UNE LIBÉRATION
EN APESANTEUR
VALENTIN PARET-PEINTRE a livré un récital sur les pentes du Ventoux. Cinquième Tricolore vainqueur au sommet, il offre aussi à la France sa première victoire d’étape cette année.
Au terme d’un incroyable suspense, Valentin Paret-Peintre a remporté l’étape mythique du Ventoux et débloqué le compteur français dans ce Tour de France, alors que Tadej Pogačar et Jonas Vingegaard se sont neutralisés.
23 Jul 2025 - L'Équipe
DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL ALEXANDRE ROOS
MONT VENTOUX (VAUCLUSE) – Cela valait le coup d’attendre un peu, non? On avait bien senti que ça commençait à ronchonner au comptoir des cafés le matin, dans les campings remplis de juillettistes, sur les bords de route de la course. Et alors, les Français, ils sont où? Il y avait la belle aventure de Kévin Vauquelin dans la lutte pour le classement général, mais pour les victoires d’étape, on se demandait d’où pourrait bien venir la lumière en ce début de troisième semaine, par qui, comment, tant ce Tour de France navigue depuis le départ de Lille entre deux scénarios extrêmes, les journées cadenassées par un seul homme, Tadej Pogacar, et celles ouvertes aux quatre vents, à tous, mais quand même d’abord à des méchants coureurs.
On voyait mal comment les Bleus pouvaient se rapprocher d’un succès et lors de la journée de repos à Montpellier, les scénarios les plus funestes furent évoqués, les archives les plus déprimantes déterrées, celles des éditions à zéro succès, comme s’il fallait devancer l’appel. Il faut toujours se méfier des bilans trop hâtifs, car hier, au sommet du mont Ventoux, le cyclisme français est passé du bord du précipice, de la crainte du néant, à une forme d’absolu. Valentin Paret-Peintre n’a pas seulement remporté sa première étape dans le Tour de France, il n’a pas seulement « sauvé la patrie », il a planté le drapeau au sommet d’un mythe et il est difficile de faire mieux pour un grimpeur, qui plus est français.
Mais au-delà de la nationalité du vainqueur du jour et de l’esprit cocardier dans lequel le Tour infuse, cette étape du Ventoux a été une forme de quintessence de ce que peut être la puissance et la beauté de cette course, capable de nous harponner émotionnellement, de nous attraper dans sa toile d’araignée, de nous maintenir sur un fil de la sorte. Qui ne s’est pas levé de son siège, qui n’a pas agrippé le bras de son voisin quand Paret-Peintre et Ben Healy se sont retrouvés au coude-à-coude dans le dernier coup de cul avant l’arrivée?
Une victoire synonyme de changement de dimension
Le suspense s’est joué à plusieurs étages. Entre les deux dans les derniers mètres, dans un sprint punchy, alors que le Ventoux nous avait plutôt habitués à sacrer des héros solitaires. Dans le groupe juste avant, où l’on vit Enric Mas et Santiago Buitrago revenir à moins de deux kilomètres du sommet. Healy et Paret-Peintre s’étaient montrés les plus costauds à l’avant, ils avaient avalé Mas à 4 km du but alors que l’Espagnol ouvrait la route depuis 10 bornes, mais les deux s’étaient ensuite attaqués, puis observés, et cela avait rendu l’issue indécise.
D’autant plus qu’à l’échelon des favoris, Pogacar et Jonas Vingegaard s’agitaient et que l’avance des échappés était de plus en plus précaire, de 6’30” au pied du Ventoux à moins d’une minute à l a flamme rouge. Agacé de tracter le Maillot Jaune avec pour seul horizon qu’il le flingue làhaut, le Danois a temporisé un moment et cela a sans doute aidé les fuyards à aller au bout.
