Julian Alaphilippe, l’ardent désir de se conjuguer au présent
Julian Alaphilippe, le 22 juin, lors de la 8e étape de
la 88e édition du Tour de Suisse, un contre-la-montre.
« Gagner, c’est pour ça que je fais du vélo.
J’ai ça en moi. Ça reste mon objectif principal
sur la majorité des courses dont je prends le départ »
- Julian Alaphilippe
4 Jul 2025 Le Figaro
Jean-Julien Ezvan
Envoyé spécial à Lille
Le regard de Julian Alaphilippe a retrouvé un éclat qui avait disparu. Le sourire est de retour. Le pédalage et le langage corporel dégagent, ces dernières semaines, une force et une tonicité oubliées. « Cela faisait quand même longtemps qu’on ne l’avait pas vu comme ça. C’était peut-être dû à un manque de confiance. Là, il sent que ses sensations sont correctes. Je ne pense pas qu’il soit au niveau des années 2018-2019, mais, sur ce que j’ai constaté lors du Tour de Suisse (5e du classement général, il y a moins de quinze jours), il est sur du 95 %. Il s’approche de la perfection. On voit sur son visage qu’il est dedans », apprécie Franck Alaphilippe, son oncle et entraîneur.
Absent en 2024, le double champion du monde (2020, 2021), qui avait privilégié le Tour d’italie et les Jeux olympiques, retrouve le Tour de France et réveille de bons souvenirs. Il y a cueilli ses premiers succès d’étape, en haute montagne en 2018 (Le Grand-bornand et Bagnères-de-luchon), avant d’allumer le feu d’artifice de 2019, vainqueur de deux étapes (dont le spectaculaire contre-lamontre de Pau), Maillot jaune durant 14 jours, toujours leader à 48 heures du défilé sur les Champs-élysées, avant d’être emporté dans la confusion d’une fin d’étape inédite avec des temps figés au sommet du col de l’iseran en raison d’un violent orage de grêle et d’une coulée de boue ayant enseveli la route. Au terme d’un Tour tout feu tout flamme animé avec Thibaut Pinot, Julian Alaphilippe avait pris la 5e place à Paris (à 5 minutes et 19 secondes du Colombien Egan Bernal). Son bouc de mousquetaire et son espièglerie étaient devenus légendaires. La question au sujet de ce sacré numéro, décontracté, heureux de vivre et de rouler, insouciant, sur lequel la pression semblait ruisseler, était alors : parviendra-t-il un jour à gagner le Tour? Son tempérament fait de coups d’éclat, pas assez économe, et la composition de son équipe ont vite rappelé qu’il lui serait difficile de courir contre nature. Toujours chien fou, attiré par la lumière, porté par les vivats, il ne pouvait et ne rêvait pas d’évoluer dans le carcan d’un candidat à la victoire finale à Paris.
Et c’est dans ce registre que Julian Alaphilippe veut s’illustrer lors d’une première semaine du Tour taillée pour les audacieux. Devant un parterre d’enfants, à Lille, il a résumé, conscient de l’ampleur de la tâche : « Une victoire d’étape, on en rêve tous, c’est l’objectif numéro un, le graal, et quand on l’a déjà connu, on veut toujours le revivre. » Et de préciser avoir en tête la 2e étape, accidentée, qui arrive à Boulogne-sur-mer ce dimanche. Une étape qu’il a repérée lors d’une sortie de 90 km mercredi et qui pourrait applaudir un changement de maillot jaune, après une ouverture promise aux sprinters samedi… Une ambition solide, lucide : « On peut prendre le départ avec l’envie de gagner, se battre même quand cela ne va pas, c’est tellement dur… Mais on sous-estime le fait de finir le Tour de France, c’est un bel accomplissement, une petite victoire en soi. »
