POGACAR AFFAMÉ JUSQU’AU BOUT - LE JOUR DES ACHARNÉS
12 Oct 2024 - L'Équipe
ALEXANDRE ROOS
Les rescapés d’une saison de classiques frénétiques partiront pour une dernière conquête, aujourd’hui dans le Tour de Lombardie, face à Tadej Pogacar, le nouveau champion du monde et chef des obstinés, qui leur promet un ultime supplice.
Marc Hirschi est sans doute la plus grande menace pour Pogacar, un ennemi de l’intérieur
La classique des grimpeurs est aussi celle des descendeurs et il n’y a aucune raison que cette qualité-là soit exclue, discriminée
POGACAR AFFAMÉ JUSQU’AU BOUT
BERGAME (Ita) - Il en faut du courage, à moins que ce ne soit juste de la folie, pour s’aligner ce matin au départ de Bergame, au pied de la ville haute, recroquevillée derrière ses murailles vénitiennes, pour une ultime séance de torture, près de 260 km en apnée, les mains crispées sur son cintre à guetter les pièges, les chaussetrappes, ces feuilles mortes mordorées qui sont autant de promesses de glissades, ces crevasses creusées par des hivers durs, tout cela dans l’attente de savoir quand Tadej Pogacar se décidera à nous faire la peau.
Samedi dernier au Tour d’Émilie, sa première course avec le maillot arc-en-ciel, Tadej Pogacar lâche ses derniers rivaux dont Matteo Jorgenson, dans la première ascension de la côte de San Luca.
Saluons cette armée d’acharnés, de braves, de naufragés encore debout aux confins de la saison pour s’attaquer à une des courses les plus dures de l’année, face au bourreau suprême, impitoyable, dans le respect de leur métier et de leur sport. Au terme d’une campagne de classiques enivrante, frénétique et féroce, mais sans partage ni suspense, où l’espoir n’a été qu’une idée fugace.
On parle souvent de la domination de Tadej Pogacar, mais Mathieu Van der Poel n’a pas non plus accepté une once de contestation lors de son doublé Tour des Flandres-Paris-Roubaix, il y a tué dans l’oeuf toute rébellion. Si Milan-San Remo a été le Monument le plus excitant, ce qui n’est jamais acquis, et le plus indécis, ce qui l’est souvent davantage, et a sacré un “mortel” avec Jasper Philipsen, il faut se souvenir que Van der Poel avait décidé du sort de la Primavera, à savoir que ni lui ni Pogacar n’y triompheraient.
Par contraste avec tous les obstinés au départ aujourd’hui, on relèvera que d’autres ont préféré tourner les talons, à commencer par Mathieu Van der Poel, absent en Lombardie, plus enclin à punir tout le monde au printemps qu’à se faire fesser à sont ouràl’ automne, et qui a préféré succomber au cirque marketing du gravel plutôt que d’honorer un des mythes du calendrier. Idem pour Primoz Roglic, qui a déclaré forfait en milieu de semaine, pourquoi s’embêter, après tout il avait gagné sa Vuelta, ce qui semble suffire à son bonheur. Ou Jonas Vingegaard, qui a bien des circonstances atténuantes cette saison avec sa chute au Pays basque, mais qui devra un jour sortir de sa coquille, se mesurer à ces courses qui se décident sans session de rattrapage, où seul le vainqueur compte, de celles qui font basculer les destins.
Dans ce contexte, la Lombardie peut-elle échapper au règne d’acier de Tadej Pogacar? Nous en doutons. L’opposition est réduite à l’os. Remco Evenepoel est bien là, mais le Belge paraît rincé au bout d’une saison épatante où il a pris une dimension qu’on ne lui promettait pas il y a quelques mois, soyons honnêtes, qui s’est épaissie avec son doublé olympique, bien sûr, mais surtout dans son premier Tour de France, où il a répondu présent sur le vélo – 3e à l’arrivée finale à Nice –, et dont il est devenu instantanément, naturellement, un personnage central, qui aimante, qu’on a envie d’entendre, ce qui est la marque des très grands.
