Hirschi favori?

Marc Hirschi, à nouveau dans la lumière, ici, 

lors du Tour du Luxembourg, la semaine dernière.

L’équipier de Tadej Pogacar chez UAE fera partie des sérieux outsiders, dimanche, sur ses terres, pour succéder à Oscar Camenzind, le dernier Suisse champion du monde professionnel sur route, en 1998.

"Je suis dans une bonne phase"

   - MARC HIRSCHI

27 Sep 2024 - L'Équipe

PHILIPPE LE GARS

ZURICH (SUI) – Marc Hirschi avait 11ans lors des derniers Championnats du monde organisés en Suisse, en 2009 à Mendrisio (Tessin) à quelque 300 km de chez lui, à Berne, tout proche de chez Fabian Cancellara à qui il vouait une admiration sans faille. Cette année-là, «Spartacus», comme on le surnommait alors, avait programmé toute sa saison autour de ces Mondiaux à domicile. Il avait décroché l’or sur le chrono avant de s’attaquer à l’épreuve en ligne. À 5 bornes de l’arrivée, il avait encore toutes les cartes en main pour réaliser un doublé historique et succéder ainsi à Oscar Camenzind, le dernier Suisse champion du monde sur route (en 1998 à Valkenburg).

Mais Cadel Evans avait brouillé les cartes en attaquant presque sans forcer pour isoler Cancellara, que personne n’avait voulu aider, et le priver d’un triomphe absolu, celui que tout coureur rêve de réaliser quand le Mondial se déroule à la maison. Quinze ans plus tard, Marc Hirschi se retrouve dans une position presque identique, prêt à venger son idole, à la seule différence qu’il ne sera pas en tête de liste parmi les grands favoris dimanche, mais juste derrière (quand même!) Tadej Pogacar, Mathieu Van der Poel et Remco Evenepoel.

Un statut qui lui convient bien, même si ces derniers temps le Suisse s’est exposé en enchaînant cinq succès d’affilée. En juillet, pendant que son leader slovène dominait le Tour, il avait repris discrètement son bâton de pèlerin pour remporter une étape et le classement général du modeste Tour de la République tchèque, puis en enchaînant avec des succès plus parlants à la Clasica San Sebastian, au Grand Prix de Plouay, puis en Italie lors du GP de l’Industrie et de l’Artisanat, de la Coppa Sabatini et enfin du Memorial Pantani. Avec sa victoire à la Faun Drôme Classic en février, son compteur cette année est passé de 14 à 22 victoires. Un réveil bienvenu à moins d’un mois des Mondiaux en Suisse.

Entre-temps, il a annoncé qu’il quitterait l’équipe UAE à la fin de la saison pour rejoindre Tudor, dirigée par son « maître » Fabian Cancellara. «On n’a pas pu rivaliser, raconte son compatriote Mauro Gianetti, le boss de l’équipe UAE. Marc est très ami avec Fabian et c’était écrit qu’il courrait dans son équipe un jour. C’est une grande déception pour nous de ne pas le garder même si on comprend qu’il ait envie de se faire un plus grand palmarès.»

Lorsque ses dirigeants s’étaient penchés sur son programme de deuxième partie de saison, ils avaient tous compris que son objectif était centré sur ce Mondial à Zurich. « On ne l’a pas mis sur la Vuelta pour cette raison, pour qu’il vise des courses d’un jour, poursuit Gianetti. Évidemment, pour nous, ce sera un dilemme dimanche, car il sera adversaire de Tadej.»

En coulisses, il se raconte que Marc Hirschi, qui refait surface seulement cette saison après avoir fait fureur à ses débuts sur les classiques ardennaises en 2020 (victoire à la Flèche Wallonne, 2e à Liège-BastogneLiège) et sur le Mondial à Imola (3e), aurait aussi eu envie de courir un peu plus pour lui, en sortant de ce rôle d’équipier, au service de Pogacar notamment. «Chez UAE, on peut être obligé sur un grand Tour de rouler pour quelqu’un qui porte le maillot de leader, expliquet-il. Le risque était de devoir travailler trop dur pour les autres, j’ai donc préféré privilégier un entraînement solide plutôt que courir la Vuelta, en réduisant aussi mon programme qui était très chargé les autres années pour me concentrer sur des courses d’un jour.»

À 26ans, c’est peut-être le bon moment pour ce coureur talentueux, mais souvent handicapé par un manque de confiance en lui et surtout des soucis de santé à répétition( des problèmes congénitaux aux hanches et des chutes sur le Tour en 2020 et 2021) qui lui ont fait perdre de belles années. « Je suis dans une bonne phase, admet-il seulement. La chance est enfin de mon côté, ce qui est très motivant pour le Mondial.»

