De frères à rivaux


Jean-Claude Bras, Roland Mitoraj, Jean Djorkaeff, Jean-Pierre Destrumelle et Bernard 
Guignedoux le 29 juillet 1970, sous le maillot du Paris Saint-Germain Football Club, 
né de la fusion entre le Paris FC et le Stade Saint-Germanois.

Le Paris FC, racheté par la famille Arnault aspire à monter rapidement en L1, où il retrouverait le PSG pour un futur derby qui s’annonce intrigant. 
Mais les deux clubs n’ont toujours pas été en concurrence.

"Cela prendra du temps, mais le PFC finira par faire de l’ombre au PSG"
   - UNE CONNAISSANCE PROCHE DU QATAR

25 Dec 2024 - L'Équipe
ARNAUD HERMANT

C’est la petite histoire dans la grande. Celle que les supporters de la première heure du ParisSaint-Germain connaissent et n’auront pas manqué de se remémorer quand ils ont su que le Paris FC, racheté par la holding familiale de Bernard Arnault et par Red Bull (*), allait changer de dimension. Avant d’être de potentiels rivaux en Ligue 1 la saison prochaine ou les suivantes, le PSG et le PFC formaient une seule et même équipe, créée de toutes pièces au tournant des années 1970 par les politiques et dirigeants du foot français.L’objectif? Trouver un club résident au nouveau Parc des Princes fraîchement sorti de terre.

Jean-Claude Bras, Roland Mitoraj, Jean Djorkaeff, Jean-Pierre Destrumelle et Bernard Guignedoux le 29 juillet 1970, sous le maillot du Paris Saint-Germain Football Club, né de la fusion entre le Paris FC et le Stade Saint-Germanois.

À l’époque, la volonté était d’associer l’ancêtre du Paris FC à une entité déjà établie afin de gagner du temps. Des contacts sont ainsi pris avec… Rouen ou Sedan, en vain. Et c’est finalement avec le Stade Saint-Germanois, en Troisième Division et sur le point d’accéder à la Deuxième, que l’union se concrétise sous le nom de Paris-Saint-Germain Football Club.

Mais ce mariage arrangé, malgré une promotion rapide en D1, capote vite. En 1972, le conseil de Paris, pour continuer de subventionner le PSG, exige que Paris se sépare de Saint-Germain. Pour ce dernier, sans qui il n’y aurait pas eu d’équipe possible, ce « chantage » s’apparente à une trahison.

Après un vote mouvementé des supporters associés, le 16 mai 1972 à l’hôtel Méridien, l’ultimatum du Conseil de Paris est rejeté et la scission actée. Le Paris FC reste en D1 avec l’argent de la Ville et le Paris-Saint Germain repart en D3. Ironie de l’histoire, le Paris FC descend en D2 en 1974, l’année où le PSG accède à la D1 pour ne plus jamais la quitter, tandis que son rival n’y retournera qu’une saison (1978-1979).

Pas sûr que Nasser al-Khelaïfi et Antoine Arnault, les deux patrons respectifs du PSG et du Paris FC, connaissent ce pan de l’histoire de leurs clubs. Le Qatarien n’était pas au courant de l’arrivée des Arnault et de Red Bull à la tête du Paris FC. Même s’il fait bonne figure depuis, cela l’a contrarié. « Il voit débarquer un concurrent avec des moyens énormes qui possède le nom de Paris et la tour Eiffel sur son logo, confie un connaisseur du Qatar. Ce n’est plus la même donne qu’avec le Paris FC d’avant, même s’il était monté en L1. Cela prendra du temps, mais le PFC finira par faire de l’ombre au PSG.»

Antoine Arnault et Nasser al-Khelaïfi s’apprécient

Une situation qui ne devrait pas nuire aux relations entre les deux patrons, qui s’apprécient. Antoine Arnault, lors de la conférence de presse actant sa prise de contrôle de l’équipe de L2, le 20 novembre a déclaré qu’il était «supporter du PSG», qu’il continuerait à l’être sauf les jours de derby, qu’il venait régulièrement au Parc des Princes et que «NAK» était un «ami » . Ce dernier a d’ailleurs invité le fils de Bernard Arnault et son épouse à l’inauguration du Campus PSG, le 21novembre. LVMH est, dans l’esprit des propriétaires du PSG, l’incarnation du luxe et du lifestyle sur laquelle ils ont voulu positionner le club depuis leur rachat en 2011.Deuxmarquesdugroupe français sont ou ont été associées au PSG : Dior est l’habilleur actuel des hommes de Luis Enrique et Berluti l’a été par le passé. À titre personnel, Al-Khelaïfi apprécie aussi les produits du numéro 1 du luxe. Malgré la scission et les années, le lien et la référence à l’union originelle persistent. Le PSG a donné à la voie d’accès menant à son nouveau centre d’entraînement de Poissy (Yvelines) le nom de Guy-Crescent. C’est lui qui a été à l’origine de la création du club et le deuxième président de son histoire. Il est aussi celui qui a accepté la scission en 1972 et est devenu dans la foulée le président du Paris FC.

