ILS NE FONT AUCUN CADEAU
Erling Haaland et Cody Gakpo au duel lors de la victoire de
Liverpool sur Manchester City à Anfield, le 1er décembre (2-0).
Rien ne semble pouvoir atteindre les Reds de Liverpool, qui attaquent le Boxing Day en leaders peu contestés. Et pendant que Chelsea et Arsenal s’accrochent, l’Angleterre se demande jusqu’où Manchester City va s’enfoncer.
VINCENT DULUC
26 Dec 2024 - L'Équipe
Il y a huit ans, au lendemain de la mort de George Michael, les supporters anglais avaient chanté Last Christmas («dernier Noël») dans tous les stades ouverts pour le Boxing Day, en un hommage qui mesurait aussi le temps qui passe, et ce qui ne serait plus. Manchester City n’est pas si loin de cette nostalgie : last Christmas, à Noël dernier, la vie de Pep Guardiola n’était pas la même. Ses visages successifs disent les tourments, les questionnements, les nuits sans sommeil, pendant que ses mots décrivent une impuissance: «On ne marque plus les buts qu’on marquait avant, et on prend ceux qu’on ne prenait pas. Mais on va peut-être recommencer à gagner, un jour… Je pensais que la saison serait difficile, mais pas à ce point.»
Un an après son triomphe en Coupe du monde des clubs (4-0 face à Fluminense, le 22 décembre) qui lui faisait détenir presque tous les trophées possibles (Ligue des champions, Premier League, FA Cup, Supercoupe d’Europe), l’écroulement de Manchester City est la sensation absolue de la saison européenne, et une raison supplémentaire de se passionner pour le Boxing Day et la période des fêtes qui arrivent.
Une seule victoire en douze matches, l’impossible vie sans Rodri, un but en six journées pour Erling Haaland et un calendrier qui semble accessible, mais qui va confronter son désordre à quelques adversaires pénibles, comme Everton, cet après-midi, qui a contenu Chelsea dimanche (0-0). Si après Leicester, le 29, et West Ham, le 4 janvier, City en est au même point, c’est la qualification en Ligue des champions qui s’éloignera.
Pour l’instant, c’est le titre qui est inaccessible, à douze longueurs du Liverpool qu’Arne Slot est parvenu à réinventer. Une s e u le fois champions depuis 1990, en 2020, mais leaders avec quatre points d’avance sur
Chelsea et un match en moins, les Reds montrent assez d’intensité, de caractère et de menace offensive pour faire peur à tout le monde, et on ne voit que les négociations entourant les contrats de Mohamed Salah, Luis Diaz et Virgil Van Dijk, notamment, pour menacer de quelques nuages le ciel clair d’Anfield.
Quels Gunners sans Saka ?
Liverpool va enchaîner Leicester, tout à l’heure, West Ham, le 29 et Manchester United, le 5, mais c’est pour ses adversaires que l’on s’inquiète. Et notamment MU, 13e à 17 points de Liverpool, propriétaire d’un Old Trafford où les fuites d’eau et les rats se multiplient, une métaphore d’un empire vacillant qui n’a pas été redressé par la direction sportive d’Ineos.
Ruben Amorim, accouru du Sporting sur le banc, a vécu les plus mauvaises six premières semaines d’un coach de MU (quatre défaites en neuf matches) et le triptyque qui lui est proposé pour les fêtes (Wolverhampton, Newcastle et Liverpool) risque de ne pas être plus digeste que ce qui a précédé.
L’autre membre du « Big Six » en perdition est Tottenham, inéluctable victime des options unilatérales d’Ange Postecoglou qui, 11e à 16 points du leader, ne pourra pas toujours survivre sur la base du spectacle. Pour remporter leurs sept victoires en Premier League, les Spurs ont dû marquer entre trois et cinq buts par match, et ils viennent d’en prendre dix en deux réceptions face à Chelsea (3-4, le 8 décembre) et Liverpool (3-6, dimanche). L’absence du gardien Guglielmo Vicario et de la charnière Cristian Romero-Micky Van de Ven n’est qu’une explication parcellaire et, pendant qu’il réclame du renfort, l’entraîneur australien va jouer son poste sur la pelouse de Nottingham Forest, puis à Wolverhampton, le 29.