Rien n’était joué, à tous les niveaux, mais il faut croire que dans le Tour de France, tout se renverse. Paret-Peintre n’était ainsi pas dans le meilleur wagon au pied du Ventoux, dans le groupe de contre de l’échappée d’une trentaine de coureurs qui s’était scindée avant le sprint intermédiaire. Mais la plume de Soudal-Quick Step accéléra rapidement de son pédalage désarticulé, avec son allure anachronique de forçat de la route, un cycliste dégingandé sorti des Triplettes de Belleville, pour boucher la minute trente sur le quatuor de tête – Mas, Alaphilippe, Velasco, Abrahamsen – et forcer son destin.
Il faut croire que le Haut-Savoyard aime bien bousculer les plans trop bien tracés et sa saison en est l’illustration, lui qui avait
le Giro à son programme mais pas le Tour. Sa blessure au coccyx dans Tirreno-Adriatico, en mars, l’a fait dévier vers la Grande Boucle, où il devait camper un lieutenant de Remco Evenepoel, mais l’abandon du Belge dans le Tourmalet a encore modifié ses perspectives. Pour aboutir à ce triomphe du Ventoux, à seulement 24 ans, ce qui est une belle promesse pour la suite car le mont Chauve n’a pas pour habitude de sacrer le premier venu, d’être une conquête sans lendemain. Il est plutôt un point de passage pour les très grands, un brevet à décrocher, et c’était d’ailleurs le rendezvous de Pogacar.
Le mauvais visage d’UAE, la renaissance de Visma
On avait annoncé un mariage certain entre le champion du monde et le Géant de Provence, on pensait que les UAE avaient cerclé de rouge cette journée, que leur leader avait une occasion rare de gagner en jaune là-haut, de superposer sa légende à celle du Tour de France, mais le coup est passé. La stratégie de la formation émirienne a d’ailleurs manqué de clarté, en contrôle au début de l’étape, en surcontrôle même quand on a vu Nils Politt sermonner et intimider ceux qui tentaient de se faire la malle, une attitude arrogante totalement dispensable, puis elle a donné beaucoup de lest à l’échappée, trop si la victoire était dans sa tête.
Pogačar a ensuite manqué de main-d’oeuvre, on a à peine vu Tim Wellens, Jhonatan Narvaez a très vite disparu, Adam Yates n’a servi à rien et Pavel Sivakov ainsi que Marc Soler, envoyés dans l’échappée, pas beaucoup plus. Une performance collective en deçà qui a poussé le Maillot Jaune à jouer sur la défensive, à neutraliser avant tout son rival, même s’il l’a attaqué à 1,5 km du sommet et encore dans le sprint, où il lui a pris deux secondes. Était-il dans un jour moyen ? Peutêtre, mais il a tout de même explosé le record de la montée.
Ce qui est certain, en revanche, c’est que Vingegaard revient à un très, très haut niveau en cette fin de Tour. Le Danois s’est montré offensif loin de la ligne, à plus de 9 km, il a attaqué à maintes reprises, son équipe a été soudée autour de lui, assurant le tempo au pied de l’ascension finale, et les satellites envoyés à l’avant, Tiesj Benoot et Victor Campenaerts, ont cette fois servi, surtout que les deux rivaux étaient isolés, avec le reste des prétendants derrière. Florian Lipowitz reste le troisième homme au général, mais Primoz Roglic a délogé du top 5 Vauquelin, qui va poursuivre sa résistance dans les Alpes à partir de demain.
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SENZA PESO
VALENTIN PARET-PEINTRE ha dato spettacolo sulle pendici del Ventoux. Quinto francese a vincere in vetta, ha anche regalato alla Francia la prima vittoria di tappa dell'anno.
Al termine di un'incredibile suspense, Valentin Paret-Peintre ha vinto la mitica tappa del Ventoux e ha sbloccato il banco francese in questo Tour de France, mentre Tadej Pogačar e Jonas Vingegaard si neutralizzati a vicenda.
