temps, et sous la pression constante d’une équipe norvégienne qui aura davantage manqué de réussite que d’ambition, il lui a rapidement fallu revoir ses plans.

Köhn a tenu la baraque

Après vingt premières minutes plutôt engageantes, l’ASM a progressivement baissé pavillon, elle s’est retranchée devant sa surface de réparation et chacun y est allé de son geste décisif et de son abnégation pour tenir et résister. Un vrai et beau combat européen en somme, du début jusqu’ à la fin, avec le sens du sacrifice qu’exigeaient les circonstances et la part de réussite et de talent qui a souri aux uns et jamais aux autres. La recette de cette victoire monégasque ? Un bon gardien de but déjà, et c’est assez rare dans l’histoire récente et troublée de ce poste à l’ASM, pour être souligné.

Philipp Köhn a été bon et parfois très rassurant. Il a parfaitement négocié le temps fort de Bodö avant l’heure de jeu, en sortant trois ballons chauds devant Berg (52e), Hauge (55e) et Hogh (58e), lequel avait déjà touché son poteau juste avant la pause (45e). Le Suisse a été chanceux, et tant mieux, il a bénéficié du soutien précieux de toute son équipe et notamment de celui de Caio Henrique, lorsque le Brésilien a sorti devant sa ligne de but une reprise de volée de Sjövold (47e).

Sans un bon Köhn, Monaco aurait probablement cédé et n’occuperait certainement pas ce matin la 18e place de la phase de ligue, en attendant les matches du soir. La victoire, elle, s’est dessinée sur une passe décisive de Maghnes Akliouche, pas toujours guerrier dans ce froid polaire mais suffisamment brillant pour jouer en première intention vers Folarin Balogun et voir l’Américain réussir le geste parfait, sous la barre de Nikita Haikin (1-0, 43e). Un bon gardien, un bon numéro 9 (voir ci-contre), cela peut parfois suffire, même en Ligue des champions, si le reste de la troupe est prêt à souffrir, à courir, à casser le jeu et à défendre comme si sa vie en dépendait.

Confirmation attendue à Paphos

Monaco ne joue pas mieux au foot sous Pocognoli que sous Adi Hütter, pas encore en tout cas, mais cette équipe défend mieux, elle se bat un poil plus et c’est d’abord comme ça qu’elle est allée chercher hier dans le cercle polaire les trois points du redressement et de l’espoir. Avec ses cinq points à mi-parcours, l’ASM est revenue dans la course, mais il lui faudra sans doute faire un peu mieux dans les quatre prochains matches pour accéder aux barrages, comme l’an passé. Dans trois semaines à Paphos (Chypre), il lui faudra faire exactement comme à Bodö : gagner, sous peine de plonger.

***


Folarin Balogun célèbre son but (43e), 
le seul du match, hier contre Bodö/Glimt (1-0).

Balogun, soir de premières

Buteur d’une frappe dans un angle impossible, l’attaquant américain a offert à l’ASM son premier succès de la saison en Ligue des champions. Et ouvert son compteur personnel dans la compétition.

5 Nov 2025 - L'Équipe
FLAVIEN TRÉSARRIEU

BODÖ (NOR) – Il est allé célébrer le poing rageur assorti d’un vocal «Let’s go» juste devant 200 courageux supporters monégasques hilares sous la pluie en continu de l’Aspmyra Stadion, dont le reste du public se demandait encore si le ballon avait passé la ligne du but de Nikita Haikin ou s’il était passé derrière le but. Oui, malgré un angle impossible, Folarin Balogun a bien réussi l’exploit de placer sa frappe sous la barre du gardien de Bodö, un brin abasourdi sur le coup. L’écran géant affichait la 43e minute d’une rencontre largement dominée par les champions de Norvège, logiquement plus entreprenants que leurs visiteurs monégasques sur une pelouse synthétique trempée par la pluie, donc, mais aussi – parce que le terrain ne l’était visiblement pas assez au goût de Bodö – par un gigantesque jet d’eau sorti juste avant le coup d’envoi.

Balogun, lui, s’attendait bien à être sevré de ballons, mais il adore la profondeur, et l’athlétique attaquant américain, tout seul devant, savait qu’il aurait une ou deux situations à exploiter. En attendant, l’ouverture, il a d’abord empoisonné les défenseurs centraux sur les rares moments où il a été touché. Il a obtenu des fautes, précieuses pour faire remonter le bloc, et s’est aussi aventuré bas, très bas, pour prêter parfois main forte à des coéquipiers qu’il est allé haranguer sur un ballon qu’il a dégagé au bout d’une vingtaine de minutes, à une période où Bodö commençait à prendre le dessus sur l’ASM. Comme s’il fallait réveiller l’équipe princière et comprendre qu’un véritable combat se jouait pour décrocher, enfin, un premier succès en Ligue des champions, face à un adversaire dans la même situation.

