POGACAR - LA COURSE ÉPIQUE


Pogacar chute et gagne 

Comme prévu, le Slovène a remporté les Strade Bianche pour la troisième fois de sa carrière, mais pour y parvenir, il a survécu à une énorme chute et à la résistance de Tom Pidcock qu’il a déposé dans le colle Pinzuto, avant de finir en sang à Sienne.

9 Mar 2025 - L'Équipe
ALEXANDRE ROOS

SIENNE (ITA) – Le cyclisme est quand même un sport étrange, merveilleux mais bizarre, un rassemblement de doux rêveurs, cinglés sur les bords, parfois en plein milieu aussi. Plus d’une heure après qu’il eut remporté les Strade Bianche dans un nouveau triomphe, un nouveau chavirement de la Piazza del Campo, escorté de la clameur qui montait des ruelles et qui, comme chaque fois, nous collait des frissons, Tadej Pogacar était encore en train de répondre à des questions. Il n’avait même pas eu le temps de changer de chaussures, d’enfiler des baskets plus confortables, ses cales claquaient sur le parquet du palais où il tenait sa conférence et le faisaient claudiquer. En dehors de quelques pansements posés à la hâte sur sa jambe gauche, rien ne transpirait de ce qu’il avait traversé. Une veste masquait ses meurtrissures, le sang, les peaux déchirées. Son corps était passé par tous les états, le choc du bitume, la panique, l’anesthésie de l’adrénaline, mais il avait le visage paisible, le teint diaphane et le regard un peu absent d’un portrait de la Renaissance. Son oeil se noircissait quand on l’embêtait d’une interrogation ordinaire, terre à terre, qui remettait en cause sa suprématie, qui salissait son statut.Malgré sa chute à 50 kilomètres de l’arrivée, Tadej Pogacar, le maillot et le cuissard arrachés, le genou, l’épaule et le bras en sang, a pu reprendre la course, rejoindre puis dépasser Tom Pidcock, et s’imposer pour la troisième fois à Sienne.

Une fois de plus, 
Pogacar a plié les 
événements à sa guise

Tom Pidcock l’avait-il mis sous pression? L’avait-il attendu? Il répondait avec politesse, mais on sentait bien qu’il s’en fichait de ces détails anecdotiques, de ces gnagnatages de gratte-papier, qui s’évanouiront à la tombée de la nuit.

Une fois de plus, c’est lui qui avait décidé de tout, grand ordonnateur qui avait plié les événements à sa guise, même la chute d’une certaine façon, et le cours de l’histoire en sa faveur. À Sienne, il avait donc répondu aux télévisions, il était monté sur le podium, il avait à nouveau répondu aux médias et dans ce laps de temps, personne ne s’était dit, pas même lui d’ailleurs, qu’il faudrait le mettre au frigo ou dans une ambulance, sous cellophane, l’embaumer de camphre, le momifier, faire quelque chose. Non, tout le monde l’observait, disséquait ses plaies, comme on se penche sur un lépreux, un supplicié, une bête blessée, un peuple thaumaturge qui pensait le guérir de ses simples regards insistants. Le champion luimême avait balayé tout ça : «Ce n’est que de la chair.»

Une grosse heure plus tôt, il avait pourtant pris une gamelle d’une grande violence. Dans une descente, il avait attaqué trop fort un virage à gauche, une erreur qu’il reconnut lui-même. À plus de 60 km/h, il s’écrasa sur son flanc gauche, passa cul par-dessus tête, voltigea au-dessus d’un fossé et manqua percuter un poteau en plastique qui l’aurait stoppé net. À ce moment-là, il pétrolait en tête avec Tom Pidcock et Connor Swift, rescapé du coup du matin, depuis le Monte Sante Marie, où les UAE, Florian Vermeersch, Isaac del Toro, Tim Wellens, avaient tout fait exploser, à fond de train les grelots. Le champion du monde, amoché, remonta rapidement sur son vélo, puis en changea avant d’attaquer le colle Pinzuto. Plein d’une rage qu’on pouvait lire dans la tension de ses jambes, il goba rapidement Swift et reprit Pidcock avant le sommet du secteur. Quatre kilomètres, et la jonction fut réalisée. Le Britannique s’était relevé sur la fin, effectivement, mais soyons honnêtes, il a décéléré quand il savait le retour du Slovène inéluctable, conscient qu’il ne pourrait pas couvrir tout seul les 46 kilomètres qui restaient au programme.

