Hissé haut, Ayuso


Il a fallu la photofinish pour départager Juan Ayuso (à g.) 
et Primoz Roglic, hier, au sommet de la Molina.

Déjà vainqueur de deux courses d’un jour et de Tirreno en mars, l’Espagnol d’UAE a coiffé Primoz Roglic sur son terrain, hier, un sprint au sommet de la Molina. À 22 ans, le prodige redémarre.

27 Mar 2025 - L'Équipe
PIERRE MENJOT
Hissé haut, Ayuso

LA MOLINA (ESP) – Pour un homme qui pèse chacun de ses aliments, respecte les plans d’entraînements à la minute près, on a connu plus rigoureux comme protocole de récupération. Si tôt la ligne franchie, sans savoir encore qu’il avait gagné à la photo-finish, Juan Ayuso s’est vautré dans la neige encore bien épaisse au sommet de la Molina, à 1700 mètres d’altitude, ce qui change pas mal des habituels bains de glaçons en vogue chez UAE. Qu’importe, le staff émirien n’a rien à reprocher à sa pépite espagnole (22 ans), ces derniers temps, et surtout pas hier. « Il nous a dit de prendre nos responsabilités pour rouler pendant plus de 200 kilomètres, alors qu’aucune autre équipe ne le voulait, il a assumé son rôle de leader malgré son jeune âge, et il a assumé dans ce un-contre-un face à Primoz Roglic dans le final: c’est une satisfaction absolue », résumait Fernandez Matxin, l’un des directeurs sportifs d’UAE en Catalogne.

Comme souvent dans la station de ski située à un coup de luge de la frontière française, et malgré les 218 kilomètres et 5000 mètres de dénivelé positif à avaler depuis le départ au niveau de la mer à Viladecans, touts’est joué en quelques secondes.

Après les efforts de ses équipiers Pavel Sivakov, Pablo Torres et Adam Yates, puis l’attaque de Marc Soler, parti dans un bon coup (avec Sepp Kuss et Lorenzo Fortunato) repris après la flamme rouge, Ayuso a attaqué le moment-clé au coude à coude avec Roglic.

Très attendu sur le Giro

«Je savais que cela pouvait donner ce genre de final, très piégeux, avec ce virage gauche, à 150 mètres de l’arrivée, rembobinait l’Espagnol, 2e en 2022 au même endroit. Je voulais l’aborder en première position. Et je n’ai pas réussi. Donc je n’avais pas de temps à perdre, j’ai essayé de revenir à la hauteur de Primoz qui est un vrai champion, car il m’a laissé la place (contre la barrière) pour faire un sprint réglo quand d’autres auraient essayé de me coincer. Et je suis heureux de l’avoir battu. J’ai perdu ma tante jeudi dernier, je ne pensais qu’à elle dans les derniers kilomètres, à cette victoire que je voulais lui dédier.»

Un succès pour sa tante, et un de plus au compteur de cette année 2025. En un mois, depuis sa reprise à l’Ardèche Classic le 1er mars (où il fut pris dans le final chaotique, quand certains coureurs se trompèrent de route), il en est déjà à cinq, en treize jours de compétition : deux sur des courses d’un jour (Drôme Classic, Trofeo Laigueglia), une étape et surtout le général de Tirreno-Adriatico il y a dix jours, et donc la première arrivée au sommet de la Volta Catalunya. Des statistiques à la Pogacar en montrant ses aptitudes dans le chrono, en montagne, à l’attaque pour des raids solitaire sou au sprint «face au spécialiste de ce genre d’arrivée comme Roglic», insiste Matxin.

«Je suis beaucoup mieux qu’il y a un an, expliqua l’intéressé, plus jeune coureur de puis 1904 sur le podium d’un Grand Tour avec sa 3e place sur la Vuelta 2022, à 19 ans. En 2023 et 2024, j’ai connu beaucoup de coups d’arrêts, certains connus comme ma tendinite, des maladies ou le Covid (lors du dernier Tour, abandonné lors de la 13e étape), d’autres que je n’ai pas rendus publics. Cet hiver, je n’ai pas connu de difficultés sur un seul entraînement, ma préparation a un peu changé aussi. Et, vous savez, je n’ai que 22 ans, je pense progresser chaque année, et j’espère être encore meilleur l’an prochain.»

