Vingegaard sans filet


Jonas Vingegaard, déjà vainqueur du Tour d’Algarve cette saison, 
aborde ce Paris-Nice avec optimisme.

Vingegaard veut sa place au soleil

Vingegaard veut sa place au soleilLe Danois est le favori de Paris-Nice, qui démarre aujourd’hui des Yvelines, en dépit d’incertitudes sur sa forme et de la concurrence, externe comme interne. Mais cette Course au soleil doit être une marche de plus vers son retour au sommet en vue du Tou

"Je ne suis pas égoïste au point 
de dire que je veux gagner moi, 
et personne d’autre"
   - JONAS VINGEGAARD, AU SUJET DE LA CONCURRENCE 
     DE SON COÉQUIPIER MATTEO JORGENSON

9 Mar 2025 - L'Équipe
PIERRE MENJOT

Il avait beau faire 15 bons degrés et un soleil réconfortant dont profitaient quelques coureurs de PicNic PostNL, qui partagent le même hôtel de Bougival, Jonas Vingegaard était fidèle à luimême, chaussettes épaisses dans ses Birkenstock. Pas là pour profiter des petits plaisirs de la vie. « La journée est assez chargée», soufflait-il même, sans que l’on sache en quoi elle l’est davantage pour lui que pour les autres, mais qu’importe. Le Danois est de retour sur Paris-Nice à partir d’aujourd’hui, et l’erreur lui est difficilement permise, dans un début de saison où chaque jour de course, chaque résultat sera ausculté à l’aune d’une question: est-il en mesure de livrer un vrai duel avec Tadej Pogacar cet été?Jonas Vingegaard, déjà vainqueur du Tour d’Algarve cette saison, aborde ce Paris-Nice avec optimisme.

Le champion du monde slovène, après son succès à l’UAE Tour en février, a choisi un terrain de jeu différent, celui des classiques, comme hier, aux Strade Bianche, où une lourde chute ne l’a pas empêché de triompher (lire pages 26-27). « Moi, on a vu que les courses par étapes me vont très bien, donc je veux privilégier ça aux courses d’un jour, expliquait hier le leader des Visma-Lease a bike, avant la démonstration de force de son rival. L’an dernier, j’ai gagné Tirreno, donc c’est logique de viser Paris-Nice, ainsi que le Tour de Catalogne (fin mars), pour essayer des choses un peu différentes des dernières années. Je veux gagner le plus de courses par étapes de niveau World Tour,etsitouteslesremporterestimpossible,Paris-Niceest la plus grande en dehors des grands Tours, donc ce serait spécial de réussir. Je suis ici pour gagner.»

Il s’y est déjà essayé une fois, en 2023, décevant troisième derrière Pogacar, vainqueur, et David Gaudu. Mais il était loin de sa meilleure forme, et cette baffe ne l’avait pas empêché de rouler sur tout le monde les mois suivants, vainqueur de toutes les courses par étapes disputées pendant un an (Pays basque, Dauphiné, Tour de France en 2023 ; Gran Camino, Tirreno-Adriatico en 2024), à l’exception de la Vuelta 2023 laissée à son équipier Sepp Kuss, jusqu’à sa grave chute en avril dernier au Pays basque. Une époque où le Scandinave (28 ans) semblait intouchablepourlecommundescyclistes. Ce qui est moins le cas, audelà de son Tour honorable vu d’où il revenait (2e à 6’17” de Pogacar).

Le Tour d’Algarve, pour sa reprise en février, a ainsi mis au jour des failles, qui s’expliquent par des circonstances atténuantes (équipiers pasauniveau,uneseulearrivéeau sommet) et, selon son staff, par l’absence de stage en altitude en début d’année qui doit préserver safraîcheurpourlasecondepartie de saison, où il visera le Tour, la

Vuelta et les Mondiaux. «Ma forme est plutôt bonne, pas ma top forme, mais pas mauvaise non plus, juget-il. Pour être honnête, j’étais déjà très bon au contre-la-montre au Tour d’Algarve (vainqueur de l’étape le dernier jour, et du général), mais si je peux avoir gagné quelques pourcents encore, c’est mieux. J’espère que mon niveau va augmenter, je dois encore m’améliorer pour gagner le Tour de France.»