La période des fêtes et sa densité seront un bon test pour les deux belles surprises de la première moitié de saison, Nottingham Forest et l’incroyable Bournemouth d’Andoni Iraola, qui a déjà battu City, Arsenal, Tottenham et Manchester United et qui peut remporter une cinquième victoire en six journées, face à Crystal Palace. Mais c’est tout de même la lutte pour le titre que le Boxing Day et les jours suivants éclaireront le mieux. La surprise est que Chelsea s’en mêle d’aussi près: meilleure équipe de Premier League depuis un mois (16 points sur 18), elle est à la fois équilibrée et spectaculaire, et il est difficile de se lasser de Cole Palmer (lire aussi page 16). Avec deux derbys londoniens face à Fulham, à l’heure du goûter, puis à Palace, le 4 janvier, et un voyage à Ipswich, le 30, la formation d’Enzo Maresca doit pouvoir conserver sa position.
Et Arsenal, alors ? Les Gunners semblaient les challengers principaux de Liverpool. Mais ils viennent de perdre Bukayo Saka (cuisse gauche) et Raheem Sterling pour de longues semaines et les coups de pied arrêtés mis au point par Nicolas Jover ne pourront pas éternellement compenser leurs difficultés récurrentes dans le jeu placé, même si le doublé de Gabriel Jesus face à Palace (5-1, samedi) suggère que le Brésilien vient de se débarrasser de son habit de fantôme et de son boulet au pied. Arsenal reçoit Ipswich, à l’Emirates, avant deux courts voyages à Brentford et Brighton, ce qui est largement assez pour en savoir un peu plus sur la vie sans Saka. «Un énorme coup dur » , admet Mikel Arteta. Pour le coup, on ne peut pas l’accuser d’exagérer.
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NON SI FANNO REGALI
Niente sembra sfuggire ai Reds di Liverpool, che arrivano al Boxing Day da leader indiscussi.
E mentre Chelsea e Arsenal si aggrappano, l'Inghilterra si chiede fino a che punto sprofonderà il Manchester City.
VINCENT DULUC
26 dicembre 2024 - L'Équipe
Otto anni fa, all'indomani della morte di George Michael, i tifosi dell'Inghilterra cantarono Last Christmas in tutti gli stadi aperti per il Boxing Day, in un tributo che misurava anche il passare del tempo e ciò che non ci sarebbe più stato. Il Manchester City non è così lontano da questa nostalgia: lo scorso Natale la vita di Pep Guardiola non era più la stessa. I volti che si susseguono parlano di tormenti, interrogativi e notti insonni, mentre le sue parole descrivono un'impotenza: “Non segniamo i gol che prima facevamo, e subiamo quelli che non subivamo. Ma forse un giorno ricominceremo a vincere... Pensavo che sarebbe stata una stagione difficile, ma non fino a questo punto”.
Un anno dopo il trionfo nel mondiale per club (4-0 sul Fluminense il 22 dicembre), che li ha visti detentori di quasi tutti i trofei possibili (Champions League, Premier League, FA Cup, Supercoppa Europea), il crollo del Manchester City è la sensazione assoluta della stagione europea, e un motivo in più per attendere con ansia il Boxing Day e il periodo di festa che ci attende.
Una vittoria in dodici partite, una vita impossibile senza Rodri, un gol in sei gare per Erling Haaland e un calendario che sembra accessibile, ma che metterà di fronte al suo disordine alcuni avversari difficili, come l'Everton questo pomeriggio, che domenica ha contenuto il Chelsea (0-0). Se il City si troverà nella stessa posizione dopo la partita col Leicester il 29 gennaio e quella col West Ham il 4 gennaio, la qualificazione alla prossima Champions League sarà molto lontana.
