CHANGEMENT DE BRAQUET


Après la première journée de repos, le Tour va prendre une autre dimension, aujourd’hui autour de Toulouse puis dès demain dans les Pyrénées, où le Maillot Jaune Ben Healy entrera en résistance face à Tadej Pogacar et Jonas Vingegaard.

PIERRE MENJOT
16 Jul 2025 - L'Équipe

TOULOUSE - En balade avec son teckel, comme le Maillot Jaune Ben Healy, ou en savourant un burger comme le champion du monde Tadej Pogacar, le peloton a profité d’une journée de repos bienvenue à Toulouse hier, après dix étapes éreintantes et un transfert pesant, du Mont-Dore à la Ville rose, lundi. On leur souhaite d’avoir du jus, car la boucle autour de la Garonne, émaillée de bosses dans le final, aujourd’hui, s’annonce piégeuse, avant trois jours sans répit à travers les Pyrénées, pour les premiers vrais cols du Tour 2025, qui amèneront de nombreuses réponses sur le niveau des favoris.

- Ben Healy peut-il garder son maillot jaune jusqu’au chrono ?

Vingt-neuf secondes d’avance sur Tadej Pogacar, son dauphin au classement général : le pécule du leader Ben Healy est maigre, mais « j’ai très envie de me tester et voir ce dont je suis capable » , a affirmé l’Irlandais hier.

L’étape d’aujourd’hui, une boucle autour de Toulouse où la très raide côte de Pech David (840 m à 12,4 %) fera exploser du monde (voir page 7), ne paraît pas insurmontable pour le puncheur. Mais c’est la première étape pyrénéenne, demain, avec l’enchaînement Soulor (11,8 km à 7,3 %) – Hautacam (13,5 km à 7,8 %), qui sera un tournant. Les Visma et les UAE devraient y maillocher, et on imagine alors mal le vainqueur de Vire s’accrocher assez longtemps pour sauver sa place.

« Ce serait incroyable, improbable mais incroyable, qu’il arrive au contre-la-montre (vendredi) avec le maillot jaune, et c’est ce que nous allons tenter de réussir, positivait pourtant Jonathan Vaughters, le patron d’EF Education-EasyPost. J’ai appris à ne pas sous-estimer Ben quand il est sous pression, il arrive souvent que de grandes choses se produisent. »

Healy pourrait-il tenter l’offensive en s’échappant ? Cette stratégie du quitte ou double ne lui fait pas peur, mais les UAE ont montré, lundi, qu’ils ne voulaient pas laisser trop de champ non plus à l’Irlandais. 

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- Qu’est-ce que Visma peut faire de plus ?

On les a vus agressifs dès les premiers jours, encore à l’attaque lundi dans l’étape des puys. Les Visma-Lease a bike suivent leur plan, mais demeurent deux problèmes, quand même : Tadej Pogacar n’a jamais vacillé, et Jonas Vingegaard jamais attaqué.

Tadej Pogacar (en jaune) surveille, ici lundi lors de la 10e étape, son rival danois Jonas Vingegaard.

Pour le Slovène, cela ne dépend pas d’eux, et le staff néerlandais a promis qu’il «attaquerait tous les jours jusqu’à Paris». Pour le leader danois, en revanche, les choses vont devoir changer. Terminé, les étapes punchy qui favorisent son rival. À partir de demain, vers Hautacam, puis samedi, avec Superbagnères, les Pyrénées seront là. Deux jours où le dauphin va devoir jouer les requins.

Pour cela, il pourra compter « sur une équipe super forte » , comme il le soulignait lundi. En particulier Matteo Jorgenson, 8e du dernier Tour, actuel 5e du général, et le seul qui force Pogacar à réagir. Mais les «Frelons» vont aussi devoir utiliser Simon Yates. Jusqu’ici, le vainqueur du dernier Giro a gagné une étape, mais il n’a servi à rien pour son leader, soit trop devant (lundi ou vers Vire), soit lâché. Hors jeu pour le général (à 20 minutes), le Britannique doit devenir un étage de la fusée Visma en haute montagne désormais, histoire de siphonner davantage le réservoir du champion du monde.

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- Evenepoel peut-il attaquer en montagne ?

