Ligue des Champions: Dembélé, c’est totalement fou avec le PSG

L’attaquant parisien a de nouveau fait trembler les filets mardi, contre Brest, en barrage aller. Et plutôt deux fois qu’une.

Christophe Remise Envoyé spécial à Guingamp

12 Feb 2025 - Le Figaro

Les superlatifs manquent. On a un temps pu penser à un coup de chaud ponctuel. Le coup de chaud dure. Et prend des proportions zlatanesques ou mbappesques, à votre convenance. Ousmane Dembélé est inarrêtable. Les chiffres sont hallucinants quand on se souvient de la faculté de l’intéressé à vendanger. Déjà 23 buts inscrits cette saison. Et en 2025, c’est l’orgie : un but au Trophée des champions, deux face à Saintétienne, un contre City et face à Reims, triplé à Stuttgart et à Brest, doublé contre Monaco. «Dembouz» a encore vu double mardi, à Guingamp, lors de la victoire du PSG contre Brest (0-3) en barrage aller de Ligue des champions. Huitième match de suite en marquant.Stephane Mahe/reutersTrès en forme mardi soir, le Parisien Ousmane Dembélé a été l’auteur d’un doublé face à Brest.

C’est d’ailleurs l’ancien Barcelonais qui provoque le penalty transformé par l’homme du match, le délicieux Vitinha. La mue est opérée, avec ce côté « tueur » décrit par Marquinhos, par ailleurs excellent pour son 100e match européen avec le PSG. « Génial… C’est génial pour nous. On était tous au courant de sa qualité. Le coach lui a donné la confiance qu’il faut. Et il est devenu plus tueur. C’est mal’est gnifique. Quand on le voit jouer comme ça, ça fait la différence pour nous, ça débloque les matchs », se réjouit le Brésilien, reconnaissant au passage que « le score final est lourd par rapport au contenu ». Pas faux. « Paris a été efficace dans les deux surfaces, pas nous», peste Eric Roy, estimant que «ça parait mission impossible » en vue de la qualification mercredi prochain, au Parc des Princes.

L’efficacité, longtemps un gros mot pour le PSG. Et encore plus pour Ousmane Dembélé. «Quand on parle de l’efficacité qu’on a et qu’on n’a pas toujours eue, on parle aussi d’ousmane. Il a trouvé une bonne position, ça colle bien aux qualités qu’il a, poursuit Marquinhos, au sujet du repositionnement du natif de Vernon (Eure) en faux 9. C’est un joueur différent. Et les joueurs différents, quand ils jouent au centre du terrain, c’est là qu’ils démontrent vraiment leurs qualités. C’est aussi ça que le coach a vu. C’est un admirateur d’ousmane, on tous dans l’équipe. Et c’est aussi une question de confiance. Quand elle est là, il ne faut pas la laisser partir. On sait à quel point c’est dur de la retrouver. Il a la confiance, toute l’équipe aussi et on a travaillé pour cela, pour arriver dans ce moment avec un bon état d’esprit, l’efficacité et tout ce qu’il faut pour aller loin dans toutes les compétitions». Et notamment en C1…

« Il sait tout faire »

Rappelons que le vainqueur de ce barrage franco-français retrouvera Liverpool ou le FC Barcelone en 8es de finale. Une autre opposition pour ce PSG surdimensionné pour la Ligue 1. « C’est l’un des quatre ou cinq favoris en C1 », s’enflamme Eric Roy, assurant avoir dit à Luis Enrique « que ça doit être un kiff pour lui d’entraîner cette équipe et ces joueurs ».

Son homologue parisien en est bien conscient, lui qui a sorti la brosse à reluire comme jamais. « Il faudrait lui demander ce qu’il a mangé à Noël », s’estil d’abord amusé, soulignant, toujours avec le sourire, que Dembélé est le style de joueur qu’il aurait choisi « sur Playstation » quand il jouait aux jeux vidéo. « Il sait tout faire, a-t-il encore indiqué. Pour le voir à l’entraînement, il est en pleine confiance. Il était déjà bon la saison dernière et en 2025, il est encore meilleur. Ses coéquipiers le cherchent et le trouvent. Il est toujours excellent. Un comportement irréprochable».

Ce dernier point est important, quand on se souvient que Luis Enrique avait écarté Ousmane Dembélé avant le match contre Arsenal en début de saison. Il n’avait pas épargné le champion du monde après sa « grave erreur », son expulsion, lors de la défaite à Munich fin novembre. C’est d’ailleurs la dernière défaite en date pour Paris, qui a finalement le beurre et l’argent du beurre, un collectif très fort mais aussi un buteur de classe internationale.