Un parcours un brin bancal
En l’absence de dernière minute de Tom Pidcock, Marc Hirschi est sans doute la plus grande menace pour Pogacar, un ennemi de l’intérieur, qu’on pourrait croire inoffensif, mais le Suisse disputera sa dernière course sous le maillot UAE avant son transfert chez Tudor et son allégeance pourrait donc s’effilocher à l’approche de Côme. Tout le monde se creuse la tête pour savoir comment faire trébucher le nouveau champion du monde, mais coupons court, il n’y a pas de solution, pas lieu de s’aventurer dans des élucubrations pour imaginer une manière de le contrer, il n’y a qu’à voir comment il s’est envolé dans le Tour d’Émilie samedi dernier, sans forcer ni lever ses fesses de la selle, pour comprendre la douleur à venir.
On peut bien lui chercher un pou à la base de sa mèche rebelle et noter que le parcours de cette édition, malgré 4500m de dénivelé positif, n’est pas le plus favorable pour lui, car le final n’est pas le plus dur et que le tracé ne lui offre pas de nombreuses opportunités de laisser libre cours à son extravagance. Tout indique qu’il devra démarrer sur les pentes humides de Sormano, à un peu moins de 50km de l’arrivée. Car le Ghisallo, avec son sommet à près de 80 bornes de Côme, est trop loin et surtout il est abordé par un versant peu exigeant. Et il sera risqué d’attendre San Fermo della Battaglia, dans les 10 derniers kilomètres, qu’ils attaqueront après une longue transition, dure à contrôler s’il y a encore du monde dans les parages. Le parcours de cette édition est un brin bancal, car les organisateurs ont voulu éviter le côté le plus périlleux de la descente du Sormano, dans l’exclusion du mur, un réflexe défensif après les drames des derniers mois, dans le souvenir du traumatisme de la chute d’Evenepoel en 2020.
Le Tour de Lombardie se retrouve dans une impasse, pris en tenaille entre la pression sécuritaire, légitime, et sa nature profonde. Le Monument italien est la classique des grimpeurs, mais aussi celle des descendeurs et il n’y a aucune raison que cette qualité-là soit exclue, discriminée. Un dilemme qui n’empêchera pas de dormir Tadej Pogacar, triple vainqueur sortant qui aura dans le viseur les quatre succès de rang de Fausto Coppi (1946 à 1949), car il maîtrise la course sous toutes ses coutures. Il sera temps de revenir ce soir sur sa saison exceptionnelle, anachronique, qui le restera même en cas de «défaite».
On a beaucoup évoqué son nombre de victoires, les records, mais on a un peu oublié la conviction, l’obstination qui le guident, qui sont à la source de son hégémonie. Mardi, au moment de l’annulation des Trois Vallées Varésines, il trimballait une bobine boudeuse, ceint du maillot arcen-ciel, du haut de son statut de patron du peloton, autant de signes qu’il avait basculé dans un autre monde et que sous ses traits juvéniles, sous son insouciance, on a pu négliger la détermination sourde, l’ogre, le monstre.
La Lombardie est un endroit sublime pour montrer ce visage à nouveau, dans ces collines qui surplombent le lac de Côme dont Stendhal écrivait que «tout est noble et tendre, tout parle d’amour, rien ne rappelle les laideurs de la civilisation». Un cocon où, poursuivait l’auteur de la Chartreuse de Parme, «l’imagination est touchée par le son lointain de la cloche de quelque petit village caché sous les arbres: ces sons portés sur les eaux qui les adoucissent prennent une teinte de douce mélancolie et de résignation, et semblent dire à l’homme: la vie s’enfuit, ne te montre donc point si difficile envers le bonheur qui se présente» .
Le bonheur de la dernière classique de l’année, le tintement des cloches du Ghisallo, le serrement de nos petits coeurs, la beauté du crépuscule.
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IL GIORNO DEGLI IMPLACABILI
12 ottobre 2024 La squadra
ALEXANDRE ROOS
I superstiti di una stagione di frenetiche classiche partiranno oggi alla conquista finale del Giro di Lombardia, affrontando Tadej Pogacar, il nuovo campione del mondo e leader dei caparbi, che promette loro un ultimo tormento.
Marc Hirschi è la più grande minaccia per Pogacar, un nemico interno.
La classica per gli scalatori è anche la classica per i discesisti, e non c'è motivo per cui questa qualità debba essere esclusa o discriminata.
BERGAMO (Ita) - Ci vuole coraggio, a meno che non sia solo follia, per mettersi in fila questa mattina alla partenza di Bergamo, ai piedi della città alta, stretta dietro le sue mura veneziane, per un'ultima sessione di tortura, quasi 260 km in apnea, le mani strette sul manubrio, a caccia di trappole, di scivolate, di foglie morte color bronzo che promettono scivolate, di crepacci scavati da inverni rigidi, in attesa di scoprire quando Tadej Pogačar deciderà di farli fuori.