23 luglio 2025 - L'Équipe
DAL NOSTRO INVIATO SPECIALE ALEXANDRE ROOS
MONT VENTOUX (VAUCLUSE) - È valsa la pena aspettare, vero? Si sentivano i mugugni nei bar al mattino, nei campeggi pieni di tifosi di luglio e lungo il percorso di gara. Dove sono i francesi? C'è stata la grande avventura di Kévin Vauquelin nella lotta per la classifica generale, ma quando si è trattato di vittorie di tappa, ci si è chiesti da dove potesse arrivare la luce all'inizio della terza settimana, da chi, come, tanto che questo Tour de France ha navigato tra due scenari estremi fin dall'inizio a Lille, i giorni lucchettati da un uomo solo, Tadej Pogačar, e quelli aperti ai quattro venti, a tutti, ma prima di tutto ai corridori cattivi.
Non si vedeva come i Bleus potessero avvicinarsi al successo, e durante il giorno di riposo a Montpellier sono stati evocati gli scenari più disastrosi e riesumati gli archivi più deprimenti, quelli delle edizioni con zero successi, come se fosse necessario anticipare l'appello. Bisogna sempre diffidare di valutazioni troppo affrettate, perché ieri, in cima al Mont Ventoux, il ciclismo francese è passato dall'orlo del precipizio, dalla paura del nulla, a una forma di assoluto. Valentin Paret-Peintre non si è limitato a vincere la sua prima tappa del Tour de France, non si è limitato a “salvare la Patria”, ma ha piantato la bandiera in cima a un mito e per uno scalatore, per di più francese, è difficile fare di meglio.
Ma al di là della nazionalità del vincitore di giornata e dello spirito cocardier (di bandiera, di esaltazione patriottica, ndr) di cui il Tour si fa portatore, questa tappa sul Ventoux è stata la quintessenza della potenza e della bellezza di questa corsa, capace di arpionarci emotivamente, di catturarci nella sua ragnatela, di tenerci sul filo del rasoio. Chi non è sobballzato sulla sedia, chi non ha afferrato il braccio del vicino quando Paret-Peintre e Ben Healy si sono ritrovati testa a testa nell'ultima corsa verso il traguardo?
Una vittoria sinonimo di cambio di dimensione
C'erano diversi livelli di suspense. Tra loro due negli ultimi metri, in uno sprint incisivo, mentre il Ventoux ci ha abituato a incoronare eroi solitari. Nel gruppo appena prima, dove abbiamo visto Enric Mas e Santiago Buitrago rientrare a meno di due chilometri dall'arrivo. Healy e Paret-Peintre erano stati i più forti in testa e avevano inghiottito Mas a 4 km dall'arrivo, mentre lo spagnolo aveva aperto la strada per 10 km, ma i due si sono attaccati a vicenda, poi si sono guardati, rendendo il risultato indeciso.
Tanto più che i favoriti, Tadej Pogačar e Jonas Vingegaard, erano sempre più agitati e il vantaggio della fuga diventava sempre più precario, da 6'30" ai piedi del Ventoux a meno di un minuto alla flamme rouge. Infastidito dal fatto che stesse trascinando la maglia gialla con la sola prospettiva di poterla staccare lassù, il danese ha temporeggiato per un po' e questo ha aiutato i corridori in fuga a raggiungere il traguardo.
Nulla era deciso a nessun livello, ma al Tour de France tutto cambia. Paret-Peintre non era nella posizione migliore ai piedi del Ventoux, nel gruppo di fuga di una trentina di corridori che si era diviso prima dello sprint intermedio. Ma il fiore all'occhiello della Soudal-Quick Step ha accelerato rapidamente la sua pedalata scomposta, con l'anacronistico ritmo di un guerriero della strada, un ciclista malmesso uscito dalle Triplettes de Belleville ("Appuntamento a Belleville", film franco-belga-canadese di animazione del 2003, scritto e diretto da Sylvain Chomet, che ha avuto un buon successo, anche di critica, per il suo stile originale "vecchio stampo"; ndr), per ridurre il distacco dal quartetto di testa - Mas, Alaphilippe, Velasco, Abrahamsen - a un minuto e mezzo e forzare il suo destino.
