KEHRER - Le reclassé
La joie de Thilo Kehrer sur la seconde égalisation de l’ASM
contre Manchester City (2-2), le 1er octobre.
Décollage attendu
Devenu remplaçant en début de saison l’international allemand est amené à retrouver un rôle majeur avec Sébastien Pocognoli, dont il est le seul leader disponible.
"Il y a des dynamiques dans l’équipe,
un entraîneur qui a ses idées.
Tout le monde ne peut pas jouer.
Il faut juste avoir confiance en soi"
- THILO KEHRER
22 Oct 2025 - L'Équipe
ANTOINE MAUMON DE LONGEVIALLE (avec F. T. et R. Laf.)
DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL PERMANENT
MONACO – En dix jours, rares sont les enseignements que l’on peut déjà tirer de l’arrivée de Sébastien Pocognoli. Mais deux changements de poids s’annoncent. 1. Désormais, les conférences de presse pourront commencer à l’heure. 2. Les joueurs monégasques vont devoir se réhabituer à jouer dans un système à trois défenseurs. L’entraîneur belge de 38 ans l’avait presque annoncé avant son premier match sur le banc de l’ASM – « Vous savez que c’est un système qui me tient à coeur » . Son choix de faire évoluer ainsi son équipe à Angers (1-1), même en disposant de seulement deux centraux de métier, confirme cette préférence (*). D’où le nom du premier gagnant du départ d’Adi Hütter : Thilo Kehrer.
L’international allemand (28 sélections) aurait de toute façon profité de la blessure d’Eric Dier (cuisse droite) pour disputer les premiers matches de Pocognoli. Mais étant, au pire, troisième dans la hiérarchie du poste, derrière Dier et Christian Mawissa, mais devant Mohammed Salisu, le voir démarrer ce soir n’est plus une question qui se pose.
Logique pour un joueur qui avait débuté tous les matches de Ligue des champions de son équipe la saison passée ? Sauf que son déclassement avait été net en début de saison, un an et demi après son arrivée sur le Rocher en provenance de West Ham.
Jusque-là, Kehrer avait été l’un des hommes de base de Hütter malgré certaines soirées difficiles, comme lors du crucial barrage retour face à Benfica, en février, où il avait concédé un penalty et été impliqué sur les trois buts (3-3 ; 0-1 à l’aller).
Mais après avoir retrouvé en juin la Nationalmannschaft grâce à plusieurs forfaits, l’été l’avait transformé en remplaçant. Hütter était parti sur une défense à quatre, avec Eric Dier à droite, arrivé du Bayern Munich avec ses 49 sélections pour apporter un surplus d’expérience, et le prometteur Christian Mawissa à gauche.
Kehrer a débuté les trois premières journées de Ligue 1 sur le banc. Idem pour le premier match de Ligue des champions face au Club Bruges (1-4, le 18 septembre), où il n’est entré qu’à la pause. À Lorient, pour sa troisième titularisation (1-3, le 27septembre), il prenait un second avertissement au bout de 38 minutes de jeu.
Comment a-t-il vécu la période ? Avec flegme. « Dans une carrière, il y a différentes phases, disait-il la semaine passée. Il y en a où tout va bien, tu as l’impression que tu voles, et d’autres qui sont un peu plus difficiles. C’était le cas de ce début de saison pour moi. Mais ce n’est pas quelque chose de grave. L’important, c’est d’être concentré sur le travail. Il y a aussi des dynamiques dans l’équipe, un entraîneur qui a ses idées. Tout le monde ne peut pas jouer. Il faut juste avoir confiance en soi.»
À 29 ans, l’ancien Parisien (2018-2022) n’est pas du genre impatient. Il fait partie de ces joueurs recherchés par les entraîneurs. Rarement blessé, polyglotte, à l’origine d’une fondation finançant des projets pour aider des enfants au Burundi (pays dont sa mère est originaire), Kehrer est aussi élégant sur le terrain qu’en dehors. C’est le soldat qu’un attaché de presse peut envoyer au feu après une éviction d’entraîneur ou un nul à Angers.
Avec une liste de blessés comprenant Denis Zakaria, Paul Pogba, Eric Dier et Lukas Hradecky, Pocognoli ne s’est pas demandé longtemps qui allait être son premier capitaine. « Thilo, c’est quelqu’un qui te pousse vers le haut, qui t’aide dans les moments difficiles » , souligne son partenaire Maghnes Akliouche. « Thilo, c’est un leader vocal, mais aussi un leader technique, par rapport à sa position, c’est un leader technique défensif, précise Pocognoli. Le but qu’on marque à Angers part d’un pressing qui a pour origine un adversaire bien ajusté par Thilo.»
Avec Kehrer, son nouvel entraîneur admet sans mal disposer d’un joueur «qui peut [lui] apporter beaucoup de choses ». « Mais je pense pouvoir aussi lui apporter beaucoup de choses », ne manque pas de souligner le Belge.
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La gioia di Thilo Kehrer dopo il secondo pareggio del
Monaco contro il Manchester City (2-2), il 1° ottobre.
