Déjà tourné vers l’Enfer du Nord


Après avoir plié sous les attaques de Tadej Pogacar, Mathieu van der Poel 
s’est retrouvé dans le groupe des poursuivants ici dans le 2e passage du Paterberg, 
dans la roue de Mads Pedersen et devant Wout Van Aert et Jasper Stuyven. 

Malade dans la semaine, victime d’une légère chute hier, Mathieu van der Poel n’était pas à 100 % pour lutter contre Tadej Pogacar. Mais son équipe promet que Paris-Roubaix sera une autre histoire.

"Sur le plan mental, s’il y a bien un coureur 
qui n’a pas de problème avec ça, c’est lui"
   - ADRIE VAN DER POEL, SON PÈRE

7 Apr 2025 - L'Équipe
YOHANN HAUTBOIS

AUDENARDE (BEL) – Les habitués de la grande place du marché d’Audenarde, au pied de l’hôtel de ville, sont des petits malins et n’oublient jamais leur cadenas pour attacher leur siège aux barrières métalliques. Les places y sont chères mais, plus loin, dans la zone sauvage des cars des équipes, il faut jouer des coudes en équilibre précaire sur le ballast, filouter avec la police le long de la voie de chemin de fer alors que les trains frôlent le public agglutiné autour du car d’Alpecin-Deceuninck. Les fans de Mathieu van der Poel se moquaient un peu du danger, hier, et ils ont attendu le Néerlandais plus de deux heures, au bout d’un interminable protocole, passant le temps en prenant en photo sa Lamborghini immatriculée très sobrement 1-MVDP-1.

Quand, enfin, dans la lumière déclinante de la fin de journée, il apparut, ils ne furent ni surpris ni déçus d’apercevoir son visage anguleux, marqué par la déception et une sale journée. Un simple «salut» à la foule, quelques selfies et autographes et il s’engouffra dans son bolide que le staff avait fait démarrer un peu plus tôt pour ne pas perdre une seconde, à une semaine de Roubaix qu’il espère gagner une troisième fois. Car, dans la bouche de ses dirigeants comme de ses équipiers, assez mutiques et fermés, le même discours revenait en boucle : dans une semaine, « ce sera une autre course», expliquait Quinten Hermans. Le coureur, 2e de Liège-Bastogne-Liège en 2022, revisita rapidement le Ronde du jour, « une des courses les plus rapides que j’ai courues », les aléas de la journée (« On ne peut jamais anticiper une chute, on doit faire avec. Heureusement, il n’y avait rien de grave, mais on a perdu de l’énergie pour revenir »), avant de se pro jeter sur la suite, donc, dans une semaine: «Maintenant, il faut se reconcentrer sur le week-end prochain, je ne pense pas que Mathieu soit perturbé pour dimanche.»

On a alors repensé à une discussion, il y a quelques jours avec Oliver Naesen sur l’influence que la présence de Tadej Pogacar à Roubaix pouvait avoir sur Mathieu van der Poel, et le Belge de Décathlon AG2R avait ri: «Je pense qu’il s’en fout complètement, il n’est concentré que sur lui-même. » Son père, Adrie, pensait exactement la même chose, après sa troisième place, hier: «Sur le plan mental, s’il y a bien un coureur qui n’a pas de problème avec ça, c’est lui.»  Même détachement chez Eric Vanderaerden, vainqueur de l’épreuve flandrienne en 1985, un an avant Adrie van der Poel, et qui ne voyait pas vraiment ce que cela changeait dans les têtes : « Mathieu a gagné Milan-San Remo, Tadej a gagné le Tour des Flandres, ça fait 1-1. On verra dimanche.»

On verra si Van der Poel a récupéré, déjà, sur le plan physique, car son staff a dévoilé ses difficultés ces derniers jours, nées d’un rhume dont il avait lui-même parlé après sa victoire à Harelbeke. Mis sous antibiotiques pendant trois jours, «VDP» a particulièrement souffert mardi avant que son état ne s’améliore peu à peu, mais sa chute à 126 kilomètres de l’arrivée n’a pas arrangé les choses et, outre la minute à combler (« on a perdu beaucoup d’énergie», concéda Hermans), il a légèrement abîmé son épaule.

