Tadej Pogacar, lors de la conférence de presse qu’il a tenu hier à Waregem,
à trois jours du Tour des Flandres.
Au lendemain de sa reconnaissance des pavés de Paris-Roubaix, le champion du monde s’est surtout exprimé sur son premier objectif, le Tour des Flandres, dimanche, qu’il veut remporter une deuxième fois.
"Pourquoi attendre les sprints quand on a 250 kilomètres
d’opportunités et de chances de remporter la victoire ?"
- TADEJ POGACAR
4 Apr 2025 - L'Équipe
YOHANN HAUTBOIS
WAREGEM (BEL) – Pendant que Nils Politt, genou droit pansé, devisait autour d’un café sur la terrasse ensoleillée de son hôtel, à deux pasdel’arrivéeoùl’équipeVismaLease a bike s’est complètement ratée la veille lors d’À Travers la Flandre, Tadej Pogacar effectuait son retour médiatique, plutôt détendu. Vingt-quatre heures auparavant, il avait posé un pied en Belgique et, dès le matin, pris la direction de Roubaix pour une bonne sortie de reconnaissance sur les pavés, 213 kilomètres au compteur dont une partie derrière une moto. Sur son passage, photographe a remarqué des enfants et des badauds s’extasier (« c’est Pogi ! ») de le voir avaler les secteurs : « c’était une belle journée et j’ai hâte de participer à cette course.»
Le Slovène, qui a poussé jusqu’au Vieux Quaremont, s’est assez peu étendu sur l’Enfer du nord qu’il va découvrir le 13 avril, faute de repères en compétition, mais surtout parce que, dimanche, un autre challenge l’attend : le Tour des Flandres. L’épreuve, qu’il a remportée en 2023 devant un certain Mathieu Van der Poel, est probablement une de ses préférées – « amusante » pour reprendre ses termes –, car elle lui offre un théâtre (les supporters belges déchaînés qu’attendent depuis plusieurs jours les pissotières déjà bien alignées) et un terrain de jeu à sa démesure.
Mais, hier, dans un exercice de funambule qu’on ne parvient pas toujours à décrypter, il a dit tout le bien qu’il pensait du Néerlandais: « J’aime toujours courir contre les meilleur set sur tout contre Mathieu parce que j’aime son style de course, sa façon de courir, sa force.» À l’écouter, le leader d’Alpecin-Deuceninck était plus fort que lui, à tout point de vue, ce qui en ferait un coureur sans faille : «C’est son terrain de prédilection: les pavés, les petites montées. Il sera donc, une fois de plus, difficile à battre. Il peut évidemment mieux sprinter, il peut probablement mieux rouler sur les pavés, il est meilleur dans les parties techniques, mais peut-être que je peux être meilleur après six heures de courses. Mais il est en super forme donc je pense que je ne devrai pas compter là-dessus.»
L’affaire est donc pliée ? Jamais vraiment avec le champion du monde dont l’hôtel jouxte le stade du club de Waregem, surnommé le Rainbow Stadium (ce qu’il ignorait) et peu à peu, il a glissé quelques pistes pour battre le triple vainqueur du Ronde: «Je vais essayer d’avoir un petit écart à un moment donné de la course et essayer de l’utiliser, mais il y a tellement d’opportunités, d’options, qui peuvent se présenter dimanche. J’ai juste besoin d’en saisir une et d’espérer le meilleur.»
Adepte des longs raids, Pogacar pourrait être tenté «de durcir la course » rapidement, conscient qu’une arrivée avec Van der Poel à Audenarde lui serait fatale: «C’est un bon sprinteur, l’un des meilleurs à mon avis. Je vais tenter de ne pas arriverausprintaveclui.Ondoitrendre la course difficile et peut-être qu’il sera fatigué à la fin. Je le serai aussi mais la différence sera peutêtrepluspetite.»
Tout au long des 269 kilomètres de course (2011 mètres de dénivelé positif), l’équipe UAE Emirates voudra prendre le manche mais, de puis le début de saison, Alpecin-Deceuninck a démontré une expertise hors pair dans le domaine. Et si les deux formations se neutralisent, alors le duel tant attendu devrait avoir lieu dans le Vieux Quaremont, dans le Paterberg ou dans le Koppenberg : « Pourquoi attendre les sprints quand on a 250 kilomètres d’opportunités et de chances de remporter la victoire ?»
Cela sonnait comme un indice ou unavertissement.
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Tadej Pogacar, alla conferenza stampa che ha tenuto ieri a Waregem,
a tre giorni dal Giro delle Fiandre.
POGACAR - Prima la Ronde
Il giorno dopo la ricognizione del pavé della Parigi-Roubaix, il campione del mondo si è concentrato sul suo primo obiettivo, il Giro delle Fiandre di domenica, che vuole vincere per la seconda volta.
"Perché aspettare le volate quando hai 250 chilometri
di opportunità e possibilità di vincere?".
