Le PSG fait le show contre Aston Villa et prend une (grosse) option


Les joueurs de Luis Enrique l’ont emporté 3-1 face à ceux d’unai Emery mercredi, 
à Paris, en quarts de finale aller de Ligue des champions.

10 Apr 2025 - Le Figaro
Christophe Remise au Parc des Princes

Mission accomplie. Malgré l’ouverture du score anglais, le PSG a disposé d’aston Villa (3-1) mercredi, au Parc des Princes, en quarts de finale aller de Ligue des champions. Succès qui met les joueurs de Luis Enrique en position idéale avant le match retour, mardi prochain, à Birmingham. La victoire et deux bijoux, signés Doué et «Kvara».Désiré Doué célèbre le but de l’égalisation face à Aston Villa, mercredi soir, au Parc des Princes.

■ Paris démarre en douceur

Coutumiers des démarrages (trop) en douceur depuis le retour de la trêve internationale, les Rouge et Bleu ont mis un point d’honneur à asseoir leur domination d’entrée. Après le premier quart d’heure, seulement 18 petites passes réussies par les Villans, étouffés, à 141… Quelques escarmouches parisiennes, avec notamment Dembélé qui forçait Martinez à se détendre (7e). Souvent «Kvara» dans les bons coups et plusieurs frappes de loin, par le capitaine Hakimi (18e) ou Vitinha (22e). Souffre-douleur des supporters parisiens, Martinez n’avait toutefois pas besoin de forcer son talent. Domination stérile du PSG ? En tout cas, pas si dangereuse que cela. En face, les Villans, eux, n’avaient rien. Longtemps, leur plus grand espoir est venu d’une sortie hasardeuse de Donnarumma (13e). Attaque-défense.

■ Au bonheur du Prince William

Évidemment, dominer n’est pas gagner. Paris l’a déjà appris à ses dépens. Et en avait une nouvelle démonstration. Héroïque lors de la double confrontation face à Liverpool, Mendes était piégé comme un bleu par Mcguinn, qui lançait un mouvement conclu par Rodgers (0-1, 35e). Pour le plus grand plaisir du Prince William, grand fan du club du Birmingham et totalement euphorique dans la corbeille du Parc. Il y avait de quoi. Efficacité maximale pour les joueurs d’unai Emery, venus à Paris pour jouer le contre. Défense apathique du PSG sur le coup. Paris touché.

■ Doué, la classe

Mais certainement pas coulé. D’un coup, les Parisiens mettaient un peu plus d’intensité, un peu plus de conviction dans tout ce qu’ils faisaient. Et ça payait. Petit miracle pour Martinez (39e) face à Doué, qui ne laissait aucune chance au portier argentin d’une merveille de frappe enroulée pleine lucarne (1-1, 39e). L’homme en forme du moment a parlé, le talent a parlé. Et le néointernational tricolore de 19 ans était même proche du break (1-1 à la mitemps).

■ Le bijou de «Kvara»

Le but anglais a fait du bien au PSG. Après avoir ronronné, Paris était lancé. Et «Kvara» faisait chavirer le Parc à la reprise. Contre rondement mené, dribble chaloupé et mine dans la lucarne (2-1, 49e). Imparable. Du grand art. En première période, ces frileux anglais ont fait illusion en mettant le bus. Face à ce PSG-LÀ, plus mordant, plus saignant, n’ayant pas peur de prendre des risques, ce n’était pas la même histoire. Aston Villa au bord de la rupture. Et qui n’était pas loin de concéder un penalty pour une main de l’ancien Marseillais Kamara (61e). Rien, disait M. l’arbitre.

Hakimi (58e) et Beraldo (65e) faisaient travailler Martinez. Hakimi pensait avoir inscrit ce troisième but pour lequel le PSG poussait, avant… de voir l’arbitre de touche signifier une position de hors-jeu. Le suspense allait durer un peu.