(*) Agache Sports, la filière sportive de la holding du propriétaire du groupe de luxe LVMH, s’est portée acquéreur de 52,4% du capital du Paris FC. Red Bull, le groupe autrichien, est la troisième force du capital avec 10,6% derrière les 29,8% toujours détenus par Alter Paris, la structure de Pierre Ferracci, actuel président du club.

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Da fratelli a rivali

Jean-Claude Bras, Roland Mitoraj, Jean Djorkaeff, Jean-Pierre Destrumelle e Bernard 
Guignedoux il 29 luglio 1970, con la maglia del Paris Saint-Germain Football Club, 
frutto della fusione tra il Paris FC e lo Stade Saint-Germanois.

Il Paris FC, acquistato dalla famiglia Arnault, puntava a una rapida promozione nella massima serie francese, dove avrebbe incontrato il PSG in quello che prometteva di essere un intrigante derby. 
Ma i due club non sono mai stati in competizione.

"Ci vorrà tempo, ma il PFC finirà per mettere in ombra il PSG”.
   - UNA CONOSCENZA VICINA AL QATAR

25 dicembre 2024 - L'Équipe
ARNAUD HERMANT

Questa è la piccola storia dietro la grande storia. È quella che i tifosi del Paris-Saint-Germain, che da tempo soffrono, avranno ricordato quando hanno saputo che il Paris FC, acquistato dalla holding di famiglia di Bernard Arnault e dalla Red Bull (*), avrebbe cambiato dimensione. Prima di diventare potenziali rivali in Ligue 1 nella prossima stagione e oltre, PSG e PFC erano la stessa squadra, creata da zero a cavallo degli anni '70 da politici e dirigenti del calcio francese. L'obiettivo? Trovare un club che giocasse nel nuovo stadio "Parc des Princes".

All'epoca, l'intenzione era quella di associare l'antenato del Paris FC a un'entità già affermata, per risparmiare tempo. Furono presi contatti con Rouen e Sedan, ma senza successo. Fu infine con lo Stade Saint-Germanois, in Terza Divisione e in procinto di essere promosso in Seconda, che l'unione prese forma con il nome di Paris-Saint-Germain Football Club.

Tuttavia, nonostante la rapida promozione del club in D1, quel matrimonio combinato andò presto in frantumi. Nel 1972, per continuare a sovvenzionare il PSG, il Comune di Parigi chiese che il Paris si separasse dal Saint-Germain. Per il Saint-Germain, senza il quale nessuna squadra sarebbe stata possibile, quel “ricatto” equivaleva a un tradimento.

Dopo una turbolenta votazione dei tifosi associati all'Hôtel Méridien il 16 maggio 1972, l'ultimatum del Comune di Parigi fu respinto e la scissione fu concordata. Il Paris FC rimase in D1 con i soldi del Comune, mentre il Paris-Saint Germain tornò in D3. Ironia della sorte, il Paris FC scese in D2 nel 1974, lo stesso anno in cui il PSG entrò in D1 e non ne uscì più, mentre i rivali vi tornarono solo per una stagione (1978-1979).

Non è certo che Nasser al-Khelaïfi e Antoine Arnault, i rispettivi capi del PSG e del Paris FC, conoscano questa parte della storia dei rispettivi club. Il Qatar non era a conoscenza dell'arrivo di Arnault e della Red Bull alla guida del Paris FC. Anche se da allora ha fatto buon viso a cattivo gioco, la cosa lo ha turbato. Vede un concorrente con enormi risorse con il nome di Parigi e la Torre Eiffel sul logo”, dice un insider del Qatar. "Non è più come prima con il Paris FC, anche se è salito in L1. Ci vorrà tempo, ma il PFC finirà per mettere in ombra il PSG".

Antoine Arnault e Nasser al-Khelaïfi si amano

Questa situazione non dovrebbe danneggiare i rapporti tra i due proprietari, che sono molto affezionati l'uno all'altro. In occasione della conferenza stampa per l'annuncio dell'acquisizione della squadra di L2, il 20 novembre, Antoine Arnault ha dichiarato di essere un “tifoso del PSG” e che continuerà a esserlo, tranne che nei giorni di derby, di venire regolarmente al Parco dei Principi e che “NAK” è un “amico”. NAK ha invitato il figlio di Bernard Arnault e sua moglie all'inaugurazione del Campus PSG il 21 novembre. 

LVMH è, nella mente dei proprietari del PSG, l'incarnazione del lusso e dello stile di vita su cui hanno cercato di posizionare il club sin dalla loro acquisizione nel 2011. 

Due marchi del gruppo francese sono o sono stati associati al PSG: Dior è l'attuale vestiario degli uomini di Luis Enrique e Berluti lo è stato in passato. A livello personale, anche Al-Khelaïfi apprezza i prodotti del marchio di lusso numero uno. Nonostante la separazione e gli anni, il legame e il riferimento all'unione originaria persistono. Il PSG ha intitolato a Guy-Crescent la via di accesso al nuovo centro di allenamento di Poissy (Yvelines). È stato l'artefice della creazione del club e il secondo presidente della sua storia. Fu anche l'uomo che acconsentì alla scissione nel 1972 e successivamente divenne presidente del Paris FC.