Ce qui n’inquiétait pas son directeur sportif Christoph Roodhooft qui trouvait même la force de sourire du virus qui avait fauché son leader: «C’était le 1er avril au matin, il m’a envoyé un message pour me dire qu’il était très malade. Je pensais à une blague mais il m’a dit “non, non, c’est vrai ”. » Amoindri, le triple vainqueur du Tour des Flandres n’a néanmoins pas cherché d’excuse, «content de sa troisième place », pourtant une plaie ouverte à en juger par sa mine renfrognée.

Et quand on connaît son ego, on imagine qu’il ne voudra pas en rester là, collé dans le dernier passage du Vieux Quaremont quand Pogacar a accéléré, parce qu’il n’avait « plus de jambes. J’ étais déjà à la limite à plusieurs reprises auparavant» dans les «berg» précédents. Une douleur qu’il ne connaîtra pas dans huit jours car, comme l’a seriné son entourage, Roubaix sera « une course différente » (Adrie Van der Poel) «avec des tactiques différentes» (Quinten Hermans) pour que, à la fin, selon son équipier, tout se règle dans «un combat d’homme à homme».

***

Y. H., P. L. G. et A. Ro. à Audenarde

ROUBAIX Le bal des outsiders est ouvert

Paris-Roubaix ne se résumera pas forcément à un duel entre Tadej Pogacar et Mathieu van der Poel. C’est le coureur néerlandais lui-même qui l’a dit hier, conscient que sur un terrain plus proche du niveau del amer, débarrassé des« berg », plusieurs profils de rouleurs vont pouvoir s’exprimer. Et tous, hier, ont montré une forme ascendante sur un parcours qui ne les avantage ait pourtant moins.

Mads Pedersen, increvable

Le Danois est pleine balle depuis le début de saison et si certains s’inquiétaient qu’il n’ait plus rien dans le réservoir en cette fin de campagne flandrienne, il a démontré hier qu’il pouvait suivre très longtemps les meilleurs et même les attaquer à 41 kilomètres de l’arrivée. C’est encore le champion du monde 2019 qui engage la poursuite pour le groupe quand Tadej Pogacar relance une nouvelle fois à 29 kilomètres d’Audenarde pour recoller quelques kilomètres plus loin. Finalement distancé lors de l’ultime attaque du Slovène, il cède en compagnie de Jasper Stuyven, Wout Van Aert et Mathieu van der Poel, mais trouve les ressources pour lancer le sprint et devancer le Néerlandais. À Roubaix, sur un terrain où il n’aura pas à digérer un dénivelé comme au Ronde, le leader de Lidl-Trek devient un très sérieux outsider pour la victoire finale.

Wout Van Aert retrouvé

Décevant depuis le début de saison, épinglé parce qu’il était mal placé dans le Taaienberg lors du GPE3 d’Harelbeke et carrément moqué pour son sprint (à trois Visma contre un) raté et perdu face à Neilson Powless lors d’À Travers la Flandre, Wout Van Aert, 4e et battu au sprint par Pedersen et van der Poel, a fermé quelques bouches hier. Et peutêtre démontré sa montée en puissance à une semaine de Roubaix, sa course préférée mais qui le fuit (2e en 2022, 3e en 2023). Dans une semaine, si la poisse ne lui colle pas aux roues, s’il peut s’appuyer sur un collectif qui a encore placé deux autres hommes forts (Matteo Jorgenson, le plan B [47e, hier], et l’inépuisable Tiesj Benoot, 6e), le Campinois, qui a suivi le Slovène à deux reprises (à 58 km et 40 km du terme) et ensuite tenté sa chance deux fois avant d’être rapidement repris, pourrait incarner la troisième voie d’une épreuve promise à «Pogi» et «VDP».

Stefan Küng à point nommé

Le Suisse de Groupama-FDJ a montré sur les monts pavés des Flandres qu’il était bien dans le coup à cette période cruciale pour un coureur comme lui qui a fait de Paris-Roubaix un de ses principaux objectifs. Au-delà de sa belle 7e place, c’est sa présence à l’avant à 110 kilomètres de l’arrivée, qui retient toute l’attention avant les pavés de Roubaix où ses qualités de rouleur sont plus adaptées. Ces trois top 5 depuis 2022 confirment qu’il a les jambes pour s’imposer sur le vélodrome, et sa performance hier va lui apporter une dose de confiance supplémentaire. «Pour vaincre les pronostics, il faut oser, adéclaré le Suisse après l’arrivée, quine tente rien n’a rien. J’aurais pu finir 4e si j’avais plus été sur la défensive, mais à un moment il faut jouer le tout pour le tout, car je suis d’abord un compétiteur. » Il pensait déjà à dimanche.

