Sur les traces du «Blaireau»


Le 11 juillet, le Tour de France traversera Yffiniac, dans les Côtes-d’Armor, le village natal de Bernard Hinault. Quels souvenirs y a laissés le quintuple vainqueur de l’épreuve ?

“Il était mignon. 
Et pas fainéant avec son vélo. 
Il gagnait tout le temps" 
  - MARIE-THÉRÈSE, HABITANTE D’YFFINIAC

1 Jul 2025 - L'Équipe
YOHANN HAUTBOIS (TEXTE) PIERRE LAHALLE (PHOTOS)

YFFINIAC (CÔTES-D’ARMOR) – Pendant des années, on a entendu parler d’Yffiniac, sans jamais y avoir mis les pieds, bien que la maison familiale se trouve à un peu plus d’une heure de route. Savoir cette commune si proche suffisait à notre bonheur dans la mesure où on l’associait à Bernard Hinault. Le champion l’a placée sur la carte de France et « peut-être du monde » , ajoute en souriant Michel Hinault. L’ancien maire de ce village de 4500 habitants est le cousin germain – « par nos mamans, des Guernion qui étaient soeurs, mais nos pères étaient cousins germains » – et il peut témoigner, au gré de ses dix-neuf ans de mandat (2001-2020), de l’impact du quintuple vainqueur du Tour sur la commune. « Bernard Hinault, c’est Yffiniac, sa notoriété a rejailli sur la commune. Il a tellement marqué son temps, comme Prost et Platini, tous les deux connus dans le monde entier. Quand on a reçu la délégation allemande du comité de jumelage, les représentants voulaient absolument le rencontrer. Quand je suis allé au Canada, je me suis présenté dans une banque, et on m’a dit : “Ah ! Yffiniac, Bernard Hinault !” Huit fois sur dix, on me faisait référence à Bernard, c’est assez agréable. »

Avec les années, la référence s’étiole un peu. La jeune employée de la boulangerie de l’artère principale nous regarde comme un extraterrestre. «Désolée, je ne connais pas Bernard Rio.» La crise de tachycardie passée, et le temps de comprendre que le saut générationnel est évident, on prend la direction de l’église.

Assises sur un banc, Annick Fischer (80 ans) et sa copine Marie-Thérèse (82 ans), ont bien connu celui qu’on n’appelait pas encore le «Blaireau». «Il était mignon. Et pas fainéant avec son vélo. Il gagnait tout le temps, se souvient Marie-Thérèse. Cela fait des années que je le connais, le moineau. C’était le grand chef, il roulait un peu des mécaniques (rires). »

Taquine, Annick embraie: «On se déplaçait avec mon mari pour aller le voir sur les courses. Je ne sais pas si les jeunes le connaissent encore. Quand est-ce qu’il fait sa course?» On ne comprend pas. «Le Tour!, ajoute-t-elle en riant. Il va le faire cette année? Même à son âge?»

Retour dans la rue principale sur les conseils de l’ancien champion du monde (1980), alors en vacances en Corse: «Va voir dans les bars. » On ne s’est pas fait prier mais à l’heure du café, c’était calme. Le Sporting était fermé, le Guillou (on y reviendra) et l’Angelus également. Le bar de la Baie, géré par Jérôme, n’affiche aucune référence à la gloire locale. « Je ne suis pas un grand cycliste, je suis plus foot», s’excuse-t-il.

Une seule photo géante de Bernard Hinault dans la ville

Il râle contre les cyclos qui déboulent dans son bar et réclament de remplir leurs bidons sans dire bonjour ni prendre un café. Face à lui, un client, Christophe, 50 ans, est plus sensible au champion local, déjà parce qu’il a roulé à un bon niveau chez les jeunes, « avec Sébastien Hinault » qui n’a, rappelons-le, aucun lien avec Bernard. Et car, avec son grand-père, « un boucher de ferme, on allait dans la ferme de Hinault tuer les bêtes. Mais j’étais trop jeune, je n’avais pas conscience de sa notoriété ».

