PAUL SEIXAS: « Aller chercher la gagne »
Paul Seixas, la jeune promesse française (18 ans), revient à la compétition à partir d’aujourd’hui sur le Tour de l’Avenir, une épreuve prestigieuse qu’il veut tenter de remporter après deux mois et demi sans course.
"Je suis en forme, mais je n’ai pas
non plus eu la préparation idéale"
- PAUL SEIXAS, COUREUR
DECATHLON-AG2R LA MONDIALE
23 Aug 2025 - L'Équipe
THOMAS PEROTTO
Et vous, à 18 ans, vous faisiez quoi pendant la deuxième quinzaine d’août? Probablement peinard à faire griller des chamallows sur un feu de fortune à la plage, profiter des derniers soleils avant la rentrée ou tout doucement espacer les messages avec votre amour de vacances, à un âge où l’insouciance et les découvertes sont le seul leitmotiv d’un été réussi.Paul Seixas fait partie des favoris pour ce Tour de l’Avenir 2025.
Paul Seixas, lui, a une autre idée de la découverte aoûtienne. Il va disputer le Tour de l’Avenir. L’été à ne rien faire et à se dorer la pilule, très peu pour lui. «J’ai juste eu une semaine de vacances après les Championnats de France (fin juin), où j’ai pu profiter de l’été, avoue le Lyonnais, leader de l’équipe de France sur ce qui est communément appelé le mini-Tour de France des U23. Je suis allé en montagne avec mon frère et un ami. Mais moi, j’aime être sur mon vélo, ça ne me dérange pas particulièrement de ne pas lézarder tout l’été. J’aime aller rouler, c’est ma passion, je profite de cette manière-là.»
Il devrait donc se régaler sur cette course prestigieuse, remportée par le passé par Isaac Del Toro (2023), Tadej Pogacar (2018) ou Egan Bernal (2017). «Il y a une grosse motivation. C’est sûrement la seule course Espoirs que je vais faire de ma vie et c’est la plus belle. J’ai vraiment envie de bien faire, confie Seixas. L’an dernier, j’avais dit que je voulais y être, c’est un premier passage intéressant dans une carrière.»
Et lorsqu’il dit bien faire, le Français a une grande ambition pour une épreuve où le dernier vainqueur tricolore, David Gaudu, remonte à 2016. « J’aimerais gagner le Tour de l’Avenir, assure-t-il. Après, on verra en fonction de la course, comment je vais me sentir, quelle sera l’adversité. Mais l’objectif, c’est d’aller chercher la gagne, je veux vraiment essayer.»
La dernière fois que le coureur de Decathlon-AG2R La Mondiale a été vu en compétition, c’était aux Championnats de France en Vendée, avec à la clé une médaille de bronze sur le contre-lamontre et un rôle décisif dans le final de la course en ligne remportée par son coéquipier Dorian Godon. Son appétit est grand pour le Tour de l’Avenir (sept jours, avec un prologue et six étapes, dont la dernière en deux parties) après avoir rongé son frein tout l’été. «Ça me manque un peu de courir, souriait Seixas jeudi, avant de rejoindre Tignes (Savoie) et le reste des Bleus hier. Je l’ai senti sur les intensités, ce n’est pas pareil, il n’y a pas les mêmes sensations qu’après les courses, où le coeur est un peu plus bas, où on sent qu’il y a un peu plus d’explosivité. Et ne pas avoir fait le Tour de l’Ain (6-8 août) m’a allongé le temps sans course, ça va me faire du bien de retrouver un dossard…»
Le Lyonnais aurait d’ailleurs dû reprendre sur cette épreuve, mais il avait déclaré forfait à cause d’une «maladie» , avait indiqué sa formation. «Aujourd’hui, je vais beaucoup mieux, affirmet-il. J’ai été victime d’une torsion, qui est tombée au mauvais moment, c’était vraiment pas de chance. Ça m’a coupé trois ou quatre jours d’entraînement. On a préféré ne pas faire le Tour de l’Ain, mais sinon la préparation s’est bien passée. Tout est au vert.»