- TADEJ POGACAR
4 Apr 2025 - L'Équipe
YOHANN HAUTBOIS
WAREGEM (BEL) - Mentre Nils Politt, con il ginocchio destro fasciato, chiacchierava davanti a un caffè sulla terrazza soleggiata del suo hotel, a due passi dal traguardo dove il team Visma-Lease a bike aveva completamente buttato via la À Travers la Flandre del giorno precedente, Tadej Pogacar stava facendo il suo rientro mediatico, piuttosto rilassato. Ventiquattr'ore prima aveva rimesso piede in Belgio e, in mattinata, si era diretto a Roubaix per una buona ricognizione sul pavé, con 213 chilometri all'attivo, parte dei quali dietro moto. Al suo passaggio, i fotografi hanno avvistato bambini e curiosi che lo incitavano (“è Pogi!”): “È stata una bellissima giornata e non vedo l'ora di partecipare a questa corsa”.
Lo sloveno, che ha corso fino al Vecchio Quaremont, non ha detto molto sull'Inferno del Nord che scoprirà il 13 aprile, per mancanza di riferimenti agonistici, ma soprattutto perché domenica lo attende un'altra sfida: il Giro delle Fiandre. La corsa, che ha vinto nel 2023 davanti a un certo Mathieu van der Poel, è probabilmente una delle sue preferite - «divertente», per usare le sue stesse parole - perché gli offre un palcoscenico (gli scatenati tifosi belgi che lo aspettano ben posizionati già da diversi giorni) e un terreno di gara all'altezza.
Ma ieri, in un esercizio di funambolismo non sempre facile da decifrare, ha parlato molto bene del neerlandese: “Mi piace sempre correre contro i migliori, contro Mathieu, perché mi piace il suo stile di corsa, il suo modo di correre, la sua forza”. A sentire lui, il leader dell'Alpecin-Deuceninck è più forte di lui sotto tutti i punti di vista, il che lo renderebbe un corridore impeccabile: “Questo è il suo terreno preferito: il pavé, le salite corte. Quindi, ancora una volta, sarà difficile da battere. Ovviamente è più bravo in volata, probabilmente è più bravo sul pavé, è più bravo nei tratti tecnici, ma forse io posso essere più bravo dopo sei ore di corsa. Lui però è in gran forma, quindi non credo che potrò fare affidamento su questo”.
L'affare è dunque concluso? Mai per il campione del mondo, il cui albergo si trova accanto allo stadio del club a Waregem, soprannominato "Stadio dell'Arcobaleno" (che non conosceva), e che ha gradualmente avanzato alcune idee per battere il tre volte vincitore della Ronde: "Cercherò di ottenere un piccolo distacco a un certo punto della corsa e di sfruttarlo, ma ci sono così tante opportunità, così tante opzioni, che potrebbero presentarsi domenica. Devo solo coglierne una e sperare per il meglio".
Amante dei lunghi raid, Pogacar potrebbe essere tentato di “indurire la corsa” rapidamente, consapevole che un arrivo con van der Poel a Oudenaarde gli sarebbe fatale: "È un buon velocista, uno dei migliori secondo me. Cercherò di non fare lo sprint con lui, dovremo rendere la corsa difficile e forse lui sarà stanco alla fine. Sarò stanco anch'io, ma forse la differenza sarà minore".
Per tutti i 269 chilometri di gara (2011 metri di dislivello), il team UAE Emirates vorrà prendere la testa della corsa ma, dall'inizio della stagione, l'Alpecin-Deceuninck ha dimostrato un'esperienza senza pari in questo ambito. Se le due squadre si neutralizzano a vicenda, il tanto atteso duello dovrebbe svolgersi sul Vecchio Quaremont, sul Paterberg o sul Koppenberg: "Perché aspettare lo sprint quando hai 250 chilometri di opportunità e possibilità di vincere?
Sembrava un suggerimento o un avvertimento.
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Magnier, première
Ce n’était pas forcément à son programme cet hiver quand il listait les épreuves sur lesquelles il serait aligné. « On verra si je fais le Tour des Flandres », confiait, à Calpe (Espagne), Paul Magnier. Le coureur de Soudal-Quick Step sera bien présent au départ du
Ronde, dimanche, mais il s’en est fallu de peu. Contraint à l’abandon après sa chute lors d’À Travers la Flandre mercredi, il s’est bien râpé le côté droit (genou et épaule), trois semaines après avoir déjà goûté au bitume lors de Tirreno-Adriatico. Hier, il a réalisé des examens médicaux qui n’ont rien révélé et il a même effectué une reconnaissance du parcours. Au sein d’une formation belge qui ne va pas présenter les meilleures garanties, très loin de ses plus belles années sur les classiques flandriennes, le coureur de bientôt 21 ans (le 14 avril) sera encore en apprentissage. Mais après son début de saison réussi (victoire d’étape à Bessèges, 2e du Nieuwsblad et du Samyn), son équipe qui cherche à le protéger tout en voyant en lui le nouveau Tom Boonen a décidé de le confronter à cette épreuve dantesque mais qu’il fantasme : « Quand tu es sur la ligne de départ, tu sais que tu pars pour la guerre, que cela va être long et dur. » (Y.H.)
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