Les dernières envolées de Diouf?


Yehvann Diouf lors de la victoire de Reims 
à Cannes (2-1), le 2 avril, en demi-finales.

Meilleur Rémois de la saison, le gardien a deux grands défis : affronter le PSG en finale de la Coupe et, surtout, maintenir son club en L1. Avant de partir, possiblement.

"Il est en train de prendre une dimension importante" 
   - SAMBA DIAWARA, ENTRAÎNEUR DE REIMS

24 May 2025 - L'Équipe
Luc Hagège et Cyril Olivès-Berthet

C’était il y a sept ans, un soir de mai 2018 dont il se souvient avec délectation. Yehvann Diouf découvrait le Stade de France avec son club formateur, Troyes, en finale de la Coupe Gambardella (gagnée 2-1 contre Tours). «Cela reste à jamais gravé en moi. C’est émouvant de revenir. J’avais même pu voir la deuxième partie de la finale de Coupe de France remportée par le PSG contre Les Herbiers (2-0)», se souvient-il. Il y avait Marquinhos sur le terrain, que le gardien de Reims va donc recroiser ce soir: «Ce sera différent. On va essayer d’en profiter quand même. »

La saison éreintante vécue par le SDR touche à sa fin. Et si le club marnais est en finale de la Coupe, il le doit surtout à Diouf (1,88 m). Spécialiste de l’exercice, il avait sorti une séance de tirs au but impressionnante contre Monaco en seizièmes de finale (1-1, 3-1 aux t.a.b.), puis avait dégoûté l’Angevin Ibrahima Niane en quarts (1-1, 5-3 t.a.b.). En demies, les Cannois se sont heurtés à lui plusieurs fois, dans le jeu (2-1). Dans la lignée de son excellente saison en L1, où il a été très solide face à Paris, surtout au Parc le 25 janvier (1-1, comme à l’aller le 21 septembre).

Auteur de 14 arrêts à Lens (2-0, le 11 avril), un record depuis qu’Opta analyse la compétition, il a été le gardien ayant évité le plus de buts pour son équipe au regard de la qualité des tirs subis, soit 16,4. Cela le place même en tête des cinq grands Championnats européens. « S’il n’avait pas réussi ces arrêts-là, ça voudrait donc dire qu’on aurait pris seize buts de plus! constate son coach, Samba Diawara.Àmoinsquelarépartitionsoit inégale et qu’on ait perdu un match 16-0 (sourire), cela signifierait qu’on aurait perdu encore davantage de matches. Donc il a été très déterminant et a réussi une grosse saison. Il a pris en maturité et va encore progresser, mais on a déjà une version de Yehvann au top. »

Au-delà de l’aspect sportif, le portier de 25 ans, au club depuis 2019, a progressé dans son rôle de leader et de grand frère du vestiaire. Les nombreux jeunes du groupe ont eu du mal à gérer les événements contraires cette saison. Mais il a toujours pris la parole dans le vestiaire comme devant les médias pour les protéger, en bon capitaine. « Il sortira grandi de cette saison, explique son entourage. Avant, c’était un leader silencieux mais son poste demande de prendre de la place, de parler plus, de se connecter au jeu. C’était unaxedetravailidentifié.»Diawara a pu apprécier combien il avait progressé: « Il a pris ses responsabilités. Je le trouve de plus en plus à l’aise, il intervient à bon escient. Dans le passé, il avait parfois du mal à maîtriser ses émotions et à faire passer ses messages de la bonne manière. Mais maintenant, il est beaucoup plus calme, mesuré et, du coup, plus écouté. »

Sous l’égide de l’entraîneur des gardiens Thomas Trochut, son excellente saison a évidemment réveillé les convoitises, alors qu’il est sous contrat jusqu’en 2027. En cas de maintien, il n’est pas exclu qu’il reste une saison de plus. Mais le SDR est en grande difficulté financière et sa valeur marchande est importante… «Il faut aller chercher le maintien et on se posera ensuite, explique son entourage, alors que le marché des gardiens va bouger en L1. S’il y a une opportunité d’aller chercher l’étape d’après pour sa carrière et que tout le monde est gagnant, on verra!» Son entraîneur, lui, espère que le club le gardera le plus longtemps possible : « Il est en train de prendre une dimension importante, il devient un gardien sérieux de L1. Je lui souhaite le meilleur et déjà de pouvoir nous aider sur nos deux derniers matches. Ensuite, on verra s’il sera toujours par min ou sous’il ir a découvrir d’autres horizons avec d’autres ambitions. Il ne doit pas se fixer de limites. Cette saison, il est devenu international sénégalais (convoqué en mars, mais il n’a pas encore de sélection) et il le mérite. Il doit viser de plus en plus haut.» Y comprisen créant la surprise face au PSG…