Sembra che all'Haut-Savoyard piaccia scuotere le cose e la sua stagione ne è un esempio.
Il Giro, ma non il Tour. L'infortunio al coccige subito in marzo alla Tirreno-Adriatico lo ha portato a passare alla Grande Boucle, dove avrebbe dovuto svolgere il ruolo di luogotenente di Remco Evenepoel, ma il ritiro del belga sul Tourmalet ha ulteriormente modificato le prospettive di VPP. Il risultato è stato il trionfo sul Ventoux, a soli 24 anni, che è una bella promessa per il futuro, perché il Mont Chauve ("Monte Calvo") non ha l'abitudine di incoronare il primo arrivato, di essere una conquista senza domani. È piuttosto un punto di passaggio per i migliori, un certificato da guadagnare, e questo è stato l'appuntamento di Pogačar.
Il lato oscuro degli UAE, la rinascita di Visma
Era stato previsto che il campione del mondo avrebbe sposato il "Gigante della Provenza", che gli UAE avrebbero messo un circoletto rosso su questa giornata, che il loro leader avrebbe avuto una rara opportunità di vincere in giallo lassù, per aggiungere la sua leggenda a quella del Tour de France, ma non è stato così. La strategia della squadra emiratina non è stata chiara: gli UAE hanno avuto il controllo all'inizio della tappa, addirittura eccessivo quando si è visto Nils Politt fare la morale e intimidire chi cercava di scappare, un atteggiamento arrogante del tutto dispensabile, e poi hanno dato molta spazio alla fuga, troppo se avevano in mente di vincere la tappa.
A Pogačar è mancato l'uomo, Tim Wellens si è visto poco, Jhonatan Narváez è scomparso molto rapidamente, Adam Yates è stato inutile e Pavel Sivakov e Marc Soler, mandati in fuga, non molto di più. Una prestazione collettiva al di sotto delle aspettative, che ha spinto la maglia gialla a correre sulla difensiva, per neutralizzare innanzi tutto il suo rivale, anche se poi lo ha attaccato a 1,5 km dalla vetta e di nuovo in volata, dove gli ha sottratto due secondi. Ha avuto una giornata mediocre? Forse, ma ha comunque battuto il record della salita.
Quel che è certo, però, è che Vingegaard è tornato a un livello molto, molto alto in vista della conclusione del Tour. Il danese si è dimostrato un corridore offensivo fin dall'inizio, a più di 9 km dall'arrivo, ha attaccato ripetutamente, la sua squadra era unita intorno a lui, garantendo il ritmo ai piedi della salita finale, e i satelliti mandati in avanscoperta, Tiesj Benoot e Victor Campenaerts, questa volta si sono rivelati utili, soprattutto perché i due rivali erano rimasti isolati, con il resto dei contendenti dietro. Florian Lipowitz resta terzo in classifica generale, ma Primoz Roglic ha staccato dalla top 5 Vauquelin, che da domani continuerà la sua resistenza sulle Alpi.
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Le plan presque parfait
Les Visma-Lease a bike ont manoeuvré comme ils l’espéraient hier en plaçant des « satellites » dans l’échappée pour soutenir les attaques de Jonas Vingegaard. Seul hic : Tadej Pogacar n’a jamais plié.
“On doit essayer, toujours,
et il y aura peut-être un moment où il craquera"
- RICHARD PLUGGE, MANAGER DES VISMA
PIERRE MENJOT
MONT VENTOUX (VAUCLUSE) – Prêt à tout perdre, Jonas Vingegaard n’a rien gagné, mais il n’a rien perdu non plus, et a tenu sa promesse. Le Danois s’est senti « très bien », dans l’ascension du mont Ventoux hier, et il a donc tenté par trois fois d’attaquer son rival Tadej Pogacar dans le «Géant de Provence», la première de loin, à 9km de l’arrivée. Pour rien, donc, puisque le Slovène lui a grappillé deux secondes au sommet, et porté son avance à 4’15’’. «Je n’ai pas gagné de temps, mais beaucoup de motivation », assurait le Scandinave, qui est tombé sans gravité après la ligne à cause d’un photographe.Comme les deux premières, la troisième attaque de Jonas Vingegaard n’a pas inquiété le Maillot Jaune, hier.
