Ligue 1 : première réussie pour le Paris FC
FRANCK FIFE / AFP
Auteur d’un doublé, le milieu de terrain parisien Ilan Kebbal a été décisif lors
de la victoire du Paris FC contre Metz (3-2), dimanche au stade Jean-Bouin.
Pour ses débuts à Jean-Bouin, le deuxième club parisien a battu Metz (3-2) et offert du spectacle à un public conquis.
1 Sep 2025 - Le Figaro
Baptiste Desprez - Au stade Jean-Bouin
Baptiste Desprez - Au stade Jean-Bouin
Le public de Jean-Bouin debout, des drapeaux bleu et blanc agités dans tous les sens et des dirigeants aux anges. Si certains se demandaient pourquoi la famille Arnault a racheté le Paris FC, c’est aussi pour vivre ces moments d’euphorie et de joie. Dimanche soir, le club parisien a enfin lancé sa saison en disposant du FC Metz (3-2) dans une enceinte réjouie par le spectacle offert lors de la troisième journée de Ligue 1. Des buts (doublé de la pépite Kebbal et de la recrue Simon), du suspense et du spectacle, pour une première réussie. La route est encore longue, la saison semée d’embûches, mais le PFC, largement perfectible, a validé son premier examen de passage. Difficile d’en demander plus. Impossible de faire mieux.
Juste avant la rencontre, Antoine Arnault ne boudait pas son plaisir, multipliant les poignées de main et profitant de l’ambiance de fête pour saluer le kop Ultras Lutetia. À ses côtés, Pierre Ferracci, président du club depuis 2012 et véritable architecte du retour en Ligue 1 après quarante-six ans d’absence, ne cachait pas non plus son émotion pour le premier match à domicile. Juste avant, les deux hommes avaient pris la pause avec un certain Jürgen Klopp, directeur mondial du football chez Red Bull (actionnaire du club), et présent dans la capitale pour l’occasion. Un geste fort de voir sur la pelouse la légende de Liverpool dans la nouvelle aventure qu’entend vivre le deuxième club parisien à côté de l’ogre Paris SG.
Et la confirmation du changement de dimension du Paris FC. « On ne veut pas devenir fou (sur le mercato, NDLR) mais construire, soufflait le technicien allemand. Il y a de belles perspectives ici et on veut donner du plaisir au public.»
17 000 spectateurs présents
Dans un dimanche pas comme les autres à moins de 100 mètres du Parc des Princes, les dirigeants parisiens ont pensé aux moindres détails pour lancer l’opération séduction. Des prix attractifs (entre 10 et 60 euros la place) pour un savant mélange de nouveauté, de fraîcheur, sans oublier l’importance de l’histoire du club, avec un hommage rendu avant la rencontre aux anciennes gloires. Quelques minutes plus tôt, blaser du club parfaitement porté, Rai, ambassadeur du PFC et idole du Parc des Princes après ses années au PSG (1993-1998), prenait le temps de répondre aux demandes des supporteurs. « C’est une légende du football à Paris, comment ne pas être heureux de le voir soutenir ce nouveau projet», atteste François, la cinquantaine, venu avec son fils pour la première dans l’antre habituel du Stade Français.
Pour la première en Ligue 1 à Jeanbouin et non pas à Charléty, déserté logiquement pour une enceinte bien plus moderne et accueillante, tout a été mis en oeuvre pour être au rendez-vous. Un stade aux couleurs bleu et blanc, normé pour l’élite, avec notamment une pelouse dite « révolutionnaire » qui doit supporter la nouvelle colocation Pfc-stade Français cette saison. Des travaux (autour des 4 millions d’euros) qui témoignent aussi de la volonté du club d’offrir une expérience aux spectateurs et partenaires à la hauteur du défi proposé.
«C’est fort d’être là pour un match historique dans le foot à Paris, témoigne Lucas, 18 ans, maillot de Maxime Lopez sur le dos, qui a déboursé 280 euros pour s’abonner cette saison. Quand on est étudiant, c’est précaire et le tarif proposé nous a séduits. » Un avis partagé par son ami, Pierrick : « On croit à ce projet, dans un vrai stade de foot, et avec une politique différente du PSG. Il faudra du temps mais Jean-bouin est déjà 1 000 fois mieux que Charléty. » Quasiment 7 000 abonnés ont fait la démarche pour l’édition 2025-2026. Signe d’un engouement palpable, la nouvelle enceinte a presque fait le plein, dimanche, avant la rentrée, avec plus de 17 000 spectateurs présents.
Quid du spectacle côté terrain pour le club au quatrième budget de Ligue 1 (130 M€), battu à Angers (1-0) et Marseille (5-2) lors des deux premières journées de championnat? Après un recrutement conséquent pour un promu avec quasiment 50 M€ investis (Trapp, Otavio, Sangui, Lees-Melou, Simon, Geubbels…), avant d’autres venues d’ici à lundi soir, date de la fin du mercato, la formation de Stéphane Gilli a fait le spectacle en disposant du FC Metz (3-2) et signé sa première victoire en Ligue 1. Le premier chapitre d’une nouvelle ère.
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