L’INCROYABLE ÉCHANGE


Les Dallas Mavericks et les Los Angeles Lakers ont des raisons de se considérer comme gagnants dans ce qui est décrit comme le « trade » le plus fou de l’histoire de la NBA, entre Luka Doncic et Anthony Davis, deux superstars qui n’avaient rien demandé.

Luka Doncic (ballon en main) et Anthony Davis, opposés ici lors de Dallas-LA Lakers le 12 décembre 2023 (127-125), ont changé de franchise depuis la nuit dernière.

3 Feb 2025 - L'Équipe
LOÏC PIALAT

LOS ANGELES (USA) – « Choquant » , « folie » , « dingue » , « stupéfiant » … Les posts des réseaux sociaux, les commentaires de joueurs comme Kevin Durant ou Joel Embiid et les titres d’articles sur le Web ont épuisé le champ lexical de la surprise samedi soir. Personne, absolument personne, n’a vu venir l’échange entre Luka Doncic et Anthony Davis, à commencer par les principaux concernés. Même LeBron James, souvent décrit comme un general manager de l’ombre à Los Angeles, aurait appris la nouvelle en famille au restaurant, après la victoire des siens à New York (128-112).

Assez rapidement, Tim McMahon, le correspondant d’ESPN au Texas, a rapporté les explications des Mavericks. «Je crois que les défenses gagnent des titres», lui a confié Nico Harrison, le GM de Dallas. Quiconque a vu jouer le Slovène depuis son arrivée en NBAen2018,lorsdeladernièrefinale par exemple (perdue 4-1 face à Boston), sait que ce n’est pas dans ce secteur qu’il brûle le plus de calories. Alors qu’ Anthony Davis est sans doute l’un des meilleurs défenseurs, avec Scottie Pippen et Tim Duncan, à n’avoir jamais reçu le trophée de meilleur défenseur. « Un joueur All-NBA tourné vers la défense nous donne une meilleure chance. Nous avons construit une équipe capable de gagner maintenant et dans l’avenir», estime Harrison.

Les Lakers n’en demandaient pas tant

Les fans texans, orphelins de leur chouchou, ont clairement du mal à l’avaler mais l’analyse se tient. Il y a deuxans,àlamêmeépoque,associer Kyrie Irving à Doncic avait paru saugrenu pour nombre d’entre eux. Le parcours des Mavs jusqu’en finale dès la saison suivante les a incités à faire pénitence. Avec Irving, Dallas garde un arrière-scoreur. Son duo avec Davis n’enflammera peut-être pas autant le tableau d’affichage, mais le numéro 3 marque beaucoup lui aussi (25,7 points par match cette saison) en plus de densifier la raquette. Et lui qui préférerait moins jouer pivot arrive dans un groupe où Daniel Gafford et Dereck Lively s’en occuperont avec plaisir.

Dans la colonne des contres, la franchise avait aussi coché le poids de sa superstar. D’après McMahon, le «front office» s’est lassé du peu d’entrain de Doncic, (26 ans le 28 février), souvent blessé, à prendre soin de sa condition physique alors qu’il était en droit de réclamer un maxi-contrat de 345 millions de dollars sur cinq ans cet été. Les Mavs ont peutêtre trouvé avec « AD », plus vieux (il aura 32 ans le 11 mars), pas franchement incassable (saison à 76 matches en 2023-2024 tout de même) ni gratuit (57 millions de dollars en 2025-2026), des airs de pari financier moins risqué.

Ce sont eux, si l’on en croit Shams Charania, le monsieur scoop de la NBA, qui ont contacté les Lakers. Rob Pelinka, le GM, a dû chercher la caméra cachée dans son bureau, si c’est là qu’il se trouvait, quand la proposition est arrivée. Une superstar à son prime à portée de main et à un prix raisonnable (le Slovène n’est plus éligible pour un contrat supermax avec le transfert), LA n’en demandait pas tant. Doncic a le jeu, le sens du spectacleetlecharismepourjouer en purple and gold. Un feu d’artifice humain. Quelque part c'était écrit, de le voir un jour porter ce maillot. Mais sans doute pos si tot.

Davis aussi a énormément de talent. Il a porté une équipe, les Pelicans (2012-2019), avant de rejoindre la Californie où l'ancien de Kentucky a été essentiel dans la conquête du titre de 2020, le dix-séptieme de la franchise. Il vient de réussir une superbe première partie de saison et, il y a quelques jours, dans une interview avec Charania, il réclamait plutot du renfort pour l'épauler dans la raquette. Mais en cinq ans, les Lakers ne sont jamais devenus "son" équipe.

