Les clés du « Bellingback »
Muet jusqu’à début novembre, Jude Bellingham empile de nouveau les buts avec le Real Madrid. Parce que sa position sans le ballon et les consignes qu’il reçoit ont légèrement évolué.
18 Dec 2024 - L'Équipe
THYMOTÉ PINON
Diriger Jude Bellingham, c’est se creuser la tête. L’Anglais du Real n’a aucun problème à salir son short et cela pousse à réfléchir. De l’Angleterre à Madrid, en passant par Dortmund, ses entraîneurs et ses sélectionneurs se sont tous posé la question: comment tirer le maximum de ce phénomène sur le plan offensif sans se priver de ses qualités défensives? « Selon moi, il doit jouer relayeur dans un 4-3-3, nous glissait il y a quelques années Pep Clotet, celui qui l’a lancé chez les professionnels avec Birmingham City en août 2019. Cela lui permet tout à la fois d’établir une connexion avec le numéro neuf et d’apporter son savoir-faire défensif une fois le ballon perdu. »
Ce jour-là, quand on lui avait demandé si l’une des qualités de son ancien protégé était sousestimée, l’ancien coach des Blues n’avait pas hésité: « Son pressing! Il a ça depuis qu’il est petit. Il a conscience de son potentiel sur le plan défensif et il fait donc tout pour aider à ce niveau-là. » Des attributs et un état d’esprit qui ont parfois pu se « retourner » contre l’international anglais (40 sélections, 6 buts), notamment depuis son arrivée au Real, à l’été 2023.
Moins d’allers-retours, plus de ressources
Que son équipe évolue en 4-4-2 losange – comme lors de la première saison de Bellingham à Madrid –, en 4-3-3 ou en 4-2-3-1, Carlo Ancelotti demande à ses joueurs de reformer une ligne de quatre milieux de terrain une fois le ballon perdu. À la rentrée 2023, l’Anglais s’en était vite accommodé. Il se repliait alors au côté du numéro 6 Aurélien Tchouaméni pour composer un double pivot avec le Français. Mais petit à petit, parce que Bellingham répondait à toutes ses attentes et que certaines circonstances l’ont poussé à agir ainsi (attrait de son joueur pour le demi-espace gauche, effectif diminué…), Ancelotti a imaginé un rôle légèrement différent pour sa pépite (21 ans).
En début de saison, «Belligol» a ainsi été positionné comme un vrai milieu gauche. Le natif de Stourbridge pouvait jouer à l’intérieur quand le Real avait le ballon, mais ces allers-retours entre le couloir et l’axe avaient fini par entamer ses ressources et sa confiance. D’autant plus qu ’ il venait determiner l’Euro 2024 dans un rôle similaire et que cela avait pu réduire son influence, notamment lors de la finale (perdue 2-1 face à l’Espagne). Bellingham faisait bonne figure mais il y avait de la frustration dans l’air.
Cette saison, il a dû attendre le 9 novembre pour marquer son premier but. Avant ce lob face à Osasuna (4-0), Bellingham n’en était même qu’à trois passes décisives. Un peu plus de deux mois plus tard, il cumule six « assists » et sept réalisations.Jude Bellingham a marqué 7 buts lors de ses 8 derniers matches avec le Real Madrid.
Un positionnement optimisé, une dynamique collective améliorée
« Lors des derniers matches, je me suis retrouvé dans ces zones où l’on marque » , expliquait-il sobrement hier, avant la finale de la Coupe intercontinentale contre Pachuca (18 heures). Ancelotti considérait, lui, il y a quelques jours, que l’équipe tournait simplement mieux et que son joueur « profitait de ce changement de dynamique ». Puisque l’animation madrilène demeure très hybride et qu’elle dépend des profils titularisés, la vérité se situe certainement entre les deux.
Mais ces dernières semaines, et de façon encore plus marquée depuis trois matches (victoire du Real 3-0 à Gérone, le 7 décembre), les heatmaps – ci-dessous – sont formelles : Bellingham se retrouve désormais plus souvent dans l’axe que sur l’aile gauche, dans un rôle qui se rapproche de celui d’un meneur de jeu. Un rôle qui lui avait permis d’inscrire 23 buts, toutes compétitions confondues, la saison dernière.