Au moins, il sera cette fois entouré comme il faut, avec de beaux rouleurs (Affini, Campenaerts), pas inutiles pour le contre-la-montre par équipes de mardi, et des coureurs de classiques (Hagenes, le Français Axel Zingle) «pour les premiers jours où il faut rester en sécurité et ne pas perdre de temps», prévient Vingegaard. Et il y aura Matteo Jorgenson. L’Américain aura le dossard numéro1, ce matin, dans le cadre champêtre du Perray-en-Yvelines, en bordure de la forêt de Rambouillet. Lauréat l’an passé mais équipier modèle, Jorgenson est présenté comme coleader par sa formation, et le double vainqueur du Tour tient à accréditer la thèse. « On a montré qu’on était bons avec plusieurs leaders, insiste le Danois. Je ne suis pas égoïste au point de dire que je veux gagner moi, et personne d’autre. Je serai heureux s’il gagne, ou si je dois me sacrifier pour lui s’il est en position de gagner ou s’il est le plus fort. Il n’est pas un rival.»

Le favori pointe plutôt les collectifs d’UAE (Almeida, Sivakov, McNulty, lire ci-contre) ou de Red Bull-Bora-Hansgrohe (Vlasov, Lipowitz), mais Santiago Buitrago (Bahrain-Victorious) ou Mattias Skjelmose (Lidl-Trek) auront aussi leur mot à dire cette semaine, tandis qu’il semble plus improbable de voir, hors Sivakov, un autre Français monter sur le podium à Nice. Mais la Course au soleil est une longue aventure où chaque jour est un traquenard, et Vingegaard ne compte pas se faire piéger par les premiers rayons qui baignent les bords de Seine.

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Un rival à trois têtes

Face à Vingegaard, UAE aligne un collectif dense avec trois hommes capables de jouer les premiers rôles qui offriront une large palette tactique.


Joao Almeida, le patient

Deuxième du Tour de Valence (derrière Buitrago) et du Tour d’Algarve (derrière Vingegaard) en février, le Portugais sent sa forme aller crescendo et semble le principal concurrent du Danois cette semaine. «J’ai confiance, même si on a avec Jonas l’un des meilleurs gars actuellement, mais on va faire de notre mieux », estime-t-il. Pas réputé pour son esprit offensif, Almeida (26ans) sera amené à jouer le plus longtemps possible aux côtés des meilleurs, à attendre son moment, qui pourrait venir lors du week-end final, dans l’arrière-pays niçois, où les cols seront les plus longs. « On vient ici avec une équipe forte, on sait que le contre-la-montre par équipes (mardi) sera clé, puis on aura les cartes pour jouer et mettre les autres en mauvaise position tactiquement», imagine Almeida, 8e en 2022.

Pavel Sivakov, l’attaquant

Vainqueur du Tour d’Andalousie en février, le Français a commencé sa saison idéalement. Il est tombé malade ensuite (grippe) et ce contretemps l’empêche d’affirmer de hautes ambitions, « mais je reste optimiste, avec des attentes pour essayer de jouer le général», assure-t-il. S’il passe les premiers jours sans encombre, Pavel Sivakov (27ans) trouvera alors un terrain à sa convenance qu’il compte mettre à profit pour oser. «Des équipesavecdesleadersuniquessontobligéesd’être un peu plus sur la défensive. Nous, c’est le contraire, on a cette force de courir à l’attaque tout le temps, on veut créer une course de mouvement. Moi, c’est ce qui me plaît, c’est comme ça que je m’amuse sur le vélo.» Et comme ça qu’il pourrait mettre en grande difficulté les favoris, pas du tout certains de pouvoir lui reprendre beaucoup de temps lors du week-end final.