Il plia les ailes dans le passage suivant du Pinzuto, où Pogacar le déposa. Une première accélération à laquelle Pidcock, à l’arrache, chaplinesque, parvint à répondre, puis une seconde, assis sur la selle, le dos qui ondulait avec la puissance d'un boa, et l'Anglais se mit à mouliner dans le vide, il se débattait comme une otarie qui lutte contre la noyade, mais il n'avançait plus, en suffocation. Il restait 18,6 km et Pogacar s'était envolé. Pidcock ne s'est pas démobilisé pour autant et à résisté jusqu'au bout au retour de Tim Willems, qui s'était extirpé d'un groupe de contre où l'on trouvait notamment Ben Healy, Michael Valgren, Magnus Cort, Pello Bilbao, Lennert Van Eetvelt, mais pas de Groupama-FDJ, engloutis dès le Monte Santa Marie (chutes pour David Gaudu et Romain Grégoire, crevaison pour Valentin Madouas).

Pidcock a montré une voie,
celle d'une rébellion

Surtout, le virevoltant nouveau leader de l'équipe Q36.5 apporta sa pierre à ce morceau de légende. On croyait tout le monde résigné face à la domination de l'ogre d'UAE, mais lui a montré une voie, celle d'une rébellion. Pidcock a couru pour gagner, c'est toute la différence et c'est même lui qui, avec panache, alluma le premier pétard dans Monte Santa Marie. On reprochait à Pogacar de tuer tout suspense, de nous faire roupiller, on ne pourra pas lui faire ce procès cette fois, comme s'il avait entendu le message, prêt à donner de son corps pour écrire une scénario plus palpitant.

L'an passé, il avait dominé la course en lévitation, un raid solitaire de 80 km, seul dans son monde, soucieux d'illustrer le fossé qui le sépare des autres. Cette fois, il a montré qu'il pouvait survivre aux éléments contraires, descendre dans l'arène si besoin pour se mêler à la bataille. Il a gagné, égalé le record de trois victoires dans l'épreuve de Fabian Cancellara, dans la difficulté ce qui est toujours une bonne manière de soigner sa cote. Surtout il se construit pas à pas un panthéon personnel de success qui resteront dans le mémories, une mythologie. On retiendra de tout cela que quelle que soit la manière, l'issue est la même.

Implacable, Pogacar tord les aléas, les événements ont de moins en moins de prise sur lui. Il est bien sur aidé par son collectif, et le niveau de jeu de Wellens hier (3e à Sienne) est l'assurance d'un cauchemar à venir, dans deux semaines à Milan-San Remo, pour la concurrence. Mais le champion du monde est avant tout en mission. Dans la facilité ou dans la violence extrême, son obstination est identique. Il veut la Classicissima. Mathieu van der Poel est prévenue. Il est le prochain qu'il voudra briser.
 
***

« PFP » dans le coup

9 Mar 2025 - L'Équipe
A. Ro., à Sienne.

Le drapeau français a flotté sur la course féminine. L’équipe FDJ-Suez a été omniprésente dans le final, à la manoeuvre pour mettre sur orbite sa recrue star Demi Vollering. La Néerlandaise a profité d’un travail titanesque de Juliette Labous (4e) pour assurer la poursuite derrière un groupe de tête dangereux, dans lequel figuraient notamment leur équipière Evita Muzic (12e) et Pauline Ferrand-Prévôt.

Le regroupement eut lieu à 15 km du terme et Vollering accéléra après les Tolfe, avec Anna Van der Breggen, qu’elle déposa plus loin dans le mur de Santa Caterina. Ferrand-Prévôt, elle, avait coincé sur le sommet des Tolfe, après avoir été très active en tête de course.

« J’étais à la limite et comme je voyais que l’écart grandissait, je me suis focalisée sur la 3e place », décrivit la Française, qui monta sur le podium à Sienne, après avoir été la plus tranchante de la poursuite dans Santa Caterina, signant son premier résultat probant pour

son retour sur la route. « Maintenant, je sais que je peux me battre avec les meilleures, je vais aller sur les prochaines courses avec un sentiment positif », conclut la championne olympique de VTT.

***


«Un petit moment de panique»

Tadej Pogacar a raconté comment il s’était remobilisé après sa chute impressionnante à 50 km de l’arrivée pour parvenir à larguer Tom Pidcock un peu plus loin.

9 Mar 2025 - L'Équipe
A. Ro., à Sienne.

“Heureusement, rien n’était cassé, il n’y avait rien de sérieux''

«Commentallez-vous?

Je vais bien, merci, c’est une question sympa. Et vous? (Il rit.) Oui, ce la a été un petit moment de panique dans ma tête. J’ai juste essayé de penser à tout quand j’ai chuté, me relever, ramasser le vélo. Beau coup de choses se passaient, mais je voulais revenir à l’avant et essayer definir le boulot parce qu’on avait beau coup travaillé dans la course. Je devais continuer. 