(*) Agache Sports, il braccio sportivo della holding di proprietà del gruppo del lusso LVMH, ha acquisito il 52,4% del capitale del Paris FC. Il gruppo austriaco Red Bull è il terzo azionista con il 10,6%, dietro al 29,8% ancora detenuto da Alter Paris, la struttura di proprietà di Pierre Ferracci, attuale presidente del club.

** Fondata nel 1987, LVMH nasce dalla fusione di Moët Hennessy e Louis Vuitton e segna l'inizio di una nuova èra del lusso. Il CEO Bernard Arnault guida il Gruppo dal 1989 e ne è l'azionista di maggioranza, con una visione ben precisa: fare di LVMH il leader mondiale dei beni di lusso.
Louis Vuitton, Christian Dior, Celine, Loewe, Kenzo, Givenchy, Fendi, Emilio Pucci, Marc Jacobs, Berluti, Loro Piana, RIMOWA e Patou sono i marchi che compongono la Divisione Moda e Pelletteria.

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Si le Paris FC s’installe en Ligue 1, considérerez-vous le PSG comme un club rival ?

SÉBASTIEN MOUNISSAMY 42 ans. Responsable comptable, Le Raincy (93). « Ils peuvent parfaitement cohabiter »

« Même si je suis pour le PSG, le PFC n’est pas un club ennemi. Ce sera un rival en cas de montée, mais il faut qu’ils entretiennent, tous les deux, des bonnes relations. Ce serait bien d’avoir ce deuxième club en L1 en région parisienne pour challenger le PSG. Ils peuvent parfaitement cohabiter. L’histoire nous rappelle que ce sont deux frères éloignés. L’arrivée de la famille Arnault va relever cette concurrence et professionnaliser davantage le PFC, surtout dans ses infrastructures. J’espère aussi qu’ils laisseront les billets gratuits ! »

MOHAMED EL BOUZEGAOUI 55 ans. Éducateur sportif, Creil (60). « Ça serait bien que ça décolle à Paris »

« Bien sûr que c’est possible, et c’est même préférable ! La concurrence tire vers le haut. Ça n’a pas été possible sur la durée avec le Matra Racing, mais ça doit le devenir avec la famille Arnault. On voit ce qui se passe à Londres. Ce serait bien que ça décolle enfin à Paris. Le monopole n’est jamais bon. Moi, j’ai plusieurs bouchers dans ma rue et je peux choisir le meilleur steak ! Mais je pense que le PFC doit rester à Charléty et ne pas aller à Jean-Bouin. Ils se rapprocheraient trop du PSG. S’ils nous font un deuxième grand club, on ne va pas faire la fine bouche. »

MARC CARVALHO 33 ans. Social media manager, Boissy (94). « Je rêve d’un vrai derby »

« Le PFC m’a amené à découvrir la L2 mais je reste derrière le PSG. Je me suis attaché au PFC avec le temps et ça fait des années que je rêve d’un vrai derby ! Tous les deux sont jumeaux. Mais maintenant ce sont plus des cousins éloignés que des frères. Ce serait super bien d’avoir des PSG-PFC comme des Real-Atlético à Madrid. J’espère que l’arrivée de la famille Arnault va permettre ce type de développement et pourquoi pas d’installer aussi le PFC dans le top 10 européen. Le PSG et le PFC resteront deux clubs bourgeois. Ce ne sera jamais Liverpool et Everton. »

ANTONIO DOS SANTOS 49 ans. Chef marketing, Chilly-Mazarin (91). « Ça serait bien que cette rivalité naisse »

« On en parlait récemment au travail avec des collègues et on pense que ça serait bien que cette rivalité naisse en L1. La capitale française en a besoin pour se développer. Je suis natif de Lisbonne et il y a là-bas le Benfica, le Sporting et Belenenses. Cette richesse fait monter le niveau. Je connais des Portugais qui sont supporters d’au moins deux clubs. Il y a assez de potentiel pour ça à Paris. Il peut même y avoir des prêts de joueurs chez les jeunes. Cette future cohabitation doit se faire en bonne intelligence pour garder les jeunes sur Paris. »

DAMIEN VALA 33 ans. Producteur, Montigny (95). « On a envie de voir le club chatouiller le PSG »

« On peut être supporter des deux. C’est mon cas. J’ai été abonné au Parc des Princes mais c’est devenu trop cher. Mon coeur reste là-bas, j’y retourne quand c’est abordable mais je viens régulièrement à Charléty depuis dix ans. Je suis rentré dans la matrice du PFC. On a envie de voir le club se développer pour aller chatouiller le PSG. Là, il va y avoir des moyens. Mais on ne veut pas que ce soit un projet démesuré. Le PFC a besoin de grandir tranquillement, dans la stabilité, pour asseoir un statut en L1. »

Ces supporters ont été interrogés à l’occasion de la rencontre entre le Paris FC et Annecy (0-0), le 23 novembre, au stade Charléty (Paris XIIIe). (F. V.)

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