Le double champion olympique n’est pas un adepte de la langue de bois et hier encore, lors de son point presse, il a listé ce qui lui faisait défaut pour pouvoir rivaliser avec Pogacar et Vingegaard, et notamment « ce petit punch final qui (lui) manque encore par rapport aux autres années » .

Ce qui ne l’empêche pas de garder en tête ses objectifs du début de Tour malgré le gros raté de la première étape, quand il avait été piégé dans le final par ses deux rivaux. « Les écarts sont ceux auxquels je m’attendais (3e à 1’29’’ de Healy), même si Pogacar a un peu plus d’avance sur moi que prévu (1’), affirmet-il avec toujours la même assurance avant de se projeter sur cette entame des Pyrénées. Parce que la véritable bataille pour le classement commencera là, dans deux jours. »

Et ce qu’il a vu dans le final de l’étape de lundi, vers le puy de Sancy, lui a visiblement donné des raisons d’espérer. «Quand j’ai attaqué hier (lundi), Pogacar et Vingegaard n’ont pas réagi, c’est bon à savoir», analyse-t-il en espérant sans doute profiter de la rivalité entre les UAE et les Visma. « Des coureurs comme (Sepp) Kuss et ( Matteo) Jorgenson finissent aussi par s’épuiser à un moment donné », même s’il connaît déjà le scénario, « ils essaient de faire la même chose que ( Primoz) Roglic avec ( Jonas) Vingegaard en 2022, mais si Pogacar peut les contrer, tous ces efforts seront inutiles au final ».

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- Quelles opportunités pour les Français ?

Elles seront rares, très rares, pas besoin de tourner mille ans autour du pot. Le niveau incroyable affiché par Tadej Pogacar et Jonas Vingegaard exclut forcément une victoire s’il y a bataille entre les favoris au sommet d’une bosse ou d’un col. Le salut français – 22 étapes sans victoire, la quatrième plus l.ongue disette du pays dans son histoire sur le Tour, mais loin des 39 sans succès entre la 9e étape du Tour 1998 et la 6e du Tour 2000 – passera donc par une échappée victorieuse.

Kévin Vauquelin (Arkéa-B&B Hotels), qui incarne peutêtre la meilleure chance au regard de sa forme, est encore trop proche au général (6e à 2’26’’) pour avoir un bon de sortie. Lenny Martinez (Bahrain Victorious), en montagne, dans sa quête d’une victoire et d’un maillot à pois, peut se retrouver en bonne posture à Hautacam (demain) ou Superbagnères (samedi). Mais il faudra vraiment être très fort, les membres des échappés ces derniers jours (Healy, Arensman, S. Yates) étant toujours de sacrés clients.

Romain Grégoire, aujourd’hui dans le final rugueux de Toulouse, peut avoir une carte à jouer en tant que puncheur. Mais, avec le chrono de vendredi à Peyragudes réservé aux cadors et l’étape de Carcassonne dimanche aux baroudeurs, la disette pourrait s’étendre…

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Doit-on s’attendre à de gros écarts sur le chrono ?

C’est un retour vingt ans en arrière qu’offrira le contre-la-montre de Loudenvielle, avec l’ascension de Peyragudes jusqu’à l’altiport (8,1 km à 7,6 % sur une distance totale de 10,9 km). Le passé, marqué par les affaires de dopage, est à prendre avec des pincettes, mais pas le choix: le dernier chrono sur un vrai col remonte à 2004 et la victoire de Lance Armstrong (dont les résultats ont été annulés depuis) à l’Alpe-d’Huez. Sur cette 16e étape (ce sera la 13e en 2025), l’Américain avait dominé Jan Ulrich de 1’01’’, quand le 3e, Andreas Kloden, terminait à 1’41’’.

Plus proche, la 18e étape du Tour 2016, entre Sallanches et Megève, proposait un dénivelé positif similaire (676m contre 645 samedi) sur une distance un poil plus longue (15,5 km), et Christopher Froome avait battu Tom Dumoulin de 21 secondes et Fabio Aru de 33.

