Deschamps seul face aux défis

Antoine Griezmann salue Didier Deschamps au moment de sa

sortie face à l’Italie (1-3), le 6 septembre au Parc des Princes.

(Antoine Griezmann saluta Didier Deschamps all'uscita dal 

campo contro l'Italia (1-3) il 6 settembre al Parco dei Principi.)

Après un rassemblement de septembre agité et marqué par de multiples débats en interne, le sélectionneur des Bleus va devoir gérer, avec la retraite internationale d’Antoine Griezmann, des questions majeures de management.

1 Oct 2024 L'Équipe

HUGO DELOM (avec L. T.)

Le savait-il à cet instant ? Quand, au sortir de cette défaite face à l’Italie au Parc des Princes (1-3, le 6 septembre), Antoine Griezmann s’en est allé, seul, effectuer un tour d’honneur, s’offrait-il alors de discrets adieux ? Ceux qui l’ont croisé, plus tard, ce soir-là, le décrivent comme un joueur touché. Par le revers cinglant, par son statut déclinant – il devait commencer sur le banc mais a remplacé Randal Kolo Muani, malade, dans le onze de départ –, et sans doute aussi par une certaine lassitude quant à une ambiance qu’il percevait, avec le départ des es plus proches, de moins en moins légère. Le sien accélère sèchement la redéfinition du paysage tricolore, trois semaines après une interview à TF1 où il avait écarté l’hypothèse de sa retraite internationale.Antoine Griezmann salue Didier Deschamps au moment de sa sortie face à l’Italie (1-3), le 6 septembre au Parc des Princes.

Griezmann était un repère et un symbole pour la nouvelle génération

Cette décision, qui intervient dans une période de restructuration post-Euro, va alimenter dans les prochaines semaines et les prochains mois des questions autour des nouveaux équilibres du vestiaire des Bleus. Avec le départ de son vice-capitaine qui, par sa personnalité solaire, son palmarès XXL, sa carrière hors norme, restait une personnalité écoutée du groupe, le sélectionneur des Bleus, déjà orphelin de Raphaël Varane, Hugo Lloris, Olivier Giroud et même Lucas Hernandez (blessé), perd plus que l’un de ses relais.

Un de ces joueurs qui, par sa générosité et son attachement sincère au maillot, apparaissait, encore plus depuis 2022, comme l’un des repères de nouvelle génération et le symbole de ces Bleus capables de gommer leurs intérêts individuels au nom d’une force collective. Bien au-delà des questions pratiques – qui pour remplacer le capitaine quand il ne veut pas aller en conférence de presse ? Qui pour négocier aux côtés du clan Mbappé les droits d’images ou autres thématiques hors terrain ? –, l’émergence de nouveaux leaders, capables de porter un message similaire, devient cruciale. A fortiori alors que le management plus clivant de Didier Deschamps – argument repoussé par l’intéressé au sortir de l’Euro 2024 évoquant des « frustrations » de ceux qui jouent moins – a laissé des traces sur certains pans de son groupe et affaibli quelques-uns de ses soutiens.

Le mois dernier, alors que Kingsley Coman (57 sélections) et Benjamin Pavard (54 sélections) avaient été laissés à la maison au nom de la «réoxygénation», ils n’étaient plus que trois, en plus de Griezmann, à dépasser les cinquante capes: Mbappé (86), Kanté (63) et Dembélé (51).

Entre Maignan et Mbappé, un lien à retisser

Peu dans la nouvelle génération ont la personnalité (et l’envie, parfois) d’assumer un rôle de leader et quelque part, de jouer un rôle de contre-pouvoir face à un Kylian Mbappé dont l’influence n’a jamais semblé aussi forte au sein des Bleus. Un« tout pour Mbappé » parfois mal vécu en interne. S’il s’est achevé par un succès contre la Belgique, le stage de septembre avait été le théâtre de plusieurs scènes qui témoignent de signes d’instabilité actuellement dans le vestiaire Bleus.