Brandon McNulty, l’importun

Sous les radars en début de course, Brandon McNulty s’était retrouvé l’an passé avec le maillot jaune au départ de la dernière étape à Nice (finalement 3e), et cela caractérise bien l’Américain, machine à rouler capable de surprendre en montagne quand il s’agit de monter à son rythme, sans accélération. «Il a montré que s’il anticipait et creusait un écart, cela devenait très difficile d’aller le chercher, car il est vraiment très fort », appuie Pavel Sivakov. Pas le meilleur grimpeur, McNulty (26 ans), tombé sans gravité dimanche dernier sur la Drôme Ardèche, a tout du pion amené à troubler le jeu parmi les favoris. S’il n’y parvient pas, on l’imagine se sacrifier sans hésitation pour ses deux autres leaders.
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Ils veulent leur part de soleil

9 Mar 2025 - L'Équipe
THOMAS PEROTTO

À l’image de Julian Alaphilippe, en chasseur d’étapes, ou Guillaume Martin-Guyonnet et Pavel Sivakov, pour le général, les coureurs français entendent exister dans cette édition 2025 de Paris-Nice.

S’il paraît impossible d’envisager un successeur à Laurent Jalabert, dernier vainqueur de Paris-Nice en 1997, de nombreux Français voudront être les premiers lauréats d’une étape depuis Mathieu Burgaudeau en 2022 (6e étape entre Courthézon et Aubagne). Pour le général, il faudra compter sur Pavel Sivakov (UAE Emirates) et Guillaume Martin-Guyonnet (Groupama-FDJ). Mais pas sur Romain Bardet (Picnic PostNL), qui a finalement déclaré forfait hier pour l’épreuve, insuffisamment remis d’une blessure à l’épaule gauche causée par une chute sur le Tour d’Algarve fin février.

Sur une épreuve qu’il n’a pas tellement fréquentée depuis ses débuts professionnels en 2013 (4 participations seulement, la dernière en 2020), Julian A la philippe aura carte blanche chez Tudor pour se glisser dans tous les bons coups. « Il y a vraiment des belles étapes qui me correspondent et qui me plaisent, juge Alaphilippe. C’est une semaine très importante en vue de tout ce qui va s’enchaîner après. L’objectif est double. J’ai envie d’aller chercher un beau résultat et je me sens de mieux en mieux. » La quatrième étape, mercredi, qui arrive à la Loge des Gardes après six ascensions répertoriées, peut lui convenir, sauf si les favoris du général décident de se faire la peau dans la dernière montée (6,7 km à 7,1 %). Le lendemain, l’étape entre Saint-Just-en-Chevalet et La Côte Saint-André, avec sa dernière bosse de 1,7 km à 11,1%, est en revanche taillé e pour lui. Une montée sèche, que certains comparent parfois au Mur de Huy, là où Alaphilippe a remporté trois Flèches Wallonnes.

Deux jours au cours desquels Lenny Martinez (Bahrain Victorious) ou Aurélien Paret-Peintre (Decathlon AG2R La Mondiale) voudront aussi se mettre en évidence. « C’est une course qui me réussit toujours très bien, avoue le Haut-Savoyard. Je suis en forme à cette époque-là de l’année, et j’ai envie de jouer un rôle. » Un coureur comme Axel Zingle (VismaLease a bike), si sa formation lui laisse un peu de place pour s’exprimer, pourrait jouer des coudes sur les sprints, visés aussi par Hugo Page (Intermarché-Wanty) ou Émilien Jeannière (TotalEnergies). Tout comme le vétéran des sprinteurs français, Arnaud Démare (33 ans, Arkéa B&B Hotels).

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Jonas Vingegaard, che in questa stagione ha già vinto il Tour dell'Algarve, 
si avvicina alla Parigi-Nizza con ottimismo.

Vingegaard senza rete

Jonas Vingegaard, che in questa stagione ha già vinto il Giro dell'Algarve, si avvicina alla Parigi-Nizza con ottimismo.

Vingegaard vuole il suo posto al sole

Il danese è il favorito per la Parigi-Nizza, che parte oggi da Yvelines, nonostante le incertezze sulla sua forma e sulla concorrenza, sia esterna sia interna. Ma questa "Corsa verso il Sole" dovrebbe essere un altro passo verso il suo ritorno al top in vista del Tour de France.