Alaphilippe 2025, différent et… identique. « Il a pris de la maturité. Sur le plan tactique, il est peut-être un peu plus calculateur. Après, pour le reste, il n’a pas changé, comme on l’a vu récemment, où sa fougue l’emportait un peu. Donc, je dirais qu’il a peu changé », décrit Franck Alaphilippe. Coureur expérimenté, Julian Alaphilippe (33 ans) vivra son 7e tour, épreuve sur laquelle il est, au fil des ans, devenu l’un des coureurs emblématiques (6 victoires d’étape, 18 jours en jaune, 3 jours avec le maillot vert, 12 jours avec le maillot à pois). En se projetant souvent à l’attaque, en secouant le peloton comme on époussette un tapis, en faisant de la course une vaste aire de jeu. Accroché à son instinct, son désir profond de courir comme il vit. À 100 à l’heure. Avant de voir débarquer une troupe affolant les radars venir lui couper l’herbe sous le pied. Ils se nomment Tadej Pogacar, Mathieu Van der Poel ou Remco Evenepoel. Ils écrivent l’histoire de la discipline à coups d’exploits, n’ont peur de rien, ni de l’adversité, ni du terrain, ni des saisons. Ils voient toujours plus grand (sur les courses par étapes comme sur les courses d’un jour). Tapent toujours plus fort. Et Julian Alaphilippe, orgueil froissé, a dû s’en accommoder. Terrain d’expression progressivement rétréci. Mais sur le Tour il espère parvenir à trouver une petite place. Pour briller. Encore un peu. Prolonger l’histoire de celui qui a notamment remporté Milan-san Remo (2019), la Flèche wallonne (2018, 2019, 2021), les Strade Bianche (2019) ou la Clasica San Sebastian (2018). «Il faut saisir leur façon de courir pour en tirer profit. Je ne pense pas qu’ils jouent la gagne de la première étape à Lille aux Champs-élysées, il faut saisir les mouvements. Il y aura peut-être des phases un peu tranquilles, Julien n’est pas dans l’état d’esprit de se dire qu’ils sont imbattables, que c’est course perdue », retient Franck Alaphilippe.
Julian Alaphilippe, berrichon (né à Saint-amand-montrond) et auvergnat (devenu cycliste à Montluçon) qui vit désormais en Andorre, aura attendu de vivre sa douzième année professionnelle pour découvrir une nouvelle équipe. Après Quick-step et une succession d’appellations au gré des sponsors en Belgique, il porte les couleurs d’une formation suisse. Jean-rené Bernaudeau et Totalenergies ont rêvé de l’attirer mais le double champion du monde a, comme Laurent Jalabert à son époque (l’équipe danoise CSC, après Once l’espagnole), opté pour un nouveau voyage à l’étranger pour revêtir l’élégant maillot noir et rouge de Tudor, embrasser le projet porté par Fabian Cancellara. Au départ de Paris-nice, en mars, Julian Alaphilippe agitait son ambition : «Gagner, c’est pour ça que je fais du vélo. J’ai ça en moi. Ça reste mon objectif principal sur la majorité des courses dont je prends le départ. Même quand ce n’est pas facile, même quand il y a plus fort que moi. » Son dernier succès a près d’un an, lors de la 4e étape du Tour de République tchèque, à quelques jours des Jeux de Paris 2024, où il avait pris la 11e place.
Absent des championnats de France disputés aux Herbiers le 29 juin, Julian Alaphilippe a peaufiné son projet Tour dans la Sierra Nevada. Bravache, il repartira à la conquête des coeurs. Avec ses forces et ses limites. Des ambitions et des attentes. Dans un contexte à la compétitivité exacerbée où les bulles de respiration sont rares et les comparaisons pesantes. Franck Alaphilippe reconnaît : « C’est toujours très compliqué de reproduire ce qu’on a connu… »
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Julian Alaphilippe durante l'ottava tappa di
dell'88ª edizione del Tour de Suisse del 22 giugno, una cronometro.
Julian Alaphilippe, l'ardente desiderio di essere al tempo presente
"Vincere è il motivo per cui corro in bicicletta.
Ce l'ho nel sangue. È ancora il mio obiettivo principale
nella maggior parte delle gare a cui partecipo".