Jasper Stuyven en confiance

Il faut remonter à 2021 pour voir le Belge de l’ équipe Lidl-Trek aussi à l’ aise sur les routes du Tour des Flandres. Hier on l’a autant vu à l’oeuvre au service de Mads Pedersen qu’à chercher à profiter à nouveau de cette bonne condition qui le fuyait ces dernières années sur ses routes flandriennes. Il s’était plaint de crampes dans le final qui l’avaient empêché d’aider encore plus Pedersen pour le sprint, « mais je ne dois pas me plaindre, avait-il ajouté, je dois au contraire être content de ma journée, même s’il y a eu des hauts et des bas. Mais je ne pense pas que j’étais le seul dans ce cas». Ça lui avait permis de se tester pour dimanche, comme il l’avouait lui-même plus tard. « Il fallait connaître une telle journée pour aborder la semaine avant Roubaix dans les meilleures conditions. Je vais arriver en pleine confiance.»

Filippo Ganna, tout en puissance

Après sa 2e place à Milan-San Remo et sa 3e au GP E3, l’Italien avait décidé de changer ses plans et d’ajouter le Tour des Flandres à son programme. Le rouleur d’Ineos a pu y étaler à nouveau sa magnifique forme. Plutôt que de subir les monts, des efforts qui lui conviennent moins, Filippo Ganna s’est porté à l’avant avec panache, à 100km de l’arrivée, dans un groupe avec notamment Matteo Trentin. Repris dans le Koppenberg, Ganna avait encore assez de jus pour remporter le sprint du peloton à Audenarde (8e), un autre indice de son niveau. Sur les pavés de Roubaix, il sera dans son élément (6e pour sa dernière participation en 2023), sur le plat, où il pourra faire parler toute sa puissance. Si en plus les secteurs restent secs, il sera redoutable.

***

Dopo aver subito gli attacchi di Tadej Pogacar, Mathieu van der Poel 
si è ritrovato nel gruppo degli inseguitori qui sul secondo tratto del Paterberg, 
alla guida di Mads Pedersen e davanti a Wout Van Aert e Jasper Stuyven. 

Già diretti verso l'Inferno del Nord

Mathieu van der Poel, malato durante la settimana e vittima di una leggera caduta ieri, non era al 100% per lottare con Tadej Pogacar. 
Ma la sua squadra promette che la Parigi-Roubaix sarà una storia diversa.

"Mentalmente, se c'è un corridore 
che non ha problemi, è lui"
 - ADRIE VAN DER POEL, SUO PADRE

7 Apr 2025 - L'Équipe
YOHANN HAUTBOIS

AUDENARDE (BEL) - Gli habitué della grande piazza del mercato di Oudenaarde, ai piedi del municipio, sono furbi e non dimenticano mai i loro lucchetti per fissare i seggiolini alle barriere metalliche. Là i posti a sedere sono costosi, ma più avanti, nella selva dei pullman delle squadre, bisogna farsi strada a gomitate precarie sulla massicciata, strisciando con la polizia lungo i binari della ferrovia mentre i treni sfiorano la folla assiepata intorno al pullman dell'Alpecin-Deceuninck. I tifosi di Mathieu van der Poel ieri non si sono preoccupati del pericolo e hanno atteso il neerlandese per più di due ore, al termine di un protocollo interminabile, passando il tempo a fotografare la sua Lamborghini con la sobria targa 1-MVDP-1.

Quando, alla fine della giornata, è apparso nella luce tenue, non sono rimasti sorpresi né delusi nel vedere il suo volto spigoloso, segnato dalla delusione e dalla giornata storta. Un semplice “ciao” alla folla, qualche selfie e autografo ed è partito con la sua auto da corsa, che lo staff aveva messo in moto un po' prima per non perdere un secondo, a una settimana dalla Roubaix, che (VDP) spera di vincere per la terza volta. Infatti, nelle bocche dei suoi dirigenti e dei suoi compagni di squadra, piuttosto mute e chiuse, si è ripetuta la stessa cosa: tra una settimana “sarà un'altra corsa”, ha spiegato Quinten Hermans. Il corridore, secondo alla Liegi-Bastogne-Liegi del 2022, ha ripercorso rapidamente questa Ronde, “una delle gare più veloci che abbia mai corso”, e i pericoli della giornata ("Non si può mai prevedere una caduta, bisogna affrontarla. Fortunatamente non c'è stato nulla di grave, ma abbiamo speso molte energie per rientrare"), prima di guardare a ciò che ci aspetta tra una settimana: "Ora dobbiamo concentrarci sul prossimo fine settimana, e non credo che Mathieu sarà troppo preoccupato per domenica".

