Le buteur qui ne sourit (presque) jamais
Cole Palmer, buteur sur penalty lors du déplacement
victorieux de Chelsea à Tottenham le 8 décembre (3-4).
Gaucher impassible et créatif, Cole Palmer est peut-être devenu le meilleur joueur anglais, à 22 ans. La deuxième place de Chelsea doit beaucoup à l’influence et à l’élégance d’un joueur que Pep Guardiola a laissé partir.
"C’est un joueur qui a atteint un niveau exceptionnel"
- PEP GUARDIOLA, ENTRAÎNEUR DE MANCHESTER CITY
VINCENT DULUC
26 Dec 2024 - L'Équipe
From page 28 C’est un gars qui fait des phrases de quatre mots quand il est bavard et des matches à quatre buts quand ilest bouillant. Un gars qu’on appelle « Cold Palmer » parce que la glace coule dans ses veines, quand il est dans la surface, et parce qu’il fête ses buts en se frottant les bras comme s’il avait froid, une idée de son ami Morgan Rogers, la révélation d’Aston Villa, avec qui il a grandi à Manchester City. Les phrases, ce n’est pas complètement son truc : ses interviewes d’après match sont sympas mais monosyllabiques, il sourit à peu près chaque fois qu’il se brûle, et il a fallu ungrand entretien dans le Telegraph, en novembre, pour que ses bribes enfin réunies donnent une idée de la grande histoire.
Pourtant, il n’y a rien de timide ni de réservé dans le jeu de Cole Palmer, qui est aussi un gars, donc, capable d’inscrire quatre buts en une période face à Brighton (4-2, le 28septembre), d’être élu meilleur espoir de la saison dernière en Premier League (22buts, 11 passes) et d’avoir presque changé le destin de l’Angleterre à l’Euro, ensortant deux fois du banc pour offrir le but de la qualification à Ollie Watkins en demi-finales devant les Pays-Bas (2-1, le 10 juillet), et pour inscrire lui-même le but de l’espoir anglais en finale face à l’Espagne quatre jours plus tard (1-2).
À 22 ans, il est devenu un joueur anglais majeur, peut-être le meilleur du moment, 25e au Ballon d’Or, un numéro 10 axial et moderne qui transcende le jeu de Chelsea et qui continue de pousser tout le monde à poser la même question à Pep Guardiola : mais pourquoi l’avoir laissé partir ? Car Palmer a grandi à Wythenshawe, entre l’aéroport de Manchester et le centre-ville, avec une prédisposition pour les contre-pieds, déjà, le zig, le zag, tout cela : supporter de MU, ilavait rejoint l’Academy de Manchester City à l’âge de 8 ans, vivant sa formation et post-formation dans une certaine idée du jeu, mais aussi dans l’impatience d’un temps de jeu insuffisant à ses yeux.
Après 19 matches, à l’été 2023, il a annoncé qu’il voulait partir à Chelsea, et Guardiola a cédé sans effort – mais contre 47 M€, quand même. L’entraîneur catalan justifiera, une fois, dix fois : « C’est un joueur qui a atteint un niveau exceptionnel. Je l’ai souvent dit, je ne lui ai pas donné le temps de jeu qu’il méritait peut-être, et qu’il a maintenant à Chelsea. Je le comprends complètement. C’est un gars timide avec beaucoup de potentiel. C’est comme ça. La décision a été prise pour plusieurs raisons. Il demandait à partir depuis deux ans, déjà. Je lui disais : Reste, Riyad (Mahrez) s’en va. Mais il voulait s’en aller.»
Il a sans doute fallu attendre cette saison, celle de la confirmation de son influence (11buts, 6 passes en Championnat), pour que ses entraîneurs cessent de le considérer comme un jeune joueur, qu’il est encore. Au printemps dernier, Mauricio Pochettino soulignait qu’il marquait surtout à la maison et que son intensité sans ballon était questionnable: «Ce n’est pas facile de dire à un gars qui a mis 25 buts de courir plus. Mais il doit travailler plus quand on n’a pas le ballon» , tançait l’Argentin.