- Julian Alaphilippe
4 Jul 2025 Le Figaro
Jean-Julien Ezvan
Inviato speciale a Lille
Gli occhi di Julian Alaphilippe hanno riacquistato lo splendore che era scomparso. Il sorriso è tornato. Nelle ultime settimane, la sua pedalata e il suo linguaggio del corpo emanano una forza e un tono dimenticati. "Era da molto tempo che non lo vedevamo così. Forse era dovuto a una mancanza di fiducia. Ora sente che le sue sensazioni sono quelle giuste. Non credo sia allo stesso livello del 2018-2019, ma da quello che ho visto al Giro di Svizzera (5° assoluto, meno di quindici giorni fa), è al 95%. Si sta avvicinando alla perfezione. Gli si legge in faccia che ci tiene", dice Franck Alaphilippe, suo zio e preparatore.
Assente nel 2024, il due volte campione del mondo (2020, 2021), che aveva privilegiato il Giro d'Italia e i Giochi Olimpici, torna al Tour de France e rievoca bei ricordi.
Vi ha conquistato le sue prime vittorie di tappa, in alta montagna nel 2018 (Le Grand-Bornand e Bagnères-de-Luchon), prima di scatenare i fuochi d'artificio nel 2019, vincendo due tappe (tra cui la spettacolare cronometro di Pau) e indossando la maglia gialla per 14 giorni, ancora leader a 48 ore dalla sfilata sugli Champs-Elysées, prima di essere travolto nel caos di un finale di tappa senza precedenti, con tempi congelati in cima al Col de l'Iseran a causa di una violenta grandinata e di uno smottamento che ha seppellito la strada. Dopo un Tour vivace con Thibaut Pinot, Julian Alaphilippe ha conquistato il 5° posto a Parigi (5 minuti e 19 secondi dietro al colombiano Egan Bernal). Il suo pizzetto da moschettiere e la sua malizia erano diventati leggendari. La domanda su questo corridore rilassato, allegro e spensierato, su cui la pressione sembrava calare, era: avrebbe mai vinto il Tour? Il suo temperamento, fatto di lampi di genialità e di poca parsimonia, e la composizione della sua squadra ci hanno subito ricordato che sarebbe stato difficile per lui correre contro natura. Da sempre un cane rabbioso, attratto dalle luci della ribalta, trascinato dal tifo, non poteva e non sognava di evolversi nella camicia di forza di un contendente per la vittoria assoluta a Parigi.
Ed è qui che Julian Alaphilippe punta a brillare nella prima settimana del Tour, pensata per gli audaci. Davanti a un pubblico di bambini a Lille, ha riassunto la grandezza del compito: “Tutti sogniamo una vittoria di tappa, è l'obiettivo numero uno, il graal, e quando l'hai già ottenuta, vuoi sempre riviverla”. E aggiunge di avere in mente la 2ª tappa collinare, che arriva a Boulogne-sur-mer questa domenica. Una tappa che ha individuato durante un'uscita di 90 km mercoledì e che potrebbe accogliere un cambio in maglia gialla, dopo un'apertura promessa ai velocisti sabato... Un'ambizione solida e lucida: “Si può partire con la voglia di vincere, lottare anche quando le cose non vanno bene, è così difficile... Ma si sottovaluta il fatto che finire il Tour de France è un grande risultato, una piccola vittoria in sé”.
