Sagan, pour lui
Il aime taper des roues arrière sur la ligne d’arrivée, descendre des montagnes en VTT et pincer les fesses des filles sur le podium. Peter Sagan est-il une tête à claques ou le sauveur dont le cyclisme, devenu trop sage, avait besoin? C’est toute la question. Par Pierre Koetschet, Avec Valentin Pauluzzi et Christophe Gleize à Zilina (Slovaquie) Il prend appui sur son guidon, lance un petit sourire narquois à la foule, et d’un coup de pédale, fait décoller la roue avant de son vélo. Un mètre, puis cinq, puis dix, Peter Sagan n’en finit plus de remonter la foule massée contre les balustrades. Aux abords du Rose Bowl, le stade de Pasadena, banlieue cossue de Los Angeles qui accueille l’arrivée de la dernière étape du Tour de Californie, on a rarement vu ça. Et Peter Sagan continue, sous les applaudissements yankees, comme s’il cherchait à exorciser un début d’année catastrophique et cumuler en une seule fois toutes les roues arrière qu’il n’a pas pu aligner cette saison. ...