Dallas plus équilibré
sur le papier

L'intérieur est resté le lieutenant de James, pourtant disposé, publiquement en tout cas, à lui laissér les clés. Ce n'est pas une affaire de niveu, "AD" est une jouer exceptionnel. Mais il faut un truc en plus pour incarner cette franchise-là. Celle de Jerry West, Kareem Abdul-Jabbar, Magic Johnson, Kobe Bryant ou LeBron James. Ce truc en plus, Dončić l'a. Il lui manque encore un peu de sérieux, James (40 ans), modèle de professionalisme, donnera l'exemple. Cette saison, Los Angeles, affaibli en défense, sauf si d'autres mouvements suivent, risque d'aller moins loin que Dallas, plus équilibré sur le papier. Les deux villes ne font de toute façon pas partie des favoris à l'Ouest. Mais la Cité des Anges a trouvé un héritier crédible à son vieillissant numéro 23. Une autre phénomène qui, si son physique le lui permet, va remplir les tribunes de la Crypto.com Arena ces dix prochaines années, créer des souvenirs or et violet pour des millions de fans et peut-être même gagner des titres individuels et collectifs. En attendant, les deux superstars vont joeur ensemble. Les Angelenos, et d'autres, ont hâte de voir ça.

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L.A. Spécialiste des gros coups

Même si les Lakers ont obtenu Jerry West (1960), Magic Johnson (1979), James Worthy (1982) et Kobe Bryant (1996) lors de la draft ou engagé Shaquille O’Neal (1996) et LeBron James (2018) en qualité d’agents libres, la franchise de Los Angeles a aussi bâti son histoire grâce à des coups spectaculaires sur le marché des transferts.

LE DÉCLENCHEUR

Nous sommes en 1968. Le monde s’agite. Les Lakers aussi. Depuis leur arrivée à Los Angeles huit ans plus tôt en provenance de Minneapolis, le titre leur échappe. Aussi vont-ils chercher chez les Philadelphia Sixers la star du moment : Wilt Chamberlain (32 ans), triple MVP en titre de la NBA et surtout l’homme aux 100 points marqués lors d’un même match (en 1962). En retour, Los Angeles lâche trois joueurs dont Darrall Imhoff et Archie Clark, tous deux All-Star. Avec Chamberlain, les Lakers sont enfin champions, en 1972.

LE JACKPOT

Kareem Abdul-Jabbar est une star depuis dix ans : trois titres universitaires avec UCLA, champion NBA et trois fois MVP de l’année avec Milwaukee. Mais en 1975, à 28 ans, il souhaite quitter les Bucks. Abdul-Jabbar retourne à LA, où il fut étudiant. Les Lakers ont donné quatre joueurs aux Bucks, notamment Brian Winters, qui sera deux fois All-Star. Et la légende d’Abdul-Jabbar de s’écrire en lettres d’or à Los Angeles : trois titres de MVP et, avec la merveilleuse génération « Showtime » de Magic Johnson et cinq titres.

LA SUPER OCCASE

Star en Europe, l’Espagnol Pau Gasol a réussi son entrée en NBA avec Memphis : meilleur débutant en 2002, All-Star en 2006. Mais les Grizzlies, quand ils arrivent en play-offs, sortent d’entrée. Ils acceptent de lâcher leur meilleur joueur, âgé de 27 ans, en février 2008 aux Lakers, pour bâtir une meilleure équipe, en retour de quatre basketteurs dont Kwame Brown, numéro 1 de la draft 2001, Aaron McKie, finaliste NBA en 2001, et… Marc Gasol, le petit frère de Pau. À LA, Gasol sera deux fois champion (en association avec Kobe Bryant) et trois fois sélectionné au All-Star Game.

LE TICKET CHOC

À New Orleans depuis 2012, Anthony Davis est un habitué du All-Star Game (six apparitions). Mais les Pelicans ne volent pas haut (deux participations aux play-offs). Davis y est à l’étroit. En 2019, à 26 ans, il file à Los Angeles et son ex-franchise obtient en retour trois joueurs (Lonzo Ball, Brandon Ingram et Josh Hart) et trois tours de draft. Davis est champion dès sa première saison en Californie, formant un super tandem avec LeBron James. Transfert choc à son arrivée, il l’a été également à son départ, samedi.