KEHRER - Il riqualificato
Decollo atteso
Diventato riserva all'inizio della stagione, il nazionale tedesco è destinato a ritrovare un ruolo di primo piano con (il nuovo allenatore) Sébastien Pocognoli, di cui è l'unico leader disponibile.
"Ci sono delle dinamiche in squadra,
un allenatore che ha le sue idee.
Non tutti possono giocare.
Bisogna solo avere fiducia in se stessi"
- THILO KEHRER
22 ottobre 2025 - L'Équipe
ANTOINE MAUMON DE LONGEVIALLE (con F. T. e R. Laf.)
DEL NOSTRO INVIATO SPECIALE PERMANENTE
MONACO – In dieci giorni, sono poche le conclusioni che si possono già trarre dall'arrivo di Sébastien Pocognoli. Ma si profilano due cambiamenti importanti.
1. D'ora in poi, le conferenze stampa potranno iniziare in orario.
2. I giocatori monegaschi dovranno riabituarsi a giocare con la difesa a tre.
Il 38enne allenatore belga lo aveva quasi annunciato prima del suo esordio sulla panchina del Monaco: «Sapete che è un sistema che mi sta molto a cuore». La sua scelta di schierare la squadra in questo modo ad Angers (1-1), pur disponendo solo di due difensori centrali di ruolo, conferma questa preferenza (*). Da qui il nome del primo "vincitore" dopo l'esonero di Adi Hütter: Thilo Kehrer.
Il calciatore tedesco (28 presenze in nazionale) avrebbe comunque approfittato dell'infortunio di Eric Dier (coscia destra) per disputare le prime partite di Pocognoli. Ma essendo, nel peggiore dei casi, terzo nella gerarchia del ruolo, dietro lo stesso Dier e Christian Mawissa, ma davanti a Mohammed Salisu, vederlo partire titolare stasera non è più una questione da discutere.
Logico per un giocatore che aveva disputato tutte le partite di Champions League della sua squadra nella scorsa stagione? Solo che il suo declassamento era stato netto all'inizio della stagione, un anno e mezzo dopo il suo arrivo nel (quartiere di) Rocher dal West Ham.
Fino ad allora, Kehrer era stato uno dei giocatori fondamentali di Hütter, nonostante alcune serate difficili, come nella cruciale partita di ritorno contro il Benfica, a febbraio, dove aveva concesso un rigore ed era stato corresponsabile in tutti e tre i gol subiti (3-3; 0-1 all'andata).
Ma dopo essere tornato in giugno nella Nationalmannschaft grazie a diversi forfait, l'estate lo aveva trasformato in una riserva. Hütter aveva optato per una difesa a quattro, con Eric Dier sul centro-destra, arrivato dal Bayern Monaco con le sue 49 presenze in nazionale (inglese, ndr) per portare un surplus di esperienza, e il promettente Christian Mawissa sul centro-sinistra.
Kehrer ha iniziato in panchina le prime tre giornate di Ligue 1. Lo stesso vale per la prima partita di Champions League contro il Club Brugge (1-4, il 18 settembre), quando entrò solo dopo l'intervallo. A Lorient, alla sua terza partita da titolare (1-3, il 27 settembre), ha ricevuto un secondo cartellino giallo dopo 38 minuti di gioco.
Come ha vissuto questo periodo? Con filosofia. «In una carriera ci sono diverse fasi», ha detto la settimana scorsa. «Ce ne sono alcune in cui tutto va bene, ti sembra di volare, e altre un po' più difficili. Per me è stato così all'inizio di questa stagione. Ma non è niente di grave. L'importante è concentrarsi sul lavoro. Ci sono anche delle dinamiche nella squadra, un allenatore che ha le sue idee. Non tutti possono giocare. Bisogna solo avere fiducia in se stessi».
A 29 anni, l'ex giocatore del Paris Saint-Germain (2018-2022) non è un tipo impaziente. È uno di quei giocatori ricercati dagli allenatori. Raramente infortunato, poliglotta, istitutore di una fondazione che finanzia progetti per aiutare i bambini in Burundi (Paese da cui proviene sua madre), Kehrer è elegante in campo e fuori. È il "soldato" che un addetto stampa può mandare al fronte dopo l'esonero di un allenatore o un pareggio ad Angers.
Con una lista di infortunati che comprendeva Denis Zakaria, Paul Pogba, Eric Dier e Lukas Hradecky, Pocognoli non ha dovuto riflettere a lungo su chi sarebbe stato il suo primo capitano. «Thilo è una persona che ti spinge a dare il meglio, che ti aiuta nei momenti difficili», sottolinea il suo compagno Maghnes Akliouche. «Thilo è un leader vocale, ma anche un leader tecnico, rispetto alla sua posizione, è un leader tecnico difensivo», precisa Pocognoli. «Il gol che abbiamo segnato ad Angers è partito da un pressing che ha avuto origine da un avversario ben marcato da Thilo».
Con Kehrer, il suo nuovo allenatore ammette senza difficoltà di avere a disposizione un giocatore «che può [gli] dare molto». «Ma penso di poter dare anche io molto a lui», sottolinea il belga.
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