■ Fin de match à suspense et «happy end»

À force de pousser, Paris s’exposait forcément un peu, avec Donnarumma tranquille pour capter cette tentative de Rashford (72e). Entré en cours de jeu, Asensio n’était pas loin de jouer un vilain tour au club au seineduquel il a… débuté la saison, avant d’être prêté au cours du mercato d’hiver (81 ). Fin de match plus tendue. Les deux équipes étaient en quête d’un but qui changerait tout en vue de la deuxième manche. La maîtrise était évidemment toujours parisienne. Et la délivrance aussi. Ouverture de Dembélé – plutôt discret pendant tout le match – pour Mendes, qui crochetait dans la surface avant de conclure (3-1, 90+2). Avantage de deux buts mérité, logique, conforme (3-1, score final).

Ligue Europa, quarts de finale aller, ce jeudi : Lyon-manchester United (21h, Canal +).

***

Le Figaro - Baptiste Desprez

Martinez, la chaude soirée

C’était attendu, cela n’a pas raté. Emiliano Martinez a reçu un accueil plus qu’hostile mercredi soir au Parc des Princes. Entre insultes et bronca. Bronca et insultes. Le gardien argentin, champion du monde 2022 face aux Bleus, n’a pas été surpris par la « qualité » de la réception des supporters du Paris SG. Il était prêt à un tel contexte. Presque désireux d’être chahuté, lui l’enfant de Mar Del Plata. Il faut dire aussi qu’il n’avait pas manqué de lancer le match mardi en arborant une casquette avec le logo et les coupes du monde remportées par sa sélection. Chambrage pour les uns, provocation pour les autres, dans le plus pur style de « Dibu », son surnom, qui fait partie de ces joueurs sans cesse à taquiner ses adversaires et les supporters adverses, parfois avec des sorties de piste. Tout le monde se souvient de son attitude grotesque et obscène lors de la remise des trophées à Doha après la victoire face aux Bleus. « Une erreur », avait-il reconnu plus tard, conscient de l’image pathétique renvoyée.

Sous la douceur printanière de la capitale française, il n’a pas pris ombrage de l’ambiance délétère à son encontre. Il le savait, sans aucune surprise. « Mon équipe aura moins de pression car on va m’insulter. Ça va être passionnant», avouait-il même avant la rencontre, impatient d’en découdre. Dès son entrée sur la pelouse, et durant tout le match, le portier de 32 ans a été sifflé et insulté par le public parisien. Sans rien montrer d’un quelconque agacement, il s’est échauffé normalement, avec rigueur et sérieux avant le rendez-vous tant attendu face au Paris SG. La tribune Auteuil a monté le son quelques minutes plus tard avec des chants insultants : « Martinez, hijo de pu…. (Martinez, fils de p..) », avant le début de la rencontre.

Mais il en faut plus pour déconcentrer et toucher le champion du monde 2022, également vainqueur de la Copa America 2021-2024 (l’équivalent de l’euro en Amérique du Sud) avec l’argentine. Sûr de sa force et de son football, il a commencé par repousser avec précision les offensives parisiennes (5e, 8e, 15e), provoquant l’agacement et les insultes de la tribune Auteuil. Impassible, il s’est même permis un petit regard vers le Collectif Ultras Paris (CUP) avant de s’hydrater. Solide. Dans son match. Sur l’ouverture du score des Villans par Rogers (35e), il n’en a pas rajouté, communiant avec ses partenaires. Sobre. Dans la foulée, il est déterminant et se couche vite devant sa ligne pour empêcher Doué d’égaliser (38e). À ce moment de la partie, les supporters parisiens se demandent s’ils n’allaient pas revivre le même scénario que face à Liverpool en 8e de finale aller avec un Alisson Becker, infranchissable.

La réponse a mis à peine soixante secondes à survenir quand Désiré Doué, d’un bijou du pied droit, a trouvé la lucarne de l’argentin, qui n’a même pas fait semblant de plonger (1-0, 39e) pour la photo. Pas le genre de la maison. Idem au retour des vestiaires, quand Khvicha Kvaratskhelia a nettoyé sa lucarne après un numéro fabuleux (2-1, 49e). Incrédule, Emiliano Martinez ne peut pas tout faire non plus face à la furia parisienne. Il s’interposera à plusieurs reprises (58e, 66e, 73e) pour sauver son équipe à la dérive et totalement asphyxiée. Avant de céder une dernière fois face à Mendes (3-1, 92e). Beau joueur mais mâchoire serrée, déçu du résultat, il saluera ses bourreaux du soir avant de rejoindre les vestiaires, tête basse. Une chaude soirée. ■

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