Il peut, car les Visma-Lease a bike ont respecté à la lettre le briefing du matin et placé deux hommes à l’avant dans l’espoir qu’ils servent de « satellites » pour plus tard, c’est-à-dire qu’ils aident Vingegaard. Tiesj Benoot et Victor Campenaerts ont réussi la mission, pas si simple puisque l’échappée a encore mis du temps à se dessiner. Et tout s’est emboîté parfaitement ensuite.
Après un ultime relais de Sepp Kuss dans le groupe des favoris, le double vainqueur du Tour a donc attaqué à 9km du sommet. Suivi par le Maillot Jaune, il a aussitôt retrouvé Benoot devant lui, pour un relais de 2’30’’. Nouvelle attaque de Vingegaard, et c’était cette fois Campenaerts qu’il récupérait, pour cinq minutes de train, avant de tenter une troisième attaque à 4km du sommet. « On voulait mettre la pression sur Pogacar, en sachant qu’avec le vent de face après le Chalet Reynard, c’était un gros avantage d’avoir un équipier », expliquait Benoot. «On doit créer des choses pour reprendre du temps, c’est la seule façon de faire » , appuyait Marc Reef, l’un des directeurs sportifs. Quitte à improviser un peu puisque Campenaerts a avoué que son leader avait attaqué plus tôt que prévu, « pour que Tadej ne puisse pas récupérer. C’était vraiment impressionnant ».
Le hic, c’est que récup ou pas, le champion du monde n’a jamais cédé. Au dernier Giro, envoyer des équipiers en éclaireurs avait permis à Simon Yates de renverser le général dans le Finestre, mais le Britannique était parvenu à décrocher ses adversaires avant de récupérer Wout Van Aert. Là, Pogacar a suivi, contré et devancé Vingegaard sur la ligne.
« On doit essayer, toujours, et il y aura peut-être un moment où il craquera, voulait croire le patron de l’équipe néerlandaise, Richard Plugge, au sommet pour féliciter un par un ses coureurs. On a vu que Jonas était de plus en plus fort, il a la grinta, donc ça promet beaucoup pour les jours à venir. » Il reste deux étapes alpestres, demain et vendredi. En plus de croiser les doigts, les Néerlandais devront pouvoir compter sur Matteo Jorgenson, transparent hier (115e à 26’09’’).
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La formation de Tadej Pogačar, très présente au début de la journée hier pour aller gagner l’étape, a finalement levé le pied pour préserver ses troupes en vue des étapes alpestres.
"Tadej a quatre minutes d’avance,
ce n’était pas à nous d’attaquer"
- MAURO GIANETTI, MANAGER DES UAE
YOHANN HAUTBOIS
MONT VENTOUX – Le nom de son patron, Matar Suhail al-Yabhouni al-Dhaheri, s’est affiché sur son téléphone, à peine dix minutes après l’arrivée au Ventoux mais si Mauro Gianetti, manager d’UAE Emirates-XRG, a décroché rapidement, c’était moins pour refaire l’étape que pour recevoir les félicitations du dirigeant après la troisième place de Tadej Pogacar.
Pourtant, il y aurait eu à redire sur la tactique de l’équipe émirienne qui a roulé en début de journée sur, au hasard, un VismaLease a bike (Wout Van Aert) puis sur tout ce qui sortait avec Nils Politt, l’aboyeur en chef, avant de voir une échappée se dessiner, de travailler derrière pour finalement la laisser prendre le large, avec jusqu’à sept minutes d’avance.
