Maxwell: « Je ne les vois pas céder à la pression »

L’ancien latéral du PSG ne cache pas son enthousiasme devant les productions collectives parisiennes cette saison et estime que cette équipe plutôt jeune peut résister à l’atmosphère d’Anfield ce soir.Désiré Doué marqué de près par Dominik Szoboszlai (numéro 8) et Alexis Mac Allister, lors de la défaite du PSG face à Liverpool (0-1) mercredi dernier.

“On sent que l’équipe suit Luis Enrique, 

qu’elle a adopté ce jeu collectif avec du contrôle. 

Ça me plaît''

11 Mar 2025 - L'Équipe

HUGO DELOM

Sur la côte Ouest des États-Unis, c’ est l’ heure du petit-déjeuner. Au soleil, Maxwell en profite, sage omelette au menu. L’ ancien défenseurduPSG (43 ans) a intégré l’ agence de Ra fae la Piment a depuis plus d’un an :« J’ avais promis à Mi no( Ra io la, son ancien représentant,mort en 2022) que je le ferai .» Entre deux coups de fil à ses joueurs et aux nombreux dirigeants des on carnet d’ adresses, le Brésilien,symbole des débuts duPSGv ers ion Q SI, a accepté de revenir sur le huitième de finale de Ligue des champions entre Paris et Liverpool. Et croit aux chances du club de la capitale de remporter la compétition.

«Que vous a inspiré le match aller (0-1)?

Je me suis dit qu’ on avait le gardien le plus fort au monde au Brésil( rires ). C’ était son jour. A lis son a été incroyable. Il a conservé l’ espoir de Liverpool. J’ ai adoré le match. J’ ai trouvé que les deux équipes jouaient avec une intensité folle. La seule différence, elle s’ est faite sur la capacité de Liverpool à convertir ses occasions. J’ ai hâte d’ être au retour.

Malgré le scénario dé favorable à l’ aller, lePSGpeut-ilsequalifier?

Bien sûr quelePSG peut se qualifier. Il y a plein de raisons qui me font dire ça: déjà, le fait que la règle du but à l’ extérieur n’ existe plus joue forcément un rôle. Mais bien au delà de ça, il y ace contrôle duPSG sur la rencontre. Je ne les vois pas changer de style mardi( aujourd’ hui ). Les deux équipes se connaissent parcoeur, il y aura du rythme, des transitions, peut-être plus qu’ à l’ aller. Mais je ne vois pas une raison qui me ferait dire quelePSG ne va pas passer.

Vous ne pensez donc pas que l’ ambiance d’ An field peut déstabiliser ce groupe parisien in expérimenté?

An field, ça pousse( sourire ). C’ est une ambiance particulière. Il faut être prêt. Mais les jeunes joueurs d’ aujourd’ hui ne sont pas les mêmes qu’ avant. Ils n’ ont pas la pression. Quand je vois Doué, Bar cola, par exemple, ils ne donnent jamais l’ impression de subir la pression. Ce sont des jeunes joueurs mais dont beaucoup sont déjà internationaux. Je ne les vois pas céderàlapression.

Vous avez joué contre O us ma ne Dembé lé à ses débuts. Quel regard portez-vous sursonévolution?

J’ ai beaucoup souffert contre lui( rires ). Son talent est indiscutable, il a toujours été indiscutable. La seule question avec O us ma ne, c’ était des avoir s’ il pouvait maintenir ce niveau sur 60,65 match es par saison. Et la réponse, il est entrain de la donner. Il est régulier, il est exceptionnel à tous les match es. Et surtout, il est complet. Ses différences dans le un-contre-un, c’ est exceptionnel. Et il marque en plus… Bar cola, lui, Doué, ils font rêver les supportersduPSG…

Mais il n’ y a plus de stars dans ce projet…

Nu no (Mendes), Ousmane (Dembélé), Marquinhos, Hakimi, Barcola, ce sont de stars… Ils sont tous super efficaces. Est-ce qu’ il y a mieux qu’ eux en Europe à leurs postes? Il y a des individualités qui se révèlent en plus. Un joueur commePacho, par exemple. Un défenseur agressif. Et puis, il y a le style de jeu. Cela fait deux ans qu’ ils travaillent avec Luis Enrique. On lui donne du temps. On sent que l’ équipe le suit. Qu’ elle a adopté ce jeu collectif avec du contrôle. Ça me plaît. C’ est un collectif solide qui sait avoir un niveau de performance sur plusieurs match es. Et surtout dans les moments clés.

Est-ce que cette équipe-là battrait la vôtre? Celle des Ibrahimovic, Motta, Verratti, Thiago Silva…

Ce n’est pas à moi de juger (rires). C’est votre job, ça (rires). C’est difficilement comparable. Nous sommes arrivés à un autre moment du projet.

Cette équipe-là est-elle capable de gagner la première Ligue des champions del’ histoire duPSG?

S’ ils sont capables de battre Liverpool, ils sont capables de battre tout le monde et donc de gagner la Ligue des champions. Tout cest ouvert.»

***

«Ce sera complètement différent de l’aller»

Et plusieurs autres joueurs parisiens de l’ère QSI sont confiants quant à la qualification du PSG ce soir. À condition de bien gérer l’ambiance d’Anfield…

“Je suis admiratif du travail qui est fait, 

de ce qu’ils proposent '' 

   - BENJAMIN STAMBOULI, JOUEUR DU PSG 

     LORS DE LA SAISON 2015-2016

L. T., H. De.

Ils ont participé à nourrir l’histoire du PSG depuis quatorze ans et le début de l’ère QSI. Aucune génération n’est parvenue à faire gagner à Paris la première Ligue des champions de son histoire. Et si cette saison était la bonne ? Le chemin vers la finale de Munich le 31 mai passera d’abord par un exploit tout à l’heure à Anfield.

Les anciennes promotions parisiennes y croient : « J’ai déjà répondu à cette question, et je l’ai fait auprès du président (Nasser al-Khelaïfi). Je lui ai écrit pour lui dire qu’ils allaient le faire ! », témoignait hier matin, l’ancien gardien du PSG Kevin Trapp (2015-2019), dans un rire.

Serge Aurier

L’Allemand n’était pas le seul, ces dernières heures, à imaginer une issue heureuse ce soir. « La qualification en quarts de finale ? Je l’espère en tout cas mais je dirais plus oui, poursuit le milieu Benjamin Stambouli, au PSG lors de la saison 2015-2016. Le climat qui s’ est installé depuis quelques semaines, qu’on ressent de l’extérieur, me rend optimiste. Ce n’est pas tant le match aller car d’un match à l’autre ça change, mais c’est vraiment ce climat. Quand je vois la dépense d’énergie, la motivation profonde, c’est ce qui me fait dire qu’ils peuvent le faire. On a tous envie qu’ils le fassent. Je suis admiratif du travail qui est fait, de ce qu’ils proposent. J’aime ce football, qu’ils gagnent ou qu’ils perdent. Évidemment, jouer dans cette équipe, ça aurait été beau. Je ne suis pas fan de l’ultra-possession, mais là ils sont aussi capables de jouer vertical et de varier donc c’est superbe.»

Les «ex» sont conquis par le jeu proposé par l’équipe de Luis Enrique mais se méfient de l’ambiance bouillante lors de cette soirée anglaise. «Je pense qu’ils peuvent le faire, imagine l’ancien défenseur parisien Serge Aurier (2014-2017). Mais attention, à Anfield, la pression et le pressing seront énormes. Ce sera comme ça pratiquement tout le match. Il faudra garder les bonnes choses du match aller, bien sûr, mais je pense que ce sera complètement différent .»