Abbiamo ripensato a una discussione di qualche giorno fa con Oliver Naesen sull'influenza che la presenza di Tadej Pogacar alla Roubaix potrebbe avere su Mathieu van der Poel, e il corridore belga della Décathlon-AG2R ha sorriso: “Non credo che gliene importi nulla, è concentrato solo su se stesso”. Suo padre, Adrie, ha pensato la stessa cosa dopo il terzo posto di ieri del figlio: “Mentalmente, se c'è un corridore che non ha problemi con questo, è lui”.  Eric Vanderaerden, vincitore del Giro delle Fiandre 1985, un anno prima di Adrie van der Poel, era altrettanto distaccato e non vedeva che differenza facesse nella mente della gente: "Mathieu ha vinto la Milano-Sanremo, Tadej ha vinto il Giro delle Fiandre, quindi siamo 1-1. Vedremo domenica.

Vedremo se van der Poel avrà recuperato fisicamente, perché il suo staff ha rivelato le difficoltà che ha avuto negli ultimi giorni, derivanti da un raffreddore che lui stesso aveva menzionato dopo la vittoria ad Harelbeke. Sottoposto ad antibiotici per tre giorni, “VDP” ha sofferto particolarmente martedì prima che le sue condizioni migliorassero gradualmente, ma la caduta a 126 chilometri dall'arrivo non ha aiutato le cose e, oltre al minuto che ha dovuto recuperare (“abbiamo speso tante energie”, ha ammesso Hermans), ha danneggiato leggermente la spalla.

Ma questo non ha preoccupato il suo direttore sportivo Christoph Roodhooft, che ha persino trovato la forza di sorridere del virus che ha colpito il suo leader: "Era la mattina del 1° aprile e mi ha mandato un messaggio per dirmi che era molto malato. Pensavo fosse uno scherzo, ma lui mi disse ‘no, no, è vero’". Pur condizionato, il tre volte vincitore del Giro delle Fiandre non ha comunque cercato scuse, affermando di essere “contento del terzo posto”, nonostante fosse una ferita aperta a giudicare dal cipiglio sul suo volto.

E conoscendo il suo ego, si può immaginare che non volesse lasciare le cose come stanno, bloccato nell'ultimo passaggio sul Vieux Quaremont quando Pogacar ha accelerato, perché "non avevo più gambe. Ero già stato al limite diverse volte“ sui muri precedenti. È un dolore che non sentirà tra otto giorni perché, come ha insistito il suo entourage, la Roubaix sarà “una corsa diversa” (Adrie Van der Poel) “con tattiche diverse” (Quinten Hermans) e alla fine, secondo il suo compagno di squadra, tutto si risolverà in “una battaglia tra uomini”.

***

Y. H., P. L. G. e A. Ro. a Oudenaarde

ROUBAIX La palla passa agli outsider

La Parigi-Roubaix non si ridurrà necessariamente a un duello tra Tadej Pogacar e Mathieu Vander Poel. È stato lo stesso corridore olandese a dirlo ieri, consapevole che su un percorso più vicino al livello del bitter, privo di “berg”, diversi profili di rouleurs potranno esprimersi. E ieri, tutti loro hanno mostrato una forma in miglioramento su un percorso che non dà loro molto vantaggio.

Mads Pedersen, indistruttibile

Il danese è al top della forma dall'inizio della stagione e, mentre alcuni temevano che potesse non avere più nulla nel serbatoio alla fine della campagna delle Fiandre, ieri ha dimostrato di poter seguire i migliori per molto tempo e di poterli addirittura attaccare a 41 chilometri dall'arrivo. È stato ancora il campione del mondo 2019 a iniziare l'inseguimento del gruppo quando Tadej Pogacar ha sferrato un altro attacco a 29 chilometri da Oudenaarde, per poi riprenderlo pochi chilometri dopo. Infine, distanziato dall'attacco finale dello sloveno, si è arreso in compagnia di Jasper Stuyven, Wout Van Aert e Mathieu van der Poel, ma ha trovato le risorse per lanciare lo sprint e precedere il neerlandese. A Roubaix, su un terreno dove non dovrà digerire una salita come alla Ronde, il leader della Lidl-Trek diventa un serio outsider per la vittoria.