En retrouvant Enzo Maresca sur le banc, qu’il avait connu à City quand il était adjoint de Guardiola, en 20222023, il a gagné un autre statut, mêmesi, face à la tentation de voir son Chelsea résumé au « Cold Palmer FC», Maresca répond: «Il ne doit pas être notre seule solution. Mais on doit lui permettre de se retrouver dans les situations où il est le meilleur.»
Aucun échec sur penalty
L’Italien l’a placé côté droit lors de la première journée face à City (0-2,le18août), et puis il a compris, et il ne l’a plus éloigné de l’axe et de la liberté. Palmer, qui porte sur ses chaussures les deux faces de son histoire familiale, un drapeau anglais et celui de Saint-Kitts-et-Nevis, d’où son grand-père est originaire, està la fois un joueur de l’Academy de City et de la rue, du moins du square en bas de chez lui, où il refaisait toute la journée les gestes de Wayne Rooney qu’il lui avait vu faire la veille, à la télé.
« J’y pense toujours quand je passe devant le parc » , dit-il, aujourd’hui. Plutôt rap londonien et musique caribéenne qu’Oasis, rétif à l’école ( « On me disait de prévoir un plan B, mais je n’ai pas écouté» ), très ambitieux ( « Je pense que je peux gagner le Ballon d’Or» ), il possède une autre signature: douze penalties, douze buts, le dernier d’une panenka à Tottenham (3-4, le 8 décembre), jamais un doute, jamais un tremblement, quel que soit le temps d’attente que la VAR lui impose. Contre Burnley, à 0-0 le 30mars (score final 2-2), il avait attendu 4’16’’, et marqué d’une panenka. Ainsi signe «Cold» Palmer, le buteur qui ne sourit (presque) jamais.
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Une première touche dévastatrice
Leader offensif d’un Chelsea qui retrouve les hauteurs de la Premier League cette saison, Cole Palmer est un redoutable finisseur, dont les prises de balles désorientent constamment les défenses adverses.
CÉDRIC CHAPUIS
Il y a des comparaisons qui auraient de quoi faire rougir un gamin de 22 ans, qui vit simplement sa deuxième saison pleine au très haut niveau. En septembre, à l’antenne de la BBC, l’ancien attaquant d’Arsenal Theo Walcott a estimé que Cole Palmer avait « cette finesse technique, à la Dennis Bergkamp » , soulignant qu’avec « sa manière de jouer à son propre rythme, sonélégance, il donne l’impression de planer sur le terrain » .
Réponse de l’intéressé, dans un mélange de détachement et d’honnêteté qui le caractérise : « Je sais que c’est une légende de la Premier League, mais je ne l’ai pas vraiment vu jouer, j’étais trop jeune. J’ai vu des vidéos… »
Le phénomène de Chelsea (33 buts et 17 passes décisives en Premier League depuis son arrivée à l’été 2023) est bien un personnage particulier en même temps qu’un joueur à part. Et si on se gardera bien, à date, de le classer dans la même catégorie que l’ancien « Hollandais non volant », force est de constater que Palmer a emprunté à son illustre aîné une qualité hors norme : une première touche létale qui le rend insaisissable.
Constamment recherché par ses partenaires et surveillé par ses adversaires, le numéro 20 des Blues n’est plus une révélation, mais il reste un facteur X souvent indéchiffrable pour les défenses adverses. Désormais utilisé en soutien de l’avant-centre – dans des rôles et des positions variables selon l’opposition –, l’ancien Citizen apprécie particulièrement sa liberté et possède une science du déplacement et de la feinte de corps qui facilite cette fameuse première touche.
Anticiper, s’orienter, déclencher
Lorsqu’il décroche (capture 1), Palmer n’oublie ainsi jamais de scanner le terrain et la position de ses adversaires, plus ou moins proches. S’il culmine à 1,89m, l’international anglais (11 sélections, 2 buts) a longtemps été plus petit et plus frêle que ceux qui l’entouraient sur la pelouse et a donc développé un sens del’évitement encore concret aujourd’hui.