Qu’avez-vous dit à Pidcock quand vous l’avez rejoint?

Je me suis excusé, parce que ça aurait pu finir mal pour tout le monde dans le groupe de tête, lui, Swifty (Conor Swift). C’était ma faute, donc je me suis excusé. Il m’a demandé si j’étais OK et voilà, on est repartis. 

Vous estimez-vous chanceux de vous en sortir sans blessure grave?

Oui, je crois. Il sembler a it que Pidcock vous ait attendu. Quel type de respect ce la montre-t-il?

Je ne sais pas à quel point il m’a attendu. C’est sûr qu’à l’approche du sommet, quand je me rapprochais, il m’a attendu, mais il y avait encore une longue distance jusqu’à l’arrivée, peut-être qu’il s’est aussi dit que ce serait mieux qu’on soit ensemble. Onn’a pas par lé de ça. Mais c’est sûr qu’il me respecte, et réciproquement, donc oui, c’était vraiment une course classe.

Avez-vous été poussé à la limite par Pidcock, ce qui pourrait expliquer votre erreur?

Peut-être. Quand vous-avez dans votre roue un champion du monde de VTT, champion olympique, champion de cyclo-cross, vous êtes sous pression. Je devais lui montrer que j’étais bon et enfait, je lui ai montré que j’étais merdique (avec la chute) (il rit). Je ne vais jamais me mettre au VTT, je crois.

Comment avez-vous décidé de l’ endroit de votre attaque décisive?

Je pensais attaquer dans le premier passage dans Pinzuto, mais lachutem’ en aem pêché. J’ espérais juste que cette chute n’ allait pas me coûter trop d’ énergie, heureusement rien n’ était cassé, il n’ y avait rien de sérieux. J’ ai juste eu un peu de rage sur la route, parceque ça aurait pu se terminer vraiment mal. Je savais que je devais essayer dans ce secteur (Pinzuto), parce que le reste était peut-être plus favorable à Tom. Les Tolfe, c’ est plus court, et puis le finish à Sienne, tune sais jamais. Donc j’ ai essayé et ça a suffi. 

Vous aviez déjà eu une chute aussi lourde?

Ce n’ est pas la première, ni la dernière, ça arrive. Je suis juste super heureux d’ avoir pu conclure sur une victoire, parceque c’ est une de mes courses favori tes. Ç’ aurait été dommage .»

***

Pogacar cade e vince 

Come previsto, lo sloveno ha vinto la Strade Bianche per la terza volta in carriera, ma per farlo è sopravvissuto a una grossa caduta e alla resistenza di Tom Pidcock, saltato sul Colle Pinzuto, prima di finire nel sangue a Siena.

9 marzo 2025 - L'Équipe
ALESSANDRO ROOS

SIENA (ITA) - Il ciclismo è uno sport strano, meraviglioso ma bizzarro, un raduno di dolci sognatori, folli ai bordi, a volte anche al centro, della strada. Più di un'ora dopo aver vinto la Strade Bianche con un nuovo trionfo, un nuovo ribaltone in Piazza del Campo, scortato dal clamore che si levava dai vicoli e che, come sempre, metteva i brividi, Tadej Pogacar ancora rispondeva alle domande. Non aveva nemmeno avuto il tempo di cambiarsi le scarpe, di indossare comode sneakers, che le sue tacche battevano sul parquet del palazzo dove teneva la conferenza stampa e lo facevano zoppicare. A parte alcune bende applicate frettolosamente alla gamba sinistra, non c'era nulla che testimoniasse ciò che aveva passato. Una giacca ne nascondeva i lividi, il sangue e la pelle lacerata. Il suo corpo aveva attraversato ogni tipo di stato, lo shock dell'asfalto, il panico, l'anestesia dell'adrenalina, ma aveva il volto sereno, l'incarnato diafano e lo sguardo un po' assente di un ritratto rinascimentale. Nonostante la caduta a 50 chilometri dall'arrivo, Tadej Pogacar, con la maglia e i pantaloncini strappati e il ginocchio, la spalla e il braccio (sinistri) sanguinanti, è riuscito a rientrare in gara, a raggiungere e poi superare Tom Pidcock, e a vincere per la terza volta a Siena.

Ancora una volta, 
Pogacar ha piegato gli eventi 
eventi a suo piacimento

Tom Pidcock lo aveva messo sotto pressione? Lo stava aspettando? Ha risposto gentilmente, ma era chiaro che non gli interessavano questi dettagli aneddotici, questi pettegolezzi da matita che sarebbero svaniti al calar della sera.