Alaphilippe 2025, diverso e... identico. "È maturato. Dal punto di vista tattico, è forse un po' più calcolatore. Poi, per il resto, non è cambiato, come abbiamo visto di recente, dove il suo entusiasmo ha vinto un po'. Quindi direi che non è cambiato molto", afferma Franck Alaphilippe. Julian Alaphilippe (33 anni), corridore di grande esperienza, parteciperà al suo 7° Tour, un evento in cui è diventato uno dei corridori più emblematici nel corso degli anni (6 vittorie di tappa, 18 giorni in giallo, 3 giorni in maglia verde, 12 giorni in maglia a pois). Spesso è andato all'attacco, scuotendo il gruppo come un tappeto da spolverare, trasformando la corsa in un grande parco giochi. Aggrappandosi al suo istinto, al suo profondo desiderio di correre come vive. A 100 km/h. Fino a quando non è arrivato un gruppo di corridori che l'hanno intercettato sul radar e gli hanno tolto il vento dalle vele. I loro nomi sono Tadej Pogacar, Mathieu van der Poel e Remco Evenepoel. Hanno scritto la storia di questo sport con le loro imprese e non hanno paura di niente, che siano le avversità, il terreno o le stagioni. Pensano sempre in grande (sia nelle corse a tappe sia in quelle di un giorno). Colpiscono sempre più forte. E Julian Alaphilippe, con l'orgoglio ferito, ha dovuto sopportare tutto questo. Il suo campo di espressione si è progressivamente ridotto. Ma al Tour spera di trovare un po' di spazio. Di brillare. Ancora un po'. Allungando la storia dell'uomo che ha vinto la Milano-Sanremo (2019), la Freccia Vallone (2018, 2019, 2021), la Strade Bianche (2019) e la Clásica San Sebastián (2018). "Bisogna capire il loro modo di correre per trarne vantaggio. Non credo vadano a vincere dalla prima tappa di Lille agli Champs-Elysées. Potrebbero esserci delle fasi tranquille, ma Julian non è nella condizione di pensare che siano imbattibili, che sia una corsa persa", afferma Franck Alaphilippe.
Julian Alaphilippe, originario del Berry (è nato a Saint-Amand-Montrond) e dell'Alvernia (è diventato ciclista a Montluçon) e ora vive ad Andorra, ha aspettato il suo dodicesimo anno da professionista per scoprire una nuova squadra. Dopo Quick-step e una successione di nomi per soddisfare gli sponsor in Belgio, ora veste i colori di una squadra svizzera. Jean-René Bernaudeau e la Total Energies sognavano di attirarlo, ma, come Laurent Jalabert ai suoi tempi (la squadra danese CSC, dopo aver abbandonato quella spagnola), il due volte campione del mondo ha optato per un viaggio all'estero per indossare l'elegante maglia nera e rossa Tudor e abbracciare il progetto guidato da Fabian Cancellara. Alla partenza della Parigi-Nizza di marzo, Julian Alaphilippe sbandierava le sue ambizioni: "Vincere, ecco perché corro. Ce l'ho nel sangue. Rimane il mio obiettivo principale nella maggior parte delle gare a cui partecipo. Anche quando non è facile, anche quando c'è qualcuno più forte di me". Il suo ultimo successo risale a quasi un anno fa, nella quarta tappa del Giro della Repubblica Ceca, pochi giorni prima dei Giochi di Parigi 2024, dove ha ottenuto l'11° posto.
Assente dai campionati francesi di Les Herbiers il 29 giugno, Julian Alaphilippe ha messo a punto il suo progetto Tour sulla Sierra Nevada. Con coraggio, ripartirà alla conquista dei cuori. Con i suoi punti di forza e i suoi limiti. Ambizioni e aspettative. In un ambiente ferocemente competitivo, dove il respiro è raro e i confronti pesanti. Franck Alaphilippe ammette: “È sempre molto complicato riprodurre ciò che abbiamo conosciuto...”.
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Pour les Bleus, des victoires d’étape en tête avant le classement général
Gilles Festor - Envoyé spécial à Lille
Une victoire d’étape en 2022 (Christophe Laporte), une autre en 2023 (Victor Lefay) et trois, dont les deux premières, lors de l’édition 2024 (Romain Bardet, Kévin Vauquelin et Anthony Turgis). Les Français au départ, samedi, de Lille veulent confirmer cette année leur montée en puissance. Face à l’éternel dilemme entre le choix de jouer le classement général ou aller chercher la victoire d’étape, la plupart des 38 Bleus ont tranché pour la deuxième solution. Un choix assumé compte tenu de la concurrence féroce des grosses écuries étrangères armées de budgets dépassant les 50 millions d’euros avec leurs leaders intouchables comme Tadej Pogacar, Jonas Vingegaard ou Remco Evenepoel. L’espoir de viser un top 5 à Paris est quasi inexistant.