La bourgade costarmoricaine ne ressemble pas à un Lourdes du Hinault. Seule sa photo géante, toujours accrochée sur la façade d’un immeuble qui donne sur le rond-point des Quatre-Routes, matérialise le mythe. «Au bout d’une douzaine d’années, les couleurs avaient passé, c’est la deuxième version, souligne Michel Hinault, bon rouleur également et encore trois sorties par semaine de «7000 à 8000 kilomètres par an». Une photo, quelques représentations artistiques dans le hall de la mairie et c’est tout. Christophe, notre client du bar: « Il y avait un vélo sur le rond-point. Mais il y est encore ? On ne fait même plus attention tellement on est passés devant. On le remarquait surtout quand il était cassé. Les plus jeunes montaient dessus en sortant des bars. »

Le dit-vélo – « une oeuvre de nos ateliers municipaux », remarque le maire actuel, Denis Hamayon – a en effet disparu un temps du giratoire. Victime de son « succès », il a été mis au frais par la municipalité en novembre. L’histoire est simple selon l’édile: «Un jeune gars de 27 ans, très sympa, bon mec, a gagné 500.000 euros au loto, et son rêve était de posséder un bar (l’actuel le Guillou). Mais cela ne s’improvise pas. Lui ne cadenassait pas sa jeune clientèle, et leur jeu était de monter sur le vélo. Ils l’ont plié trois ou quatre fois…»

Juste après le rond-point, un autre bar nous accueille, l’Instant. Nathalie, tout en essuyant les verres, associe Hinault à son enfance, «car tout le monde le connaissait. Fallait aller voir le Tour avec les parents…»

Depuis, elle ne suit plus du tout et ne viendra pas le 11 juillet, lors du passage de la Grande Boucle (7e étape, Saint Malo-Mûr de Bretagne Guerlédan). «Je ne l’ai vu qu’une fois dans le bistrot depuis sept ans que je travaille là. » Christian, un client, l’a connu « un peu au Quessoy où il habitait dans les années 1980. Il était cool, il faisait ses courses comme tout le monde. Quand le Tour arrivait dans le coin, il n’y en avait que pour Bernard Hinault!»

Mais c’est en poussant encore un peu plus loin que la mémoire du champion perdure. Dans le joli hameau des Fraîches, planqué derrière une zone commerciale horrible… On y croise Madeleine, 80 ans, et Lucienne, 84 ans, deux randonneuses prêtes à affronter l’averse. « Tu l’as vu naître, toi? », demande la première à la seconde. « Bah oui! Mais il est né ici ou à Paris ? Car son papa José travaillait dans les chemins de fer et était à Paris à cette époque… » Coup de fil de Madeleine à Marcel, son mari et parrain du… « Blaireau » : « Oui, oui… il est né aux Fraîches. » Bon, là, il faut un peu s’accrocher : le père de Lucienne, Jean, était le cousin du père de Bernard Hinault. La mère du « Blaireau » était la marraine de Lucienne, et la mère de Lucienne était la marraine de la mère du «Blaireau». Madeleine est mariée à Marcel, qui est le frère de sa copine Lucienne et donc le parrain de Hinault. « Si vous vous trompez, ce n’est pas bien grave », nous rassurent en riant les deux femmes.

Pour le reste, leur souvenir du petit Hinault est limpide. « Il était déjà à fond dans l’entraînement, il allait à l’école du Sacré-Coeur de Saint-Brieuc à vélo. Il a travaillé l’été dans une station-essence qui n’existe plus, sur l’ancienne N12, pour avoir des sous et s’acheter un vélo neuf. Il essuyait les parebrise, il remplissait les réservoirs » , se remémore Madeleine. Lucienne vit dans la maison blanche, entre l’ancienne longère où est donc né Hinault et la maison plus récente construite ensuite par les parents, à cinquante mètres, au 9, rue de la Clôture. «Chez les gens, Yffiniac, ça fait tilt, c’est la ville de Bernard Hinault!», appuie Lucienne.

Le «Blaireau» n’y vit plus pourtant depuis très longtemps. Au mitan des années 1980, il a acheté une ferme à Calorguen (à une heure de route, au sud de Dinan) et ses retours dans la commune sont très rares. « Mais quand on lui a fait des demandes pour intervenir, il a toujours répondu présent », remarque son cousin Michel, qui le « voit, en privé, trois ou quatre fois par an ». Le maire actuel n’abuse pas non plus de la notoriété de l’ancien champion.