Ancora una volta era stato lui a decidere tutto, il grande organizzatore che aveva piegato gli eventi al proprio volere, in un certo senso persino la caduta, e a suo favore il corso della storia. A Siena aveva risposto alle televisioni, era salito sul podio, aveva risposto ad altri media e in quel momento nessuno, nemmeno lui - messo sotto ghiaccio o addirittura in ambulanza, avvolto nel cellophane, imbalsamato con la canfora, mummificato - aveva pensato si dovesse fare qualcosa. No, tutti lo guardavano, ne vivisezionavano le ferite, come si farebbe con un lebbroso, un mendicante, una bestia ferita, un popolo taumaturgo che pensava di poterlo curare con i suoi semplici sguardi insistenti. Il campione stesso aveva messo da parte tutto: “È solo pelle”.

Un'ora prima aveva subito una violenta batosta. In discesa, aveva attaccato troppo forte una curva a sinistra, un errore che ha ammesso a se stesso. A più di 60 km/h, si è schiantato sul fianco sinistro, è finito a terra, è volato su un fosso e ha quasi colpito un paletto di plastica. In quel momento era in testa con Tom Pidcock e Connor Swift, sopravvissuti all'incidente del mattino sul Monte Sante Marie, dove i corridori della UAE Florian Vermeersch, Isaac del Toro e Tim Wellens avevano fatto saltare il banco. Il campione del mondo, malconcio, è risalito rapidamente in bicicletta e l'ha cambiata prima di attaccare il Colle Pinzuto. Con una rabbia che si leggeva nella tensione delle sue gambe, ha presto ingoiato Swift e ha raggiunto Pidcock prima della cima del settore. Quattro chilometri e la coppia era formata. Il britannico si è ripreso nel finale, ma siamo onesti, ha decelerato quando ha capito che la rimonta dello sloveno era inevitabile, consapevole che non sarebbe stato in grado di percorrere da solo i restanti 46 chilometri.

Ha ripiegato le ali nel tratto successivo del Colle Pinzuto, dove Pogacar lo ha staccato. Una prima accelerazione, a cui Pidcock è riuscito a rispondere in modo chapliniano, poi una seconda, seduto in sella, con la schiena che ondeggiava con la potenza di un boa, e l'inglese ha iniziato a mulinare nel vuoto, battendosi come un leone marino che lotta contro l'annegamento, ma senza più avanzare, soffocando. A 18,6 km dal traguardo, Pogacar non c'era più. Pidcock non si è però arreso e ha resistito fino alla fine alla rimonta di Tim Willems, uscito da un gruppo in fuga comprendente Ben Healy, Michael Valgren, Magnus Cort, Pello Bilbao e Lennert Van Eetvelt, ma non la Groupama-FDJ, che è stata inghiottita sul Monte Santa Marie (cadute per David Gaudu e Romain Grégoire, foratura per Valentin Madouas).

Pidcock ha indicato la strada,
quella della ribellione

Soprattutto il nuovo leader del team Q36.5 ha dato il suo contributo a questo pezzo di leggenda. Pensavamo che tutti fossero rassegnati al dominio da parte dell'orco della UAE, ma lui ci ha mostrato la strada, quella della ribellione. Pidcock ha corso per vincere, questa è la differenza, ed è stato lui che, con brio, ha acceso le micce sul Monte Santa Marie. Pogacar è stato criticato per aver ucciso la suspense e averci fatto sonnecchiare, ma stavolta non sarà accusato di questo, come se avesse ascoltato il messaggio e fosse pronto a dare il massimo per scrivere uno scenario più emozionante.

L'anno scorso ha dominato la gara in crescendo, un raid solitario di 80 km, da solo nel suo mondo, desideroso di illustrare l'abisso che lo separa dagli altri. Questa volta ha dimostrato di poter sopravvivere alle avversità, scendendo nell'arena se necessario per unirsi alla battaglia. Ha vinto, eguagliando il record di Fabian Cancellara di tre vittorie, e in condizioni difficili, il che è sempre un buon modo per migliorare la propria valutazione. Soprattutto, ha gradualmente costruito un pantheon personale di successi che vivrà a lungo nella memoria, una mitologia. La lezione è che qualunque sia il metodo, il risultato è lo stesso.