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Hirschi favorito?

Il compagno di squadra di Tadej Pogacar alla UAE sarà uno dei forti outsider sul suo terreno di casa domenica, nel tentativo di succedere a Oscar Camenzind, l'ultimo campione del mondo professionisti su strada svizzero, nel 1998.

“Sono in una fase positiva"

   - MARC HIRSCHI

27 settembre 2024 - L'Équipe

PHILIPPE LE GARS

ZURICH (SUI) - Marc Hirschi aveva 11 anni quando si sono svolti gli ultimi Campionati del Mondo in Svizzera, nel 2009 a Mendrisio (Ticino) a circa 300 km da casa sua, a Berna, molto vicino alla casa di Fabian Cancellara, per il quale nutriva un'incrollabile ammirazione. Quell'anno, “Spartacus”, come era conosciuto all'epoca, aveva pianificato la sua intera stagione attorno a quei mondiali di casa. Vinse l'oro nella cronometro prima di affrontare la gara su strada. A 5 km dal traguardo, aveva ancora tutte le carte in regola per completare una storica doppietta e succedere a Oscar Camenzind, l'ultimo campione del mondo su strada svizzero (nel 1998 a Valkenburg).

Cadel Evans però aveva confuso le acque attaccando quasi senza sforzo per isolare Cancellara, che nessuno voleva aiutare, e privarlo di un trionfo assoluto, quello che ogni corridore sogna di ottenere quando il Campionato del Mondo si svolge in casa. Quindici anni dopo, Marc Hirschi si trova in una posizione quasi identica, pronto a vendicare il suo idolo, con l'unica differenza che domenica non sarà in testa alla lista dei favoriti, ma solo dietro (in fondo!) a Tadej Pogacar, Mathieu van der Poel e Remco Evenepoel.

È uno status che gli si addice, anche se lo svizzero si è recentemente esposto con cinque vittorie in fila. A luglio, mentre il suo leader sloveno dominava il Tour, ha ripreso tranquillamente il suo bastone da pellegrino per vincere una tappa e la classifica generale del modesto Giro della Repubblica Ceca, per poi proseguire con altri significativi successi alla Clásica San Sebastián, al Grand Prix de Plouay, quindi in Italia al GP Industria e Artigianato, alla Coppa Sabatini e infine al Memorial Pantani. Con la vittoria nella Faun Drôme Classic a febbraio, il suo bilancio quest'anno è salito da 14 a 22 vittorie. Un gradito campanello d'allarme a meno di un mese dal mondiale in Svizzera.

Nel frattempo, ha annunciato che a fine stagione lascerà la squadra UAE per unirsi alla Tudor, gestita dal suo “maestro” Fabian Cancellara. “Non potevamo essere competitivi”, dice il suo connazionale Mauro Gianetti, capo della squadra UAE. Marc è molto amico di Fabian ed era scritto che un giorno avrebbe corso nella sua squadra. È una grande delusione per noi non poterlo trattenere, anche se capiamo che voglia costruirsi un palmarès più ampio.

Quando i suoi dirigenti hanno esaminato il suo programma per la seconda metà della stagione, hanno capito che il suo obiettivo era incentrato sul mondiale di Zurigo. “Non lo abbiamo inserito nella Vuelta per questo motivo, in modo che potesse concentrarsi sulle corse di un giorno”, continua Gianetti. Ovviamente, per noi sarà un dilemma domenica, visto che dovrà vedersela con Tadej”.

Dietro le quinte, si dice che Marc Hirschi, che è riemerso solo in questa stagione dopo aver fatto faville al suo debutto nelle classiche delle Ardenne nel 2020 (vittoria alla Flèche Wallonne, 2° alla Liegi-Bastogne-Liegi) e al Campionato del Mondo di Imola (3°), avrebbe voluto correre un po' di più per se stesso, uscendo dal suo ruolo di compagno di squadra, in particolare al servizio di Pogacar. Alla UAE si può essere obbligati a correre per qualcuno che ha la maglia di leader in un Grande Giro”, spiega. Il rischio era di dover lavorare troppo per gli altri, quindi ho preferito concentrarmi su un allenamento solido piuttosto che correre la Vuelta, anche riducendo il mio programma, che negli altri anni era molto pieno, per concentrarmi sulle corse di un giorno”.

A 26 anni è forse il momento giusto per questo corridore di talento, spesso frenato dalla mancanza di fiducia in se stesso e, soprattutto, da ripetuti problemi di salute (problemi congeniti all'anca e cadute al Tour nel 2020 e 2021) che gli sono costati tanti anni positivi. Sono in una fase positiva”, ammette. La fortuna è finalmente dalla mia parte, il che è molto motivante per il mondiale”.