« Pour le moment, je préfère gagner une étape que terminer dans le top 10. Je sais que c’est inatteignable pour l’instant de remporter le Tour », assure Lenny Martinez (Bahrain Victorious), poids plume (1,68 m, 52 kg) de 21 ans, excellent grimpeur qui a coché trois étapes, celles de Mûr-de-Bretagne, du Mont-dore et du mont Ventoux. Le Cannois incarne la talentueuse nouvelle génération de Français dont fait partie Kévin Vauquelin (Arkéa-B&B Hotels), un peu plus âgé (24 ans), mais tout aussi ambitieux. Le Normand, en très grande forme au Tour de Suisse il y a quelques jours (2e), rêve de lever une nouvelle fois les bras après avoir triomphé à Bologne il y a un an. Il aura forcément un oeil sur l’étape partant de Bayeux dont il est originaire.
Romain Grégoire (22 ans, Groupama FDJ) et Anthony Turgis (31 ans, Total Energies) sont aussi candidats à un coup d’éclat. Le plus tôt possible pour ce dernier, pourquoi pas à Lille en ouverture pour faire coup double et enfiler le maillot jaune. « C’est osé mais je ne m’interdis pas de rêver », glisse le malicieux Francilien, qui s’était imposé sur l’étape des chemins blancs l’an passé à Troyes en réglant au sprint ses compagnons d’échappée. Du côté des sprinteurs, la mission s’annonce compliquée mais pas impossible pour Arnaud Démare (Arkéa-B&B Hotels) ou Bryan Coquard (Cofidis), un ton en dessous des meilleurs spécialistes.
L’exploit d’un jour
Guillaume Martin-Guillonnet fait donc un peu figure d’exception face à cette armada de compatriotes qui rêvent de l’exploit d’un jour. L’expérimenté grimpeur de 32 ans l’assume sans complexe, il privilégiera une place au classement général comme il l’a fait dans le passé (8e en 2021, 10e en 2023 et 13e en 2024). Et défend sa philosophie : « Il y a un peu d’hypocrisie sur le sujet. C’est trop facile d’espérer un vainqueur qu’on attend depuis quarante ans, après Hinault, et demander des victoires d’étape. Il faut revaloriser ce choix si on veut un jour un successeur. Les jeunes talents qui arrivent devront être capables de faire 10e, 8e ou 7e avant de penser à s’imposer. Si on ne se lance pas dans une course à la régularité, on n’y arrivera pas» , sourit le Normand.
Enfin, sur les cinq équipes françaises présentes au départ de Lille, deux joueront une partie de leur avenir cet été. La formation Cofidis est à la peine au sein des dix-huit équipes formant l’élite mondiale du vélo (le World Tour) depuis le début de saison. La menace d’une relégation en seconde division est réelle. « On est dans un contexte de concurrence hyper relevée mais je ne m’imagine pas jouer en deuxième division à l’avenir, confie le manager Cédric Vasseur. Une rétrogradation, ça tire tout vers le bas, les coureurs, les partenaires, les participations aux courses. Notre effectif a quand même une belle gueule et il est légitime pour rester dans le World Tour. On n’a pas trouvé notre plein régime depuis le début de la saison et ça me laisse des espoirs pour le Tour de France. » La situation est aussi incertaine pour l’équipe Arkéa-B&B Hotels, installée dans le Finistère. Ses dirigeants ont annoncé le 25 juin qu’elle perdrait son sponsor-titre à la fin de l’année. Un vrai coup dur pour les hommes d’emmanuel Hubert, qui doit trouver au moins 20 millions d’euros pour prolonger l’aventure. « J’ai des pistes très sérieuses», rassure le manager. Mais pour attirer un gros poisson, rien ne vaut le rayonnement médiatique d’une d’étape sur la plus belle vitrine du vélo.
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Per i Bleus, vittorie di tappa prima della classifica generale
Gilles Festor - Inviato speciale a Lille
Una vittoria di tappa nel 2022 (Christophe Laporte), un'altra nel 2023 (Victor Lefay) e tre, comprese le prime due, nell'edizione 2024 (Romain Bardet, Kévin Vauquelin e Anthony Turgis). I corridori francesi che partiranno sabato da Lille cercheranno di confermare la loro ascesa alla ribalta quest'anno. Di fronte all'eterno dilemma se correre per la classifica generale o puntare a una vittoria di tappa, la maggior parte dei 38 francesi ha optato per la seconda opzione. Una scelta consapevole, vista la concorrenza agguerrita delle grandi squadre straniere con budget superiori a 50 milioni di euro e leader intoccabili come Tadej Pogacar, Jonas Vingegaard e Remco Evenepoel. La speranza di puntare a un piazzamento tra i primi 5 a Parigi, è praticamente inesistente.