Quand le nom d’Yffiniac a commencé à circuler à l’automne dernier pour intégrer le parcours du Tour cet été, Hamayon l’a découvert dans la presse. «J’avais déjeuné avec Bernard en mai 2024, tout le monde me parlait du Tour, mais je n’en savais rien et lui non plus! Quand cela a été officialisé, c’était un moment particulier, le cerveau a commencé à tourner à 900 tours…» Hamayon n’est pas né à Yffiniac. « Je suis un adopté, originaire de Plouguenast, près de Loudéac», explique-t-il en souriant, mais il a quand même baigné dans le cyclisme. « Les étés, je bricolais dans la ferme de mes parents avec le transistor branché sur le Tour.» Le voilà à la tête d’une cité qui va accueillir le plus grand événement de l’été, le 11 juillet prochain. «Cela crée une résonance nationale, c’est une belle reconnaissance de la part de Christian Prudhomme (le patron du Tour). À nous d’être à la hauteur.»

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Sulle tracce del "Tasso"

L'11 luglio, il Tour de France passerà per Yffiniac, il villaggio natale di Bernard Hinault, nella regione delle Côtes-d'Armor. Che ricordi ha lasciato là il cinque volte vincitore della corsa?

"Era carino. E non era pigro in bicicletta. Vinceva sempre" 
  - HA'BIT'ANTE MARIE-THÉRÈSE, DI YFFINIAC

1 luglio 2025 - L'Équipe
YOHANN HAUTBOIS (TESTO) PIERRE LAHALLE (FOTO)

YFFINIAC (CÔTES-D'ARMOR) - Per anni abbiamo sentito parlare di Yffiniac senza averci mai messo piede, anche se la casa di famiglia si trova a poco più di un'ora di macchina. Il fatto che la città fosse così vicina ci rendeva felici, perché era associata a Bernard Hinault. Il campione l'ha messa sulla mappa della Francia e “forse del mondo”, aggiunge Michel Hinault con un sorriso. L'ex sindaco di questo paesino di 4.500 abitanti è suo cugino di primo grado - “tramite le nostre madri, le sorelle Guernion, ma i nostri padri erano cugini di primo grado” - e può testimoniare, nel corso dei suoi diciannove anni di mandato (2001-2020), l'impatto del cinque volte vincitore del Tour sulla città. "Bernard Hinault è Yffiniac e la sua fama si è riflessa sulla città. Ha lasciato un'impronta importante ai suoi tempi, così come Prost (a Lorette, nel dipartimento della Loira della regione dell'Alvernia-Rodano-Alpi, ndr) e Platini (a Jœuf, dipartimento della Meurthe e Mosella nella regione del Grand Est, ndr), entrambi conosciuti in tutto il mondo. Quando abbiamo ricevuto la delegazione tedesca del comitato di gemellaggio, i rappresentanti volevano assolutamente incontrarlo. Quando sono andato in Canada, sono entrato in una banca e mi hanno detto: "Ah, Yffiniac, Bernard Hinault! Otto volte su dieci mi hanno chiamato Bernard, il che è stato molto bello".

Con il passare degli anni, il riferimento si affievolisce un po'. Il giovane impiegato della panetteria sulla strada principale ci guarda come un alieno. "Mi dispiace, non conosco Bernard Rio. Passato l'attacco di tachicardia e il tempo di rendersi conto che il divario generazionale è evidente, ci dirigiamo verso la chiesa.

Sedute in un banco, Annick Fischer (80 anni) e la sua amica Marie-Thérèse (82 anni) conoscono l'uomo che non era ancora noto come il “Tasso”. "Era carino. E non era pigro in bicicletta. Vinceva sempre", ricorda Marie-Thérèse. Conosco quel passerotto da anni. Era il gran capo, ed era un po' un pugnetto di mosche (ride)".

Annick scherza: "Io e mio marito andavamo a vederlo alle corse. Non so se i giovani lo conoscono ancora. Quando corre? Non capiamo. "Il Tour! aggiunge ridendo. Lo farà quest'anno? Anche alla sua età?

Torniamo nella via principale, su consiglio dell'ex campione del mondo (1980), allora in vacanza in Corsica: “Andate a vedere nei bar”. Non esitiamo, ma all'ora del caffè era tutto tranquillo. Lo Sporting era chiuso, così come il Guillou (di cui parleremo più avanti) e l'Angelus. Il Bar de la Baie, gestito da Jérôme, non presenta alcun riferimento alla gloria locale. “Non sono un grande ciclista, sono più un appassionato di calcio”, dice scusandosi.

In città c'è solo una gigantografia di Bernard Hinault.