Sabato scorso al Giro d'Emilia, la sua prima gara in maglia iridata, Tadej Pogačar ha staccato gli ultimi avversari, tra cui Matteo Jorgenson, sulla prima ascesa del San Luca. Salutiamo questo esercito di implacabili, di coraggiosi, di naufraghi che a fine stagione sono ancora in piedi per affrontare una delle gare più dure dell'anno, di fronte al supremo, spietato carnefice nel rispetto della loro professione e del loro sport. Al termine di una campagna di classiche esaltante, frenetica e feroce, ma senza condivisione o suspense, dove la speranza era solo un'idea fugace.
Si parla spesso del dominio di Tadej Pogačar, ma Mathieu van der Poel non ha accettato nemmeno un briciolo di sfida durante la sua doppietta Giro delle Fiandre-Parigi-Roubaix, dove ha stroncato sul nascere ogni ribellione. Se la Milano-Sanremo è stata la Monumento più emozionante, che non si può mai dare per scontata, e la più indecisa, che spesso lo è di più, e ha incoronato un “mortale” con Jasper Philipsen, bisogna ricordare che van der Poel aveva deciso il destino della Primavera, cioè che né lui né Pogačar vi avrebbero trionfato.
In contrasto con tutti i caparbi corridori sulla linea di partenza di oggi, vale la pena notare che altri hanno preferito voltare le spalle, a cominciare da Mathieu van der Poel, che non ha corso in Lombardia, più propenso a punire tutti in primavera che a farsi sculacciare in autunno, e che ha preferito cedere al circo del marketing della ghiaia piuttosto che onorare uno dei miti del calendario. Lo stesso vale per Primoz Roglic, che si è ritirato a metà settimana - perché preoccuparsi, dopo aver vinto la Vuelta, che sembra essere sufficiente a renderlo felice. O Jonas Vingegaard, che ha molte attenuanti in questa stagione con la caduta nei Paesi Baschi, ma che un giorno dovrà uscire dal guscio e misurarsi con quelle corse che si decidono senza una sessione di recupero, dove conta solo il vincitore, quelle che ribaltano i destini.
In questo contesto, riuscirà la Lombardia a sfuggire al regno di Tadej Pogačar? Ne dubitiamo. L'opposizione è ridotta all'osso. Remco Evenepoel c'è, ma il belga sembra sfinito al termine di una stagione strepitosa in cui ha assunto una dimensione che, diciamolo, qualche mese fa non ci si aspettava da lui, una dimensione che si è infittita con la doppietta olimpica, certo, ma soprattutto nel suo primo Tour de France, dove è stato presente in bicicletta - terzo nel traguardo finale di Nizza - e dove è diventato immediatamente e naturalmente una figura centrale, qualcuno che si ama, qualcuno che si vuole ascoltare, che è il segno dei grandi.
Una carriera un po' incerta
Con l'assenza all'ultimo minuto di Tom Pidcock, Marc Hirschi è la più grande minaccia per Pogacar, un nemico interno che potrebbe sembrare innocuo, ma lo svizzero disputerà la sua ultima gara in maglia UAE Emirates prima del suo trasferimento alla Tudor e la sua fedeltà potrebbe quindi sciogliersi con l'avvicinarsi di Como. Tutti si stanno scervellando per trovare il modo di fare lo sgambetto al nuovo campione del mondo, ma andiamo al sodo, non c'è soluzione, non c'è bisogno di avventurarsi in voli pindarici per pensare a un modo per contrastarlo, basta vedere come è scattato al Giro dell'Emilia sabato scorso, senza forzare e senza alzare le natiche dalla sella, per capire il dolore che verrà.
