Asensio, Emery, Digne… Le Paris Saint-germain face à ses ex
Le club parisien retrouvera plusieurs vieilles connaissances lors de son quart de finale de Ligue des champions, mercredi, contre Aston Villa.
8 Apr 2025 - Le Figaro
Christophe Remise - Paris SG
PSG-Aston Villa, une première au goût de déjà-vu. Après Arsenal, Manchester United, Chelsea, Manchester City, Newcastle et bien sûr Liverpool, le club de la capitale s’apprête à défier un nouveau représentant du championnat anglais dans son histoire, en quarts de finale de la Coupe aux grandes oreilles. Un grand d’europe? Pas forcément. Mais un club qui reste sur sept victoires de rang toutes compétitions confondues, qui est dans la course pour le top 4 en Premier League et reste en lice en Coupe d’angleterre, en plus de la C1. Un club qui ne dispute la Ligue des champions que pour la troisième fois de son histoire, avec un sacre en 1982, quand Paris remportait la Coupe de France, son tout premier trophée.
Pas ou peu de repères, donc ? Pas tout à fait. Plusieurs visages sont bien connus des Parisiens dans les rangs du club de Birmingham, à commencer par Unai Emery, bien évidemment. « C’est un coach passionné par le football, on sait tout le travail qu’il met en place pour préparer son équipe avant ce genre de match. Il a le souci du détail. Or, ça se jouera sur les détails », se souvient Marquinhos, l’un des deux seuls rescapés des années du technicien espagnol de 53 ans sur le banc parisien, de 2016 à 2018. L’autre, c’est Presnel Kimpembe, qui doit se contenter d’un rôle de grand frère de vestiaire après deux ans sans jouer. « Marqui », lui, sera suspendu à l’aller, ce mercredi (21h), à Paris (match retour mardi prochain, à Villa Park).
2016-2018, deux années marquées par… la débâcle face au Barça de Luis Enrique - dernier duel en date entre les deux coachs - et la perte du titre aux dépens du Monaco de Kylian Mbappé en 2017. Après Laurent Blanc (2013-2016) et avant Thomas Tuchel (2018-2020), Emery a tenté d’imprimer sa patte à Paris, sa philosophie, ses idées. Non sans mal.
À l’époque, la république des joueurs vivait ses plus belles heures. Malgré un sans-faute sur la scène nationale, Emery était évincé au terme de sa deuxième saison, après un nouvel échec en 8es de C1, face au futur champion d’europe du Real cette fois. Après les arrivées de Neymar Jr et Mbappé à l’été 2017, le coup de trop.
Le costume était-il trop grand pour le Basque ? Peut-être. Il n’est pas injuste de souligner que le PSG cuvée 2024-2025 est sans doute plus facile à entraîner qu’à son époque… Passé par Arsenal, Villarreal et donc Aston Villa depuis son départ du Parc des Princes, Unai Emery n’en reste pas moins « un entraîneur qui a du succès », comme le relève Luis Enrique. Un technicien qui a tout de même disputé 8 demi-finales européennes avec 5 clubs, dont 4 succès en Ligue Europa. La saison dernière, « ses » Villans ont d’ailleurs atteint les demies en Ligue Europa Conference après avoir écarté Lille en quarts. « Je connais Unai depuis longtemps, je l’ai souvent affronté en tant qu’entraîneur. Je connais son analyse, sa capacité à décrypter notre jeu. C’est certainement l’un des entraîneurs qui nous poseront le plus de problèmes, car il nous connaît », jugeait Luis Enrique après les huitièmes de C1.
Ce n’est pas le seul à bien connaître le PSG. En fait, Marco Asensio n’est même pas vraiment un ex-parisien, il appartient toujours aux Rouge et Bleu. L’international espagnol (38 sélections, 2 buts) a été prêté aux Villans cet hiver, lui qui a inscrit 7 buts en deux ans et demi avec Paris. Il en a déjà marqué… 8 en 11 matchs avec Aston Villa. Adaptation express pour l’ancien Madrilène, souvent utilisé en sortie de banc, mais parfaitement utilisé par Emery. Impact immédiat. Et donc gros danger pour Paris. Asensio ne serait pas le premier à marquer contre son ex-club…
Emiliano Martinez,
ennemi public numéro 1 au Parc
L’autre ex-parisien des Villans, c’est Lucas Digne. Un joueur qui a passé deux saisons sur les bords de la Seine (2013-2015), dans l’ombre de l’intouchable Maxwell. Natif de Meaux, l’international tricolore (50 sélections) de 31 ans se régale avec Emery. « Il m’a permis de passer un cap à un moment donné de ma carrière où je ne pensais sans doute plus en passer un. Il m’a donné de nouveaux conseils sur la tactique, sur comment défendre, adopter un positionnement nouveau pour moi et auquel il fallait que je m’adapte. Il a imposé aussi une nouvelle rigueur, avec un énorme travail à la vidéo. Cela m’a apporté énormément », confiait-il récemment à L’équipe, lui qui a aussi travaillé sous les ordres de Luis Enrique à Barcelone. Après Maxwell à Paris, c’est Jordi Alba qui lui faisait de l’ombre à cette époque… Malgré le recrutement de Ian Maatsen pour près de 45 M€ l’été dernier, Lucas Digne reste toutefois le numéro 1 à Villa Park.
Emery, Asensio, Digne, trois hommes qui n’ont pas montré ou pas pu montrer leur meilleur visage à Paris. Nul doute qu’ils auront à coeur de le faire lors de cette double confrontation. Encore plus que les autres Villans… Ils ne sont toutefois pas les seuls à bien connaître le Paris Saint-germain, à commencer par les ex-monégasques Axel Disasi, né à Gonesse, et le Belge Youri Tielemans. Mais aussi et surtout Boubacar Kamara, un Marseillais pur jus, qui a disputé 9 Classiques sous les couleurs de « son » OM, pour 7 défaites, 1 nul et 1 victoire. Le bilan d’un Asensio face à Paris est nettement plus affriolant, avec 3 victoires en 4 matchs avec le Real. Et même un but marqué.
En termes de mauvais souvenirs côté Paris, Marcus Rashford se pose là. Souvent annoncé dans l’orbite du club parisien ces dernières années, l’ancien de Manchester United, recruté cet hiver, a marqué lors de ses 3 derniers matchs face au PSG ! Dont le penalty qui crucifiait les hommes de Tuchel en 2019, lors des 8es de Ligue des champions. Victoire 3-1 des Red Devils très diminués au Parc des Princes. La pire humiliation européenne du Paris SG.
À noter que Maatsen faisait partie de l’équipe de Dortmund qui a sorti Paris en demies de C1 l’an dernier. Donyell Malen aussi, mais ce dernier n’est pas qualifié en Ligue des champions avec Aston Villa. Et, bien sûr, il y a le gardien argentin Emiliano Martinez. Sauf que lui, ce n’est pas qu’aux seuls supporteurs parisiens qu’il a donnés des cauchemars, mais à toute la France du football. L’ennemi public numéro 1 au Parc, ce sera sans doute lui, encore plus que les ex-parisiens…
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