Van Persie, l’âme de Rotterdam


5 Mar 2025 - L'Équipe
MATTEO AMGHAR

Tout jeune entraîneur, l’ex-international néerlandais revient en grande pompe dans son club de coeur après une première expérience mitigée à Heerenveen.

De retour à la maison. Enfant de la ville et du quartier de Kralingen, Robin Van Persie vient d’enfiler un survêtement du Feyenoord Rotterdam pour la quatrième fois de sa vie. Formé au club et arrivé à l’âge de 16 ans, l’ex-attaquant d’Arsenal et Manchester United y était revenu au crépuscule de sa carrière avant de se voir confier les U18 du club une fois les crampons rangés. « C’est une sensation formidable, je me sens comme un poisson dans l’eau. Mes jours et mes nuits seront consacrés au Feyenoord », a-t-il assuré le 24 février pour son grand retour.

À 41ans et malgré son manque d’expérience, son statut de légende locale a incontestablement joué lorsque les dirigeants ont cherché un successeur au Danois Brian Priske, écarté il y a un mois. Refermé sur lui-même, borné dans son système de jeu, réfractaireàlancerdenouveauxjoueurs malgré la cascade de blessés et en délicatesse avec son adjoint John de Wolf, le successeur d’Arne Slot ne « matchait » tout simplement pas avec les valeurs du club.

Adepte d’un football offensif et énergivore

Alors en poste à Heerenveen (actuel 8e d’Eredivisie), pour ce qui constitue encore son premier exercice dans le costume de numéro 1 au niveau professionnel, Van Persie n’a pas hésité à quitter son navire en pleine saison. Souvent taxé d’être têtu comme au temps où il foulait les pelouses de Premier League (2004-2015), l’ancien buteur ne laissera pas que des bons souvenirs dans la moitié nord du pays. Critiqué pour sa gestion humaine, le quotidien local Leeuwarder Courant rapporte également que des membres du staff seraient soulagés de son départ, arguant des conditions de travail difficiles.

Le relationnel mis de côté, l’exinternational néerlandais (102 sélections) prône un football offensif et énergivore sur le terrain. « J’ai vraiment vu un Heerenveen complètement différent de celui des dernières années », a lancé l’entraîneur du FC Utrecht Ron Jans en début de saison. « Ils prennent beaucoup de risques et ils le font plutôt bien. Félicitations à Robin Van Persie, qui aré ussi à prendre le contrôle de cette équipe en peu de temps. » Si une belle victoire sur le PSV Eindhoven mi-décembre (1-0) a pu valider son travail, l’élimination en Coupe contre une formation de D3 fait tache, tout comme la claque historique reçue face à l’AZ Alkmaar (9-1, le 14 septembre).

Tout juste intronisé jusqu’en 2027, Van Persie a réclamé du temps. « Construire un style de jeu prend six à huit semaines» avancet-il. Pour débuter son mandat, son équipe a signé un nul décevant contre NEC Nimègue (0-0) où seule la première titularisation d’Oussama Targhalline, débarqué du HAC cet hiver, aura réchauffé De Kuip. Face à l’Inter Milan pour son premier match de C1, le stade ne demande qu’à s’enflammer.

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