Possiamo cercare un pidocchio alla base della sua chioma ribelle e notare che il percorso di questa edizione, nonostante i 4500 m di dislivello positivo, non è il più favorevole per lui, perché il finale non è dei più duri e il tracciato non gli offre molte occasioni per dare libero sfogo alla sua stravaganza. Tutto lascia pensare che dovrà partire dai pendii bagnati di Sormano, a poco meno di 50 km dall'arrivo. Il Ghisallo, con la sua vetta a quasi 80 chilometri da Como, è troppo lontano e soprattutto si raggiunge con una salita poco impegnativa. E sarà rischioso aspettare San Fermo della Battaglia, negli ultimi 10 chilometri, che si attaccherà dopo una lunga transizione, difficile da controllare se c'è ancora gente in giro. Il percorso di questa edizione è un po' traballante, in quanto gli organizzatori hanno voluto evitare il lato più pericoloso della discesa del Sormano, nell'esclusione del muro, un riflesso difensivo dopo i drammi degli ultimi mesi, nel ricordo del trauma della caduta di Evenepoel nel 2020.
Il Giro di Lombardia ha raggiunto un'impasse, stretto tra la legittima pressione della sicurezza e la sua stessa natura. Il monumento italiano è una classica per gli scalatori, ma anche per i discesisti, e non c'è motivo per cui questa qualità debba essere esclusa o discriminata. È un dilemma che non terrà sveglio di notte Tadej Pogačar, il tre volte vincitore uscente, che ha nel mirino le quattro vittorie consecutive di Fausto Coppi (dal 1946 al 1949), perché ha padroneggiato la corsa da ogni punto di vista. Stasera sarà il momento di ripercorrere la sua eccezionale e anacronistica stagione, che rimarrà tale anche se dovesse “perdere”.
Si è parlato molto del numero di vittorie e di record, ma la convinzione e la caparbietà che lo guidano e che sono all'origine della sua egemonia sono state un po' dimenticate. Martedì scorso, al momento dell'annullamento della Trois Vallées Varésines, si portava dietro un bob imbronciato, indossava la maglia iridata dall'alto del suo status di leader del gruppo, tutti segni che si era ribaltato in un altro mondo e che sotto i suoi tratti giovanili, sotto la sua spensieratezza, forse ci era sfuggita la determinazione ottusa, l'orco, il mostro.
La Lombardia è un luogo sublime per mostrare di nuovo questo volto, in queste colline che si affacciano sul lago di Como, dove Stendhal scriveva che “tutto è nobile e tenero, tutto parla d'amore, nulla ricorda le brutture della civiltà”. Un bozzolo dove, continuava l'autore de La Chartreuse de Parme, “l'immaginazione è toccata dal suono lontano della campana di qualche paesino nascosto sotto gli alberi: questi suoni portati dalle acque che li addolciscono assumono una sfumatura di dolce malinconia e rassegnazione, e sembrano dire all'uomo: la vita sta scappando, quindi non essere così difficile verso la felicità che si presenta”.
La felicità dell'ultimo classico dell'anno, il tintinnio delle campane del Ghisallo, lo stringersi dei nostri piccoli cuori, la bellezza del crepuscolo.
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UAE, année record
P. L. G. (avec Y. H.)
Si toute l’attention se porte sur son leader Tadej Pogacar, l’équipe des Émirats a réalisé une saison pleine avec 20 coureurs victorieux pour un total de 80 succès.
"Les records historiques d’équipes comme QuickStep s’appuyaient sur des sprints alors qu’on en a gagné qu’un seul"
- JOXEAN MATXIN, LE MANAGER SPORTIF DE L’ÉQUIPE
BERGAME – Avec 80 victoires cette saison, l’équipe des Émirats a déjà explosé tous les compteurs, elle dépasse largement les Quick-Step et leurs 73 succès en 2018. À l’époque les Belges en avaient obtenu plus de la moitié grâce à des sprints avec Elia Viviani, Fernando Gaviria et Fabio Jakobsen notamment alors que les UAE n’en ont gagné qu’un seul cette année avec le Colombien Juan Sebastian Molano sur une toute récente étape du Tour de Croatie. Tadej Pogacar est le parfait exemple de cette variété de victoires et il pourrait même égaler Alessandro Petacchi s’il s’imposait aujourd’hui à Côme pour la 25e fois cette saison, comme l’Italien en 2005. Mais lui avait remporté 100 % de sprints. Derrière ces 80 succès, il y a surtout vingt coureurs différents à avoir gagné pour le compte de l’équipe UAE cette année, une statistique qui est presque passée inaperçue tant la domination de Tadej Pogacar a accaparé toute l’attention. «Ce qui est aussi important, c’est la façon dont on a su optimiser le calendrier pour saisir toutes les opportunités et gagner, explique Joxean Matxin le manager sportif de l’équipe. Les records historiques d’équipes comme Quick Step s’appuyaient sur des sprints alors qu’on en a gagné qu’un seul. C’est une saison incroyable parce qu’on a bonifié les profils des 20 vainqueurs de notre équipe mais aussi de jeunes comme Igor Arrieta, qui a seulement 21ans. Il n’a pas gagné mais en se classant 2e derrière Brandon McNulty (4e étape du Tour de Croatie), il s’est mis au niveau des autres. »
C’est aussi ce que pointait du doigt Patrick Lefévère le patron de l’équipe Soudal-Quick Step dans les colonnes du quotidien flamand Het Nieuwsblad en début de semaine: « Le pouvoir de l’argent joue évidemment un rôle dans la domination des UAE, leurs équipiers seraient des leaders dans la plupart des autres équipes. Mais en même temps, je ne veux pas minimiser leurs mérites car cette équipe est composée intelligemment avec de nombreux jeunes talents. »
Derrière ces 80 victoires acquises par 20 coureurs (sur les 30 qui composent l’effectif), apparaissent en effet des choix de recrutements moins « bling-bling » de jeunes capables de gagner tout de suite comme Isaac Del Toro, Jan Christen ou Antonio Morgado même si ce sont bien évidemment des contrats juteux qui les ont convaincus de rejoindre l’équipe UAE pour former la base de cette pyramide.