Plus que jamais, il est en tout cas perçu comme un élément dont on ne peut pas se passer. Cela fait plusieurs mois qu’il doit se faire opérer d’une épaule, que le staff médical madrilène en a conscience, mais que personne n’ose parler d’une date et donc d’une indisponibilité à gérer…
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Le rôle, il a changé
Avant : un milieu frustré côté gauche
Lors de la défaite du Real Madrid sur la pelouse de Lille (0-1), le 2 octobre en Ligue des champions, Jude Bellingham évoluait comme un véritable milieu gauche. Comme Federico Valverde, son pendant côté droit, l’Anglais avait le droit de repiquer dans l’axe avec le ballon mais cela n’avait pas été une grande réussite. Dans le Nord de la France, les Madrilènes avaient livré l’une des pires prestations de leur saison.
Après : axial sur le papier, libre de se déplacer
Contre l’Atalanta Bergame (victoire 3-2 du Real), le 10 décembre, également en C1, Bellingham a, au contraire, évolué dans un registre qu’il affectionne, en position de meneur de jeu avec Vinicius sur sa gauche et Kylian Mbappé devant lui (avant que le Français ne se blesse et sorte à la 36e minute).
Il a également passé une partie de son match à « protéger » le couloir gauche mais il n’y était pas cantonné.
Ce n’est plus lui qui s’adapte, mais ses coéquipiers
Le week-end dernier, lors du spectaculaire nul contre le Rayo Vallecano (3-3) en Championnat d’Espagne, ce sont tour à tour Rodrygo et Brahim Diaz qui sont, la plupart du temps, venus « verrouiller » le couloir gauche madrilène en phase défensive, aux côtés de trois autres milieux (Arda Güler, Federico Valverde et Luka Modric). Bellingham occupait, lui, un rôle plus axial, avec et sans le ballon.
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Le chiavi di Bellingback
In silenzio fino all'inizio di novembre, Jude Bellingham è tornato a fare incetta di gol con il Real Madrid. Questo perché la sua posizione senza palla e le istruzioni che riceve sono leggermente cambiate.
Gestire Jude Bellingham significa scervellarsi. L'inglese del Real non ha problemi a sporcarsi i pantaloncini, e questo è uno spunto di riflessione. Dall'Inghilterra a Madrid, passando per il Dortmund, i suoi allenatori e i dirigenti della nazionale si sono tutti posti la domanda: come sfruttare al meglio questo fenomeno dell'attacco senza privarsi delle sue qualità difensive? Secondo me, dovrebbe giocare come centrocampista centrale in una formazione 4-3-3”, spiegava qualche anno fa Pep Clotet, l'uomo che lo ha introdotto nel calcio professionistico con il Birmingham City nell'agosto 2019. Questo gli permette di stabilire una connessione con il numero nove e di contribuire con il suo know-how difensivo quando la palla viene persa”.
Quel giorno, alla domanda se una delle qualità del suo ex pupillo fosse sottovalutata, l'ex allenatore dei Blues non ha esitato: “Il suo pressing! Ce l'ha da quando era bambino. È consapevole del suo potenziale difensivo, quindi fa di tutto per aiutare in quell'area. Caratteristiche e mentalità che a volte si sono ritorte contro l'internazionale inglese (40 caps, 6 gol), soprattutto dopo il suo arrivo al Real nell'estate del 2023.
Meno retropassaggi, più risorse
Che la sua squadra giochi in una formazione a diamante 4-4-2 - come durante la prima stagione di Bellingham a Madrid -, in un 4-3-3 o in un 4-2-3-1, Carlo Ancelotti chiede ai suoi giocatori di riformare una linea di quattro centrocampisti una volta persa la palla. All'inizio della stagione 2023, l'inglese si è rapidamente abituato a questo. Arretra al fianco del numero 6 Aurélien Tchouaméni per formare un doppio perno con il francese. Ma a poco a poco, poiché Bellingham ha risposto a tutte le sue aspettative e perché alcune circostanze lo hanno portato ad agire in questo modo (l'attrazione del giocatore per la mezzala sinistra, la squadra impoverita, ecc.