***

Munetsi: «Je voulais venir chercher la médaille»

Après avoir quitté Reims pour Wolverhampton contre 18M € en janvier, le milieu a observé la chute de son ancienne équipe. Épanoui dans sa nouvelle vie, élément important des Wolves, le Zimbabwéen aurait aimé être au Stade de France ce soir.

“C’est difficile, parce que je ne pouvais 
pas imaginer ça quand j’ai quitté le club''

DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL LOÏC TANZI

LONDRES – À l’heure du déjeuner, le quartier de Mayfair s’agite. Les employés des nombreux bureaux adjacents viennent profiter de leur pause. Surplombant l’animation, les bureaux de Wasserman – l’agence qui représente les intérêts de Marshall Munetsi – sont au calme après une matinée chargée. Le milieu de terrain en a profité pour nous recevoir, évoquer son « rêve » anglais, la finale de la Coupe de France, mais aussi la période difficile vécue par le Stade de Reims, club qu’il a quitté en janvier pour Wolverhampton, où il est devenu indispensable (13 matches de Premier League disputés sur 13, 11 titularisations).

«Vous avez disputé les deux premiers tours de la Coupe de France avec Reims. Vous allez forcément suivre la finale avec attention?

Je voulais même venir ! Avec Emmanuel (Agbadou, ancien coéquipier à Reims, arrivé aussi à Wolverhampton en janvier), on s’est dit qu’on devait être là pour vivre ce moment important dans l’histoire du club.

Malheureusement, on joue dimanche (17 heures) contre Brentford, donc c’était impossible.

Si Reims l’emporte, vous considérerez-vous comme vainqueur de la Coupe de France?

Je pense qu’on le sera, avec Emmanuel, non ? (Rires.) Je voulais venir pour récupérer ma médaille comme un joueur et fêter ça avec mes anciens coéquipiers. C’était le rêve du président Caillot de disputer une finale de Coupe de France. C’est une personne importante pour moi, donc je devais essayer d’être là pour accompagner le club.

Comment voyez-vous la rencontre?

Ce sera un match difficile, forcément, mais je pense que Reims peut le faire. Le PSG va jouer une finale de Ligue des champions la semaine prochaine, ils ont déjà remporté le Championnat, ce sera un peu dans leur tête. Il faut que Reims soit à fond dès le début du match et, surtout, marquer en premier.

Comment vivez-vous la situation du club avant le barrage retour contre Metz (1-1 à l’aller mercredi) ?

(Le ton de sa voix change.) Mal. C’est difficile, parce que je ne pouvais pas imaginer ça quand j’ai quitté le club. Je suis en train de vivre mon rêve de jouer en Premier League, mais Reims m’a tout donné. Je suis arrivé d’Afrique du Sud en 2019, j’étais un jeune homme, et je suis parti comme un leader de cette équipe. J’ai mal pour les gens qui travaillent au club, qui m’ont toujours aidé dans ma vie pour m’acclimater. J’espère qu’ils resteront en Ligue 1.

Justement, racontez-nous votre départ en janvier…

Tout s’est fait très vite dans les derniers instants du mercato. J’ai même eu peur que ça ne se fasse pas. Reims voulait me garder, mais j’ai parlé au président Caillot pour lui expliquer que c’était le moment de vivre mon rêve. Il est comme un père pour moi, donc je lui ai dit qu’un fils devait savoir quitter le cocon à un moment donné. Il y a forcément une part de regrets chez moi quand je vois ce qui se passe, mais il y a une autre partie qui me dit que je suis épanoui. Je suis dans le meilleur Championnat du monde, ce que j’ai toujours voulu. Au Zimbabwe, la Premier League est le seul Championnat auquel on avait accès quand j’étais petit, donc c’est un aboutissement. Les gens au pays peuvent aussi me regarder plus facilement maintenant, donc les attentes augmentent ».

***

Yehvann Diouf durante la semifinale
vinta dal Reims sul Cannes per 2-1, il 2 aprile.

