FRÈRES DE JEU


25 Mar 2019 - L'Équipe
VINCENT GARCIA

France 20 h 45 Islande

Toujours plus complices sur le terrain et dans la vie, Antoine Griezmann et Paul Pogba mettent leur entente au service des Bleus, qui visent une nouvelle victoire contre l’Islande au Stade de France. Comme on ne félicite pas un facteur quand il délivre le courrier, pour citer un grand philosophe italien, Mario Balotelli, qui ne se prive pourtant pas pour célébrer ses buts avec l’OM de manière ostensible, le temps est déjà venu de passer à autre chose après la convaincante victoire des Bleus en Moldavie ( 4- 1). Pour lancer idéalement sa qualification à l’Euro 2020, conformément à ce que lui impose son nouveau standing, l’équipe de France a mis ce qu’il fallait en termes de motivation et d’intensité, ce qui n’avait pas toujours été le cas dans le passé en pareilles circonstances. L’adversaire de vendredi, qui, en exagérant à peine, n’a passé que deux fois le milieu de terrain, dont une pour marquer, enfin de match, n’était qu’une formalité pour les champions du monde, alors que se profile l’Islande au Stade de France, aujourd’hui, une opposition que l’on imagine plus consistante, comme celle que proposera sûrement la Turquie en juin à Konya.

L’impression bizarre que Mbappé joue tout seul en ce moment

L’image des valeureux et sympathiques Vikings en a pourtant pris un coup, après presque un an et demi sans une seule victoire toutes compétitions confondues, une série noire interrompue par leur succès, vendredi, en Andorre ( 2- 0). Ce qui incite à la prudence, c’est que dans ce laps de temps les Islandais ont quand même trouvé le moyen d’arracher un résultat nul face aux hommes de Didier Deschamps, un soir où Presnel Kimpembe, aligné au sein d’une équipe remaniée, avait été impliqué sur les deux buts adverses. C’était en octobre à Guingamp en amical ( 2- 2) et, même si les Bleus avaient battu l’Allemagne quelques jours plus tard en Ligue des nations ( 2- 1), on peut l’interpréter après coup comme un avertissement qui n’avait pas été entendu un mois plus tard aux Pays- Bas ( 0- 2).

En Bretagne, Kylian Mbappé, entré en cours de match, avait permis aux Bleus, menés 2- 0, d’éviter la défaite dans les cinq dernières minutes. L’attaquant du Paris- SG aime endosser le rôle du sauveur, une intention louable mais un peu plus agaçante quand c’est sur chaque ballon ou presque, comme vendredi face à la Moldavie. Il a fini par marquer dans les dernières minutes, comme les autres attaquants bleus, Antoine Griezmann et Olivier Giroud. Est- ce son profil si différent d’eux ? Son jeu basé sur la provocation et la vitesse ? En tout cas, en club comme en sélection, il flotte l’impression bizarre qu’il joue tout seul en ce moment. Si l’égoïsme est le propre d’un attaquant, un peu plus de spontanéité ne ferait de mal à personne, car les autre sont besoin de lui, et inverse ment d’ailleurs, s’il veut suivre un jour le destin qu’il s’est tracé, celui de meilleur joueur du monde. Deschamps, lui, n’a rien trouvé à redire, en tout cas sur son attitude, prenant un air surpris, hier, en conférence de presse, quand une question sur le sujet lui a été posée.

Vers un onze encore très « russe »

Lors de ce rassemblement, le sélectionneur a fait dans le classique et la continuité, et les blessures se sont chargées ensuite de lui enlever toute velléité de changement. DD voulait relancer Kingsley Coman contre la Moldavie, il a été contraint d’aligner Matuidi. L’attaquant du Bayern, touché au dos et à la hanche, est d’ailleurs reparti hier. Il voulait voir Lu cas Digne et Fer land Mendy, il a vu Layvin Kurzawa, cinquième dans la hiérarchie des latéraux gauches, si Lucas Hernandez était opérationnel et Benjamin Mendy plus souvent titulaire avec Manchester City. Le Parisien, plutôt à son aise contre la Moldavie, a des chances d’être encore la seule exception aujourd’hui dans un onze à connotation très « russe » .

Avec deux rencontres en trois jours, le staff avait imaginé une rotation entre Samuel Umtiti et Kimpembe. Le Barcelonais n’a pas disputé deux rencontres consécutives depuis six mois. Mais la faiblesse de la Moldavie ne l’a pas fait piocher dans ses réserves, et « Big Sam » se sent prêt à enchaîner. En fait, la seule nouveauté serait que les remplaçants apportent quelque chose, une étincelle, comme avait pu le faire Tanguy Ndombele contre l’Islande à l’automne. Ce n’est pas qu’on en ai t marre de voi r le s mêmes champions du monde sur le terrain, mais les qualifications servent aussi à ça.

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