La Coupe du monde des clubs de foot nouvelle version à l’épreuve du réel


Ce samedi démarre la compétition dans une version remaniée par la Fifa, avec 32 équipes et un joli pactole à la clé. Mais aussi plus de matchs pour des joueurs déjà physiquement malmenés.

14 Jun 2025 - Libération
PAR ROMAIN MÉTAIRIE

«Une nouvelle ère pour le football», vante, ni plus ni moins, Gianni Infantino en évoquant sa dernière lubie: la Coupe du monde des clubs. Le patron de la Fifa est à l’origine de cette compétition revisitée, qui passe cette année de 7 à 32 clubs. Et sûrement à 48 pour la prochaine édition, si la présente se déroule comme souhaité. Avec toujours plus d’argent en jeu, et toujours moins de repos pour les stars des grosses écuries, qui voient leur trève estivale réduite à peau de chagrin. Libé fait le tour des enjeux autour de ce Mondial.Photo SuSANA VeRA. ReuteRS Au MetLife Stadium dans le New Jersey, où s’affrontent São Paulo et Porto ce dimanche.

A quoi ressemble la compétition ?

Jusqu’à maintenant, du moins dans sa version la plus récente, la Coupe du monde des clubs se déroulait en fin d’année sous forme d’un mini-tournoi où participait un représentant de chacune des confédérations régionales, soit sept clubs. Cette fois, c’est peu ou prou le format qui prévaut pour la Coupe du monde des nations : une épreuve désormais quadriennale à 32 équipes, réparties en huit groupes de quatre, suivie d’une phase finale classique, à élimination directe. Le tout sur un mois, du 15 juin au 13 juillet. Douze formations européennes, six sud-américaines, cinq de la Concacaf (Confédération d’Amérique du Nord, d’Amérique centrale et des Caraïbes), quatre asiatiques, quatre africaines et une d’Océanie font partie des qualifiées. Parmi elles, une seule française : le PSG, tout frais champion d’Europe. On retrouve aussi l’Inter Milan, le Real Madrid, l’Atlético Madrid, Manchester City, la Juventus, le Bayern Munich, ou l’Inter Miami, club de Messi et représentant du pays hôte.

Comment les EtatsUnis s’apprêtent-ils à accueillir l’événement ?

Un an avant le Mondial 2026, et trois avant les JO de Los Angeles, le pays sera scruté sur sa gestion de l’événement, qui fera office de test. D’autant que le rendez-vous s’apprête à démarrer alors que le pays vacille : d’importantes manifestations se déroulent contre la politique migratoire de Trump. L’armée a été déployée à Los Angeles, où un couvre-feu a été imposé. Et c’est là qu’évoluera le PSG au premier tour. «Nous sommes très attentifs aux questions de sécurité», a voulu rassurer Infantino.

Pourquoi certaines voix s’élèvent-elles contre le tournoi ?

Un mois de compétition, ça n’est pas rien à caler dans un calendrier déjà surchargé. Prenez le PSG : la finale de la Ligue des champions a eu lieu le 31 mai. Puis certains ont enchaîné avec la «fenêtre» dédiée aux équipes nationales (du 2 au 10 juin). Et déjà l’escouade de Dembélé et des Portugais Vitinha et Nuno Mendes, vainqueurs le 8 juin de la Ligue des nations, sont de nouveau sur le pont pour le dernier rendezvous d’une saison interminable. Pour les finalistes, il faudra attendre le 13 juillet pour prendre des vacances.

Des cadences effrénées, dénoncées par les associations de joueurs, qui posent la question de la pertinence d’un tel tournoi. L’Association mondiale des ligues de football et le syndicat mondial des joueurs (Fifpro) ont déposé une plainte auprès de la Commission européenne contre la Fifa. «La sursaturation du calendrier met en péril la sécurité et le bien-être des footballeurs et menace la viabilité économique et sociale d’importantes compétitions nationales», justifie la Fifpro.

Comment la Fifa a-t-elle imposé sa nouvelle formule ?

Avec beaucoup d’argent. Dès son arrivée à la présidence en 2016, Infantino, soucieux d’augmenter les sources de revenus tout en étendant son influence sur le football de clubs, a voulu voir plus grand. Encore fallait-il faire accepter le projet aux fédérations et aux grands clubs. La Fifa a donc mis 1 milliard de dollars (870 millions d’euros) sur la table, à laquelle s’ajoutent des primes de participation très alléchantes (jusqu’à 38 millions de dollars). Quant au club victorieux, il pourrait empocher près de 110 millions. Pas mal pour sept matchs. Pour comparaison, le PSG a touché 148,42 millions d’euros de l’UEFA pour ses 17 matchs de Ligue des champions.

Un milliard de dollars, c’est aussi le montant déboursé par DAZN, la plateforme de streaming britannique, qui a acquis les droits de la Coupe du monde des clubs. Longtemps en manque de sponsors et de diffuseurs, la Fifa a pu compter sur son rapprochement avec l’Arabie Saoudite, organisateur du Mondial 2034. Le fonds souverain saoudien est entré au capital de DAZN et a pu faciliter la signature du contrat.

Une Coupe à 48 équipes en 2029 ?

Si cette édition est un succès, la Fifa organisera une consultation pour ouvrir la compétition à 48 équipes, comme pour la prochaine Coupe du monde de football en 2026. Compte tenu des prize money et primes en tous genres que toucheront les engagés, l’instance est mise sous pression par les grosses écuries européennes, qui aimeraient faire partie de la fête. Et à moins que la Fifa ne lève son plafond de 12 participants européens, l’expansion est le seul moyen de garantir leur présence.