Anticiper, s’orienter ( capture 2), utiliser ses appuis pour mentir à l’adversaire puis déclencher son mouvement en même temps que son contrôle (capture 3) : ce mélange savant et explosif a donné quelques séquences virales cette saison, notamment face à Newcastle (2-1, le 27 octobre) ou Manchester United (1-1, le3 novembre).
S’ils ajoutent une dimension spectaculaire non négligeable à son jeu, ces enchaînements sont surtout voués à faire avancer celui des on équipe en lui permettant de se présenter lancé face à la ligne défensive adverse. Pas vraiment apte – niforcément intéressé – à multiplier les courses dans la profondeur, Palmer sait en revanche naviguer entre les lignes et a besoin de ces prises de balle orientées pour s’offrir de l’espace et du temps, face au jeu. D’où il peut ensuite faire apprécier la qualité de son pied gauche (47 dernières passes avant un tir cette saison, plus haut total en Premier League).
"J’ai tout appris de lui (Riyad Mahrez), notamment sur les fondamentaux.
Quel pied utiliser pour contrôler le ballon,
quand déclencher un appel, quand repiquer à l’intérieur"
- COLE PALMER
Sa manière de se déplacer – ouparfois de ne pas se déplacer, justement – et la qualité de sa première touche lui permettent également de se retrouver plus facilement en position de frappe. Ses opposants ont beau connaître la menace que Palmer représente aux abords de la surface, le milieu offensif anglais sait maîtriser le timing de ses mouvements pour, là encore, conserver un temps d’avance. Àl’image d’Arjen Robben, qui savait varier ses percussions pour maintenir ses défenseurs dans l’incertitude – et mieux donner l’impression que sa « spéciale » fonctionnait toujours –, Palmer continue de surprendre ses gardes du corps par ses prises de balle fulgurantes.
Pour ne rien gâcher, Palmer peut aussi varier les plaisirs. Son adversaire pense qu’il va chercher à repiquer vers son pied gauche aux abords de la surface? Face à Nottingham Forest (1-1, le 6 octobre), il avait opté pour un petit pont de l’extérieur du gauche en une touche, avant de buter sur Matz Sels. Uneaction qui a pu rappeler l’enchaînement légendaire d’un certain… Dennis Bergkamp, en2002 contre Newcastle.
Palmer a sans doute aperçu la vidéo, mais il a donc choisi des modèles plus proches. L’été dernier, il avait confirmé à la presse anglaise que l’un d’entre eux se nommait Riyad Mahrez, son ancien coéquipier à City: « J’ai tout appris de lui, notamment sur les fondamentaux. Quel pied utiliser pour contrôler le ballon, quand déclencher un appel, quand repiquer à l’intérieur, ce genre de choses. J’avais l’habitude de regarder des vidéos de lui sur YouTube la veille d’un match. » Aujourd’hui, c’est bien lui qui fait le bonheur des consommateurs de highlights.
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Cole Palmer, che ha segnato dal dischetto nella vittoria del Chelsea sul Tottenham l'8 dicembre.
L'8 dicembre, nella vittoria per 3-4 del Chelsea sul Tottenham, Cole Palmer ha segnato dal dischetto.
Il goleador che non sorride (quasi) mai
Impassibile e creativo, Cole Palmer è diventato forse il miglior giocatore d'Inghilterra a 22 anni. Il secondo posto del Chelsea deve molto all'influenza e all'eleganza di un giocatore che Pep Guardiola ha lasciato andare via
“È un giocatore che ha raggiunto un livello eccezionale”.
