PSG : les nombreux enjeux d’une « fin de saison très excitante »


Gonzalo Fuentes / REUTERS L’entraîneur parisien, Luis Enrique, porté en triomphe par ses joueurs, samedi au Parc des Princes, après la victoire du PSG contre Angers.

7 Apr 2025 - Le Figaro
Christophe Remise Paris. Collectif Ultras

Sacrés champions de France samedi, les Parisiens sont loin d’être rassasiés avant le sprint final de la saison.

Ce n’est que le début. » À l’image de Lucas Hernandez, ne comptez pas sur les Parisiens pour se satisfaire du titre de champion de France. Un treizième sacre décroché samedi, au Parc des Princes, à la faveur d’une victoire 1-0 sur Angers. La fête, c’était pendant quelques dizaines de minutes après la rencontre. Scènes de liesse entre les joueurs et le staff sur la pelouse, Luis Enrique porté en triomphe, tour d’honneur, photos devant Auteuil, We Are the Champions de Queen à fond les ballons… Le tout sous un magnifique soleil printanier qui léchait les tribunes. Tableau idyllique.

La concrétisation d’une campagne au presque parfait, avec un avantage XXL de 24 points sur Monaco. Cavalier seul. Par son sens du collectif et son goût de l’effort, ce PSG impressionne néanmoins plus qu’il ne lasse. Demandez au coach angevin, Alexandre Dujeux : « Je ne trouve pas que c’est un beau champion, mais un très beau champion. C’est une équipe dans laquelle tout le monde attaque et tout le monde défend. Je me régale quand je vois cela. Jouer comme cela un jour, c’est un doux rêve… Je trouve cela fantastique. La mentalité de respecter l’adversaire à tous les matchs… C’est une équipe avec des joueurs confirmés, des jeunes talentueux. Évidemment, ils ont un budget pharaonique par rapport aux autres. Malgré tout, j’aime beaucoup l’état d’esprit et ce qui est mis en place.» Tout est dit. «Une équipe qui rassemble et qui nous ressemble. Fier d’être champions», savoure le

Paris, une guirlande de stars hier, une vraie équipe aujourd’hui. Ça change tout. Et ça permet de rêver en grand pour la suite de la saison. « Chaque trophée est important et particulier, souligne Marquinhos, champion de France pour la dixième fois, un record. Cette année, on voit de belles choses, une belle communion. J’ai connu deux saisons sans titre de champion (2017 et 2021, NDLR). Je valorise donc chaque trophée. C’est pour cela que j’ai dit à tout le monde qu’il faut bien célébrer, prendre tous les titres, ne pas les laisser passer car ça fait mal quand tu ne gagnes pas. »

Un vrai traquenard

Le capitaine parisien avait toutefois un autre message à faire passer à ses camarades : « On est champions, on a célébré sur le terrain, mais dans le vestiaire, on parlait déjà du fait qu’il faut se focaliser sur les objectifs qu’on a encore dans cette fin de saison très excitante. Avec l’âge et l’expérience, on sait que le temps passe et qu’il y a de moins en moins de temps pour atteindre les objectifs. Je ne veux pas qu’on laisse passer les titres.» Et surtout pas la Ligue des champions, «le plus important» pour Hernandez, lauréat de l’épreuve en 2020 avec le Bayern, contre… le PSG. « La L1 était l’un des objectifs. Le prochain, c’est la Ligue des champions mercredi », jure l’international tricolore, évoquant le quart de finale aller contre Aston Villa, entraîné par un ancien de la maison, un certain Unai Emery. Retour le 15 avril. Gare à l’excès de confiance, après avoir sorti Liverpool au tour précédent. Emmenés par les ex-parisiens Marco Asensio et Lucas Digne, les joueurs de Birmingham vendront chèrement leur peau. Un vrai traquenard.

La C1, c’est bien évidemment l’objectif ultime. En cas de qualification face aux Villans, sixièmes de Premier League, les Rouge et Bleu retrouveraient Arsenal ou… le Real de Kylian Mbappé en demies, avant une potentielle finale à Munich face au Barça, au Bayern ou encore à l’inter. Du lourd. La Ligue des champions, ça se mérite… Mais le PSG a pour lui cette formidable unité, un « bel ADN de jeu », dixit Marquinhos et « la capacité à jouer et à retourner n’importe quelle situation. L’équipe a montré un niveau de maturité qu’on n’attend pas d’une équipe aussi jeune et je suis très chanceux d’avoir des joueurs si intelligents et polyvalents, qui sont capables d’attaquer et de défendre ensemble», explique Luis Enrique, l’architecte de cette séduisante machine, le « boss » comme le décrit Hernandez.

Et ledit Luis Enrique a une certitude : « Je suis sûr que l’équipe va voler sur le terrain mercredi, mais pour ce qui est de gagner ou non, c’est autre chose… C’est un moment clé de la saison et nous sommes prêts (…). Il reste encore deux mois à jouer. On est en grande forme et notre but est d’aller le plus loin possible en Ligue des champions. » Chiche ?

Outre la Coupe aux grandes oreilles, Paris vise aussi à ajouter une seizième Coupe de France à son palmarès. Finale le 24 mai, au Stade de France, contre Reims. « Ce ne sera pas facile », prévient Luis Enrique, qui aura réellement fêté le titre de champion de France une semaine plus tôt, face à Auxerre, lors de la dernière journée. «On veut finir la saison avec le plus de titres possible», jure « Marqui ». Une saison qui s’étendra jusqu’au… 13 juillet, date de la finale de la

Coupe du monde des clubs (14 juin13 juillet). Anecdotique ? Pas pour le PSG, qui entend jouer cette compétition avec le plus grand sérieux sur le terrain, mais aussi en dehors. Un vrai outil marketing aux yeux des dirigeants.

Chasse aux records

Les titres, mais pas seulement. Le Paris Saint-germain a encore six matchs de Ligue 1 à disputer. L’occasion pour les champions de France « de marquer l’histoire », dixit Lucas Hernandez. La chasse aux records est ouverte. « On est motivés à l’idée de terminer la saison en étant invaincus. Personne ne l’a fait en France. On veut le faire », assène Luis Enrique. Et le coach espagnol d’ajouter, avec la malice qu’on lui connaît : « D’autant que ça nous aiderait pour la C1 et la finale de Coupe de France. » Comprenez que cette quête tiendra ses joueurs sous pression. Pas folle la guêpe.

Dans tous les cas, l’asturien de 54 ans a, depuis longtemps, posé les bases. « Au moindre relâchement, le coach rentre dans le vestiaire et remet les choses en place tout de suite (rires). Des fois, il le fait tranquillement, juste par des ajustements tactiques, il sait quand il faut mettre de l’excitation ou pas », décrypte Marquinhos, conquis par ce management, mais qui ne va pas jusqu’à dire que ce PSG est le meilleur dans lequel il a évolué. « C’est dur de comparer… On a déjà fait de belles années, on a été en finale de Ligue des champions. En arrivant à Paris (en 2013), j’ai joué avec mes idoles, Zlatan Ibrahimovic, Thiago Silva, Maxwell, Thiago Motta », se souvient le joueur le plus capé de l’histoire du club (477 matchs), avec 32 titres à son actif. Et si c’était ça, le vrai enjeu de la fin de saison, pouvoir affirmer que le PSG cuvée 2024-2025 est le meilleur de l’ère QSI, depuis 2011, et dans l’histoire du club, depuis 1970 ?

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