All'inizio della stagione, “Belligol” è stato posizionato come vero e proprio centrocampista di sinistra. Il nativo di Stourbridge era in grado di giocare all'interno quando il Real aveva la palla, ma questo andirivieni tra i fianchi e il centro del centrocampo alla fine ha esaurito le sue risorse e la sua fiducia. Tanto più che aveva appena determinato Euro 2024 in un ruolo simile e questo avrebbe potuto ridurre la sua influenza, soprattutto nella finale (persa 2-1 contro la Spagna). Bellingham ha fatto bella figura, ma nell'aria si respirava frustrazione.
In questa stagione ha dovuto aspettare fino al 9 novembre per segnare il suo primo gol. Prima di quel pallonetto contro l'Osasuna (4-0), Bellingham aveva fatto solo tre assist. Jude Bellingham ha segnato 7 gol nelle ultime 8 partite con il Real Madrid.
Ottimizzazione del posizionamento, miglioramento delle dinamiche di squadra
“Nelle ultime partite mi sono trovato in quelle zone dove si segna”, ha spiegato sobriamente ieri, prima della finale di Coppa Intercontinentale contro il Pachuca (ore 18). Qualche giorno fa, Ancelotti riteneva che la squadra stesse semplicemente funzionando meglio e che il suo giocatore stesse “beneficiando di questo cambiamento di dinamica”. Considerando che lo stile di gioco del Madrid è ancora molto ibrido e che dipende da chi parte titolare, la verità sta sicuramente nel mezzo.
Ma nelle ultime settimane, e ancor più nelle ultime tre partite (il 7 dicembre il Real ha vinto 3-0 a Girona), le heatmap sono chiare: Bellingham si trova ora più spesso al centro che sulla fascia sinistra, in un ruolo che assomiglia a quello di playmaker. Un ruolo che gli ha permesso di segnare 23 gol in tutte le competizioni nella scorsa stagione.
Oggi più che mai è visto come un giocatore di cui non si può fare a meno. Lo staff medico madrileno sa da diversi mesi che dovrà sottoporsi a un intervento chirurgico alla spalla, ma nessuno ha osato parlare di una data e della conseguente indisponibilità...
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Il suo ruolo è cambiato
Prima: un centrocampista frustrato sulla fascia sinistra
All'epoca della sconfitta del Real Madrid per 1-0 contro il Lille in Champions League, il 2 ottobre, Jude Bellingham giocava da vero centrocampista di sinistra. Come Federico Valverde, il suo omologo sulla destra, l'inglese era autorizzato a tuffarsi in mezzo al campo con la palla, ma non aveva molto successo. Nel nord della Francia, il Madrid ha offerto una delle peggiori prestazioni della sua stagione.
Dopo: assiale sulla carta, libero di muoversi
Contro l'Atalanta Bergamo (vittoria del Real per 3-2) il 10 dicembre, sempre in Champions League, Bellingham ha giocato nello stile che ama, in posizione di playmaker con Vinicius alla sua sinistra e Kylian Mbappé davanti a lui (prima che il francese si infortunasse e lasciasse il campo al 36° minuto).
Ha anche trascorso parte della partita a “proteggere” la fascia sinistra, ma non si è limitato ad essa.
Non è più lui ad adattarsi, ma i suoi compagni di squadra.
Durante lo spettacolare pareggio per 3-3 con il Rayo Vallecano nel campionato spagnolo dello scorso fine settimana, sono stati Rodrygo e Brahim Diaz che, per la maggior parte della partita, sono venuti a “bloccare” la fascia sinistra del Madrid in fase difensiva, insieme ad altri tre centrocampisti (Arda Güler, Federico Valverde e Luka Modric). Bellingham ha avuto un ruolo più centrale, con e senza palla.
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