Gli ultimi voli di Diouf

Miglior rémois della stagione, il portiere ha davanti a sé due grandi sfide: affrontare il PSG nella finale di Coppa di Francia e, soprattutto, mantenere il suo club in Ligue 1. Prima di andarsene, forse.

“Sta assumendo una dimensione importante”. 
   - SAMBA DIAWARA, ALLENATORE DEL REIMS

24 maggio 2025 - L'Équipe
LUC HAGÈGE e CYRIL OLIVES-BERTHET

È successo sette anni fa, in una sera di maggio 2018 che ricorda con piacere. Yehvann Diouf stava scoprendo lo Stade de France con le giovanili del Troyes nella finale della Coppa Gambardella (vinta 2-1 contro il Tours). “Non lo dimenticherò mai. È emozionante esserci tornato. Ho anche assistito al secondo tempo della finale di Coppa di Francia vinta dal PSG contro il Les Herbiers (2-0)”, ricorda. C'era Marquinhos in campo e il portiere del Reims lo incontrerà di nuovo questa sera: “Sarà diverso”. 

L'estenuante stagione dello Stade Reims sta per concludersi. E se il club della Marna è in finale di Coppa, lo deve soprattutto a Diouf (1,88 m). Specialista dell'esercizio, ha realizzato un'impressionante rete ai rigori contro il Monaco negli ultimi sedici anni (1-1, 3-1 ai rigori), e ha poi sconfitto Ibrahima Niane dell'Anjou nei quarti (1-1, 5-3 ai rigori). In semifinale, i Les Cannois lo hanno affrontato più volte in partita (2-1). Questo fa seguito alla sua eccellente stagione in L1, dove è stato molto solido contro il Paris, soprattutto al Parc il 25 gennaio (1-1, come all'andata il 21 settembre).

Con 14 parate contr il Lens (2-0, 11 aprile), un record da quando Opta ha iniziato ad analizzare la competizione, è stato il portiere che ha impedito il maggior numero di gol alla propria squadra in termini di qualità dei tiri subiti: 16,4. Questo dato lo pone in cima alla classifica dei cinque maggiori campionati europei. Se non avesse fatto quelle parate, avremmo subito altri sedici gol”, dice il suo allenatore, Samba Diawara, ”a meno che la distribuzione non fosse stata irregolare e avessimo perso una partita per 16-0 (sorridendo), avremmo perso ancora più partite. Quindi è stato molto decisivo e ha fatto una grande stagione. È maturato e continuerà a migliorare, ma abbiamo già una versione top di Yehvann”.

A parte l'aspetto sportivo, il portiere 25enne, che è con il club dal 2019, ha fatto progressi nel suo ruolo di leader e fratello maggiore dello spogliatoio. I molti giovani della squadra hanno avuto difficoltà a gestire gli alti e bassi della stagione. Ma lui ha sempre parlato nello spogliatoio e davanti ai media per proteggerli, da buon capitano. Uscirà da questa stagione come un uomo più grande”, spiega chi gli sta vicino. Prima era un leader silenzioso, ma la sua posizione gli impone di occupare spazio, di parlare di più e di entrare in contatto con il gioco. Diawara ha potuto apprezzare i suoi progressi: “Si è assunto le sue responsabilità. Penso che si senta sempre più a suo agio e che faccia le scelte giuste. In passato, a volte aveva difficoltà a controllare le emozioni e a trasmettere i messaggi nel modo giusto. Ma ora è molto più calmo, più misurato e, di conseguenza, più ascoltato”.

Sotto l'egida del preparatore dei portieri Thomas Trochut, la sua eccellente stagione ha ovviamente suscitato interesse, anche se ha un contratto fino al 2027. Se il club rimane in Bundesliga, non è escluso che rimanga per un'altra stagione. Ma l'SDR è in gravi difficoltà finanziarie e il suo valore di mercato è alto... “Dobbiamo cercare di mantenere il club in alto e poi ci sistemeremo”, spiega chi gli sta intorno, mentre il mercato dei portieri in Ligue 1 è destinato a salire. Se ci sarà l'opportunità di fare un passo avanti nella sua carriera e tutti ci guadagneranno, lo vedremo! Il suo allenatore, dal canto suo, spera che il club lo tenga il più a lungo possibile: “Sta assumendo una dimensione importante, sta diventando un portiere di L1 serio. Gli auguro il meglio e spero che possa aiutarci nelle ultime due partite. Poi vedremo se resterà ancora con noi o se andrà a scoprire altri orizzonti con altre ambizioni. Non deve porsi limiti. In questa stagione è diventato internazionale senegalese (convocato a marzo, ma non è ancora stato selezionato) e se lo merita. Deve continuare a puntare sempre più in alto. E questo include una sorpresa contro il PSG...

