Evenepoel chasse la triple couronne

Récent champion du monde du contre-la-montre au Rwanda, Remco Evenepoel 

s’attaque aujourd’hui au chrono des Championnats d’Europe dans la Drôme.

Trois jours à peine après sa médaille d’argent au Rwanda, le Belge est aujourd’hui le favori du chrono, malgré une concurrence forte, avec l’objectif de détenir les trois titres possibles contre la montre.

1 Oct 2025 - L'Équipe

PIERRE MENJOT

LORIOL (DRÔME) – Il y a deux jours, Remco Evenepoel était avachi sur la route à Kigali, mélange d’épuisement et de frustration après sa médaille d’argent sur la course en ligne des Mondiaux. Hier, on le retrouvait sur son vélo de chrono pour reconnaître le parcours des Championnats d’Europe, sur les routes drômoises, comme si de rien n’était, malgré une fatigue évidente et un voyage qui mènerait un mortel directement sous la couette : départ de Kigali lundi soir, escale en Éthiopie, atterrissage à Marseille hier matin, puis voiture.

« Tout va bien, j’ai voyagé de nuit, donc j’ai pu dormir dans l’avion, souriait pourtant l’intéressé hier, le seul à enchaîner les deux courses en quatre jours. Lors de la reconnaissance, j’avais l’impression d’être relax, mais peut-être que j ’a ur a i un c o nt re - c o up ( aujourd’hui). J’ai fait le maximum pour être dans le meilleur feeling et la meilleure forme ici au départ. »

Écrasant il y a dix jours pour glaner un troisième titre mondial de rang sur le contre-la-montre, le «Petit Cannibale» est tout proche d’un accomplissement inédit, façon boxeur cherchant à réunifier les ceintures : gagner les titres olympique, mondial et européen du chrono en un an.

« On l’avait en tête en début d’année, assurait-il. J’en ai déjà deux (le titre olympique en août 2024 à Paris, le titre mondial), plus qu’un à prendre. » Sur un parcours jamais tout plat, sans difficulté majeure à part une belle rampe finale, mais très exposé au vent, le double champion olympique partira favori malgré une concurrence féroce.

L’Italien Filippo Ganna, les Britanniques Joshua Tarling ou Ethan Hayter, les Suisses Stefan Küng et Stefan Bissegger ou le Danois Mads Pedersen (lire cidessus) ont eu tout le loisir de se préparer ces derniers jours (seul Küng était au Rwanda pour les épreuves contre la montre). « Mais je les ai déjà tous battus, je ne pense pas que je dois avoir peur de me battre avec eux », assurait Evenepoel, jamais