- PEP GUARDIOLA, MANAGER DEL MANCHESTER CITY
VINCENT DULUC
26 dicembre 2024 - L'Équipe
È un tipo che fa frasi di quattro parole quando è chiacchierone e partite da quattro gol quando è bollente. Lo chiamano “Cold Palmer” perché quando è in area di rigore gli scorre il ghiaccio nelle vene e perché festeggia i suoi gol strofinandosi le braccia come se fosse freddo, un'idea del suo amico Morgan Rogers, la rivelazione dell'Aston Villa con cui è cresciuto al Manchester City. Le frasi non sono il suo forte: le sue interviste post-partita sono piacevoli ma monosillabiche, sorride quasi ogni volta che viene bruciato e c'è voluta una grande intervista al Telegraph a novembre perché i suoi frammenti si unissero finalmente per dare un'idea della grande storia.
Eppure non c'è nulla di timido o riservato nel gioco di Cole Palmer, che è anche un ragazzo, capace di segnare quattro gol in un tempo contro il Brighton (4-2, 28 settembre), di essere votato come miglior prospetto della Premier League la scorsa stagione (22 gol, 11 assist) e di aver quasi cambiato le sorti dell'Inghilterra agli Europei UEFA, uscendo due volte dalla panchina per mettere Ollie Watkins in condizione di vincere la semifinale contro l'Olanda (2-1 il 10 luglio) e di segnare lui stesso il gol della speranza dell'Inghilterra nella finale contro la Spagna quattro giorni dopo (1-2).
A 22 anni è diventato un grande giocatore inglese, forse il migliore del momento, 25° nel Pallone d'oro, un numero 10 verticale e moderno che trascende il gioco del Chelsea e continua a far porre a Pep Guardiola la stessa domanda: perché l'hai lasciato andare via? Palmer è cresciuto a Wythenshawe, tra l'aeroporto di Manchester e il centro della città, ed era predisposto alle bizzarrie, agli zig e zag e a tutto il resto: tifoso del MU, era entrato a far parte della Academy del Manchester City a 8 anni, vivendo gli allenamenti e il post-allenamento con una certa idea di gioco, ma anche con l'insofferenza di un minutaggio in campo ai suoi occhi insufficiente.
Dopo 19 partite, nell'estate del 2023, annuncia di voler partire per il Chelsea e Guardiola cede senza problemi, ma per 47 milioni di euro. Il tecnico catalano lo giustificherà una, dieci volte: “È un giocatore che ha raggiunto un livello eccezionale. Come ho detto spesso, non gli ho dato il tempo di gioco che forse meritava e che ora ha al Chelsea. Lo capisco perfettamente. È un ragazzo timido con un grande potenziale. È fatto così. La decisione è stata presa per diversi motivi. Erano già due anni che chiedeva di andarsene. Gli dicevo: “Resta, Riyad (Mahrez) se ne va”. Ma lui voleva andarsene.
Probabilmente solo in questa stagione, quando la sua influenza è stata confermata (11 gol, 6 assist in campionato), i suoi allenatori hanno smesso di pensare a lui come a un giovane giocatore, cosa che è ancora. La scorsa primavera, Mauricio Pochettino ha sottolineato che segnava soprattutto in casa e che la sua intensità senza palla era discutibile: “Non è facile dire a un ragazzo che ha segnato 25 gol di correre di più. Ma deve lavorare di più quando non abbiamo la palla”, la critica dell'argentino.
Con Enzo Maresca di nuovo in panchina, posizione che ricopriva al City quando era assistente di Guardiola nel 2022-23, ha acquisito uno status diverso, anche se, di fronte alla tentazione di vedere il suo Chelsea ridotto a “Cold Palmer FC”, Maresca risponde: “Non deve essere la nostra unica soluzione. Ma dobbiamo permettergli di trovarsi in situazioni in cui dà il meglio di sé”.
Nessun rigore sbagliato
L'allenatore italiano lo ha schierato sulla fascia destra all'esordio contro il City (0-2, 18 agosto), poi ha capito e non lo ha più allontanato dal centro e dalla libertà. Palmer, che sulle scarpe porta le due facce della sua storia familiare, una bandiera inglese e quella di Saint Kitts e Nevis, da cui proviene il nonno, è sia un giocatore dell'Academy del City sia della strada, o almeno della piazza sotto casa, dove tutto il giorno ripeteva i movimenti di Wayne Rooney che il giorno prima aveva visto in tv.