“Non sono così egoista da dire 
da dire che voglio vincere io e nessun altro”.
   - JONAS VINGEGAARD, SULLA CONCORRENZA 
     IL SUO COMPAGNO DI SQUADRA MATTEO JORGENSON

9 marzo 2025 - L'Équipe
PIERRE MENJOT

Ci saranno stati anche 15 gradi e un sole confortante per alcuni corridori della PicNic-PostNL, che condividono lo stesso hotel a Bougival, ma Jonas Vingegaard era fedele alla propria forma, con calzini spessi e Birkenstock. Non è lì per godersi i piccoli piaceri della vita. “È stata una giornata piuttosto intensa”, ha sbuffato, anche se non è chiaro perché sia stata più intensa per lui che per gli altri. Il danese torna alla Parigi-Nizza da oggi e non può permettersi di commettere errori all'inizio di una stagione in cui ogni giorno di gara e ogni risultato saranno esaminati alla luce di una domanda: è in grado di ingaggiare un vero duello con Tadej Pogacar quest'estate? 

Dopo il successo all'UAE Tour di febbraio, l'iridato sloveno ha scelto un altro campo di gara, quello delle classiche, come ha fatto ieri alla Strade Bianche, dove una pesante caduta non gli ha impedito di trionfare (vedi pagine 26-27). Abbiamo visto che le corse a tappe mi si addicono molto, quindi voglio preferirle alle gare di un giorno”, ha spiegato ieri il leader di Visma-Lease a bike, prima della dimostrazione di forza del suo rivale. L'anno scorso ho vinto la Tirreno, quindi è logico puntare alla Parigi-Nizza, così come al Giro di Catalogna (a fine marzo), per provare qualcosa di diverso rispetto agli ultimi anni. Voglio vincere il maggior numero possibile di corse a tappe World Tour, e vincerle tutte è possibile. La Parigi-Nizza è la più importante al di fuori dei Grandi Giri, quindi sarebbe speciale riuscirci. Sono qui per vincere”.

Ci ha già provato una volta, nel 2023, quando è arrivato un deludente terzo posto dietro al vincitore Pogacar e a David Gaudu. Ma era lontano dalla sua forma migliore e questo schiaffo non gli ha impedito di superare tutti nei mesi successivi, vincendo tutte le corse a tappe disputate per un anno (Paesi Baschi, Delfinato, Tour de France nel 2023; Gran Camino, Tirreno-Adriatico nel 2024), con l'eccezione della Vuelta del 2023, lasciata al suo compagno di squadra Sepp Kuss, fino al grave incidente dello scorso aprile nei Paesi Baschi. Un periodo in cui lo scandinavo (28 anni) sembrava intoccabile per il mondo del ciclismo. Non è più così, a parte l'onorevole Tour da cui è tornato (2° a 6'17” da Pogacar).

Il Giro dell'Algarve, che ha ripreso a febbraio, ha rivelato alcune carenze, spiegabili con le attenuanti (compagni di squadra non allo stesso livello, un solo arrivo in vetta) e, secondo il suo staff, con l'assenza di un ritiro in quota a inizio anno, che dovrebbe preservare la sua forma fisica per la seconda parte della stagione, quando punterà al Tour, alla Vuelta e ai Mondiali.

Vuelta e Mondiali. La mia forma è abbastanza buona, non al top, ma nemmeno male”, dice. Ad essere onesti, ero già molto bravo nella cronometro del Tour dell'Algarve (vincitore della tappa dell'ultimo giorno e della classifica generale), ma se riesco a guadagnare qualche altro punto percentuale, è meglio. Spero che il mio livello aumenti, devo ancora migliorare per vincere il Tour de France”.

