De la balle même sans carnaval


Toute une ville s’est mobilisée hier pour soutenir Dunkerque, et si l’ambiance n’était pas trop folklorique dans les tribunes de Mauroy, par choix, la vague maritime a vécu un moment d’anthologie.

“Je ne suis pas abonné ni un fervent supporter, mais pour rien au monde je n’aurais raté ce moment en famille'' UN SUPPORTER DE DUNKERQUE

2 Apr 2025 - L'Équipe
NATHAN GOURDOL

DUNKERQUE ET VILLENEUVE-D’ASCQ (NORD) – Tandis quel’ entraîneur del’ USLD Luis Castro et son capitaine Opa Sangante s’étaient plongés dans la folie du carnaval de Dunkerque début mars, l’ambiance était beaucoup moins chamarrée et exubérante hier dans les tribunes de Pierre-Ma uro y. Ce n’ était pourtant pas faute d’ avoir rempli l’enceinte de Villeneuve-d’Ascq en bleu et blanc, à travers un convoi de près de cinquante cars partis de Dunkerque et de Calais en milieu d’après-midi, ainsi qu’une multitude dede toute la région pour l’un des évènements de l’année dansle Nord.Le virage dunkerquois hier lors du match face au PSG (2-4). Ci-dessous, Guillaume, Francky et Nolann, les trois supporters avec qui nous avons fait le trajet jusqu’au stade Pierre-Mauroy.

Pour vivre pleinement cette procession, nous avions prisle stade Marcel Tri but, bien trop petit (5000 places) pour accueillir un tel choc, afin d’embarquer avec trois supporters invétérés de l’USLD : Franck y Cl arys,mémoirevi vante du club maritime sur lequel il archive tout depuis plus de quarante ans et alimente une page Facebook, son collègue Guillaume et le fiston Nolann, fraîchement récupéré à la sortie dulycée.

Les trois mordu savaient notamment fait l’ aller-retour à Brest en voiture pour le quart de finale (3-2, le 26février). « On a fait tous nos exploits à l’extérieur (1-0 à Auxerre en 32es, 1-1, 5-4 aux t.a.b. àLilleen8eset3-2àBrest,donc) et il y a quand même un petit regret de ne pas recevoir Paris à Tribut, mais quand on voit comment le Dunkerquois s’est mobilisé (plus de 37000 sympathisants du club dans les tribunes hier), il y aurait eu beaucoup trop de déçus »,plantait Guillaume. Toute une ville a en effet profité de l’ occasion pour festoyer ensemble. Croisé à côté du stade Tribut au moment d’embarquer dans un car avec sa fille intégralement maquillée en bleu et blanc, comme son père, ce dernier résumait cet état d’esprit: « Je ne suis pas abonné ni un fervent supporter, mais pour rien au monde je n’aurais raté ce moment en famille. Cette campagne, c’est une fierté pour la ville, j’ai même fait le déplacement à Brest tellement c’est grandiose.»


Habituée à se rassembler comme peu de cités en France à chaque carnaval, Dunkerque a cette fois fait la fête sans cris de mouette ni déguisements particuliers, si ce n’est l’écharpe collector de la demi-finale, qui s’arrachait comme du hareng frais à la Vitrine Passion Sport si tuée place Jean-B art, où le match était diffusé sur écran géant. Une volonté assumée de rester sobre, car une partie des supporters les plus durs, les ultras notamment, ne souhaitait pas mélanger leur action avec le carnaval. « Ils sont là toute l’année pour mettre l’ambiance à Tribut, on peut comprendre qu’ils ne veuillent pas que, parce que c’est une affiche de gala, on change totalement l’ambiance en faisant carnaval », justifiait No lann.

« On a quand même chanté la Cantate à Jean Bart, une ode à notre héros que l’on entonne uniquement en fin de carnaval d’habitude alors qu’on ne le fait jamais au stade », poursuivait Francky, qui l’a scandée avec passion au coup d’ envoi. La mémoire vivante del’ USLDrêv ait de jouer un beau Hareng d’avril au PSG, pour revivre un moment aussi intense qu’à Brest au tour précédent (trois buts dans la dernière demi heure pour renverser la rencontre) ou« l’ émotion dingue du match pour la montée en Ligue 2 auMans (3-2,enmai2023)».

La magie a opéré à fond en première période, avec une liesse inédite dans l’histoire du club sur les deux premiers buts. Une conclusion à la hauteur duparcours.

***


Naatan Skyttä devant Joao Neves, hier lors de la demi-finale 
de Coupe de France entre Dunkerque et le PSG (2-4).

Les regrets de Skyttä

Le milieu de terrain finlandais a été tout près d’être le héros de cette demi-finale. Mais cette saison est bien celle d’une renaissance pour l’ancien Toulousain.

2 Apr 2025 - L'Équipe
LAURENT GRANDCOLAS

VILLENEUVE-D’ASCQ – Naatan Skyttä, comme tous les joueurs de Dunkerque, est passé tout près d’une soirée de rêve, hier. À l’image de son équipe, le Finlandais aura mis le doute dans la tête du PSG. Et très vite. Sur son premier coup franc, le milieu de terrain trouvait la tête d’Alec Georgen, passeur pour Vincent Sassoe tune ouverturedu score qui a fait lever les tribune s du stade Pierre-Mauroy (7e). 

Dans cette demi-finale, la première pour Dunkerque depuis 96 ans, Skyttä aura encore tout donné, avec une énorme activité, que ce soit en défense, où il aura apporté sa hargne, ou quand il a fallu se projeter. À deux reprises hier soir, il fut tout près de transformer cette soirée en apothéose. Juste avant la pause, frustré, il n’avait pas profité de la bourde de Beraldo (45e+ 3) pour redonner deux buts d’avance aux siens après la réduction dus cored’ O us ma ne Dembélé (45e ).

Frustré à sa sortie

Mais c’ était au retour des vestiaires qu’ il allait s’ en vouloir encore un peu plus. Sur un centre de G es si me Y as si ne, il venait couper de la tête la trajectoire du ballon qui frôlait le poteau opposé du but gardé par Matveï Safonov(49e).U ne occasion qui aurait peut être mi né le moral des Parisiens, tout heureux d’ avoir égalisé une minute plus tôt par Marquinhos(48e ). On abiencom pris toute la frustration deSkyttä qui a cédé sa place dix minutes avant la fin de la rencontre. Le coup n’était pas passé si loin. Mais avec le recul, on ne doute pas que le Finlandais saura faire la part des choses, lui qui, à seulement 22 ans, revient de loin. Après son passageà Toulouse (2021-2022), oùleclub ne comptait plus sur lui en raison d’uneffectifpléthori que au milieu, il avait presque disparu, perdu dans des prêts sans intérêt, que ce soit en Norvège au Viking FK ou à Odense au Danemark. C’est là, en plus, qu’il s’est fracturé un tibia en mai 2023.

À l’ image de la devise del’ USLD Dunker que ,« Contre vents et marées », inscrite sur le blason du club, Skyttä au rafait preuve de résilience et fait confiance à Demba Ba, le manager général nordiste, et Romain De cool, responsable du recrutement, convaincus tous les deux du potentiel du Castro, l’ entraîneur portugais, en a fait un élément de base cette saison à l’ USLD. Avec sept buts et quatre passes décisives en Ligue 2, Skyttä, en relayeur, est l’ élément le plus décisif des on équipe. Hier soir, c’est passé tout près d’être aussi le grand héros de la soirée.

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