À quoi a joué l’équipe du Maillot Jaune ? Sûrement que le glouton slovène voulait s’imposer au Ventoux mais face à la tournure des événements, le staff a changé son fusil d’épaule et préservé des forces qui commencent à tirer la langue, à l’image de Tim Wellens, de Pavel Sivakov et de Jhonatan Narvaez, qui ont tous sauté très rapidement dans le Ventoux. Le Français, dans l’échappée, confirme à demimot qu’ils voulaient « contrôler l’échappée au tout début. Mais les Jayco ont relancé la course, cela a roulé à bloc et cela a cassé. Avec Marc (Soler), on s’est retrouvés devant. L’équipe a alors fait le tempo derrière. » Adam Yates a assuré de son côté que « tout était sous contrôle » mais « Pogi » s’est retrouvé assez rapidement isolé dans l’ascension face aux attaques de Vingegaard.
Le scénario n’a pas inquiété Gianetti, qui a assuré que sa formation « ne voulait pas l’étape à tout prix. Si Vingegaard avait roulé assez fort (et repris Valentin Paret-Peintre et Ben Healy), oui. Mais Tadej a quatre minutes d’avance, ce n’était pas à nous d’attaquer. »
« On avait deux options au départ, analyse Sivakov, en difficulté et probablement encore impacté par ses soucis de santé (un gros rhume en début de semaine dernière). Si la course devenait folle, on n’allait pas tuer l’équipe juste pour jouer l’étape. S’il y avait une échappée de trois-quatre coureurs, on contrôlait et on jouait la gagne. Au final, c’était un peu fou et on a pris la bonne décision car il reste deux très grosses journées de montagne. »
MONT VENTOUX – Le nom de son patron, Matar Suhail al-Yabhouni al-Dhaheri, s’est affiché sur son téléphone, à peine dix minutes après l’arrivée au Ventoux mais si Mauro Gianetti, manager d’UAE Emirates-XRG, a décroché rapidement, c’était moins pour refaire l’étape que pour recevoir les félicitations du dirigeant après la troisième place de Tadej Pogacar.
Pourtant, il y aurait eu à redire sur la tactique de l’équipe émirienne qui a roulé en début de journée sur, au hasard, un VismaLease a bike (Wout Van Aert) puis sur tout ce qui sortait avec Nils Politt, l’aboyeur en chef, avant de voir une échappée se dessiner, de travailler derrière pour finalement la laisser prendre le large, avec jusqu’à sept minutes d’avance.
À quoi a joué l’équipe du Maillot Jaune ? Sûrement que le glouton slovène voulait s’imposer au Ventoux mais face à la tournure des événements, le staff a changé son fusil d’épaule et préservé des forces qui commencent à tirer la langue, à l’image de Tim Wellens, de Pavel Sivakov et de Jhonatan Narvaez, qui ont tous sauté très rapidement dans le Ventoux. Le Français, dans l’échappée, confirme à demimot qu’ils voulaient « contrôler l’échappée au tout début. Mais les Jayco ont relancé la course, cela a roulé à bloc et cela a cassé. Avec Marc (Soler), on s’est retrouvés devant. L’équipe a alors fait le tempo derrière. » Adam Yates a assuré de son côté que « tout était sous contrôle » mais « Pogi » s’est retrouvé assez rapidement isolé dans l’ascension face aux attaques de Vingegaard.
Le scénario n’a pas inquiété Gianetti, qui a assuré que sa formation « ne voulait pas l’étape à tout prix. Si Vingegaard avait roulé assez fort (et repris Valentin Paret-Peintre et Ben Healy), oui. Mais Tadej a quatre minutes d’avance, ce n’était pas à nous d’attaquer. »
« On avait deux options au départ, analyse Sivakov, en difficulté et probablement encore impacté par ses soucis de santé (un gros rhume en début de semaine dernière). Si la course devenait folle, on n’allait pas tuer l’équipe juste pour jouer l’étape. S’il y avait une échappée de trois-quatre coureurs, on contrôlait et on jouait la gagne. Au final, c’était un peu fou et on a pris la bonne décision car il reste deux très grosses journées de montagne. »


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