Confirmation, abandon, frustration


Si le Maillot Jaune Tim Merlier a remporté hier sa deuxième étape, Florian Sénéchal est allé à terre et a dû quitter la course, victime d’une fracture externe de la clavicule droite. Quant à Arnaud Démare, il a calé dans la dernière ligne droite.

11 Mar 2025 - L'Équipe
DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL THOMAS PEROTTO

BELLEGARDE (LOIRET) – Tim Merlier et sa deuxième victoire en deux sprints, Matteo Jorgenson et ses deux secondes de bonification grappillées après les quatre de dimanche, Florian Sénéchal et sa clavicule encore dans la boîte à gants, Arnaud Démare et ses regrets à l’arrivée, deux grosses chutes, des oeufs meurette sur la route, ainsi va la vie sur ParisNice alors que les choses sérieuses n’ont pas commencé.Tim Merlier, le Belge de Soudal-Quick Step, a encore été le plus fort hier à Bellegarde.

Elles prendront forme cet après-midi autour de Nevers avec un contre-la-montre par équipes que les formations ont préparé avec minutie (lire page22).

La journée d’hier, qui a laissé l’Île-de-France derrière le peloton pour filer depuis Montesson vers le beau et le soleil du Loiret, a permis de constater que la chance ne tombait pas de la même façon sur les épaules des uns et des autres. Florian Sénéchal (Arkéa - B&B Hotels) fait partie de ceux sur qui le sort s’acharne, puisqu’il est allé à terre à 45,2 kilomètres de l’arrivée, larmes et clavicule en bandoulière. Même blessure qu’il y a un an. Quand le sprint se réglait à Bellegarde, le Nordiste était à Montargis, à l’hôpital, pour passer des examens qui ont révélé une fracture du bord externe de la clavicule droite.

« C’est un gros coup dur de perdre Florian. C’était le poisson-pilote d’Arnaud (Démare) pour le sprint. Fracture de la clavicule encore… On a une grosse pensée pour lui », soupirait Laurent Pichon, son directeur sportif. « Je suis dégoûté pour lui », lâchait Démare, septième du sprint sans avoir vraiment pu faire son effort après avoir pris la roue du Français de Visma-Lease a bike Axel Zingle.

Merlier réaliste

Deuxième et frustré dimanche lors de la première étape, Démare, sprinteur aux 97 victoires, se montrait hier plus fataliste : « J’ai attendu, attendu, car physiquement je savais que je ne pouvais pas faire un sprint trop long. J’avais bouffé pas mal de vent dans les derniers kilomètres. Au moment de déclencher pour le doubler (Zingle), ça déclenche sur ma droite et je suis un peu gêné. Mais en soi, je ne pense pas que j’aurais pu jouer aujourd’hui (hier). Je n’avais pas le physique pour surprendre Merlier. »

Le Belge de Soudal Quick-Step était encore le plus fort dans l’ emballage final, même si, à deux pas du château de Bellegarde, il avait déjà commencé à faire ses adieux à sa tunique de leader : « Deux jours, deux victoires, c’est impossible de faire mieux( sourire ). Mais là, ce sera très très compliqué de conserver mon maillot jaune. Je serai là pour aider l’équipe. Ça reste un effort très difficile et je pense stopper mon effort pour garder de l’énergie en vue des autres étapes. »

***

TIRRENO-ADRIATICO

Ganna reprend sa route

ALEXANDRE ROOS

Après une saison 2024 axée sur les Jeux Olympiques, l’Italien, stratosphérique hier lors du chrono, s’est recentré cet hiver sur le contre-la-montre et les classiques.

LIDO DI CAMAIORE (ITA) – Les équipiers de Filippo Ganna l’ont bien chambré dimanche quand ils ont découvert sa grosse barbe, mais il faut croire que même les poils de l’Italien sont aérodynamiques tant il a découpé la concurrence hier sur le chrono inaugural de Tirreno-Adriatico. Ganna a collé 2 secondes au kilomètre – un gouffre ! – à son dauphin, Juan Ayuso (à 23’’ au total), le mieux placé des candidats à la victoire finale après cette première étape, alors qu’Antonio Tiberi (4e à 29’’) et Kévin Vauquelin (10e à 41’’) se sont eux aussi bien positionnés.

Avec cette victoire, le rouleur d’Ineos semble renouer avec ses standards de 2023, où il avait déjà remporté le chrono de Lido di Camaiore, avant de prendre la 2e place de Milan-San Remo et la 6e de Paris-Roubaix. C’est le signe qu’il espérait voir dans son succès d’hier. «Ce n’est que le début», souriait-il.

Un staff étoffé

Le Piémontais a d’ailleurs tenté d’appliquer pendant l’hiver un modèle proche de celui d’il y a deux ans. L’an passé, il avait vécu une coupure compliquée, souvent malade, et toute sa saison était tournée autour des JO, où il décrocha le bronze de la poursuite par équipes et l’argent du contre-la-montre (derrière le Belge Remco Evenepoel).

Cette année, pas de piste, du moins en compétition. Ganna continue de s’entraîner sur l’anneau de Montichiari, en Lombardie, mais pour ses objectifs sur la route. Il a revu sa position contre la montre. « C’est un retour à une position plus ancienne, décrivait-il hier, plus basse, plus compacte », un peu sur le modèle de celle d’Evenepoel, avec notamment des coudes abaissés de 2 cm. Ganna a également étoffé le staff autour de lui, avec un nouvel entraîneur. Dario Cioni continue de l’accompagner pour le travail sur le chrono et l’aérodynamisme, mais, pour le reste, il est désormais épaulé par Dajo Sanders, chez les Britanniques depuis deux ans. « On a fait beaucoup de tests, beaucoup de soufflerie, j’ai vu de grosses améliorations sur mes données », appréciait Filippo Ganna, qui espère que tout cela lui permettra de rôder aux avantpostes, quelque part entre le sommet du Poggio et la via Roma, dans dix jours à San Remo.

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