L’AS Cannes à la recherche de sa gloire d’antan
Pascal Della Zuana/agence Nice Presse / Icon Sport
Les joueurs de L’AS Cannes célèbrent leur victoire (3-1) contre l’en avant de Guingamp en quart de finale de Coupe de France, au stade Pierre-de-Coubertin, à Cannes, le 25 février.
Ambitieux sous pavillon américain, le club de N2, qui a formé Zidane, défie Reims en demi-finale de la Coupe de France.
2 Apr 2025 - Le Figaro
Thibaud Jouffrit
Pour L’AS Cannes, c’est retour vers le futur. Sur les vestiges de son glorieux passé, le club azuréen retrouve la lumière cette saison et reçoit ce mercredi (21 heures, bein Sports) le Stade de Reims en demi-finale de Coupe de France, dans le costume du Petit Poucet de National 2 (quatrième division). Un véritable événement pour la ville des Alpes-maritimes, qui s’est mise aux couleurs rouge et blanc des « Dragons » avant l’effervescence prévue devant l’écran géant de la fan-zone installée au niveau des allées de la Liberté. « Pour nous, la Coupe de France représente un coup de projecteur sur notre projet qui est incroyablement beau et motivant dans un club centenaire, historique», avance Félicien Laborde, directeur général de L’AS Cannes nommé en janvier 2024.
Après une saison dite «de transition » en 2023-2024, tout s’est accéléré l’été dernier. Nouveau staff, nouveaux joueurs, une cellule d’encadrement au point (médecin du sport, kiné, nutritionniste…), avec en ligne de mire un objectif : retrouver le statut professionnel. «Les challenges sont nombreux, certains ont déjà bien évolué, on a aujourd’hui une équipe qui fonctionne », note Laborde, avant de tempérer : « Ce n’est que le début, on n’a encore rien fait, rien gagné. » La première pierre du renouveau cannois est au moins posée. Et les ambitions se dressent à la mesure de l’investissement consenti par le nouveau propriétaire américain, Dan Friedkin, producteur de cinéma qui a racheté 98 % des parts du club en juin 2023. Le PDG du Friedkin Group, 60 ans, y a placé son fils Ryan comme président, lui qui tient aussi les manettes des géants de… L’AS Rome, en Italie, et Everton, en Angleterre. Voici la multipropriété, un modèle en vogue dans le football moderne, mais « pas encore totalement palpable ici à Cannes, parce qu’il y a vraiment de grandes différences entre nous et nos deux grands frères. Ça va se mettre en place petit à petit, tempère Félicien Laborde. La priorité n’est pas encore d’avoir trois clubs interconnectés mais que chaque club puisse se développer et être indépendant avant de faire des choses ensemble. Pour nous, la route est longue. »
En clair, il va falloir attendre avant de voir un jour, peut-être, des joueurs de Rome ou d’everton être prêtés à Cannes. Ou faire le chemin inverse. Et pour cause, le pensionnaire de National 2, actuel 3e du groupe A à 8 points du leader, Le Puy-en-velay, court après la montée en National réservée au seul premier de chaque poule. « La tâche est vraiment ardue pour pouvoir passer ce cap », indique le coordinateur sportif Sébastien Pérez, recruté en mars 2024, alors que les deux dernières défaites (à Hyères et face à Angoulême) sont venues stopper l’élan comptable. « L’objectif est la montée en deux ans », rappelle-t-il, une réussite qui offrirait la possibilité aux patrons américains - et leur budget estimé à 5 millions d’euros cette saison - d’obtenir une licence professionnelle. Et ainsi rouvrir un centre de formation qui a construit L’ADN et la légende des «Dragons» avant sa fermeture en 2006.
« Redonner de la fierté aux Cannois »
« Former des (Zinédine) Zidane, (Peter) Luccin, (Johan) Micoud, (Patrick) Vieira… ce n’est pas rien », se souvient Luis Fernandez, acteur majeur de l’âge d’or cannois dans les années 1990. D’abord joueur (1989-1993), demi-finaliste de la Coupe de France 1992 battu par L’AS Monaco aux côtés du jeune Zizou, le champion d’europe 1984 avait ensuite entamé sa carrière d’entraîneur sur la Croisette durant la saison 1993, au terme de laquelle son équipe était remontée en première division pour décrocher une 6e place synonyme de Coupe UEFA, en 1994. Depuis, de l’eau a coulé sous les ponts. Perte du statut professionnel (2004), liquidation judiciaire et rétrogradation administrative en 7e division (2014), projets de reprises, montée en N3 (2017) puis en N2 (2023), le champion de France 1933 a vécu mille vies au XXE siècle. «Très attaché» à L’AS Cannes, où il n’a «que des bons souvenirs », Luis Fernandez espère maintenant que le club va « renaître et retrouver sa place » même s’il ne sera « peut-être jamais dans les premiers de Ligue 1 ».
