Lappartient: «Je ne joue pas ma vie sur l’élection»


Le président du CNOSF et de l’UCI s’est arrêté à «L’Équipe» pour parler de la campagne à la succession de Thomas Bach à la présidence du CIO, le 20 mars, et des sujets qui agitent l’instance internationale.

“Le danger pour le mouvement sportif, 
c’est de devenir un outil politique. 
Nous ne sommes pas un outil de sanction''
“Je préférerais être élu, mais si je ne le suis pas, 
ça n’empêchera pas de continuer mon
implication dans le sport et dans l’UCI''

6 Mar 2025 - L'Équipe
RACHEL PRETTI, ANOUK CORGE et MARC VENTOUILLAC

Entre deux avions, David Lappartient s’ est posé mardi midi à L’ Équipe, le temps de faire le point sur sa campagne à la présidence du CI O et les sujets à traiter pour le successeur de Thomas Bach. À deux semaines de l’ élection, le 20 mars lors de la 144 e session en Grèce, lep résident du Comité national olympique et sportif français (CNOSF) et de l’ Union cycliste internationale (UCI) a échangé avec quasiment tous les membres de l’ instance .« Qui entre pape au conclave, en sort cardinal », aime à dire le Morbihan nais, qui fait face à six autres candidats(Coe, Kirst y Coventry, Johan Eliasch, le prince Fa y ça lb en-al Hussein de Jordanie, Ju an Antonio Sa ma ranch et M orin ari ).David Lappartient lors de son passage à la rédaction de « L’Équipe », mardi.

«Lors du grand oral à Lausanne le 30 janvier, chaque candidat a fait valoir ses qualités de leader. Est-ce vraiment sur ce critère que l’ élection vase jouer?

Je pense que le leadership est un élément fort parceque le CIO est une institution assez présidentielle, il faut dire les choses telles qu’ elles sont. Le président va avoir des temps compliqués à affronter, on voit ce à quoi Thomas Bac ha eu à faire face. Les membres se disent: est-ce que tel ou tel candidat est en capacité, finalement, d’ être le président? Chacun a lu les programmes, mais je ne pense pas quel’ on puisse gagner avec un programme parce que le CIO, ce n’ est pas un endroit où on fait la révolution. C’ est une décision finalement assez personnelle. J’espère qu’il y aura suffisamment de gens qui penseront que je peux être le bon choix.

À combien les estimez-vous sur les 109 membres qui voter ont?

Je ne vais pas donner de chiffres aujourd’ hui, mais je pense que je suis parmi ceux qui peuvent gagner. Je l’ espère.

On al’ impression qu’ un axe Coe se dessine…

J’ ai beaucoup d’ estime pour Seb Coe, c’ est celui qui coche le plus de cas es dans l’ absolu, il a été champion olympique, dirigé un Cojo (pour les JO 2012 à Londres), été parlementaire, il connaît un peu la politique, il dirige une fédération internationale (d’ athlétisme), il a été président de CNO. On travaille ensemble sur des sujets liés à la lutte antidopage, aux athlètes tr ans genre set sur notre souhait collectif quele cross-country et le cyclo-cross puissent rejoindre peut-être les Jeux Olympiques.

Que souhaitez-vous faire concrètement pour rendre plus démocratique le CI O?

Dans les sessions, il faut que les membres soient informés de l’ avancement des dossiers. On n’a que des questions fermées, finalement. On peut avoir plus de débats sur certains sujets, y compris sur l’avenir de l’institution, les sports olympiques. Parlons plus de sport, c’ est pour ça que j’ ai mis le sport au coeur de mon programme. Il faut aussi élaborer un agenda pour les dix ans à venir. Et là, c’ est l’ occasion d’ impliquer tout le monde. Deuxièmement, les commissions. Les nominations peuvent être parfois une récompense pour telle ou telle personne. On est plus de 600 membres dans les commissions, on a intérêt à réduire ce nombre et à rendre ça finalement plus vivant.

Et le troisième élément?

C’ est la désignation des villes pour les Jeux. Ju an Antonio Sa ma ranch propose carrément qu’ on aille au vote. Moi je suis pour une solution intermédiaire parce que le système actuel a aussi ses vertus, il a évité certaines dé rives passées. Ça permettrait d’ avoir un dialogue ci blé avec deux, peut-être trois candidats. Il faut regarder la qualité des dossiers et dire ceux-là sont en dialogue ci blé, on les accompagne et puis on norme un peu le pro ces savant une décision finale de la session.

Quid de la participation des Russes aux Jeux d’ hiver de 2026, à Milan-Cortina?

Ma position n’ a pas changé: le danger pour le mouvement sportif, c’ est de devenir un outil politique. Nous ne sommes pas un outil de sanction. Nous sommes justement l’ inverse, un outil pour réunir les gens. Et peut-être plus que jamais quand on voit le monde qui est divisé, de plus en plus complexe. Il ne va plus rester guère que le sport, peut-être la musique, pour réunir tous les gens. Donc notre mission n’ a jamais été aussi fondamentale, l’ idéal de Cou ber tin jamais aussi moderne. Être politiquement neutre ne veut pas dire qu’ on n’ a rien à dire, ce n’ est pas être réduit au silence.

Quelle est votre position concernant les athlètes trans genres?

Ce qui est certain, c’ est que c’ est un sujet sensible. La difficulté de compréhension de ce sujet vient aussi du fait qu’ il n’ y a pas une position du CIO. Il y a des positions des fédérations internationales, donc les gens ont du ma là comprendre que ce soit autorisé chez l’ un, pas chez l’ autre. Il y a trois choses différentes: le respect des droits humains et la volonté de chacun; le fait que les athlètes trans genres sont les bienvenus dans le monde dus porte tonne peut que les encourager à en faire; et troisième ment, est-ce que c’ est un droit fondamental de con courir dans la catégorie dans laquelle on veut con courir? Est-ce que ça porte atteinte à une compétition équitable? C’ est ça le vrai sujet. Si on juge que la réponse est oui, de manière étayée et factuelle, dans ces cas-là, il faut l’ interdire. Si la réponse est non, la solution peut être différente.

Pour vous, le CIO doit trancher?

Pour en avoir discuté avec la plupart de mes collègues, j’ai le sentiment que ce serait le souhait majoritaire. Doit-on avoir une position du CIOs’ agissant des Jeux Olympiques, de manière générale, ou doit-on continuer à renvoyer le sujet aux fédérations internationales? Le débat mérite d’ avoir lieu en session du CIO de manière étayée, documentée. C’ est un sujet à traiter de manière dé passionnée, factuelle, étayée, qui nous amène à prendre une décision, respectée ensuite partout le monde.

Si vous n’ êtes pas élu le 20 mars, quand annoncerez-vous si vous souhaitez rempiler à la présidence du CNOSF?

Le 21 mars au matin, avant l’appel aux candidatures.

Ce qui veut dire que vous avez déjà pris votre décision?

Oui.

En cas d’ échec au CIO, comment le vivrez vous?

Je l’accepterai. Ce n’ est pas une fin en soi. Bien sûr, je préférerais être élu, mais si je ne le suis pas, ça n’empêchera pas de continuer mon implication dans le sport et dansl’ UCI. Je ne joue pas ma vie non plus sur l’ élection. Je ne suis pas candidat pour jouer un rôle, je ne cherche pas une place à la commission exécutive, je ne suis pas entrain de négocier quoique ce soit. Si je suis élu, je le ferai avec autant d’enthousiasme, d’ énergie que ce que je fais aujourd’ hui. J’y vais pour gagner parce que je pense que je peux apporter quelque chose.»

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