Le tableau de 2025, avec toutes les réserves possibles du fait des inconnues (état de fatigue physique et psychologique, écart entre les deux favoris au départ), laisse augurer de deux choses: Pogacar et Vingegaard devraient être assez proches l’un de l’autre, et distancer de loin (au-delà de la minute) la concurrence, qui ne pourra pas s’accrocher dans les roues, comme sur une étape en ligne. Le plus gros risque pèse sur les sprinteurs, qui devront se battre pour ne pas terminer hors délai (deux dans ce cas en 2004).

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Trop dur pour les sprinteurs?

Les quatre ascensions répertoriées dans le final de la 11e étape, dont l’exigeante côte de Pech David, risquent de condamner aujourd’hui l’immense majorité des spécialistes du sprint.

ARNAUD SOUQUE

TOULOUSE – C’est un secret bien gardé, niché à quelques encablures des faubourgs de Toulouse. À l’ombre des coteaux, tout près de la Garonne, une route aussi anonyme que pentue s’élève vers la colline de Pech David, point culminant de la Ville rose à 263 mètres d’altitude. D’habitude seulement empruntée par les riverains et quelques cyclistes du dimanche en quête de sensations fortes, la bosse ne mesure pas plus de 800 mètres. Mais ses 12,4 % de pente moyenne devraient être fatals à bon nombre de coureurs. « C’est un vrai raidard » , confirme le local de l’étape, Quentin Pacher (Groupama-FDJ), qui aura le bonheur de passer devant sa maison à Castanet-Tolosan à une trentaine de bornes de l’arrivée.

Une belle chance pour les baroudeurs

« Le plus raide, c’est au pied, les 200 premiers mètres, avec des passages à plus de 20 %, prévient le Toulousain. En plus on va arriver dans cette bosse en file indienne vu qu’on l’attaquera juste après un virage en angle droit. Ça va éliminer les coureurs mal placés. C’est ce qui fait la différence aussi avec une montée qu’on pourrait passer sur l’élan » . Une côte particulièrement ardue donc, dont on est à peu près certain qu’elle anéantira les espoirs de nombreux sprinteurs de succéder à Caleb Ewan (2019) et Mark Cavendish (2008), derniers à s’être imposés dans la capitale occitane. « À part des sprinteurs-puncheurs comme (Wout) Van Aert et (Mathieu) Van der Poel, je ne vois pas qui pourra passer », prophétise Thierry Gouvenou, le traceur du parcours du Tour de France.

D’autant plus qu’avant Pech David, le peloton aura déjà emprunté dans le sud toulousain trois autres difficultés dans une deuxième partie d’étape bien casse-pattes. L’étape délivrera pourtant 50 points au classement du maillot vert pour le vainqueur, autant que pour les étapes de plaine de Laval et Châteauroux, terminées au sprint. « Dans nos plans initiaux, Toulouse devait être une journée pour les sprinteurs, rembobine Gouvenou. Mais on voulait moins d’arrivées massives qu’en 2024, donc on a donc décidé de durcir le parcours. 1750 mètres de dénivelé positif, ça ne paraît pas excessif, mais l’enchaînement dans le final toujours en prise risque de faire mal. »

Les favoris cherchant sans doute à garder leurs forces avant la trilogie pyrénéenne, ce profil pourrait donc être propice à une échappée gagnante. Les sprinteurs se sachant quasi bannis des débats, qui roulera pour rattraper d’éventuels fuyards sur des routes très tortueuses et peu propices à une poursuite?

D’autant qu’après la montée de Pech David, il y aura à négocier une descente technique sur Toulouse via une route en lacets et aux derniers hectomètres assez étroits. Tout en bas, il restera 5 kilomètres de plat jusqu’à l’arrivée à Toulouse à quelques pâtés de maison du Capitole. Quentin Pacher, lui, passera alors devant trois de ses anciens domiciles. « J’en ai des frissons », s’émeut-il. Et peut-être bien aussi quelques idées.

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COURSE D’OBSTACLES

Une boucle plutôt dynamique pour cette journée de reprise, avec de nombreuses aspérités qui laissent les scénarios ouverts, surtout dans les 50 derniers kilomètres. La côte de Pech David et ses passages à 20 % éliminera la plupart des sprinteurs.