Excellent huitième du dernier Dauphiné, sa première grande course par étapes en World Tour, il sera forcément favori face à des adversaires comme Pablo Torres (Espagne), Jakob Omrzel (Slovénie) ou encore Jarno Widar (Belgique). Ne pas gagner serait-il un échec en raison de son statut et de ses ambitions ? « C’est plus compliqué que ça, estime l’intéressé qui pourrait, selon nos informations, disputer son premier Monument début octobre, au Tour de Lombardie. Je ne me fixe pas l’obligation de gagner ce Tour de l’Avenir. Je suis en forme, mais je n’ai pas non plus eu la préparation idéale. La pression ne me préoccupe pas particulièrement, je me concentre sur mes objectifs.»
Seixas, que la France attend dans quelques années comme le successeur de Bernard Hinault sur le Tour, se sait attendu. « Je suis conscient de ça, car ça fait partie du sport et d’une carrière. Peutêtre qu’il y aura un jour des moments moins bien, des moins bonnes performances, aussi vis-àvis de l’attente du grand public ou des journalistes. Mais il ne faut jamais perdre de vue les objectifs et il faut savoir se remettre en question, glisse-t-il. Je sais que je vais encore progresser et surtout que j’ai encore beaucoup de chemin à accomplir. » Le Tour de l’Avenir est un beau point de passage pour cela.
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Pablo Torres: “Iremos con todo para ganar, es el objetivo”
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23 Aug 2025 - AS
M. GONZÁLEZ
61ª edición de esta histórica prueba (desde hoy al 29 de agosto, Eurosport) para la que presenta un equipazo. Al nombre del catalán aspira a sumarse un Pablo Torres (19 años, Madrid) que el año pasado se dio a conocer al mundo del ciclismo en el Porvenir. De todo ello, y de un recorrido que tendrá como platos fuertes el final en alto en Tignes y la doble etapa del último día con La Rosière, Torres habló con AS.
—Tras ser segundo el año pasado ahora es uno de los favoritos. ¿La carrera se afronta de modo diferente?
—La verdad es que sí. El año pasado no esperaba ir y me vi en la selección del Porvenir. Para mí, estar ahí ya era un premio. Este año, la mentalidad es la de tener que ir a ganar o hacerlo lo mejor posible. Viniendo de ser segundo el año pasado con dos victorias de etapa, existe la posibilidad de ir a ganarlo. Es muy difícil, pero para mí es un orgullo poder ser uno de los favoritos.
—Ya no estará Joseph Blackmore, el vigente campeón, así que le toca dar un paso adelante.
—Sí, el objetivo es ir a ganar. Hay que intentar mejorar el puesto del año pasado y eso sería ganando. El nivel es muy alto, pero creo que tenemos un muy buen equipo para intentar disputarlo. Somos corredores fuertes para la general, así que estamos muy confiados.
—España tendrá un bloque potentísimo, formado por usted, Pau Martí y Adrià Pericas. ¿Cómo se plantea la carrera con tres posibles líderes?
—Tenemos varias opciones, que tal vez es algo que otras selecciones no tienen, así que tenemos que saber jugarlo a nuestro favor. Somos tres corredores que ya hemos demostrado en carreras Sub-23 que podemos hacer buenas generales, como puede ser Martí el año pasado, que ya hizo tercero en el Giro Sub23, y Pericas este año también estuvo allí con los mejores. Con él he coincidido en la última concentración y vi que estábamos bastante fuertes. Iremos con todo.
—Paralelamente al Porvenir se disputará La Vuelta. Como su compañero de equipo, ¿cómo cree que saldrá la dupla Almeida-Ayuso después de sus roces en el pasado?
—Tengo muchas ganas de ver ya La Vuelta, creo que va a estar muy interesante. Obviamente, al ser mis compañeros, me gustaría que tanto Juan Ayuso como Almeida hiciesen un gran papel, así que ojalá poderles ver a los dos en el podio. Hay grandes corredores, pero los dos están capacitados para hacer una buena general.
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