Une bonne entente avec Akliouche

Alors, il a multiplié les appels, généralement latéraux, puisqu’il a été bien compliqué de le servir dans la profondeur. Monaco a eu du mal à construire, et la lumière est venue d’une touche de Caio Henrique prolongée de la tête par Kassoum Ouattara, puis Balogun a bien combiné avec Maghnes Akliouche, d’un une-deux pour gagner de l’espace et réussir la première réalisation de sa carrière en C1. «Il a été clinique, avec un but propre à lui et une belle passe de Maghnes, appréciait Sébastien Pocognoli. “Balo’’ a été très courageux dans le travail de pressing, de repli, ce qui montre un grand esprit collectif, et c’est ce que j’ai tout de suite aimé chez lui. » L’entraîneur belge préfère son profil à celui de Mika Biereth, et l’Américain lui rend sa confiance, avec un troisième but en six matches depuis son arrivée, le 11 octobre dernier. «Je me sens plus libre, plus responsable avec le coach et j’écoute beaucoup Kevin (Mirallas, en charge des attaquants), qui nous conseille sur les meilleures options en fonction de notre position, expliquait-il après la rencontre. Des fois, ça ne rentre pas mais là, on est très heureux que ça passe.»

***

Maghnes Akliouche si fa strada tra due giocatori del Bodö/Glimt, 
ieri durante la vittoria monegasca (1-0).

Balogun garantisce l'essenziale

Sotto la pioggia norvegese, il Monaco ha conquistato come ha potuto la sua prima vittoria in questa Champions League, tre punti indispensabili per rilanciarsi nella corsa agli spareggi. Ed è ciò che ci si aspettava dalla squadra.

5 novembre 2025 - L'Équipe
DAL NOSTRO INVIATO SPECIALE
RÉGIS TESTELIN

BODÖ (NOR) – Era una svolta da non perdere, pena la riduzione a zero, o quasi, delle possibilità di qualificazione, e il Monaco ha fatto il proprio dovere imponendosi, sotto una pioggia torrenziale e in un freddo gelido, sul campo sintetico del Bodö/Glimt, lo stesso dove il Tottenham aveva perso due punti alla fine di settembre (2-2).

Era una partita insidiosa, in un ambiente che metteva pressione, su un campo che accelerava notevolmente la velocità del pallone e rendeva ogni contropiede stressante. In questo contesto, e ricordando che in avvio mancavano comunque nove giocatori per infortunio (Hradecky, Diatta, Dier, Vanderson, Mawissa, Camara, Pogba, Zakaria e Fati), i monegaschi hanno fatto il possibile. Ma hanno fatto l'essenziale, tre giorni dopo la sconfitta in casa contro il Paris FC (0-1, sabato) che aveva lasciato un grande dubbio. Era una serata in cui bisognava prendere i tre punti, tutto qui, e così è stato.

Questo primo successo stagionale in Champions League non sarà ricordato per la sua maestria, ma poteva essere altrimenti in un posto del genere? Dopo un inizio piuttosto positivo, caratterizzato comunque da rigore e intensità, la squadra di Sébastien Pocognoli ha cercato di impostare il gioco, di far girare la palla ripartendo bene dalla difesa, ma l'illusione e l'ambizione sono durate poco e, sotto la pressione continua della squadra norvegese che ha mancato più di successo che di ambizione, ha dovuto presto rivedere i propri piani.

Köhn ha tenuto duro

Dopo i primi venti minuti piuttosto promettenti, il Monaco ha progressivamente abbassato la guardia, trincerandosi davanti la propria area di rigore, e ognuno ha dato il proprio contributo con gesti decisivi e abnegazione per resistere e tenere duro. Una bella battaglia europea, dall'inizio alla fine, con il senso di sacrificio richiesto dalle circostanze e quella dose di fortuna e talento che ha sorriso agli uni e mai agli altri. La ricetta di questa vittoria monegasca? Innanzi tutto un buon portiere, cosa abbastanza rara nella recente e travagliata storia di questo ruolo al Monaco, da meritare di essere sottolineata.

Philipp Köhn è stato bravo e a tratti molto rassicurante. Ha gestito alla perfezione il momento forte del Bodö prima dell'ora di gioco, respingendo tre palloni pericolosi di Berg (52'), Hauge (55') e Hogh (58'), che aveva già colpito il palo poco prima dell'intervallo (45'). Lo svizzero è stato anche fortunato, e meno male, perché ha potuto contare sul prezioso sostegno di tutta la sua squadra, in particolare di Caio Henrique, quando il brasiliano ha respinto sulla linea di porta un tiro al volo di Sjövold (47').