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SI CAMBIA RAPPORTO

Dopo il primo giorno di riposo, il Tour assumerà un'altra dimensione, oggi intorno a Tolosa e domani sui Pirenei, dove la maglia gialla Ben Healy dovrà vedersela contro Tadej Pogacar e Jonas Vingegaard.

PIERRE MENJOT
16 lug 2025 - L'Équipe

TOULOUSE - A spasso col suo bassotto, come la maglia gialla Ben Healy, o gustando un hamburger come il campione del mondo Tadej Pogacar, il gruppo ha goduto ieri di una gradita giornata di riposo a Tolosa, dopo dieci tappe estenuanti e un pesante trasferimento di lunedì da Mont-Dore alla Ville Rose. Ci auguriamo che abbiano ancora molte energie, perché l'anello di oggi intorno alla Garonna, con le sue asperità nel finale, si annuncia insidioso, prima di tre giornate senza tregua attraverso i Pirenei, per i primi veri passi di montagna del Tour 2025, che daranno molte risposte sul livello dei favoriti.

- Riuscirà Ben Healy a conservare la maglia gialla fino alla cronometro?

Ventinove secondi di vantaggio su Tadej Pogacar, secondo in classifica generale: il gruzzolo del leader Ben Healy è piccolo, ma “ho molta voglia di mettermi alla prova e vedere di che cosa sono capace”, ha detto ieri l'irlandese.

La tappa di oggi, un anello intorno a Tolosa dove la ripidissima salita del Pech David (840 m al 12,4%) sarà di sicuro un bel colpo (vedi pagina 7), non sembra insormontabile per il puncheur. Ma sarà la prima tappa pirenaica di domani, con la coppia Soulor (11,8 km al 7,3%) - Hautacam (13,5 km al 7,8%), a rappresentare la svolta. La Visma e la UAE saranno probabilmente nel vivo della corsa, ed è difficile immaginare che il vincitore della tappa di Vire possa resistere abbastanza a lungo da salvare la sua leadership.

"Sarebbe incredibile, improbabile e incredibile, che arrivasse alla cronometro (di venerdì) in maglia gialla, ed è quello che cercheremo di ottenere", ha detto un positivo Jonathan Vaughters, boss della EF Education-EasyPost. "Ho imparato a non sottovalutare Ben quando è sotto pressione, e spesso succedono grandi cose".

- Healy potrebbe passare all'offensiva attaccando? 

Questa strategia del tutto o niente non lo spaventa, ma la UAE Emirates-XRG  ha dimostrato lunedì di non voler lasciare troppo spazio all'irlandese.

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- Che cos'altro possono fare i "Visma-Lease a bike"?

Sono stati aggressivi fin dall'inizio e sono stati di nuovo all'attacco lunedì nella tappa dei puys. La Visma-Lease a bike sta seguendo il proprio piano, ma ci sono ancora due problemi: Tadej Pogacar non ha mai esitato e Jonas Vingegaard non ha mai attaccato.

Nella foto piccola a sinistra:
Tadej Pogacar (in giallo) tiene d'occhio il suo rivale danese 
Jonas Vingegaard, lunedì, durante la 10ª tappa.

Per lo sloveno, la situazione è sotto controllo e lo staff del team neerlandese ha promesso di “attaccare ogni giorno fino a Parigi”. Per il leader danese, invece, le cose dovranno cambiare. Non ci sono più le tappe incisive che favoriscono il suo rivale. Da domani, verso Hautacam, e poi sabato, a Superbagnères, ci saranno i Pirenei. Due giorni in cui il secondo classificato dovrà fare lo squalo.

Per farlo, potrà contare su “una squadra fortissima”, come ha sottolineato lunedì. In particolare in Matteo Jorgenson, 8° all'ultimo Tour, attualmente 5° in classifica generale e unico uomo che costringe Pogacar a reagire. Ma i “Calabroni” dovranno utilizzare anche Simon Yates. Finora, il vincitore dell'ultimo Giro ha vinto una tappa, ma non è stato (così) utile al suo leader, che o è troppo avanti (lunedì o verso Vire) o è stato abbandonato. Fuori classifica per la generale (a 20 minuti), il britannico deve ora fare tappa nel razzo Visma in alta montagna, per sottrarre ulteriore carburante al campione del mondo.

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- Evenepoel può attaccare in montagna?