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Luka Dončić (palla in mano) e Anthony Davis, qui raffigurati uno contro l'altro durante la partita Dallas-LA Lakers del 12 dicembre 2023 (127-125), hanno cambiato franchigia la scorsa notte.

L'INCREDIBILE SCAMBIO

I Dallas Mavericks e i Los Angeles Lakers hanno motivo di considerarsi vincitori di quello che viene descritto come il più folle “scambio” della storia dell'NBA, quello tra Luka Dončić e Anthony Davis, due superstar che non lo avevano chiesto.

3 febbraio 2025 - L'Équipe
LOÏC PIALAT

LOS ANGELES (USA) - “Scioccante”, “follia”, “pazzesco”, “incredibile”... I post sui social network, i commenti di giocatori come Kevin Durant o Joel Embiid e i titoli degli articoli sul web hanno esaurito il campo lessicale della sorpresa sabato notte. Nessuno, assolutamente nessuno, aveva previsto lo scambio Luka Dončić/Anthony Davis, a partire dai principali giocatori coinvolti. Persino LeBron James, spesso descritto come un oscuro general manager a Los Angeles, avrebbe appreso la notizia con la sua famiglia in un ristorante dopo la vittoria 128-112 dei suoi contro New York.

Tim McMahon, corrispondente di ESPN in Texas, ha subito riportato la spiegazione dei Mavericks. “Penso che le difese vincano i titoli”, gli ha detto il GM di Dallas Nico Harrison. Chiunque abbia visto giocare lo sloveno dal suo arrivo in NBA nel 2018, ad esempio durante l'ultima finale (persa 4-1 contro Boston), saprà che non è in questo settore che brucia più calorie. E Anthony Davis è probabilmente uno dei migliori difensori, insieme a Scottie Pippen e Tim Duncan, a non aver mai vinto il premio di miglior difensore. “Un difensore All-NBA ci dà maggiori possibilità. Abbiamo costruito una squadra in grado di vincere ora e in futuro”, afferma Harrison.

I Lakers non avrebbero potuto chiedere di più

I tifosi dei Texans, orfani del loro giocatore preferito, sono chiaramente duri a digerire, ma l'analisi regge. Due anni fa, nello stesso periodo, l'accoppiata Kyrie Irving e Doncic sembrava assurda a molti di loro. La corsa dei Mavs alle finali della stagione successiva li ha spinti a fare penitenza. Con Irving, Dallas aveva un marcatore di riserva. L'accoppiata con Davis forse non incendia il tabellone, ma il numero 3 segna molto (25,7 punti a partita in questa stagione) e aggiunge densità al backcourt. E lui, che preferirebbe giocare meno da pivot, arriva in un gruppo in cui Daniel Gafford e Dereck Lively saranno felici di occuparsi di lui.

Nella colonna delle contropartite, la franchigia aveva anche spuntato il peso della sua superstar. Secondo McMahon, il front office si era stancato di Dončić (26 anni il 28 febbraio), spesso infortunato, curandone la condizione fisica nonostante avesse diritto a un maxi-contratto quinquennale da 345 milioni di dollari quest'estate. I Mavs potrebbero aver ritenuto che “AD”, più anziano (compirà 32 anni l'11 marzo) e non proprio incedibile (stagione da 76 partite nel 2023-2024) o libero (57 milioni di dollari nel 2025-2026), sia una scommessa finanziaria meno rischiosa.

Se lo scoop NBA Shams Charania è da credere, sono stati loro a contattare i Lakers. Rob Pelinka, il GM, deve aver cercato la telecamera nascosta nel suo ufficio, se è lì che si trovava, quando è arrivata la proposta. Una superstar nel fiore degli anni a portata di mano e a un prezzo ragionevole (lo sloveno non è più eleggibile per un contratto supermax con il trasferimento), LA non avrebbe potuto chiedere di più. Dončić ha il gioco, la spettacolarità e il carisma per giocare in viola e oro. Un fuoco d'artificio umano. A un certo punto, era inevitabile che un giorno ne avrebbe indossato la maglia. Ma forse non così presto.

Davis ha anche un enorme talento. Ha guidato una squadra, i Pelicans (2012-2019), prima di trasferirsi in California, dove l'ex Kentucky è stato fondamentale per la conquista del titolo 2020, il decimo della franchigia. Ha appena vissuto una prima metà di stagione superba e, in un'intervista rilasciata a Charania qualche giorno fa, chiedeva rinforzi per sostenerlo nel pitturato. Ma in cinque anni i Lakers non sono mai diventati la “sua” squadra.

