VAN DER POEL - Rentrée expéditive


Dès sa première course sur route, Mathieu van der Poel l’emporte haut la main au 
grand dam de Paul Magnier, à droite, désolé de sa deuxième 2e place en trois jours.

5 Mar 2025 - L'Équipe
YOHANN HAUTBOIS

Le coureur néerlandais, impatient de reprendre la compétition, a anticipé son retour et remporté, hier, sa première course de la saison.

"J’avais vraiment hâte de courir. 
J’ai eu de bonnes semaines d’entraînement et je me sentais prêt"
   - MATHIEU VAN DER POEL

Ce n’est pas vrai qu’il n’y a pas de suspense dans le cyclisme actuel sous prétexte que Tadej Pogacar (Tour UAE), Jonas Vingegaard (Tour d’Algarve) et Mathieu Van der Poel, hier au Samyn, raflent les bouquets dès leur première sortie de la saison. S’il manque au casting le malheureux Remco Evenepoel, victime d’un accident lors d’une séance d’entraînement début décembre, tous ces fous furieux vont bien finir par entrer en collision dans les prochaines semaines et personne ne voudra se retrouver au milieu des éclats.Dès sa première course sur route, Mathieu Van der Poel l’emporte haut la main au grand dam de Paul Magnier, à droite, désolé de sa deuxième 2e place en trois jours.

Leurs victimes collatérales savent le fossé qui existe et ne cherchent même plus à faire semblant. Hier, Paul Magnier (20 ans), une nouvelle fois deuxième, trois jours après avoir terminé derrière Soren Waerenskjold au Nieuwsblad, semblait tout heureux de son sort de mortel, conscient que, pour l’instant, un peu plus d’une décennie le sépare de son idole néerlandaise (30 ans). « C’est un rêve pour moi de courir avec lui, il était le plus fort au final, confiait-il, tout sourire, au micro d’Eurosport. L’arrivée en faux plat montant était un peu dure, tout le monde voulait prendre sa roue donc c’était un peu la guerre avant le sprint, j’ai dû prendre un peu le vent. Il a accéléré et personne n’a pu le suivre. »

Un peu plus tôt, moins pour se faire la malle que pour tester ce qu’il avait dans le ventre, le champion du monde 2023 à Glasgow avait tenté de s’échapper. Deux coups de force, sans insister, le premier à 65 kilomètres de l’arrivée, le second un peu plus loin, à 52 kilomètres de Dour. Le coureur d’Alpecin-Deceuninck fut repris assez rapidement et si les équipes de sprinteurs s’étaient employées, c’était pour mieux se tirer une balle dans le pied, plus tard, puisque le petit-fils de Raymond Poulidor avait un plan B : « Déjà pendant la course, je sentais que j’avais vraiment de bonnes jambes mais ce n’était pas assez difficile pour faire la différence. À 50 kilomètres de l’arrivée, j’ai dit que j’allais viser le sprint. J’avais encore les jambes à la fin pour en faire un très bon. »

Avec ses épaules et son style si caractéristiques, le Néerlandais a produit son effort à 200 m de la ligne et semé Paul Magnier, gêné dans sa progression, alors qu’Émilien Jeannière, pour TotalEnergies, prenait une belle troisième place. Les deux Français auraient pu espérer mieux si le septuple champion du monde de cyclo-cross, à Liévin en janvier, ne s’était pas invité dans la danse, lui qui n’avait prévu de reprendre que lors de TirrenoAdriatico (10-16 mars) avec dans le viseur Milan San Remo (22mars). Mais, à force de voir les rentrées réussies des principaux leaders et la menace Tadej Pogacar sur les pavés de Roubaix, où Van der Poel cherchera à s’imposer une troisième fois sur le Vélodrome, il a eu des fourmis dans les mollets.

Sur la ligne à Quaregnon, hier matin, il avait confié au média belge Sporza ne pas être là pour acheter du terrain : « J’avais vraiment hâte de courir. J’ai eu de bonnes semaines d’entraînement et je me sentais prêt. » Tellement qu’il regrettait même de ne pas avoir accroché un dossard plus tôt, dès le week-end d’ouverture où son coéquipier Jasper Philipsen a, lui aussi, ouvert son compteur, à Kuurne, dimanche : « Cela fait quelques années que je regarde le Nieuwsblad et Kuurne-BruxellesKuurne à la télévision et je regrette encore de ne pas y être allé. Ce sont des choix que l’on fait à l’avance mais c’est quand même dommage.» Tant mieux pour les autres même si, hier, les coureurs français ont existé, Magnier et Jeannière donc, mais aussi Florian Sénéchal, qui a arpenté en tête le dernier secteur, à 2,7 kilomètres de l’arrivée, alors que Hugo Hofstetter a pris la septième place au sprint. Des miettes mais quand les grands rentrent de vacances, il faut s’en contenter.