Avant de voir si loin, le Valencien a récupéré le maillot de leader à Matthew Brennan, lâché au pied de la Molina comme attendu, mais ils sont encore douze à se tenir en dix-sept secondes au général, par miles quels Lenny Martinez (voir par ailleurs). «Le travail n’est pas du tout terminé», prévenait-il, alors qu’une nouvelle arrivée au sommet, plus raide dans les deux derniers kilomètres, se profile aujourd’hui à Montserrat. Mais Ayuso coche beaucoup de cases depuis un mois, et le Tour de Catalogne, avec son plateau dense, en serait une belle.

Durant Tirreno, il disait devoir «obtenir des résultats pour pouvoir conserver [son] espace » chez UAE, où les leaders s’accumulent. Il le prend largement depuis un mois et, hier, des grands noms comme Yates ou Sivakov n’ont pas hésité à se mettre à la planche pour lui, signe de son influence grandissante, qu’il compte étendre encore lors du prochain Giro, en mai, où, à ce rythme-là, il s’élancer a en favori.

***

C'è stato bisogno del fotofinish per decidere il vincitore tra 
Juan Ayuso (a sinistra) e Primož Roglić in cima alla Molina ieri.

Ayuso vola in cima

Già vincitore di due classiche e della Tirreno-Adriatico a marzo, lo spagnolo dell'UAE Emirates ha battuto ieri Primož Roglic sul terreno di casa, sprintando in cima alla Molina. A 22 anni, il baby-prodigio è partito alla grande.

27 marzo 2025 - L'Équipe
PIERRE MENJOT
Ayuso si è issato in alto

LA MOLINA (ESP) - Per un uomo che pesa gli alimenti e rispetta i piani di allenamento al minuto, ci sono stati protocolli di recupero più rigorosi. Appena tagliato il traguardo, senza ancora sapere di aver vinto al fotofinish, Juan Ayuso si è crogiolato nella neve ancora alta in cima alla Molina, a 1700 metri di altitudine, un'esperienza diversa dai soliti bagni di ghiaccio in voga alla UAE. Tuttavia, lo staff della stessa UAE nulla ha da rimproverare al 22enne spagnolo, soprattutto ieri. “Ci ha detto di prenderci le nostre responsabilità e di tirare per più di 200 chilometri, quando nessun'altra squadra voleva farlo, ha assunto il ruolo di leader nonostante la sua giovane età e nel finale ha affrontato Primož Roglić uno contro uno: è assolutamente soddisfacente”, ha riassunto Fernandez Matxin, uno dei direttori sportivi dell'UAE in Catalogna.

Come spesso accade nella località sciistica situata a un tiro di slitta dal confine francese, e nonostante i 218 chilometri e i 5.000 metri di dislivello da percorrere dalla partenza a livello del mare a Viladecans, tutto si è ridotto a una questione di secondi.

Dopo gli sforzi dei suoi compagni di squadra Pavel Sivakov, Pablo Torres e Adam Yates, e poi l'attacco di Marc Soler, che era partito con un buon movimento (con Sepp Kuss e Lorenzo Fortunato) ripreso subito dopo la flamme rouge, Ayuso ha attaccato nel momento-chiave, in un testa a testa con Roglić.

Molto atteso al Giro

"Sapevo che questo tipo di finale poteva essere molto insidioso, con quella curva a sinistra a 150 metri dall'arrivo", ha spiegato lo spagnolo, che nella stessa tappa era arrivato secondo nel 2022. "Volevo affrontarla in prima posizione. E non ci sono riuscito. Quindi non avevo tempo da perdere, ho cercato di raggiungere Primož, che è un vero campione, perché mi ha lasciato spazio (contro la barriera) per fare uno sprint corretto quando altri invece avrebbero cercato di chiudermi. Sono felice di averlo battuto. Giovedì scorso ho perso mia zia e negli ultimi chilometri ho pensato solo a lei, a questa vittoria che volevo dedicarle".

Un successo per la zia e un altro nel 2025. Nel giro di un mese, dal suo rientro alla Ardèche Classic del 1° marzo (dove è stato coinvolto nel caotico finale, quando alcuni corridori hanno sbagliato percorso), ha già collezionato cinque vittorie in tredici giorni di gara: due in gare di un giorno (Drôme Classic, Trofeo Laigueglia), una tappa e soprattutto la classifica generale alla Tirreno-Adriatico di dieci giorni fa, e quindi il primo arrivo in vetta della Volta a Catalunya. Cifre in stile-Pogacar, dimostrando le sue capacità nelle prove a cronometro, in montagna, attaccando in solitaria o in volata “contro uno specialista di questo tipo di arrivi come Roglić”, insiste Matxin.

