COUPS DE GÉNIES


10 Apr 2025 - L'Équipe
VINCENT DULUC

Mené au score, le PSG a renversé Aston Villa en marquant trois buts magnifiques. Il aborde le match retour, mardi prochain, avec un avantage appréciable.

Un club qui est tombé du haut de l’armoire après avoir gagné 4-0 à l’aller, un jour, ne va pas se lancer dans un tour d’ honneur sous prétextequ’ il a remporté son quart de finale aller, face à Aston Villa, avec une avance (3-1) qui commence à ressembler à quelque chose, mais qui ne lui assure rien d’autre qu’une nuit brûlante dans la banlieue de Birmingham, mardi prochain.90e+2 hier au Parc des Princes : Nuno Mendes inscrit un troisième but en faveur du PSG. Emiliano Martinez et Ezri Konsa ne peuvent que constater les dégâts.

Cela n’a pas été le plus beau match du PSG de sa saison européenne, ni le plus empanaché, mais c’était un match nécessaire et construit. Les Parisiens n’ont pas toujours fait de cette soirée ce qu’ils voulaient, malgré 29 tirs et 75% de possession, mais le résultat, plutôt aligné sur leur mérite, suggère qu’ils avaient un peu de marge, quand même.

Ce matin, le PSG n’est toujours pas en demi-finales, mais il est à peu près là où il pouvait envisager d’être, après une première manche aussi compliquée, souvent fermée par le plan de jeu minimaliste d’Unai Emery, et qui aura seulement pris feu l’espace d’un quart d’heure, au début de la seconde période.

Tout le reste du temps, Aston Villa a conservé sa structure et fait de ce match un concours de patience, que Paris a été finalement soulagé et heureux de remporter dans des proportions que la première période aura mal annoncées, mais que le PSG doit, notamment, à deux buts enchantés de Désiré Doué (39e) et Khvitcha Kvaratskhelia (49e), qui ont tous deux donné raison à Luis Enrique d’avoir laissé Bradley Barcola sur le banc, pour la première fois de la saison européenne.

Après une première demiheure un peu étouffée, un ballon perdu par Nuno Mendes, déjà coupable sur le but de Liverpool (0-1, le 5mars) au Parc, en huitièmes, aura permis à Villa de marquer par Morgan Rogers (35e) sur sa première visite sérieuse du camp d’en face, qu’il regardait de loin, jusque-là.

Que Doué ait égalisé moins de cinq minutes plus tard, à partir d’une situation presque banale, une frappe désaxée alors que dix joueurs de Villa étaient entre le but et le ballon, dit assez la période exceptionnelle que le jeune international de 19 ans traverse, son poids statistique du moment (5 buts en 4 matches), et l’horizon qui s’offre à un talent pareil (voir aussi page 5).

Nuno Mendes, une maille à l’envers, une maille à l’endroit

Cela commence, vraiment, à faire beaucoup de choses magnifiques en peu de temps, et cette frappe enroulée sous la barre était aussi ce qu’il y avait de mieux à faire, vraiment, face à l’impossibilité de trouver des passes entre des lignes aussi resserrées. Franchement, même si le PSG a une nouvelle fois affiché ses ressources mentales considérables en renversant un match où il a été mené au score, comme face à Manchester City (de 0-2 à 4-2, le 22 janvier), c’était vraiment une bonne idée de ne pas étirer le doute plus longtemps, et d’inviter le prince William à se rasseoir. La soirée a été folle pendant un quart d’heure à la reprise, avec l’autre but fantastique de Kvaratskhelia (49e), à la suite d’un enchaînement dribble de la semelle et frappe du gauche, qui dit un patrimoine technique et une inventivité quand le temps et l’espace viennent à manquer, sur une rare situation où le PSG a eu un peu d’espace.

Mais après ces minutes où Paris a vraiment donné l’impression de concasser ses visiteurs, la suite a été plus sage, ou alors plus patiente, parce que Villa n’a plus voulu être en situation d’être pris dans la construction, même si « Kvara » a encore régalé sur un enchaînement petit pont et contre supersonique vers Achraf Hakimi (58e), mais dans cette soirée où l’ambiance folle des premières

minutes aura eu tendance à retomber un peu face à l’impatience générale, et à ces séquences répétées d’une possession sans occasions, il aura fallu attendre le temps additionnel pour voir Paris agrandir son avance grâce à Nuno Mendes, lancé vers la rédemption par Ousmane Dembélé (90e+2). Une maille à l’envers, une maille à l’endroit, le latéral portugais a tricoté un drôle de match, quand Dembélé, au fond, a sauvé le sien, après avoir passé sa soirée à chercher des espaces qui n’existaient pas, et à prendre de la vitesse sans jamais s’envoler, d’autant que Villa a commis beaucoup de fautes loin du ballon pour couper les mouvements parisiens.

Mais mardi prochain, à Villa Park, Unai Emery (voir aussi page 7) va peut-être être contraint de passer à un plan B, à moins de vouloir attendre une heure pour prendre des risques: cette avance de deux buts, dans cette perspective, est fondamentale, parce qu’elle va modifier le rapport de force et peut permettre à Paris d’avoir des espaces dont il ferait son miel. D’ici là, soulagés d’un match de L1 dans l’intervalle des deux manches, les Parisiens vont rester dans le coton, patiemment. C’ est la semaine de la patience.

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