“Ci penso sempre quando passo davanti al parco”, dice oggi. Più appassionato di rap londinese e musica caraibica che di Oasis, riluttante a scuola (“Mi dicevano di avere un piano B, ma io non li ascoltavo”), molto ambizioso (“Penso di poter vincere il Pallone d'Oro”), ha un'altra firma: dodici rigori, dodici gol, l'ultimo uno alla Panenka al Tottenham (3-4, 8 dicembre), mai un dubbio, mai un tremore, non importa quanto il VAR lo faccia aspettare. Contro il Burnley, sullo 0-0 del 30 marzo (risultato finale 2-2), ha aspettato 4'16'', e ha segnato alla Panenka. Così si firma 'Cold' Palmer, l'attaccante che non sorride (quasi) mai.
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Un primo tocco devastante
Leader d'attacco di un Chelsea tornato ai vertici della Premier League in questa stagione, Cole Palmer è un formidabile rifinitore che disorienta in continuazione le difese avversarie con il suo primo tocco.
CÉDRIC CHAPUIS
Ci sono paragoni che farebbero arrossire un ventiduenne che sta vivendo la sua seconda stagione completa ad altissimo livello. A settembre, alla BBC, l'ex attaccante dell'Arsenal Theo Walcott ha descritto Cole Palmer come dotato di una “finezza tecnica simile a quella di Dennis Bergkamp”, sottolineando che “con il suo modo di giocare al suo ritmo, la sua eleganza, dà l'impressione di librarsi sul campo”.
Risposta del diretto interessato, in un misto di distacco e sincerità che lo caratterizza: "So che è una leggenda della Premier League, ma non l'ho visto giocare davvero, ero troppo giovane. Ho visto dei video…”
Il fenomeno del Chelsea (33 gol e 17 assist in Premier League dal suo arrivo nell'estate del 2023) è davvero un personaggio speciale, oltre che un giocatore speciale. E anche se saremmo cauti nel classificarlo nella stessa categoria dell'ex “olandese senza volante”, è chiaro che Palmer ha preso in prestito una qualità straordinaria dal suo illustre predecessore: un primo tocco letale che lo rende inafferrabile.
Costantemente cercato dai compagni e osservato dagli avversari, il numero 20 dei Blues non è più una rivelazione, ma rimane un fattore X spesso indecifrabile per le difese avversarie. Utilizzato ormai a sostegno del centravanti - in una varietà di ruoli e posizioni a seconda dell'avversario - l'ex Citizen apprezza particolarmente la sua libertà e possiede una scienza dei movimenti e delle finte del corpo che facilita il famoso primo tocco.
Anticipare, orientarsi, partire
Quando prende in mano il pallone (foto 1), Palmer non dimentica mai di scrutare il campo e la posizione degli avversari, che possono essere vicini o meno. Pur essendo alto 1,89 m, l'internazionale inglese (11 caps, 2 gol) è stato a lungo più piccolo e più fragile di chi lo circondava in campo, per cui ha sviluppato un senso di evitamento che è evidente ancora oggi.
Anticipare, orientarsi (acquisizione 2), usare i piedi per ingannare l'avversario e poi innescare il movimento contemporaneamente al controllo (acquisizione 3): questo mix abile ed esplosivo ha prodotto alcune sequenze virali in questa stagione, in particolare contro il Newcastle (2-1, 27 ottobre) e il Manchester United (1-1, 3 novembre).
