Alaphilippe est impatient
Julian Alaphilippe sarà al via del Tour de Suisse per la seconda volta.
Après un début de saison sans victoire et sans frisson, le coureur français passé chez Tudor espère ouvrir son compteur sur les terres de son équipe. Avant de rallier les siennes, début juillet.
"Y parvenir (à porter le maillot jaune) serait un rêve, ce serait magnifique.
Je sais ce que cela représente, j’ai déjà vécu cette émotion"
- JULIAN ALAPHILIPPE
15 Jun 2025 - L'Équipe
YOHANN HAUTBOIS
Julian Alaphilippe est un homme de rendez-vous et de symboles. Hier, il ne lui a pas échappé qu’il avait quitté le Tour de Suisse il y a tout juste quatre ans pour assister, le lendemain, à la naissance de son fils, en 2021. Une date certes facile à retenir. Depuis, Nino a bien grandi, il a même vu son père changer de couleurs à l’intersaison quand le public l’avait connu toujours drapé de la tunique des Quick-Step, pendant dix ans (2014-2024).Julian Alaphilippe va prendre le départ du Tour de Suisse pour la deuxième fois.
Aujourd’hui, il s’élancera sur les terres suisses de sa formation Tudor, porté par l’espoir de renouer avec la victoire. Car depuis six mois, malgré une intégration réussie, il court plus après un succès que derrière les excuses : « Il m’a manqué les jambes, tout simplement. J’ai eu des occasions, j’avais ciblé des étapes sur certaines courses. J’ai répondu présent, mais je n’ai pas réussi à décrocher la victoire. Physiquement, j’étais bien mais pas assez pour aller gagner. Mais la fin de la première partie de saison m’a beaucoup apporté au niveau de la motivation, de la confiance, je garde ça à l’esprit. Cela aurait été bien de commencer la saison plus fort mais, comme à mon habitude, je suis tombé malade avant les classiques (forfait pour le Tour des Flandres), cela m’a fait perdre un peu de temps. C’est toujours un peu plus dur quand on court après la condition plutôt qu’après une victoire. La saison n’est pas terminée, je suis motivé. »
Par la Suisse qu’il va donc découvrir pour la deuxième fois ou par la perspective du Tour de France, son épreuve fétiche qu’il n’a plus disputée depuis 2023 ? «Après trois semaines de stage ( en Sierra Nevada), j’ai envie de courir, le Tour de Suisse est une course importante pour l’équipe, a-t-il remarqué. C’est le dernier gros test avant le Tour de France, la dernière étape de préparation, mais c’est une course où j’ai envie de me sentir bien. J’ai beaucoup travaillé pour me rapprocher du top de ma condition, c’est donc une semaine importante. »
Huit jours sans ambition au général (« on a envie d’être offensif, de gagner quelque chose dans la semaine ») mais avec Marc Hirschi, l’autre vedette de la formation suisse, et la nécessité de retrouver des sensations. Malgré tout, à 33 ans depuis mercredi, «Alaph » apprécie son nouveau rôle, proche des jeunes, capitaine de luxe de route, au sein d’une équipe où il lui a fallu tout revisiter, du matériel à ses équipiers, en passant par le staff. En janvier, il vivait ce transfert comme une rentrée des classes, excité de changer d’établissement scolaire. Son sentiment n’a pas évolué, sur ce plan : « À partir du moment où j’ai rejoint l’équipe, c’était un grand changement, mais je me suis vite adapté, j’ai pris beaucoup de plaisir dans mon rôle au sein de cette équipe. C’est tout nouveau et c’est bien, agréable. J’ai l’impression de redécouvrir mon métier, avec de nouvelles personnes, de nouvelles façons de faire.»
Il écarte aujourd’hui les comparaisons avec son ancienne meute, constatant seulement qu’ « après tant d’années (chez Quick Step), on s’habitue et c’était le bon moment dans ma carrière pour prendre part à ce projet jeune, nouveau, avec beaucoup d’ambition ». Car avec Tudor, il avait pris le pari (mesuré) de rejoindre une équipe pas encore invitée sur le Tour, lui étant la carte maîtresse de Fabian Cancellara pour séduire les organisateurs qui connaissent la popularité du sextuple vainqueur d’étape du Tour.