Senza un Köhn in grande forma, il Monaco avrebbe probabilmente ceduto e questa mattina non occuperebbe il 18° posto in classifica, in attesa delle partite serali. La vittoria è arrivata grazie a un passaggio decisivo di Maghnes Akliouche, non sempre combattivo in questo freddo polare, ma abbastanza brillante da giocare di prima intenzione verso Folarin Balogun e vedere l'americano compiere il gesto perfetto, sotto la traversa della porta difesa da Nikita Haikin (1-0, 43'). Un buon portiere, un buon numero 9 (vedi a fianco), a volte possono bastare, anche in Champions League, se il resto della squadra è pronto a soffrire, a correre, a spezzare il gioco altrui e a difendere come se ne andasse della propria vita.

Conferma attesa a Paphos

Il Monaco non gioca meglio sotto Pocognoli che sotto Adi Hütter, almeno non ancora, ma questa squadra difende meglio, lotta un po' di più ed è soprattutto così che ieri ha conquistato i tre punti del riscatto e della speranza nel circolo polare. Con cinque punti a metà della fase-campionato, il Monaco è tornato in corsa, ma dovrà fare meglio nelle prossime quattro partite per poter accedere agli spareggi, come l'anno scorso. Fra tre settimane a Paphos (Cipro), dovrà fare come a Bodö: vincere, pena l'eliminazione.

***

Folarin Balogun festeggia il suo gol (43'), 
l'unico della partita, ieri contro il Bodö/Glimt (1-0).

Balogun, la serata delle prime volte

Autore di un gol con un tiro da un angolo quasi impossibile, l'attaccante statunitense ha regalato al Monaco la prima vittoria stagionale in Champions League. E ha aperto il suo conto personale nella competizione.

5 novembre 2025 - L'Équipe
FLAVIEN TRÉSARRIEU

BODÖ (NOR) – È andato a festeggiare con un pugno rabbioso e un «Let's go» proprio davanti a 200 coraggiosi tifosi monegaschi esultanti sotto la pioggia battente dell'Aspmyra Stadion, mentre il resto del pubblico si chiedeva ancora se il pallone avesse superato la linea della porta di Nikita Haikin o fosse finito dietro la porta. Sì, nonostante l'angolo quasi impossibile, Folarin Balogun è riuscito a piazzare il pallone sotto la traversa del portiere del Bodö, un po' sbalordito sul momento. Il maxischermo segnava il 43° minuto di una partita largamente dominata (territorialmente) dai campioni di Norvegia, logicamente più intraprendenti dei loro ospiti monegaschi sul campo sintetico bagnato dalla pioggia, ma anche - perché il campo non era evidentemente abbastanza bagnato per i gusti del Bodö - da un gigantesco getto d'acqua sparato poco prima del calcio d'inizio.

Balogun, dal canto suo, si aspettava di essere privato dei palloni, ma ama giocare in profondità e l'atletico attaccante statunitense, isolato là davanti, sapeva che avrebbe avuto al più un paio di occasioni da sfruttare. In attesa dell'apertura, ha prima tormentato i difensori centrali nelle rare occasioni in cui è stato toccato. Ha ottenuto falli, preziosi per far risalire il blocco basso della squadra, e si è anche avventurato dietro, molto indietro, per dare una mano ai compagni che ha incitato su un pallone da lui stesso liberato dopo una ventina di minuti, in un momento in cui il Bodö stava iniziando a prendere il sopravvento. Come se fosse necessario risvegliare la squadra del Principato e farle capire che si stava disputando una battaglia per ottenere, finalmente, la prima vittoria in questa Champions League, contro un'avversaria nella stessa situazione.

Un buona intesa con Akliouche

Ha quindi moltiplicato i passaggi, in genere laterali, poiché era molto complicato servire in profondità. Il Monaco ha faticato a costruire gioco, e la svolta è arrivata da un calcio di punizione di Caio Henrique prolungato di testa da Kassoum Ouattara, poi Balogun ha combinato bene con Maghnes Akliouche, con un uno-due per guadagnare spazio e segnare il suo primo gol in Champions League. «È stato un clinic, con un gol tutto suo e un bel passaggio di Maghnes», ha apprezzato Sébastien Pocognoli. «“Balo” è stato molto generoso nel pressing e nel ripiegamento, dimostrando un grande spirito di squadra, ed è questo che mi è piaciuto subito di lui». L'allenatore belga ha preferito il profilo di Balogun a quello di Mika Biereth, e lo statunitense ne ha ricambiato la fiducia con il terzo gol in sei partite dall'arrivo del nuovo allenatore, l'11 ottobre scorso. «Mi sento più libero, più responsabilizzato dall'allenatore e ascolto molto Kevin (Mirallas, l'assistente responsabile dell'attacco), che ci consiglia sulle migliori opzioni in base alla nostra posizione», ha spiegato Balogun dopo la partita. «A volte non va bene, ma in questo caso siamo molto contenti che sia andata bene».

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