Si lamenta dei ciclisti che irrompono nel suo bar e chiedono di riempire le loro borracce senza salutare, né prendere un caffè. Di fronte a lui, un cliente, Christophe, 50 anni, conosce meglio il campione locale, anche perché ha corso a buoni livelli nelle categorie giovanili, “con Sébastien Hinault”, che non ha alcun legame con Bernard. E perché con il nonno, "macellaio agricolo, andavamo alla fattoria di Hinault per uccidere gli animali. Ma ero troppo giovane, non ero a conoscenza della sua fama".

La città non assomiglia alla Lourdes di Hinault. Solo la sua foto gigante, ancora appesa sulla facciata di un edificio che si affaccia sulla rotonda delle Quatre-Routes, ne incarna il mito. "Dopo una dozzina di anni, i colori si erano sbiaditi, quindi questa è la seconda versione", sottolinea Michel Hinault, che è anche un buon cicloamatore e continua a pedalare tre volte la settimana, "7.000-8.000 chilometri l'anno". Una foto, qualche installazione artistica in municipio e poi basta. Christophe, il nostro ospite del bar: "C'era una bicicletta sulla rotonda. Ma è ancora là? Non ci fai più caso, ci sei passato davanti talmente tante volte. Si notava soprattutto quando era rotta. I più giovani ci salivano quando uscivano dai bar.

La cosiddetta Bicicletta - “un'opera d'arte delle nostre officine comunali”, osserva l'attuale sindaco, Denis Hamayon - è effettivamente scomparsa dalla rotatoria per un po'. Vittima del suo “successo”, è stata messa in sicurezza dal Comune a novembre. La storia è semplice, secondo il sindaco: "Un giovane di 27 anni, molto simpatico, bravo ragazzo, ha vinto 500.000 euro alla lotteria e il suo sogno era quello di possedere un bar (l'attuale Guillou). Ma non si può improvvisare, non era destino. Non chiudeva a chiave la sua giovane clientela e il loro gioco consisteva nel salire sulla Bicicletta. L'hanno piegata tre o quattro volte...".

Poco dopo la rotonda, un altro bar ci accoglie, l'Instant. Nathalie, mentre lava i bicchieri, associa Hinault alla sua infanzia, "perché tutti lo conoscevano. Dovevi andare a vedere il Tour con i tuoi genitori...".

Da allora non ha più seguito Hinault e non lo seguirà l'11 luglio, quando qui passerà la Grande Boucle (7a tappa, Saint Malo-Mûr de Bretagne-Guerlédan). "L'ho vista solo una volta al bistrot nei sette anni in cui ho lavorato lì. Christian, un cliente, lo ha conosciuto "un po' a Quessoy, dove viveva negli anni Ottanta. Era tranquillo, faceva la spesa come tutti gli altri. Quando il Tour è arrivato in questa zona, si parlava solo di Bernard Hinault!"

Ma è guardando un po' più lontano che la memoria del campione continua a vivere. Nella graziosa frazione di Les Fraîches, nascosta dietro un'orribile zona commerciale... si incontrano Madeleine, 80 anni, e Lucienne, 84 anni, due escursioniste pronte ad affrontare l'acquazzone. “Hai visto chi è nato qui?”, chiede la prima alla seconda. "Sì, ho visto! Ma è nato qui o a Parigi? Perché suo padre José lavorava nelle ferrovie e all'epoca era a Parigi...". Una telefonata di Madeleine a Marcel, suo marito e padrino del... “Blaireau”, il Tasso: ”Sì, sì... è nato a Les Fraîches. Il padre di Lucienne, Jean, era cugino del padre di Bernard Hinault.  La madre del Tasso era la madrina di Lucienne e la madre di Lucienne era la madrina della madre del Tasso. Madeleine è sposata con Marcel, che è il fratello della sua amica Lucienne e quindi il padrino di Hinault. “Se si commette un errore, non è un grosso problema”, ci rassicurano ridendo le due donne.

Per il resto, i loro ricordi del piccolo Hinault sono chiarissimi. "Si allenava già duramente, andando in bicicletta alla scuola Sacré-Coeur di Saint-Brieuc. D'estate lavorava in una stazione di servizio che non esiste più, sulla vecchia N12, per guadagnare i soldi necessari a comprarsi una bicicletta nuova. Puliva i parabrezza e riempiva i serbatoi", ricorda Madeleine. Lucienne vive nella casa bianca tra la vecchia fattoria dove Hinault è nato e la casa più recente costruita dai suoi genitori, a cinquanta metri di distanza, al 9 di rue de la Clôture. "Per la gente, Yffiniac suona come un campanello: è la città natale di Bernard Hinault!" dice Lucienne.