Renouer avec son identité, une mission indispensable et (déjà) en bonne voie. « Dès l’an 1 de ce nouveau cycle, on est en train de redonner de la fierté aux Cannois », se félicite Félicien Laborde, insistant sur « le deuxième match à guichets fermés d’affilée attendu au stade Pierre-de-coubertin - ce qui n’est plus arrivé depuis plus de vingt-cinq ans » -, ce mercredi contre le Stade de Reims. Car oui, en prévision de cette demi-finale, l’équipe dirigeante a travaillé de concert avec les autorités et la Fédération française de football (FFF) pour ne pas délocaliser la rencontre dans une enceinte plus grande, de sorte à mettre la ville en avant. Côté tarif, un sujet qui a fait débat ces derniers jours, « des places vraiment très accessibles entre 20 et 40 euros » ont été vendues en priorité aux supporteurs déjà venus au stade cette saison en championnat, défend le directeur général. « On a privilégié les Cannois et pratiqué ensuite les mêmes prix (allant jusqu’à 150 euros) que Dunkerque (face au PSG ce mardi à Lille), rien d’exceptionnel. »
Devant ses 9000 supporteurs en tribune, le Petit Poucet tentera de piéger sur sa pelouse hybride le favori Reims, 15e de l’élite. Comme il a su le faire face aux chevronnés de Ligue 2, Grenoble (3-2, 32e de finale), Lorient (2-1, 16e de finale) puis Guingamp (3-1 en quart), et en 8e de finale contre les amateurs normands de Dives-cabourg (5-3), dominés par le jeu à risques prôné par l’entraîneur, Damien Ott, nommé en octobre 2024. « C’est vraiment une force collective. Notre capacité à nous porter le plus rapidement possible devant la cage adverse fait aussi qu’on attire la bonne presse du monde du football. Quelque part, c’est un ballon d’oxygène de voir L’AS Cannes évoluer aujourd’hui », détaille Sébastien Pérez, à la tête du projet sportif, qui insiste sur « la mentalité, les valeurs et l’état d’esprit » à entretenir au club. Des ingrédients indispensables pour grandir et espérer, à court terme, monter au Stade de France disputer la finale. À l’issue d’une grande soirée, sous les yeux des propriétaires Friedkin, dans l’antre de Pierre de-Coubertin où le collectif cannois aimerait faire plus que participer…
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Pascal Della Zuana/agence Nice Presse / Icon Sport
I giocatori del Cannes festeggiano il 3-1 contro il Guingamp nei quarti di finale
di Coppa di Francia allo Stade Pierre-de-Coubertin di Cannes il 25 febbraio.
Il Cannes alla ricerca del suo antico splendore
L'ambizioso club N2, che ha allenato Zidane, è ora sotto bandiera americana e affronterà il Reims nelle semifinali della Coupe de France.
2 aprile 2025 - Le Figaro
Thibaud Jouffrit
Per il Cannes è un ritorno al futuro. Il club della Costa Azzurra torna alla ribalta in questa stagione, sulle orme del suo glorioso passato, ospitando mercoledì prossimo (ore 21, bein Sports) lo Stade de Reims nelle semifinali della Coupe de France, nelle vesti del Petit Poucet (il Pollicino della fiaba di Charles Perrault, ndr) della National 2 (quarta divisione). Si tratta di un evento per la città delle Alpi Marittime, che si è vestita dei colori bianco-rossi dei “Dragoni” in vista delle emozioni che si prevedono davanti allo schermo gigante della fan-zone allestita nelle Allées de la Liberté. “Per noi la Coppa di Francia rappresenta un riflettore sul nostro progetto, che è incredibilmente bello e motivante in un club centenario e storico”, afferma Félicien Laborde, direttore generale del Cannes, nominato nel gennaio 2024.
Dopo una stagione cosiddetta “di transizione” nel 2023-24, l'estate scorsa tutto ha subìto un'accelerazione. Nuovo staff, nuovi giocatori, un team di sostegno completo (medico sportivo, fisioterapista, nutrizionista eccetera), con un obiettivo: riconquistare lo status di club professionistico. “Ci sono molte sfide, alcune delle quali si sono già evolute bene, e ora abbiamo una squadra che funziona”, osserva Laborde, prima di frenare: ‘È solo l'inizio, non abbiamo ancora fatto né vinto niente’. Almeno la prima pietra per la rinascita di Cannes è stata posta. E le ambizioni sono commisurate all'investimento del nuovo proprietario americano, Dan Friedkin, produttore cinematografico che ha acquistato il 98% delle azioni del club nel giugno 2023. L'amministratore delegato del Friedkin Group, 60 anni, ha nominato presidente del club il figlio Ryan, uomo che è anche alla guida dei giganti Roma e Everton. Si tratta di una multiproprietà, un modello in voga nel calcio moderno, ma “non ancora del tutto palpabile qui a Cannes, perché ci sono differenze davvero grandi tra noi e i nostri due fratelli maggiori. Succederà gradualmente”, dice Félicien Laborde. "La priorità non è ancora quella di avere tre club interconnessi, ma che ogni club possa svilupparsi ed essere indipendente prima di fare cose insieme. Abbiamo una lunga strada da percorrere".