Alaphilippe, depuis janvier, réfute l’idée que le poids de son nom a permis à son équipe d’être présente au départ de Lille, le 5 juillet, mais il ne peut pas totalement nier son histoire particulière avec la Grande Boucle à laquelle il « pense avec beaucoup d’impatience. Ce sera la première pour l’équipe, il y aura beaucoup d’excitation et d’envie de bien faire.» Pour y réaliser quoi, d’ailleurs ? Prendre le jaune dans le Nord ou considère-t-il que briller sur le Tour, dans la tunique qu’il a porté 18 fois (en trois éditions), n’est qu’un doux rêve ? « Les deux, je pense. C’est une bonne occasion, une chance pour nous de réussir. Et y parvenir serait un rêve, ce serait magnifique. Je sais ce que cela représente, j’ai déjà vécu cette émotion. »
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Alaphilippe scalpita
Dopo un inizio di stagione senza vittorie né emozioni, il corridore francese, passato alla Tudor, spera di aprire il suo conto vittorie nel suo nuovo Paese. Prima di tornare "a casa" all'inizio di luglio.
"Farlo (indossare la maglia gialla) sarebbe un sogno, sarebbe magnifico.
So cosa significa, ho già provato questa emozione".
- GIULIANO ALAPHILIPPE
15 giu 2025 - L'Équipe
YOHANN HAUTBOIS
Julian Alaphilippe è un uomo di incontri e di simboli. Ieri non gli è sfuggito che ha lasciato il Tour de Suisse solo quattro anni fa, per poi assistere alla nascita del figlio il giorno successivo, nel 2021. È una data facile da ricordare. Da allora, Nino è cresciuto molto, e ha persino visto suo padre cambiare colori sociali a fine stagione, dopo che il pubblico lo aveva sempre conosciuto per dieci anni (2014-2024) con la casacca della Quick-Step.
Oggi, partirà per la Svizzera con la sua squadra, la Tudor, spinto dalla speranza di tornare a vincere. Negli ultimi sei mesi, nonostante un'integrazione riuscita, ha cercato il successo piuttosto che le scuse: "Semplicemente non avevo le gambe. Ho avuto delle opportunità, ho puntato a delle tappe in alcune gare. Ero lì, ma non sono riuscito a vincere. Fisicamente stavo bene, ma non abbastanza per vincere. Ma la fine della prima parte della stagione mi ha dato molta motivazione e fiducia, e la terrò a mente. Sarebbe stato bello iniziare la stagione in modo più forte ma, come al solito, mi sono ammalato prima delle classiche (ho dovuto ritirarmi dal Giro delle Fiandre), il che mi ha fatto perdere un po' di tempo. È sempre un po' più difficile quando si insegue la condizione anziché la vittoria. La stagione non è ancora finita, e sono ancora motivato".
La Svizzera, che lui scoprirà per la seconda volta, o la prospettiva del Tour de France, la sua corsa preferita che non disputa dal 2023? "Dopo tre settimane di allenamento (a Sierra Nevada), voglio correre. Il Giro di Svizzera è una corsa importante per la squadra", ha detto. "È l'ultimo grande test prima del Tour de France, l'ultima tappa di preparazione, ma è una corsa in cui voglio sentirmi bene. Ho lavorato duramente per avvicinarmi al top della condizione, quindi è una settimana importante".
Otto giorni senza ambizioni di classifica generale (“vogliamo andare all'attacco, vincere qualcosa durante la settimana”) ma con Marc Hirschi, l'altra stella della squadra svizzera, e la necessità di ritrovare le sue sensazioni. Nonostante tutto, a 33 anni compiuti da mercoledì, “Alaph” si sta godendo il suo nuovo ruolo, vicino ai giovani corridori, capitano di lusso su strada, all'interno di una squadra in cui ha dovuto rivedere tutto, dall'equipaggiamento ai compagni, passando per lo staff. A gennaio ha vissuto il trasferimento come l'inizio di un nuovo anno scolastico, entusiasta di cambiare scuola. Le sue sensazioni, in questo senso, non sono cambiate: "Dal momento in cui sono entrato in squadra, è stato un grande cambiamento, ma mi sono adattato rapidamente e mi è piaciuto molto il mio ruolo. È tutto nuovo, ma è bello e piacevole. Mi sento come se stessi riscoprendo il mio lavoro, con nuove persone e nuovi modi di fare le cose".
Oggi, respinge i paragoni con il suo ex gruppo, osservando solo che “dopo tanti anni (alla Quick Step), ci si abitua ed era il momento giusto nella mia carriera per partecipare a questo progetto giovane, nuovo e con molte ambizioni”. Con la Tudor, Alaphilippe ha corso l'azzardo (misurato) di entrare in una squadra non ancora invitata al Tour, essendo lui l'asso nella manica di Fabian Cancellara per sedurre gli organizzatori, che sanno quanto popolare sia il vincitore di sei tappe del Tour.
