Martinez à la maison
Vainqueur sortant de la première édition de la Classic Var, le jeune coureur, tout juste transféré chez Bahrain Victorious, est candidat à sa succession à Fayence, ville qui l’a vu grandir.
21 Feb 2025 - L'Équipe
CORENTIN PARBAUD
NICE – Il a beau avoir quitté le nid en début d’année, pour partir habiter seul en Andorre, Lenny Martinez est déjà de retour chez sa mère. Pas tant parce que sa famille lui manque – même s’il restera chez elle quelques jours la semaine prochaine –, mais parce que le programme de sa nouvelle équipe l’a mené à la Classic Var, « juste à côté de la maison ». Pour sa deuxième édition, la course d’un jour a en effet placé sa ligne d’arrivée à Fayence, la ville où le jeune grimpeur français (21 ans) de la Bahrain Victorious a grandi, avant de déménager à Montauroux, à 8 kilomètres de là, où il résidait encore il y a quelques mois.Lenny Martinez lors du Tour de Valence.
Autant dire que le mur final (960 mètres à 11,4 % de moyenne), lors duquel tout devrait se jouer cet après-midi, n’a pas de secret pour lui : le Varois empruntait la route « tous les jours à l’entraînement », même s’il n’y est encore « jamais passé en course ». « Je connais la montée par coeur. Au début, ça monte un peu en paliers très dur, et après il y a une très grosse partie raide, mime-t-il avec les mains, à son hôtel, à la veille du départ. C’est vachement court, mais ça crée de grosses différences. »
Sur ce mini-mur de Huy, avec une portion à 20 %, Martinez fera donc, en local de l’étape, figure de prétendant à la victoire. Même si le profil, plus propice à des puncheurs qu’à des purs grimpeurs, lui convient paradoxalement « un peu moins que l’arrivée au mont Faron, l’an passé ». Là où il avait idéalement lancé sa saison 2024, lors de la première édition de la course, en s’imposant devant ses proches pour sa rentrée.
Il ne se juge « pas encore au max »
Depuis ce succès, le statut a considérablement changé pour l’ancien espoir de Groupama-FDJ. Parce que ses résultats ont continué à alimenter les fantasmes quant à son futur sur les courses par étapes, mais surtout parce qu’il s’est engagé pour trois ans avec Bahrain Victorious, équipe à l’image écornée, mais qui lui a offert une nette revalorisation salariale, une place de leader et, promet-il, « des progrès » rapides.
A priori, il sera un peu tôt pour pleinement les juger : sorti de la saison passée avec « des séquelles de fatigue », le natif de Cannes ne se juge « pas encore au max ». « J’ai complètement changé la nutrition,lesentraînements,détaillet-il. Il faut voir comment le corps réagit, laisser du temps au temps.
On fera un point avec l’équipe à la mi-saison. » Sa reprise en Espagne, ces dernières semaines, ne s’est donc pas faite au tout premier plan… Même s’il a aidé Santiago Buitrago à s’imposer lors du Tour de Valence, en s’habituanttantbienquemalàl’anglais dans les oreillettes.
« Il y avait une grosse barrière de la langue à son arrivée, mais il progresse très vite en anglais, plus que moi en français, s’amuse Roman Kreuziger, son nouveau directeur sportif. Il n’a plus peur, la confiance entre nous s’améliore.
En tant qu’athlète, il doit encore progresser physiquement et mentalement. Mais quand tu as un diamant, il brille rarement dès le début ; il faut le polir un peu… »
Pour sa première course en France de la saison, pas sûr pour autant que Martinez ait envie d’attendre pour lever les bras. Ou alors, seulement quelques jours : ce week-end, il sera aussi au départ du Tour des Alpes-Maritimes, dont la première étape arrivera à la côte de Gourdon… Un autre de ses terrains d’entraînement.
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