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UAE, un anno da record
P.L.G. (con Y. H.)
Mentre tutta l'attenzione è rivolta al suo leader Tadej Pogacar, la squadra UAE ha avuto una stagione piena, con 20 corridori che hanno conquistato un totale di 80 vittorie.
“I record storici di squadre come la Quick-Step si basavano sulle volate,
mentre noi ne abbiamo vinta solo una”.
- JOXEAN MATXIN, DIRETTORE SPORTIVO UAE EMIRATES
BERGAME - Con 80 vittorie in questa stagione, la squadra degli Emirati Arabi Uniti ha già sbaragliato tutti i contatori, superando di gran lunga i 73 successi della Quick-Step del 2018. Allora i belgi ne avevano conquistate più della metà grazie alle volate di Elia Viviani, Fernando Gaviria e Fabio Jakobsen in particolare, mentre quest'anno la UAE allo sprint ne ha conquistata solo una con il colombiano Juan Sebastian Molano in una recentissima tappa del Giro di Croazia. Tadej Pogačar è l'esempio perfetto di questa varietà di vittorie e potrebbe addirittura eguagliare Alessandro Petacchi se vincesse oggi a Como per la 25a volta in questa stagione, come fece l'italiano nel 2005. Ma ha vinto il 100% delle volate. Dietro questi 80 successi, ci sono soprattutto venti corridori diversi che hanno vinto per la squadra UAE quest'anno, una statistica che è passata quasi inosservata perché il dominio di Tadej Pogačar ha monopolizzato tutta l'attenzione. È importante anche il modo in cui siamo riusciti a ottimizzare il calendario per cogliere ogni opportunità e vincere”, spiega Joxean Matxin, direttore sportivo della squadra. I record storici di squadre come la Quick-Step si basavano sulle volate, mentre noi ne abbiamo vinta solo una.
È stata una stagione incredibile perché abbiamo migliorato i profili dei 20 vincitori della nostra squadra e di giovani corridori come Igor Arrieta, che ha solo 21 anni. Non ha vinto, ma arrivando secondo dietro a Brandon McNulty (quarta tappa del Giro di Croazia), si è messo alla pari con gli altri.
Questo è anche ciò che Patrick Lefévère, capo della squadra Soudal-Quick Step, ha sottolineato sulle colonne del quotidiano fiammingo Het Nieuwsblad all'inizio di questa settimana: “Il potere del denaro gioca ovviamente un ruolo nel dominio degli Emirati Arabi Uniti, in quanto i loro compagni di squadra sarebbero leader in molte altre squadre. Ma allo stesso tempo non voglio sminuire i loro meriti, perché questa squadra è stata messa insieme in modo intelligente con molti giovani talenti”.
Dietro a queste 80 vittorie conquistate da 20 corridori (sui 30 che compongono la squadra), si possono notare le scelte di ingaggio meno “eclatanti” di giovani corridori in grado di vincere subito, come Isaac Del Toro, Jan Christen e Antonio Morgado, anche se sono stati ovviamente i contratti succulenti a convincerli a unirsi al team UAE per formare la base di questa piramide.
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