Almeno questa volta avrà il giusto supporto, con alcuni buoni rouleur (Affini, Campenaerts), che non saranno inutili nella cronometro a squadre di martedì, e alcuni corridori da classiche (Hagenes, il francese Axel Zingle) “per i primi giorni, quando bisogna stare al sicuro e non perdere tempo”, avverte Vingegaard. E poi c'è Matteo Jorgenson. L'americano avrà il pettorale numero 1 questa mattina nella cornice rurale di Le Perray-en-Yvelines, ai margini della foresta di Rambouillet. Vincitore dell'anno scorso, ma compagno di squadra modello, Jorgenson è presentato come co-leader dalla sua squadra, e il due volte vincitore del Tour è ansioso di confermare questa affermazione. Abbiamo dimostrato di essere bravi con più leader”, insiste il danese. Non sono così egoista da dire che voglio vincere io e nessun altro. Sarò felice se vincerà lui, o se dovrò sacrificarmi per lui se è in una posizione di vittoria o se è il più forte. Non è un rivale.

I favoriti sono l'UAE (Almeida, Sivakov, McNulty, vedi a lato) e la Red Bull-Bora-Hansgrohe (Vlasov, Lipowitz), ma anche Santiago Buitrago (Bahrain-Victorious) e Mattias Skjelmose (Lidl-Trek) avranno qualcosa da dire questa settimana, mentre sembra più improbabile che, oltre a Sivakov, un altro francese salga sul podio di Nizza. Ma la Corsa al Sole è una lunga avventura in cui ogni giorno è una trappola, e Vingegaard non intende farsi ingannare dai primi raggi che bagnano le rive della Senna.

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Un rivale a tre teste

Contro Vingegaard, gli Emirati Arabi Uniti schierano una squadra affiatata, con tre uomini in grado di giocare da protagonisti e di offrire un'ampia gamma di opzioni tattiche.

Joao Almeida, il corridore paziente

Secondo al Giro di Valencia (dietro a Buitrago) e al Giro dell'Algarve (dietro a Vingegaard) nel mese di febbraio, il portoghese sente la sua forma crescere e sembra essere il principale rivale del danese questa settimana. “Sono fiducioso, anche se con Jonas abbiamo uno dei migliori al momento, ma faremo del nostro meglio”, ha dichiarato. Non famoso per il suo spirito d'attacco, Almeida (26) dovrà giocare al fianco dei migliori il più a lungo possibile, in attesa del suo momento, che potrebbe arrivare nel fine settimana finale, nell'entroterra di Nizza, dove i passaggi saranno i più lunghi. “Sappiamo che la cronometro a squadre (martedì) sarà fondamentale, e poi avremo le carte da giocare per mettere in difficoltà gli altri.

Secondo al Giro di Valencia (dietro a Buitrago) e al Giro dell'Algarve (dietro a Vingegaard) nel mese di febbraio, il portoghese sente la sua forma andare di bene in meglio e sembra essere il principale rivale del danese questa settimana. “Sono fiducioso, anche se con Jonas abbiamo uno dei migliori al momento, ma faremo del nostro meglio”, ha dichiarato. Non famoso per il suo spirito d'attacco, Almeida (26) dovrà giocare al fianco dei migliori il più a lungo possibile, in attesa del suo momento, che potrebbe arrivare nel fine settimana finale, nell'entroterra di Nizza, dove i passaggi saranno i più lunghi. “Sappiamo che la cronometro a squadre (di martedì) sarà fondamentale, e allora avremo le carte da giocare per mettere gli altri in una posizione tatticamente sbagliata”, dice Almeida, che si è classificato 8° nel 2022.

Pavel Sivakov, l'attaccante

Vincitore del Giro dell'Andalusia a febbraio, il francese ha iniziato la sua stagione in modo ideale. Poi si è ammalato (influenza) e questo contrattempo gli impedisce di nutrire grandi ambizioni, “ma rimango ottimista, con la speranza di provare a vincere la classifica generale”, assicura. Se riuscirà a superare i primi giorni senza intoppi, Pavel Sivakov (27) troverà un terreno adatto a lui, che intende sfruttare a suo vantaggio. “Le squadre con un solo leader devono essere un po' più difensive. Per noi è il contrario, abbiamo la forza di correre sempre in avanti, vogliamo creare una gara di movimento. È questo che mi piace, è così che mi diverto in bici”. Ed è così che potrebbe mettere in seria difficoltà i favoriti, che non sono affatto sicuri di poter recuperare molto tempo su di lui durante l'ultimo weekend.