***

Foto Susana Vera. Reutesr - Al MetLife Stadium, nel New Jersey, 
dove domenica si incontreranno San Paolo e Porto.

La nuova versione del Mondiale per Club messa alla prova

Questo sabato inizia la rinnovata competizione della FIFA, a 32 squadre e con un ricco montepremi in palio. Ma anche un maggior numero di partite per giocatori fisicamente già esausti.

14 giu 2025 - Libération
DI ROMAIN MÉTAIRIE

“Una nuova era per il calcio” è il vanto di Gianni Infantino quando parla del suo ultimo capriccio: il Mondiale per Club. Il presidente della FIFA è la forza trainante di questa rinnovata competizione, che quest'anno passa da 7 a 32 club. E probabilmente a 48 per la prossima edizione, se quella attuale andrà secondo i piani. Con sempre più soldi in gioco e sempre meno tempo libero per le stelle dei grandi club, la cui pausa estiva è stata ridotta. 

Che formato ha la competizione?

Finora, o almeno nella sua più recente incarnazione, il Mondiale per Club si è svolto alla fine dell'anno solare sotto forma di un mini-torneo che coinvolgeva una rappresentante di ciascuna confederazione continentale, ovvero sette club. Stavolta, viene utilizzato lo stesso formato del Mondiale per Nazionali: un evento quadriennale con 32 squadre, suddivise in otto gruppi da quattro, seguìto dalla classica fase finale a eliminazione diretta. Il tutto nell'arco di un mese, dal 15 giugno al 13 luglio. Tra le ammesse ci sono dodici squadre europee, sei sudamericane, cinque della CONCACAF (Confederazione del Nord, Centro America e Caraibi), quattro asiatiche, quattro africane e una dell'Oceania. Tra queste, solo una è francese: il PSG, fresco campione d'Europa. Ci sono anche Inter, Real Madrid, Atlético Madrid, Manchester City, Juventus, Bayern Monaco e Inter Miami, il club in cui gioca Lionel Messi e rappresentante del Paese ospitante.

Come si stanno preparando gli Stati Uniti per ospitare l'evento?

Un anno prima dei Mondiali di calcio del 2026 e tre prima delle Olimpiadi di Los Angeles, il Paese sarà esaminato per la sua gestione dell'evento, che fungerà da test. Soprattutto perché l'evento sta per iniziare in un momento in cui il Paese è in fermento: si stanno svolgendo grandi manifestazioni contro la politica di immigrazione del Presidente Trump. La Guardia Nazionale è stato dispiegata a Los Angeles, dove è stato imposto il coprifuoco. Ed è lì che il PSG giocherà il primo turno. “Siamo molto attenti alle questioni di sicurezza”, ha cercato di rassicurare tutti Infantino.

Perché alcuni si sono espressi contro il torneo?

Un mese di competizione non è cosa da poco da inserire in un calendario già sovraccarico. Prendiamo il PSG: la finale di Champions League si è svolta il 31 maggio. Poi è arrivata la “finestra” per le squadre nazionali (dal 2 al 10 giugno). E già la squadra di Dembélé e i portoghesi Vitinha e Nuno Mendes, vincitori della Nations League l'8 giugno, sono tornati in campo per l'ultimo appuntamento di una stagione interminabile. I finalisti dovranno aspettare il 13 luglio per andare in vacanza.

Il ritmo frenetico del torneo è stato denunciato dalle associazioni dei giocatori, che mettono in dubbio la rilevanza di un torneo del genere. L'Associazione mondiale delle leghe calcio e il sindacato mondiale dei giocatori (FIFPro) hanno presentato una denuncia alla Commissione Europea contro la FIFA. “L'eccessiva saturazione del calendario mette a rischio la sicurezza e il benessere dei calciatori e minaccia la sostenibilità economica e sociale di importanti competizioni nazionali”, sostiene la FIFPro.

Come ha fatto la FIFA a imporre la sua nuova formula?

Con un sacco di soldi. Non appena è diventato presidente della FIFA nel 2016, Infantino, desideroso di aumentare le fonti di guadagno estendendo al contempo la sua influenza sul calcio di club, ha voluto pensare in grande. Ma il progetto doveva ancora essere accettato dalle federazioni e dai grandi club. Così la FIFA ha messo sul piatto un miliardo di dollari (870 milioni di euro), più alcuni bonus di partecipazione molto interessanti (fino a 38 milioni di dollari). Il club vincitore potrebbe intascare quasi 110 milioni. Non male per sette partite. A titolo di confronto, il PSG ha ricevuto 148,42 milioni di euro dalla UEFA per le 17 partite di Champions League.

Anche DAZN, la piattaforma di streaming britannica che ha acquisito i diritti del Mondiale per club, per i diritti ha pagato un miliardo di dollari. Da tempo bisognosa di sponsor ed emittenti, la FIFA ha potuto contare sul riavvicinamento con l'Arabia Saudita, organizzatrice del Mondiale per nazionali del 2034. Il fondo sovrano saudita ha acquisito una partecipazione in DAZN e questo ha facilitato la firma del contratto.

Un mondiale a 48 squadre nel 2029?

Se questa edizione sarà un successo, la FIFA organizzerà una consultazione per allargare la competizione a 48 squadre, come per il prossimo Mondiale per nazionali del 2026. Visti i premi in denaro e i bonus di ogni tipo che i partecipanti riceveranno, l'organismo è sotto pressione da parte delle grandi squadre europee, che vorrebbero far parte della festa. E se la FIFA non alzerà il tetto di 12 partecipanti europee, l'espansione è l'unico modo per garantire la loro presenza.

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