***

Alla sua prima gara su strada, Mathieu van der Poel ha vinto di misura, 
con grande disappunto di Paul Magnier, sulla destra. 

VAN DER POEL - Un rapido ritorno

Con grande dispiacere di Paul Magnier, a destra, che ha visto il suo secondo secondo posto in tre giorni.

5 marzo 2025 - L'Équipe
YOHANN HAUTBOIS

Il corridore olandese, desideroso di tornare a correre, ha anticipato il suo rientro e ieri ha vinto la sua prima gara della stagione.

“Non vedevo l'ora di correre. 
Ho avuto un buon paio di settimane di allenamento e mi sentivo pronto”.
   - MATHIEU VAN DER POEL

Il fatto che Tadej Pogacar (UAE Tour), Jonas Vingegaard (Tour dell'Algarve) e Mathieu van der Poel, ieri al Samyn, abbiano tutti vinto la loro prima gara della stagione non significa che oggi non ci sia suspense nel ciclismo. Se manca all'appello lo sfortunato Remco Evenepoel, vittima di un incidente durante un allenamento all'inizio di dicembre, tutti questi pazzi finiranno per scontrarsi nelle prossime settimane e nessuno vorrà trovarsi in mezzo a quelle schegge impazzite.

Le loro vittime collaterali conoscono l'abisso che esiste e nemmeno provano più a fingere. Paul Magnier (20), ancora una volta secondo, tre giorni dopo essere arrivato dietro a Soren Waerenskjold nella Nieuwsblad, sembrava abbastanza contento del suo mortale destino, consapevole che, per il momento, poco più di un decennio lo separa dal suo idolo olandese (30). È un sogno per me correre con lui, alla fine era il più forte”, ha dichiarato sorridendo a Eurosport. L'arrivo in falsopiano è stato un po' duro, tutti volevano prendergli la ruota, quindi c'è stata un po' di battaglia prima dello sprint, ho dovuto prendere un po' di vento. Ha accelerato e nessuno è riuscito a seguirlo”.

In precedenza, il campione del mondo di Glasgow 2023 aveva provato a staccarsi, non tanto per andare in fuga quanto per mettere alla prova il proprio coraggio. Ha provato a staccarsi due volte, senza insistere, la prima a 65 km dall'arrivo, la seconda poco più avanti, a 52 km da Dour. Il corridore dell'Alpecin-Deceuninck è stato ripreso abbastanza rapidamente, e se le squadre dei velocisti ci hanno provato, è stato solo per darsi la zappa sui piedi più tardi, perché il nipote di Raymond Poulidor aveva un piano-B: “Già durante la corsa, sentivo di avere ottime gambe, ma non abbastanza per fare la differenza. A 50 chilometri dall'arrivo, ho detto che avrei puntato a uno sprint. Alla fine avevo ancora le gambe per fare un ottimo sprint”.

Con le sue spalle e il suo stile caratteristici, l'olandese ha compiuto il suo sforzo a 200 m dal traguardo e ha superato Paul Magnier, che è stato ostacolato nella sua progressione, mentre Émilien Jeannière, della Total Energies, ha ottenuto un ottimo terzo posto. I due francesi avrebbero potuto sperare in un risultato migliore se il sette volte campione del mondo di ciclocross, che ha vinto a Liévin in gennaio, non fosse stato coinvolto nella gara, dato che aveva programmato di riprendere a correre solo alla Tirreno-Adriatico (10-16 marzo), con la Milano Sanremo (22 marzo) nel mirino. Ma dopo aver assistito alle rimonte dei principali leader e alla minaccia di Tadej Pogacar sul pavé di Roubaix, dove van der Poel cercherà di vincere per la terza volta al Velodrome, i suoi polpacci hanno iniziato a fremere.

Ieri mattina, sul traguardo di Quaregnon, ha dichiarato al media belga Sporza che non era lì per guadagnare terreno: “Non vedevo l'ora di correre. Avevo fatto un buon paio di settimane di allenamento e mi sentivo pronto”. Tanto da rimpiangere di non aver appeso il numero di gara prima, nel fine settimana di apertura, quando anche il suo compagno di squadra Jasper Philipsen ha aperto il suo conto a Kuurne domenica: “Ho guardato la Nieuwsblad e la Kuurne-Bruxelles-Kuurne in televisione per alcuni anni e ancora rimpiango di non esserci stato. Sono scelte che si fanno in anticipo, ma è un peccato lo stesso”. Tanto meglio per gli altri, anche se ieri i corridori francesi hanno avuto i loro momenti, Magnier e Jeannière, ma anche Florian Sénéchal, che ha corso in testa nell'ultimo settore, a 2,7 chilometri dall'arrivo, mentre Hugo Hofstetter ha conquistato il settimo posto in volata. Briciole, ma quando i grandi tornano dalle vacanze, bisogna accontentarsi.

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