In parole povere, dovremo aspettare di vedere se i giocatori della Roma o dell'Everton verranno ceduti in prestito al Cannes. O che si vada nella direzione opposta. E a ragione: la squadra della National 2, attualmente terza nel Gruppo A, a 8 punti dalla capolista Le Puy-en-Velay, è a caccia di un passaggio alla National, riservata alla squadra prima classificata di ogni gruppo. “Sarà un compito davvero arduo superare questo ostacolo”, afferma il coordinatore sportivo Sébastien Pérez, assunto nel marzo 2024, anche se le ultime due sconfitte (a Hyères e contro l'Angoulême) hanno fermato lo slancio del club. “L'obiettivo è risalire la classifica in due anni”, dice, aggiungendo che un successo darebbe ai proprietari americani - e al loro budget stimato di 5 milioni di euro per questa stagione - la possibilità di ottenere una licenza professionale. E quindi di riaprire un centro di formazione che ha costruito il DNA e la leggenda dei 'Dragons' prima della sua chiusura nel 2006.
"Ridare orgoglio alla gente di Cannes"
“Allenare (Zinédine) Zidane, (Peter) Luccin, (Johan) Micoud, (Patrick) Vieira... non è cosa da poco”, ricorda Luis Fernandez, uno dei protagonisti dell'epoca d'oro del Cannes negli anni Novanta. Prima giocatore (1989-1993), poi semifinalista in Coppa di Francia nel 1992, dove fu battuto dal Monaco insieme al giovane Zizou, il campione d'Europa del 1984 iniziò la sua carriera di allenatore sulla Croisette nella stagione 1993, al termine della quale la sua squadra risalì la china fino al 6° posto, sinonimo di qualificazione alla Coppa UEFA, nel 1994. Da allora sono successe molte cose. Dopo aver perso lo status di professionisti nel 2004, essere entrati in amministrazione controllata ed essere stati retrocessi amministrativamente in 7a divisione nel 2014, i campioni di Francia del 1933 hanno vissuto mille vite nel XX secolo. “Molto legato” al Cannes, di cui ha ‘solo bei ricordi’, Luis Fernandez spera ora che il club "rinasca e ritrovi il suo posto", anche se ‘forse non sarà mai tra i leader della Ligue 1".
Ricollegarsi alla propria identità è un compito fondamentale, che è (già) ben avviato. "Nell'anno 1 di questo nuovo ciclo, stiamo recuperando l'orgoglio della gente di Cannes", afferma soddisfatto Félicien Laborde, sottolineando "il secondo incontro consecutivo con il tutto esaurito allo Stade Pierre-de-Coubertin - cosa che non accadeva da più di 25 anni" - questo mercoledì contro lo Stade de Reims. In effetti, in vista di questa semifinale, la dirigenza ha collaborato con le autorità e la Federcalcio francese (FFF) per evitare di trasferire la partita in uno stadio più grande, in modo da mettere la città sotto i riflettori. Per quanto riguarda i prezzi, argomento che è stato oggetto di dibattito negli ultimi giorni, “i biglietti veramente convenienti, tra i 20 e i 40 euro” sono stati venduti in via prioritaria ai tifosi che sono già stati allo stadio in questa stagione di campionato, spiega l'amministratore delegato. “Abbiamo dato la priorità ai Cannois e poi abbiamo applicato gli stessi prezzi (fino a 150 euro) del Dunkerque (contro il PSG questo martedì a Lille), niente di eccezionale”.
Davanti a 9.000 tifosi sugli spalti, il Petit Poucet spera di intrappolare i favoriti del Reims, 15° nella massima serie, sul loro campo sintetico. Proprio come hanno fatto contro i veterani della Ligue 2, Grenoble (3-2 negli ottavi di finale), Lorient (2-1 negli ottavi di finale) e Guingamp (3-1 nei quarti di finale), e negli ottavi di finale contro i dilettanti della Normandia, Dives-Cabourg (5-3), dominati dal gioco ad alto rischio voluto dall'allenatore Damien Ott, nominato nell'ottobre 2024. “È la forza del collettivo. La nostra capacità di arrivare il più rapidamente possibile davanti la porta avversaria ci permette di godere di buona stampa dal mondo del calcio. In un certo senso, è una boccata d'aria fresca vedere il Cannes evolversi oggi”, spiega Sébastien Pérez, responsabile del progetto sportivo, che insiste sulla "mentalità, i valori e lo stato d'animo" da coltivare nel club. "Questi sono ingredienti essenziali per crescere e sperare, a breve termine, di raggiungere la finale allo Stade de France". Al termine di una grande serata, sotto gli occhi dei proprietari Friedkin, nell'arena Pierre de Coubertin, dove la squadra del Cannes vorrebbe fare di più che partecipare...
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