Implacabile, Pogacar supera le difficoltà e gli eventi hanno sempre meno presa su di lui. Naturalmente è aiutato dallo spirito di squadra, e la prestazione di Wellens di ieri (3° a Siena) significa che la competizione sarà un incubo nella Milano-Sanremo tra quindici giorni. Ma il campione del mondo è soprattutto un uomo in missione. Che sia facile o estremamente violenta, la sua caparbietà è la stessa. Vuole la Classicissima. Mathieu van der Poel è stato avvertito. È lui il prossimo uomo che l'orco della UAE vorrà spezzare.
 
***

"PFP" nella mischia

9 marzo 2025 - L'Équipe
A. Ro. a Siena.

La bandiera francese ha sventolato sulla gara femminile. Il team FDJ-Suez è stato onnipresente nel finale, lanciando in orbita la sua recluta Demi Vollering. L'olandese ha beneficiato di un lavoro titanico da parte di Juliette Labous (4ª) per garantire l'inseguimento dietro un pericoloso gruppo di testa, che comprendeva la compagna di squadra Evita Muzic (12ª) e Pauline Ferrand-Prévôt.

Il ricongiungimento è avvenuto a 15 km dall'arrivo e Vollering ha accelerato dopo le Tolfe, con Anna van der Breggen, che ha lasciato più indietro sul muro di Santa Caterina. Ferrand-Prévôt, dal canto suo, si è bloccata in cima alle Tolfe, dopo essere stata molto attiva in testa alla corsa. “Ero al limite e quando ho visto che il distacco aumentava, mi sono concentrata sul terzo posto”, ha spiegato la francese, che è salita sul podio a Siena, dopo essere stata la più determinata nell'inseguimento verso Santa Caterina, firmando il suo primo risultato convincente al suo ritorno su strada. “Ora so di poter competere con le migliori, vado alle prossime gare con sensazioni positive”, ha concluso l'olimpionica di mountain bike.

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"Un piccolo momento di panico"

Tadej Pogacar ha raccontato come si è ripreso dopo l'impressionante caduta a 50 km dall'arrivo ed è riuscito a tenere Tom Pidcock un po' più indietro.

9 marzo 2025 - L'Équipe
A. Ro., a Siena.

“Fortunatamente non c'era nulla di rotto, non c'era nulla di grave”.

Come va?

Sto bene, grazie, è una bella domanda. E tu? (Ride) Sì, è stato un momento di panico. Ho cercato di pensare a tutto quando sono caduto, ad alzarmi, a recuperare la bici. Sono successe molte cose, ma volevo tornare davanti e cercare di finire il lavoro perché ne avevamo fatto tanto, in gara. Dovevo continuare ad andare avanti. 

Che cosa ha detto a Pidcock quando lo ha raggiunto?

Mi sono scusato, perché poteva finire male per tutti quelli del trio di testa, lui, Swifty (Conor Swift). È stata colpa mia, quindi mi sono scusato. Mi ha chiesto se stessi bene e siamo ripartiti. 

Si sente fortunato ad averla scampata senza gravi lesioni?

Sì, credo di sì. 

Sembra che Pidcock la stesse aspettando. Che tipo di rispetto le dimostra?

Non so quanto mi stesse aspettando. È vero che quando mi stavo avvicinando alla vetta, mi ha aspettato, ma la distanza dal traguardo era ancora tanta, quindi forse ha pensato che sarebbe stato meglio se fossimo stati insieme. Non ne abbiamo parlato. Ma di sicuro mi rispetta, e viceversa, quindi sì, è stata una gara davvero di classe.

Sei stato spinto al limite da Pidcock, il che potrebbe spiegare il tuo errore?

Forse sì. Quando hai un campione del mondo di mountain bike, un campione olimpico e un campione di ciclocross alla tua ruota, sei sotto pressione. Dovevo dimostrargli che sono forte anch'io, ma in realtà (con la caduta) gli ho dimostrato che faccio schifo (ride). Non credo che mi dedicherò mai alla mountain bike.

Come ha deciso dove sferrare l'attacco decisivo?

Pensavo di attaccare nel primo tratto del Colle Pinzuto, ma la caduta mi ha scoraggiato. Speravo solo che l'incidente non mi costasse troppe energie, ma per fortuna non mi sono rotto niente e non c'è stato niente di grave. Ho solo avuto un po' di rabbia per la strada, perché sarebbe potuta finire molto male. Sapevo di doverci provare in quel settore (Colle Pinzuto), perché il resto era forse più favorevole a Tom. Le Tolfe sono più corte, e poi l'arrivo a Siena, non si sa mai. Così ho provato ed è bastato. 

Aveva mai avuto una caduta così pesante prima d'ora?

Non è la prima, né l'ultima, capita. Sono solo molto contento di essere riuscito a concludere con una vittoria, perché è una delle mie gare preferite. Sarebbe stato un peccato.

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