La manière dont MikeMaign an, personnalité écoutée et appréciée, sans désigner nommément le capitaine, a critiqué certains comportements de « starlettes » après l’Italie n’avait rien d’anodin. Surtout qu’à la veille de FranceBelgique, le gardien de l’AC Milan, dans une réunion intense, avait de nouveau insisté sur la nécessité d’un plus grand engagement de chacun.

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Deschamps da solo per affrontare le sfide

Dopo un settembre frenetico e segnato da numerosi dibattiti interni, l'allenatore dei Les Bleus dovrà affrontare alcuni importanti problemi di gestione dopo il ritiro internazionale di Antoine Griezmann.

1 ottobre 2024 L'Équipe

HUGO DELOM (con L. T.)

Lo sapeva in in quel momento? Quando Antoine Griezmann ha lasciato il Parc des Princes il 6 settembre dopo la sconfitta per 1-3 contro l'Italia, stava dando un addio discreto? Chi lo ha incontrato quella sera lo descrive come un giocatore colpito. Per la sconfitta, per il suo declino - doveva partire dalla panchina ma ha sostituito Randal Kolo Muani, malato, nell'undici titolare - e senza dubbio anche per una certa stanchezza nei confronti di un'atmosfera che, con la partenza delle persone più care, ha percepito come sempre meno spensierata. 

Griezmann era un punto di riferimento e un simbolo per la nuova generazione

Questa decisione, che arriva in un momento di ristrutturazione post-Euro, farà sorgere nelle prossime settimane e nei prossimi mesi domande sul nuovo equilibrio nello spogliatoio dei Les Bleus. Con la partenza del suo vice-capitano, che con la sua personalità solare, la sua impressionante lista di onorificenze e la sua straordinaria carriera è rimasto una figura chiave della squadra, l'allenatore dei Les Bleus, già privo di Raphaël Varane, Hugo Lloris, Olivier Giroud e persino di Lucas Hernandez (infortunato), perde più di uno dei suoi giocatori chiave.

Uno di quei giocatori che, grazie alla sua generosità e al suo sincero attaccamento alla maglia, è stato visto - ancor più dal 2022 - come uno dei punti di riferimento di una nuova generazione e il simbolo di un Bleus capace di mettere da parte gli interessi individuali in nome della forza collettiva. Al di là delle questioni pratiche - chi sostituisce il capitano quando non vuole andare in conferenza stampa? Chi negozierà i diritti d'immagine e altre questioni extra-campo a fianco del clan Mbappé? -l'emergere di nuovi leader in grado di trasmettere un messaggio simile sta diventando cruciale. Soprattutto ora che lo stile di gestione più divisivo di Didier Deschamps - un argomento che ha respinto dopo Euro 2024, citando le “frustrazioni” di chi gioca di meno - ha lasciato il segno su alcuni settori della sua squadra e indebolito alcuni dei suoi sostenitori.

Il mese scorso, quando Kingsley Coman (57 caps) e Benjamin Pavard (54 caps) sono stati lasciati a casa in nome della “riossigenazione”, c'erano solo altri tre giocatori, oltre a Griezmann, a superare i cinquanta caps: Mbappé (86), Kanté (63) e Dembélé (51).

Tra Maignan e Mbappé, un legame da ricostruire

Pochi della nuova generazione hanno la personalità (e talvolta la voglia) di assumere un ruolo di leadership e, in qualche modo, di fare da contrappeso a Kylian Mbappé, la cui influenza non è mai sembrata così forte all'interno dei Bleus. Un atteggiamento “tutto per Mbappé” che a volte è risentito all'interno. Il ritiro di settembre si è concluso con un successo contro il Belgio, ma è stato anche teatro di una serie di scene che lasciano intravedere segni di instabilità nello spogliatoio dei Bleus.

Il modo in cui Mike Maignan, una figura benvoluta e rispettata, senza nominare il capitano, ha criticato alcuni comportamenti delle “starlette” dopo l'Italia non è stato affatto insignificante. Tanto più che, alla vigilia di Francia-Belgio, il portiere del Milan, in un'intensa riunione, aveva insistito ancora una volta sulla necessità di un maggiore impegno da parte di tutti.