Il doppio campione olimpico non usa mezzi termini e proprio ieri, durante il briefing con la stampa, ha elencato le cose che gli mancano per poter competere con Pogacar e Vingegaard, in particolare “quel piccolo colpo finale che (gli) manca ancora rispetto agli altri anni”.

Ma questo non gli ha impedito di tenere a mente i suoi obiettivi per l'inizio del Tour, nonostante la grande mancanza nella prima tappa, quando è stato intrappolato nel finale dai suoi due avversari. I distacchi sono quelli che mi aspettavo (3° a 1'29'‘ da Healy), anche se Pogacar ha un po’ più di vantaggio su di me del previsto (1')", dice con la stessa sicurezza prima di guardare all'inizio dei Pirenei. Perché la vera battaglia per la classifica inizierà lì, tra due giorni.

E ciò che ha visto nel finale della tappa di lunedì al Puy de Sancy gli ha dato chiaramente motivo di sperare. “Quando ho attaccato ieri (lunedì), Pogacar e Vingegaard non hanno reagito, questo è un bene”, analizza, senza dubbio sperando di sfruttare la rivalità tra l'UAE e Visma. “Anche piloti come (Sepp) Kuss e ( Matteo) Jorgenson a un certo punto si bruciano”, anche se conosce già lo scenario, “stanno cercando di fare la stessa cosa di ( Primoz) Roglic con ( Jonas) Vingegaard nel 2022, ma se Pogacar riesce a contrastarli, tutto questo sforzo alla fine sarà inutile”.

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- Quali opportunità ci saranno per i francesi?

Saranno rare, molto rare, non c'è bisogno di menare il can per l'aia. L'incredibile livello mostrato da Tadej Pogacar e Jonas Vingegaard esclude inevitabilmente una vittoria se c'è una battaglia tra i favoriti in cima a una salita o a un passo. La salvezza della Francia - 22 tappe senza vittoria, la quarta più lunga nella storia del Tour, ma ben lontana dalle 39 senza vittoria tra la 9ª tappa del Tour 1998 e la 6ª del Tour 2000 - dipenderà quindi da una fuga vincente.

Kévin Vauquelin (Arkéa-B&B Hotels), che forse rappresenta la migliore occasione visto il suo stato di forma, è ancora troppo vicino in classifica generale (6° a 2'26'') per avere un biglietto. Lenny Martinez (Bahrain Victorious), in montagna alla ricerca della vittoria e di una maglia a pois, potrebbe trovarsi in una buona posizione ad Hautacam (domani) o a Superbagnères (sabato). Ma dovrà essere molto forte, perché i membri del gruppo in fuga negli ultimi giorni (Healy, Arensman, S. Yates) sono ancora i grandi favoriti.

Romain Grégoire, oggi nel duro finale di Tolosa, potrebbe avere una carta da giocare come puncheur. Ma con la cronometro di venerdì a Peyragudes riservata ai big e la tappa di domenica a Carcassonne per gli irriducibili, il divario potrebbe aumentare...

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Dobbiamo aspettarci grandi distacchi nella cronometro?

La cronometro di Loudenvielle ci riporterà indietro di vent'anni, con la salita da Peyragudes all'altiport (8,1 km al 7,6% su una distanza totale di 10,9 km). Il passato, segnato da scandali di doping, va trattato con cautela, ma non c'è scelta: l'ultima cronometro su un vero passo di montagna risale al 2004 e alla vittoria di Lance Armstrong (i cui risultati sono stati poi annullati) all'Alpe-d'Huez. In questa 16ª tappa (sarà la 13ª nel 2025), l'americano si è imposto su Jan Ulrich con un vantaggio di 1'01“, mentre il terzo classificato, Andreas Kloden, ha concluso con un ritardo di 1'41”.

Più vicino a casa, la 18a tappa del Tour 2016, tra Sallanches e Megève, ha offerto un dislivello positivo simile (676 m contro i 645 di sabato) su una distanza leggermente più lunga (15,5 km), e Christopher Froome ha battuto Tom Dumoulin per 21 secondi e Fabio Aru per 33.