Per il momento, il titolo è fuori portata, a dodici punti dal Liverpool che Arne Slot è riuscito a reinventare. Campioni per la seconda volta dal 1990, nel 2020, e ora leader con quattro punti di vantaggio sul Chelsea e una partita in mano. Con le trattative contrattuali che riguardano Mohamed Salah, Luis Diaz e Virgil Van Dijk a preoccupare, il cielo sereno su Anfield è offuscato.
Quali Gunners senza Saka?
Il Liverpool ha il Leicester in arrivo, il West Ham il 29 e il Manchester United il 5, ma sono gli avversari a preoccuparlo. In particolare il MU, 13° a 17 punti dal Liverpool, proprietario di un Old Trafford in cui si moltiplicano le perdite d'acqua e i topi, metafora di un impero in crisi che non è stato messo a posto dalla gestione sportiva da parte della proprietà della Ineos.
Ruben Amorim, arrivato in panchina dallo Sporting Lisbona, ha vissuto le prime sei settimane peggiori di qualsiasi allenatore del MU (quattro sconfitte in nove partite), e il trittico che lo attende per le festività (Wolverhampton, Newcastle e Liverpool) difficilmente sarà più digeribile di quello precedente.
L'altra delle “Big Six” in disarmo è il Tottenham, vittima inevitabile delle opzioni unilaterali di Ange Postecoglou, che, undicesimo e a 16 punti dalle prime posizioni, non potrà sempre sopravvivere sulla base dello spettacolo. Per vincere le sette partite di Premier League, gli Spurs hanno dovuto segnare tra i tre e i cinque gol a partita, e ne hanno presi appena dieci in due gare contro Chelsea (3-4, 8 dicembre) e Liverpool (3-6, domenica). L'assenza del portiere Guglielmo Vicario e della cerniera difensiva Cristian Romero-Micky van de Ven è solo una spiegazione parziale, e mentre chiede rinforzi, l'allenatore australiano si giocherà il posto il 26 a Nottingham contro il Forest, poi in casa col Wolverhampton il 29.
L'intenso periodo festivo sarà un buon banco di prova per le due sorprese della prima metà della stagione, il Nottingham Forest e l'incredibile Bournemouth di Andoni Iraola, che ha già battuto City, Arsenal, Tottenham e Manchester United e può ottenere - contro il Crystal Palace - la quinta vittoria in sei turni Ma è ancora la lotta per il titolo che il Boxing Day e le giornate successive faranno più luce. La sorpresa è che ne sia così coinvolto il Chelsea: la migliore squadra della Premier League nell'ultimo mese (16 punti su 18), è equilibrata e spettacolare, ed è difficile fare a meno di Cole Palmer. Con due derby londinesi, contro il Fulham all'ora del tè e il Palace il 4 gennaio, e una trasferta a Ipswich il 30 gennaio, la squadra allenata da Enzo Maresca dovrebbe riuscire a mantenere la posizione.
E l'Arsenal? I Gunners sembravano essere i principali sfidanti del Liverpool. Ma hanno appena perso Bukayo Saka (coscia sinistra) e Raheem Sterling per diverse settimane, e i calci piazzati messi a punto da Nicolas Jover non potranno compensare per sempre le loro ricorrenti difficoltà nel gioco posizionale, anche se la doppietta di Gabriel Jesus contro il Palace (5-1, sabato) fa pensare che il brasiliano si sia appena liberato delle sue vesti spettrali e della sua palla al piede. L'Arsenal ospita l'Ipswich all'Emirates prima di due corte trasferte a Brentford e Brighton: un tempo più che sufficiente per capire qualcosa in più sulla vita senza Saka. “Un duro colpo”, ammette Mikel Arteta. In questa occasione, non può essere accusato di esagerare.
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