"E' molto migliorato rispetto a un anno fa", ha spiegato Matxin del più giovane corridore a salire sul podio di un grande giro dal 1904 con il suo terzo posto alla Vuelta 2022, a 19 anni. Nel 2023 e nel 2024 ho avuto molti contrattempi, alcuni noti come la tendinite, le malattie o il Covid (durante l'ultimo Tour, abbandonato alla 13ª tappa), altri che non ho reso pubblici. Quest'inverno non ho avuto problemi in nessuna sessione di allenamento e anche la mia preparazione è cambiata un po'. E poi ho solo 22 anni, penso di migliorare di anno in anno e spero di farlo ancora di più l'anno prossimo”.

Prima di guardare così lontano, il valenciano ha ripreso la maglia di leader da Matthew Brennan, che come previsto si è staccato ai piedi della Molina, ma ci sono ancora dodici corridori a meno di diciassette secondi l'uno dall'altro, tra cui Lenny Martinez (vedi altrove). “Il lavoro è tutt'altro che finito”, ha avvertito, poiché oggi si profila un altro arrivo in vetta, più ripido negli ultimi due chilometri, a Montserrat.  Ayuso però ha fatto centro nell'ultimo mese e il Giro di Catalogna, con la sua folta schiera di corridori, sarebbe una buona occasione.

Durante la Tirreno, ha detto di dover “ottenere risultati per poter mantenere il suo spazio” alla UAE, dove i leader si stanno accumulando. Ieri, grandi nomi come Yates e Sivakov non hanno esitato a correre per lui, segno della sua crescente influenza, che intende estendere ulteriormente al prossimo Giro, a maggio, dove, a questo ritmo, partirà da favorito.

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Martinez est bien là

Une semaine après son Paris-Nice fait de hauts (victoire à la Côte-Saint-André) et de bas (bordure le lendemain, 48e le dernier jour), Lenny Martinez est déjà de retour, sur le Tour de Catalogne. Dont il ne savait pas trop quoi attendre, au départ : « Gagner une étape, j’aimerais bien, jouer le général aussi, faire mieux que l’an dernier (7e) », susurrait le leader de Bahrain-Victorious, qui avait « essayé de [se] reposer tout en gardant un peu d’intensité pour que le corps ne s’endorme pas » avant de rejoindre l’Espagne. Après deux étapes à « se mettre en jambes », le grimpeur de 21 ans n’a pas manqué son premier rendez-vous avec la montagne, hier, même si l’ascension de la Molina, pas assez raide, n’est pas son terrain de jeu préféré. Après une chute dans l’avant-dernière montée, causée par un équipier qui prenait un bidon devant lui, le Cannois a toujours été bien placé, et s’il n’a pas pu jouer la victoire, il termine au pied du podium, à quatre secondes du duo de tête. Sixième du général, il aura une belle opportunité aujourd’hui avec l’ascension finale vers Montserrat (8,8 km à 6,6%), où le dernier vainqueur est Laurent Jalabert, en 1995.

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Martinez è tornato

Una settimana dopo la Parigi-Nizza, ricca di alti e bassi (vittoria a Côte-Saint-André, 48° posto all'ultimo giorno), Lenny Martinez è già rientrato al Giro di Catalogna. Non sapeva bene cosa aspettarsi alla partenza: “Mi piacerebbe vincere una tappa, ma anche entrare nella classifica generale e fare meglio dell'anno scorso (7°)”, ha sussurrato il leader della Bahrain-Victorious, che prima di partire per la Spagna aveva “cercato di riposare mantenendo un po' di intensità per non far addormentare il corpo”. Dopo due tappe per “mettere in forma le gambe”, il 21enne scalatore non ha mancato ieri il suo primo appuntamento con le montagne, anche se la salita di Molina, non abbastanza ripida, non è il suo terreno di gioco preferito. Dopo una caduta sulla penultima salita, causata da un compagno di squadra che ha preso una borraccia davanti a lui, il corridore di Cannes era sempre ben piazzato e, pur non potendo competere per la vittoria, ha concluso ai piedi del podio, a quattro secondi dal duo di testa. Sesto in classifica generale, avrà una grande opportunità oggi con la salita finale di Montserrat (8,8 km al 6,6%), dove l'ultimo vincitore è stato Laurent Jalabert nel 1995.

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