Brandon McNulty, il rompiscatole

Sotto i radar all'inizio della corsa, Brandon McNulty si è ritrovato in maglia gialla all'inizio dell'ultima tappa di Nizza lo scorso anno (arrivando terzo), e questo è tipico dell'americano, una macchina da corsa capace di sorprendere in montagna quando si tratta di salire al suo ritmo, senza accelerare. “Ha dimostrato che se anticipa e apre un varco, diventa molto difficile inseguirlo, perché è davvero molto forte”, dice Pavel Sivakov. Non il migliore degli scalatori, McNulty (26), caduto senza gravi lesioni domenica scorsa sulla Drôme Ardèche, ha tutte le carte in regola per essere una pedina del gioco tra i favoriti. Se non dovesse farcela, possiamo immaginare che si sacrifichi senza esitazione per gli altri due leader.

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Vogliono la loro parte di sole

9 marzo 2025 - L'Équipe
THOMAS PEROTTO

Come Julian Alaphilippe, come inseguitore di tappe, o Guillaume Martin-Guyonnet e Pavel Sivakov, per la classifica generale, i corridori francesi intendono lasciare il segno in questa edizione 2025 della Parigi-Nizza.

Anche se sembra impossibile prevedere un successore di Laurent Jalabert, l'ultimo vincitore della Parigi-Nizza nel 1997, molti corridori francesi vorranno essere i primi vincitori di tappa dopo Mathieu Burgaudeau nel 2022 (tappa 6 tra Courthézon e Aubagne). In classifica generale, Pavel Sivakov (UAE Emirates) e Guillaume Martin-Guyonnet (Groupama-FDJ) saranno quelli da tenere d'occhio. Ma non Romain Bardet (Picnic PostNL), che ieri si è ritirato definitivamente dalla corsa perché non ha recuperato a sufficienza dall'infortunio alla spalla sinistra riportato in una caduta al Giro dell'Algarve a fine febbraio.

Julian Alaphilippe avrà carta bianca con Tudor per partecipare a tutta l'azione in un evento a cui non ha mai preso parte dal suo debutto da professionista nel 2013 (solo 4 partecipazioni, l'ultima nel 2020). Ci sono alcune tappe molto belle che mi si addicono e che mi piacciono”, afferma Alaphilippe. È una settimana molto importante in vista di tutto ciò che seguirà. Ho due obiettivi. Voglio ottenere un buon risultato e mi sento sempre meglio”. La quarta tappa di mercoledì, che arriva alla Loge des Gardes dopo sei salite elencate, potrebbe essere adatta a lui, a meno che i favoriti della classifica generale non decidano di farsi carne da macello sull'ultima salita (6,7 km al 7,1%). Il giorno successivo, la tappa tra Saint-Just-en-Chevalet e La Côte Saint-André, con la sua asperità finale di 1,7 km all'11,1%, fa al caso suo. Una salita secca che alcuni paragonano al Mur de Huy, dove Alaphilippe ha vinto tre Flèches Wallonnes.

Due giorni in cui anche Lenny Martinez (Bahrain Victorious) e Aurélien Paret-Peintre (Decathlon AG2R La Mondiale) cercheranno di lasciare il segno. È una corsa che funziona sempre bene per me”, ammette l'Haut-Savoyard. Sono in forma in questo periodo dell'anno e voglio fare la mia parte. Un corridore come Axel Zingle (VismaLease a bike), se la sua squadra gli concede un po' di spazio per esprimersi, potrebbe giocare qualche gomito nelle volate, a cui mirano anche Hugo Page (Intermarché-Wanty) ed Émilien Jeannière (TotalEnergies). Così come il veterano velocista francese Arnaud Démare (33 anni, Arkéa B&B Hotels).

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