***

Munetsi: “Volevo venire a prendere la medaglia

Dopo aver lasciato il Reims per il Wolverhampton per 18 milioni di euro a gennaio, il centrocampista ha assistito al declino della sua ex squadra. Appagato dalla sua nuova vita e parte importante dei Wolves, lo zimbabwese avrebbe voluto essere allo Stade de France questa sera.

“È difficile, perché non avrei mai immaginato di poterlo fare. 
Non potevo immaginarlo quando ho lasciato il club”.

DAL NOSTRO INVIATO SPECIALE LOÏC TANZI

LONDRA - All'ora di pranzo, il quartiere di Mayfair è pieno di attività. I dipendenti dei numerosi uffici adiacenti vengono a godersi la pausa. In questo contesto, gli uffici della Wasserman - l'agenzia che rappresenta gli interessi di Marshall Munetsi - sono tranquilli dopo una mattinata intensa. Il centrocampista ne approfitta per darci il benvenuto, parlare del suo “sogno” inglese, la finale di Coppa di Francia, ma anche del difficile periodo vissuto dallo Stade de Reims, il club che ha lasciato a gennaio per il Wolverhampton, dove è diventato indispensabile (13 partite di Premier League giocate su 13, 11 da titolare).

“Ha giocato i primi due turni della Coppa di Francia con il Reims. Seguirà sicuramente con attenzione la finale?

Volevo addirittura venire! Con Emmanuel (Agbadou, ex compagno di squadra al Reims e trasferitosi a gennaio al Wolverhampton), ci siamo detti che dovevamo essere presenti per vivere questo momento importante della storia del club.

Purtroppo domenica (ore 17) giochiamo contro il Brentford, quindi era impossibile.

Se il Reims vince, vi considererete vincitori della Coppa di Francia?

Credo che io ed Emmanuel lo saremo, no? (Volevo venire a ritirare la mia medaglia da giocatore e festeggiare con i miei vecchi compagni di squadra. Era il sogno del presidente Caillot giocare una finale di Coppa di Francia. È una persona importante per me, quindi dovevo cercare di essere presente per sostenere il club.

Come vede la partita?

Sarà una partita difficile, ovviamente, ma credo che il Reims possa farcela. Il PSG giocherà una finale di Champions League la prossima settimana, ha già vinto il campionato, quindi avrà un po' di pensieri in testa. Il Reims deve dare il meglio di sé fin dall'inizio della partita e, soprattutto, segnare per primo.

Come valuta la situazione del club in vista dello spareggio di ritorno contro il Metz (1-1 all'andata mercoledì)?

(Il tono della voce cambia) Male. È difficile perché non avrei potuto immaginare tutto questo quando ho lasciato il club. Sto vivendo il mio sogno di giocare in Premier League, ma il Reims mi ha dato tutto. Sono arrivato dal Sudafrica nel 2019, ero un ragazzo giovane, e me ne sono andato come leader di questa squadra. Mi dispiace per le persone che lavorano nel club, che mi hanno sempre aiutato nella mia vita ad ambientarmi. Spero che rimangano in Ligue 1.

Ci parli della sua partenza a gennaio...

È successo tutto molto rapidamente negli ultimi istanti del mercato. Avevo persino paura che non sarebbe successo. Il Reims voleva tenermi, ma ho parlato con il presidente Caillot per spiegargli che era arrivato il momento di vivere il mio sogno. È come un padre per me, quindi gli ho detto che un figlio prima o poi deve lasciare il nido. C'è una parte di rammarico in me quando vedo quello che sta succedendo, ma c'è un'altra parte che mi dice che sono realizzato. Sono nel miglior campionato del mondo, che è quello che ho sempre voluto. In Zimbabwe, la Premier League era l'unico campionato a cui avevamo accesso quando sono cresciuto, quindi è un grande risultato. È anche più facile per le persone in patria guardarmi ora, quindi le aspettative aumentano.

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