"Per il momento, preferisco vincere una tappa piuttosto che finire tra i primi 10. So che vincere il Tour è irraggiungibile al momento", assicura Lenny Martinez (Bahrain Victorious), ventunenne peso leggero (1,68 m, 52 kg), ottimo scalatore che ha vinto tre tappe, quelle di Mûr-de-Bretagne, Mont-dore e Mont Ventoux. Il nativo di Cannes incarna la nuova generazione di talenti francesi, di cui fa parte anche Kévin Vauquelin (Arkéa-B&B Hotels), un po' più grande (24 anni), ma altrettanto ambizioso. Il normanno, in gran forma al Tour de Suisse di pochi giorni fa (2°), sogna di alzare di nuovo le braccia dopo il trionfo a Bologna un anno fa. Terrà d'occhio la tappa con partenza da Bayeux, sua città natale.
Anche Romain Grégoire (22 anni, Groupama FDJ) e Anthony Turgis (31 anni, Total Energies) sono candidati a una prestazione spettacolare. Per quest'ultimo, al più presto, magari a Lille come corsa d'apertura per fare doppietta e indossare la maglia gialla. "È audace, ma non mi impedirò di sognare", dice il parigino malizioso, che lo scorso anno ha vinto la tappa sugli sterrati a Troyes battendo i compagni di fuga in volata. Per quanto riguarda i velocisti, la missione sembra complicata ma non impossibile per Arnaud Démare (Arkéa-B&B Hotels) e Bryan Coquard (Cofidis), un gradino sotto i migliori specialisti.
Un'impresa di un giorno
Guillaume Martin-Guillonnet rappresenta quindi una sorta di eccezione rispetto a questo esercito di compatrioti che sognano un'impresa di un giorno. L'esperto scalatore trentaduenne lo ammette senza esitazione: darà priorità a un posto in classifica generale, come ha già fatto in passato (8° nel 2021, 10° nel 2023 e 13° nel 2024). Difende la sua filosofia: "C'è un po' di ipocrisia su questo argomento. È troppo facile sperare in un vincitore che aspettiamo da quarant'anni, dopo Hinault, ed esigere vittorie di tappa. Dobbiamo rivalutare questa scelta se vogliamo un giorno un successore. I giovani talenti emergenti dovranno essere in grado di arrivare 10°, 8° o 7° prima di pensare alla vittoria." "Se non iniziamo una corsa alla costanza, non ci arriveremo", sorride il normanno.
Infine, delle cinque squadre francesi al via a Lille, due decideranno il loro futuro quest'estate. La Cofidis sta lottando tra le diciotto squadre che compongono l'élite ciclistica mondiale (il World Tour) dall'inizio della stagione. Il pericolo di retrocessione in seconda divisione è reale. "Siamo in un contesto di competizione estremamente agguerrita, ma non riesco a immaginare di competere in seconda divisione in futuro", confida il manager Cédric Vasseur. "Una retrocessione trascina tutto: i corridori, i partner, le partecipazioni alle corse. La nostra squadra sembra ancora in forma ed è legittimo rimanere nel World Tour. Non abbiamo ancora espresso appieno il nostro potenziale dall'inizio della stagione, e questo mi dà fiducia per il Tour de France". La situazione è incerta anche per il team Arkéa-B&B Hotels, con sede nel Finistère. Il 25 giugno la dirigenza ha annunciato che a fine anno perderà il suo sponsor principale. Un duro colpo per gli uomini di Emmanuel Hubert, che dovranno trovare almeno 20 milioni di euro per prolungare la loro avventura. "Ho degli indizi molto seri", rassicura il manager. Ma per attirare un pesce grosso, niente è meglio della copertura mediatica di una tappa nel più prestigioso palcoscenico del ciclismo.
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