Dallas più equilibrata
sulla carta

L'infiltrato è rimasto il luogotenente di James, nonostante la sua volontà, almeno pubblicamente, di cedergli le redini. Non è una questione di livello, “AD” è un giocatore eccezionale. Ma serve qualcosa in più per incarnare questa franchigia. Come Jerry West, Kareem Abdul-Jabbar, Magic Johnson, Kobe Bryant o LeBron James. Dončić ha quel qualcosa in più. Gli manca ancora un po' di serietà, James (40 anni), un modello di professionalità, darà l'esempio. In questa stagione Los Angeles, indebolita in difesa, a meno di altre mosse, rischia di andare meno lontano di Dallas, più equilibrata sulla carta. In ogni caso, le due città non sono tra le favorite a Ovest. Ma la città degli angeli ha trovato un erede credibile del suo anziano numero 23. Un altro fenomeno che, se il suo fisico non è da meno, è anche un po' più forte di lui. Un altro fenomeno che, se il suo fisico lo permetterà, riempirà gli spalti della Crypto.com Arena per i prossimi dieci anni, creerà ricordi d'oro e viola per milioni di tifosi e forse vincerà anche titoli individuali e collettivi. Nel frattempo, le due superstar giocheranno insieme. Gli angeleni, e non solo, non vedono l'ora di vederlo.

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L.A. specialista in grandi mosse

Anche se i Lakers hanno ottenuto Jerry West (1960), Magic Johnson (1979), James Worthy (1982) e Kobe Bryant (1996) al draft o hanno ingaggiato Shaquille O'Neal (1996) e LeBron James (2018) come free agent, la franchigia di Los Angeles ha costruito la sua storia anche su mosse spettacolari sul mercato dei trasferimenti.

IL TRIGGER

L'anno è il 1968. Il mondo è in subbuglio. E anche i Lakers. Da quando erano arrivati a Los Angeles otto anni prima da Minneapolis, il titolo era sfuggito loro. Così si rivolgono ai Philadelphia Sixers per la stella del momento: Wilt Chamberlain (32 anni), tre volte MVP della NBA e, soprattutto, l'uomo che ha segnato 100 punti in una sola partita (nel 1962). In cambio, Los Angeles lascia andare tre giocatori, tra cui Darrall Imhoff e Archie Clark, entrambi All-Star. Con Chamberlain, i Lakers diventano finalmente campioni nel 1972.

IL GIACIMENTO

Kareem Abdul-Jabbar era stato una star per dieci anni: tre titoli universitari con UCLA, campione NBA e tre volte MVP dell'anno con Milwaukee. Ma nel 1975, all'età di 28 anni, volle lasciare i Bucks. Abdul-Jabbar tornò a Los Angeles, dove era stato studente. I Lakers cedono ai Bucks quattro giocatori, tra cui Brian Winters, due volte All-Star. E la leggenda di Abdul-Jabbar viene scritta a lettere d'oro a Los Angeles: tre titoli di MVP e, con la meravigliosa generazione “Showtime” di Magic Johnson, cinque titoli.

LA GRANDE OCCASIONE

Stella in Europa, lo spagnolo Pau Gasol debutta in NBA con Memphis: miglior rookie nel 2002, All-Star nel 2006. Ma quando i Grizzlies raggiungono i play-off, escono dall'inizio. Nel febbraio 2008 accettano di cedere il loro miglior giocatore, a 27 anni, ai Lakers, per costruire una squadra migliore, in cambio di quattro cestisti tra cui Kwame Brown, numero 1 del draft 2001, Aaron McKie, finalista NBA nel 2001, e... Marc Gasol, fratello minore di Pau. A Los Angeles, Gasol è stato due volte campione (in coppia con Kobe Bryant) e tre volte selezionato per l'All-Star Game.

IL BIGLIETTO SHOCK

A New Orleans dal 2012, Anthony Davis è un habitué dell'All-Star Game (sei presenze). Ma i Pelicans non volano alto (due partecipazioni ai play-off). Davis ha pochi spazi a disposizione. Nel 2019, all'età di 26 anni, è partito per Los Angeles e la sua ex-franchigia ha ottenuto in cambio tre giocatori (Lonzo Ball, Brandon Ingram e Josh Hart) e tre giri del draft. Davis diventa campione nella sua prima stagione in California, formando un ottimo tandem con LeBron James. Un trasferimento-shock quando è arrivato, è stato uno shock anche quando se n'è andato sabato.

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