Wout Van Aert riemerge

Deludente dall'inizio della stagione, inchiodato per il suo pessimo piazzamento nel Taaienberg alla GPE3 di Harelbeke e deriso per la sua volata fallita (tre Visma contro uno), persa contro Neilson Powless nella À Travers la Flandre, Wout Van Aert, quarto e battuto in volata da Pedersen e van der Poel, ieri ha chiuso qualche bocca. E forse ha dimostrato la sua ascesa alla ribalta una settimana prima della Roubaix, la sua corsa preferita ma che gli sfugge (2° nel 2022, 3° nel 2023). Tra una settimana, se la sfortuna non gli si attacca alle ruote e se potrà contare su una squadra che ha piazzato altri due uomini forti (Matteo Jorgenson, piano-B [47°, ieri], e l'inesauribile Tiesj Benoot, 6°), il corridore di Campine, che ha seguito due volte lo sloveno (a 58 km e a 40 km dall'arrivo) e poi ha tentato due volte la fortuna prima di essere prontamente ripreso, potrebbe essere la terza via in una corsa promessa a “Pogi” e “VDP”.

Stefan Küng al momento giusto

Lo svizzero della Groupama-FDJ ha dimostrato sul pavé delle Fiandre di essere all'altezza del compito in questo momento cruciale per un corridore come lui che ha fatto della Parigi-Roubaix uno dei suoi principali obiettivi. Oltre al suo ottimo 7° posto, è stata la sua presenza in testa a 110 km dall'arrivo ad attirare l'attenzione in vista del pavé della Roubaix, dove le sue qualità di passista sono più adatte. I tre piazzamenti nella top 5 dal 2022 confermano che ha le gambe per vincere sul velodromo e la sua prestazione di ieri gli darà una dose supplementare di fiducia. "Per battere i pronostici, bisogna osare", ha detto il corridore svizzero dopo il traguardo, "niente azzardo, niente guadagno. Avrei potuto arrivare quarto se avessi corso in modo più difensivo, ma a un certo punto bisogna osare, perché sono prima di tutto un corridore". Stava già pensando a domenica.

Jasper Stuyven è fiducioso

Bisogna tornare al 2021 per vedere il corridore belga della Lidl-Trek così a suo agio sulle strade del Giro delle Fiandre. Ieri è stato al servizio di Mads Pedersen e ha cercato di ritrovare la buona condizione che gli è mancata negli ultimi anni sulle strade delle Fiandre. Ha lamentato dei crampi nel finale che gli hanno impedito di aiutare ulteriormente Pedersen nello sprint, "ma non posso lamentarmi", ha aggiunto, "al contrario, dovrei essere contento della mia giornata, anche se ci sono stati alti e bassi. Non credo di essere stato l'unico a trovarsi in quella situazione". La giornata gli ha dato la possibilità di mettersi alla prova in vista di domenica, come ha poi ammesso. "Avevo bisogno di una giornata come questa per affrontare la settimana prima della Roubaix nella migliore condizione possibile. Arriverò con piena fiducia".

Filippo Ganna, all-power

Dopo il secondo posto alla Milano-Sanremo e il terzo al GP E3, l'italiano ha deciso di cambiare i suoi piani e di aggiungere il Giro delle Fiandre al suo programma. Il passista della Ineos ha potuto mostrare ancora una volta il suo magnifico stato di forma. Piuttosto che sopportare le salite, sforzo a lui meno congeniale, Filippo Ganna ha corso in testa con brio, a 100 km dall'arrivo, in un gruppo che comprendeva anche Matteo Trentin (e Davide Ballerini, ndr). Ripreso sul Koppenberg, Ganna aveva ancora abbastanza energie per vincere lo sprint di gruppo a Oudenaarde (8°), un'altra indicazione del suo livello. Sul pavé della Roubaix, sarà nel suo elemento (6° nella sua ultima apparizione nel 2023), in pianura, dove potrà mostrare tutta la sua potenza. E se i settori rimarranno asciutti, sarà formidabile.

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