La tabella del 2025, con tutte le possibili riserve dovute alle incognite (stato di stanchezza fisica e psicologica, divario tra i due favoriti alla partenza), suggerisce due cose: Pogacar e Vingegaard dovrebbero essere abbastanza vicini tra loro, e molto più avanti (di oltre un minuto) rispetto agli avversari, che non potranno aggrapparsi alle ruote degli altri, come farebbero in una tappa su strada. Il rischio maggiore è rappresentato dai velocisti, che dovranno lottare duramente per non finire fuori tempo massimo (due lo hanno fatto nel 2004).

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Troppo dura per i velocisti?

Le quattro salite dell'ultimo giorno dell'undicesima tappa, tra cui l'impegnativa salita del Pech David, potrebbero segnare il destino della maggior parte degli specialisti degli sprint.

ARNAUD SOUQUE

TOULOUSE - È un segreto ben custodito, situato a pochi passi dalla periferia di Tolosa. All'ombra delle colline, vicino alla Garonna, una strada tanto anonima quanto ripida sale fino alla collina di Pech David, il punto più alto della Città Rosa con i suoi 263 metri. Solitamente utilizzata solo dagli abitanti della zona e da qualche ciclista domenicale in cerca di emozioni, la collina non supera gli 800 metri di lunghezza. Ma la sua pendenza media del 12,4% dovrebbe rivelarsi fatale per un buon numero di ciclisti. “È una salita davvero ripida”, conferma Quentin Pacher (Groupama-FDJ), che avrà la fortuna di passare davanti alla sua casa di Castanet-Tolosan a una trentina di chilometri dall'arrivo.

Una grande opportunità per i backpacker

La parte più ripida è ai piedi, per i primi 200 metri, con tratti superiori al 20%", avverte l'uomo di Tolosa. Inoltre, arriveremo a questa salita in fila indiana, poiché la affronteremo subito dopo una curva ad angolo retto. Questo eliminerà i corridori che si trovano in posizioni sbagliate. Questo è anche ciò che fa la differenza in una salita che si può superare in salita". Una salita particolarmente dura, quindi, che quasi sicuramente spegnerà le speranze di molti velocisti di seguire le orme di Caleb Ewan (2019) e Mark Cavendish (2008), gli ultimi a vincere nel capoluogo della regione occitana. “A parte i velocisti-punzonatori come (Wout) Van Aert e (Mathieu) Van der Poel, non vedo chi riuscirà a passare”, profetizza Thierry Gouvenou, il disegnatore del percorso del Tour de France.

Tanto più che prima di Pech David, il gruppo avrà già affrontato altre tre difficoltà a sud di Tolosa in una seconda parte di tappa molto insidiosa. La tappa darà comunque 50 punti nella classifica della maglia verde al vincitore, come nelle tappe pianeggianti di Laval e Châteauroux, che si sono concluse in volata. Nei nostri piani iniziali, Tolosa doveva essere una giornata per velocisti", spiega Gouvenou. Ma volevamo meno arrivi di massa rispetto al 2024, quindi abbiamo deciso di rendere il percorso più duro". Un dislivello positivo di 1.750 metri non sembra eccessivo, ma la serie di salite nel finale, che è sempre in bilico, sarà probabilmente dura.

Con i favoriti che cercheranno senza dubbio di conservare le forze in vista della trilogia pirenaica, questo profilo potrebbe essere ideale per una fuga vincente. Con i velocisti praticamente fuori dai giochi, chi correrà per riprendere i fuggitivi su strade molto tortuose che non favoriscono l'inseguimento?

Soprattutto perché, dopo la salita di Pech David, c'è una discesa tecnica verso Tolosa attraverso una strada tortuosa con gli ultimi ettometri piuttosto stretti. In fondo, ci saranno 5 chilometri di pianura fino all'arrivo a Tolosa, a pochi isolati dal Campidoglio. Quentin Pacher passerà davanti a tre delle sue ex case. “Mi fa venire i brividi”, dice. E forse anche qualche idea.

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PERCORSO A OSTACOLI

Un anello piuttosto dinamico per questa giornata di ripresa, con molte asperità che lasciano aperti gli scenari, soprattutto negli ultimi 50 chilometri. La salita del Pech David, con il suo 20% di pendenza, eliminerà la maggior parte dei velocisti.

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