Le retour du géant


Sept ans après avoir quitté la Bundesliga pour la première fois de son histoire, Hambourg fête son grand retour dans son stade face à son voisin, Sankt Pauli.

«Ce Championnat sans Hambourg, 
c’est comme la Ligue des champions sans le Real Madrid« 
   - KAI-UWE, SUPPORTER DU HSV

29 Aug 2025 L'Équipe
ALEXIS MENUGE

MUNICH (ALL) – Club le plus ancien à avoir évolué dans l’élite depuis la création de la Bundesliga, en 1963, pendant cinquantecinq ans, Hambourg a connu le purgatoire de la 2.Bundesliga durant sept saisons. Empêtré dans cette déroute sportive liée à un cruel manque de continuité à tous les étages (effectif, dirigeants, staff technique), le club hanséatique n’a pas découragé ses fidèles supporters malgré la pauvreté de son jeu et des prestations souvent indigestes.

En Deuxième Division, il a affiché complet lors de chaque match à domicile avec une affluence moyenne de 55.917 spectateurs (pour une capacité totale estimée à 57.000 places), soit quasiment le double de son voisin Sankt Pauli en Bundesliga (29.546). C’est d’ailleurs son rival local que le HSV accueillera ce soir, pour la première fois en Bundesliga depuis 2011, une époque où l’attaquant de Hambourg s’appelait Ruud Van Nistelrooy.

À l’extérieur aussi, les inconditionnels de la formation du nord de l’Allemagne se sont déplacés en masse, en moyenne entre 6 000 et 10 000. Cet été, les dirigeants ont stoppé le nombre d’abonnés à 21.500, afin de laisser leur chance à de nombreux supporters de pouvoir prétendre décrocher une place. 2666 jours après, cet historique du foot allemand (6 Bundesliga – la dernière en 1983 –, 3 Coupes d’Allemagne, une C1 et une C2) est de retour dans son magnifique stade en Bundesliga, le Volksparkstadion, là où les Bleus avaient disposé du Portugal (0-0, 5-3 aux t.a.b.) il y a un peu plus d’un an en quarts de finale de l’Euro.

« Le HSV est une institution et son retour en Bundesliga est une excellente nouvelle pour le foot allemand dans sa globalité, nous a confié Felix Magath, auteur du but qui avait permis au HSV de remporter la fiLe 10 mai, Hambourg validait son retour en Bundesliga et les supporters du HSV envahissaient la pelouse du Volksparkstadion. Dimanche dernier, pour son premier match de la saison, l’attaquant Ransford Königsdorffer (ci-dessous) et son club ont obtenu le nul (0-0) à Mönchengladbach. nale de C1 en 1983 face à la Juventus (1-0) de Michel Platini avant d’en devenir l’entraîneur entre 1995 et 1997. Ces dernières années, de nombreuses erreurs de management ont été commises. Ce n’est pas une question d’entraîneur. Il y a fondamentalement quelque chose qui n’a pas fonctionné dans ce club. »

Alors qu’il s’apprête à disputer son 1 868e match de Championnat, Hambourg s’est fixé un plan de cinq ans pour s’établir durablement en Bundesliga. Lors de ce mercato estival, les Rothosen (les shorts rouges) ont procédé à de nombreux changements dans l’effectif tout en tentant de perfectionner leur style de jeu au cours de six semaines de préparation estivale. « Vu de l’extérieur, on pourrait dire que nous avons trop modifié l’effectif avec nos neuf recrues, mais notre objectif est le maintien, a lâché l’entraîneur, Merlin Polzin. Je ne pense pas que le fait de ne rien changer et de continuer comme avant aurait été un gage de réussite. »

Dans les rues de la deuxième ville du pays (1,9 million d’habitants), l’euphorie est palpable. « Toutes ces années en D2 ont été difficiles à vivre, il y a eu beaucoup trop de gâchis, juge Kai-Uwe, abonné au Volksparkstadion depuis 2008. J’espère que les dirigeants ont tiré les leçons de leurs erreurs et que le club sera capable de rester en Bundesliga de nombreuses années, car ce Championnat sans Hambourg, c’est comme la Ligue des champions sans le Real Madrid. »

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