Da gennaio, Alaphilippe ha negato che il peso del suo nome abbia permesso alla sua squadra di essere presente alla partenza di Lille il 5 luglio, ma non può negare del tutto la sua storia speciale con la Grande Boucle, corsa alla quale “pensa con molta impazienza”. Sarà la prima per la squadra, e ci saranno tanto entusiasmo e voglia di fare bene". Per fare cosa, in realtà? Per conquistare la maglia gialla già al Nord o ritiene che brillare al Tour, con la casacca che ha indossato 18 volte (in tre edizioni), sia solo un dolce sogno? "Entrambe le cose, credo. È una buona opportunità, una possibilità di successo per noi. E riuscirci sarebbe un sogno, sarebbe magnifico. So che cosa significa, ho già provato quell'emozione".
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Y. H.
Sans A. Yates ni Skjelmose, un plateau ouvert
Avec les beaux jours et les promesses estivales en approche, le Tour de Suisse se trouve coincé entre un Critérium du Dauphiné – qui avait valeur d’une très grande répétition – et le Tour de France (5-27 juillet). Son plateau s’en ressent, et s’il y a de jolis noms, on ne parlera pas de la relève du peloton (Geraint Thomas, Nairo Quintana). Mais l’épreuve, en l’absence de Mattias Skjelmose (vainqueur il y a deux ans et 3e l’an passé) et du vainqueur sortant Adam Yates, ouvre le champ des possibles. De Joao Almeida (2e l’an passé derrière son coéquipier de chez UAE) à Felix Gall ou Ben O’Connor et Pello Bilbao, la victoire se jouera dans ces eaux alors que les puncheurs français Romain Grégoire, Kévin Vauquelin et Julian Alaphilippe auront des cartes à abattre dès aujourd’hui autour de Küssnacht, une étape vallonnée. Mais aussi demain du côté de Schwarzsee et mardi, près de la frontière autrichienne. Les grimpeurs et les candidats au général prendront ensuite le relais pour deux jours avec, mercredi, un col de catégorie 1, le régulier Splügen (8,8 km à 7,4 %), puis le lendemain pour l’étape reine avec le col du Julier (7,3 km à 6,5 %, à 2 284 m d’altitude), le San Bernardino (7,5 km à 5,9 %) et le Santa Maria in Calanca (4,4 km à 9,8 %) à deux reprises.
Les sprinteurs dans tout ça ? S’il reste des rescapés, ils pourront se disputer le bouquet vendredi, leur unique cartouche, à Neuhausen am Rheinfall. Le dernier week-end redonnera la parole aux puncheurs le samedi jusqu’à Emmetten (3 190 m de dénivelé positif) avant que les candidats à la victoire générale ne règlent définitivement leurs comptes sur un mini contre-lamontre (10,1 km) en côte. De quoi patienter jusqu’au 5 juillet.
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Senza A. Yates e Skjelmose, il campo è aperto
Con il bel tempo e la promessa dell'estate alle porte, il Tour de Suisse si trova incastrato tra il Critérium du Dauphiné - che è stato un'ottima prova - e il Tour de France (5-27 luglio).
La sua formazione ne ha risentito e, sebbene ci siano alcuni bei nomi, non si parla dei big del gruppo (Geraint Thomas, Nairo Quintana). Ma in assenza di Mattias Skjelmose (vincitore due anni fa e 3° l'anno scorso) e del vincitore uscente Adam Yates, la corsa apre il campo delle possibilità.
Da João Almeida (secondo l'anno scorso dietro al compagno di squadra dell'UAE) a Felix Gall o Ben O'Connor e Pello Bilbao, la vittoria si deciderà in queste acque, mentre i puncheurs francesi Romain Grégoire, Kévin Vauquelin e Julian Alaphilippe avranno carte da giocare oggi intorno a Küssnacht, una tappa collinare.
Domani saranno a Schwarzsee e martedì vicino al confine austriaco. Gli scalatori e i contendenti generali prenderanno poi il sopravvento per due giorni con un passo di categoria 1 mercoledì, il regolare Splügen (Passo dello Spluga, 8,8 km al 7,4%), seguito il giorno dopo dalla tappa regina con il Col du Julier (7,3 km al 6,5%, a un'altitudine di 2.284 m), il San Bernardino (7,5 km al 5,9%) e il Santa Maria in Calanca (4,4 km al 9,8%) in due occasioni.
E i velocisti? Se sono rimasti dei superstiti, potranno competere per il premio venerdì a Neuhausen am Rheinfall. Il fine settimana conclusivo restituirà la tappa ai puncheur sabato a Emmetten (3.190 m di ascesa), prima che i contendenti alla vittoria finale chiudano i conti in una mini-cronometro (10,1 km) in salita. C'è tempo fino al 5 luglio.
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