Pur aggiungendo una dimensione spettacolare non indifferente al suo gioco, queste sequenze hanno soprattutto lo scopo di aiutare la sua squadra ad avanzare, permettendogli di arrivare davanti alla linea difensiva avversaria. Non essendo in grado - e nemmeno interessato - a fare molte corse in profondità, Palmer sa come muoversi tra le linee e ha bisogno di prendere questi tiri diretti per darsi spazio e tempo davanti al gioco. Da lì, può mettere in mostra la qualità del suo piede sinistro (47 passaggi finali prima di un tiro in questa stagione, il totale più alto della Premier League).
“Ho imparato tutto da lui (Riyad Mahrez), soprattutto i fondamentali.
Quale piede usare per controllare la palla,
quando lanciare all'esterno, quando tuffarsi nel mezzo”.
- COLE PALMER
Il modo in cui si muove - o a volte non si muove - e la qualità del suo primo tocco gli facilitano la posizione di tiro. Gli avversari possono essere consapevoli della minaccia che Palmer rappresenta al limite dell'area, ma il centrocampista d'attacco inglese sa come controllare i tempi dei suoi movimenti per rimanere un passo avanti. Come Arjen Robben, che sapeva variare le sue percussioni per tenere i suoi difensori in guardia - e dare meglio l'impressione che il suo “speciale” stesse ancora funzionando - Palmer continua a sorprendere le sue guardie del corpo con le sue corse folgoranti.
Come se non bastasse, Palmer sa anche variare i piaceri. I suoi avversari pensano che proverà a tuffarsi sul piede sinistro al limite dell'area? Contro il Nottingham Forest (1-1, 6 ottobre), ha optato per un piccolo ponte a un tocco con l'esterno del piede sinistro, prima di scontrarsi con Matz Sels. Un'azione che ricorda quella leggendaria di un certo Dennis Bergkamp contro il Newcastle nel 2002.
Palmer ha sicuramente visto il video, ma ha scelto modelli più vicini. La scorsa estate ha confermato alla stampa inglese che uno di questi era Riyad Mahrez, suo ex compagno di squadra al City: “Da lui ho imparato tutto, soprattutto i fondamentali. Quale piede usare per controllare il pallone, quando lanciare un appello, quando tuffarsi all'interno, questo genere di cose. La sera prima della partita guardavo i suoi video su YouTube. Oggi è lui a rendere felici i consumatori di highlights”.
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1 - Face à Newcastle, en même temps qu’il décroche pour proposer une solution de relance à Levi Colwill, Cole Palmer « scanne » le terrain et ses adversaires. Une constante chez lui, qui lui permet régulièrement de disposer d’un temps d’avance.
2 - Cole Palmer a pu anticiper le déplacement de ses adversaires et, au moment de contrôler le ballon, il s’est déjà orienté de manière à enclencher sa course vers l’avant dès sa première touche du pied gauche. L’explosivité de ses appuis lui permet de ne pas perdre la maîtrise du ballon.
3 - Débordé par ce contrôle-dribble fulgurant, Fabian Schär n’aura d’autre solution que de faire faute et récoltera un carton jaune. Cole Palmer s’illustrera plus tard sur une action similaire devant le défenseur des Magpies, qui ne pourra cette fois pas stopper son adversaire, au risque d’être expulsé. (C. C.)
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LA TAVOLOZZA
1 - Contro il Newcastle, Cole Palmer ha “scansionato” il campo e gli avversari nello stesso momento in cui si è abbassato per offrire una soluzione a Levi Colwill. È una costante per lui, che lo porta regolarmente in vantaggio.
2 - Cole Palmer è stato in grado di anticipare il movimento degli avversari e, nel momento in cui ha controllato il pallone, si è già orientato in modo tale da iniziare la sua corsa in avanti con il primo tocco del piede sinistro. I suoi piedi esplosivi gli permettono di non perdere il controllo del pallone.
3 - Sopraffatto da questo controllo-dribbling, Fabian Schär non ha potuto fare altro che commettere un fallo e ha preso un cartellino giallo. Cole Palmer si sarebbe poi esibito in un'azione simile davanti al difensore dei Magpies, che questa volta non è riuscito a fermarlo e ha rischiato l'espulsione. (C. C.)
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