Ma il “Tasso” non ha vissuto là per molto tempo. A metà degli anni '80 ha acquistato una fattoria a Calorguen (a un'ora di macchina a sud di Dinan) e torna raramente nel comune. “Ma quando gli abbiamo chiesto di intervenire, è sempre stato presente”, dice suo cugino Michel, che “lo vede in privato tre o quattro volte l'anno”. Anche l'attuale sindaco non approfitta della fama dell'ex campione.

Quando lo scorso autunno è iniziato a circolare il nome di Yffiniac come possibile passaggio del Tour di quest'estate, Hamayon lo ha scoperto dalla stampa. "Ho pranzato con Bernard nel maggio 2024 e tutti parlavano del Tour, ma io non ne sapevo nulla e nemmeno lui! Quando è diventato ufficiale, è stato un momento davvero speciale, e il mio cervello ha iniziato a girare a 900 giri il minuto...". Hamayon non è nato a Yffiniac. “Sono stato adottato da Plouguenast, vicino a Loudéac”, spiega con un sorriso, ma è stato comunque immerso nel ciclismo. In estate, armeggiavo nella fattoria dei miei genitori con la radioi a transistor sintonizzata sul Tour". Ora è alla guida di una città che l'11 luglio ospiterà il più grande evento dell'estate. "È una risonanza nazionale ed è un grande riconoscimento da parte di Christian Prudhomme (il patron del Tour). Sta a noi essere all'altezza della situazione".


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1 Jul 2025 - L'Équipe
Campionissimo

Quelle année 1980 pour celui qui a, une fois deplus, l’honneur de la une de L’Équipe aujourd’hui, pour un numéro dont il est le rédacteur en chef exceptionnel. Le 31 août, Bernard Hi naultr emporte le maillot arc-en-ciel de champion du monde, en France, à Sallanches, après avoir distancé tous ses adversaires lors des 20 passages de la côte de Domancy, rebaptisée depuis « route Bernard-Hinault ». Cen’est pas son seul exploit de l’année. En avril, le Breton a triomphé sous la neige dans un Liège-Bastogne-Liège rendu mythique par des conditions météo extrêmes. L’Équipe parle même d’«apocalypse». En juin, seize ans après le deuxième succès deJacques Anquetil, le protégé de Cyrille Guimard a gagné le Giro. Une victoire acquise sur les pentes en neigées du Stelvio grâce à un numéro des on coéquipier, Jean-René Bernaudeau. En juillet, même son Tour de France, arrêté prématurément à Pau, ausoir de la 12e étape, reste dans la légende, avec son départ encatimini, par les cuisines de l’hôtel Continental. Alors, oui, plus quejamais, en1980, Hinaut mérite bien ce terme de «Campionissimo».

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Campionissimo

Che anno è stato il 1980 per l'uomo che oggi ha di nuovo l'onore della prima pagina de L'Équipe, per un numero di cui è l'eccezionale caporedattore. Il 31 agosto, Bernard Hinault conquista la maglia iridata a Sallanches, in Francia, dopo aver superato tutti i suoi avversari sui 20 passaggi della côte de Domancy, da allora ribattezzata Route Bernard-Hinault. Non è stato il suo unico risultato dell'anno. In aprile, il bretone aveva trionfato nella neve in una Liegi-Bastogne-Liegi resa leggendaria dalle condizioni climatiche estreme. L'Équipe scrisse addirittura di “apocalisse”. A giugno, sedici anni dopo la seconda vittoria di Jacques Anquetil, il pupillo di Cyrille Guimard vinse il Giro. Una vittoria ottenuta sulle pendici innevate dello Stelvio grazie anche all'azione di un suo compagno di squadra, Jean-René Bernaudeau. A luglio, anche il suo Tour de France, interrotto prematuramente a Pau dopo la 12a tappa, passerà alla storia, con l'abbandono nelle cucine dell'Hotel Continental. Quindi, sì, più che mai nel 1980, Hinaut meritava di essere chiamato “Campionissimo”.

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