LES FUNAMBULES


Mené 0-2, le PSG, grâce notamment à un doublé de son attaquant, a renversé Dunkerque pour décrocher une nouvelle place en finale. Le 24 mai, Paris essaiera de remporter une 16e Coupe de France contre le vainqueur de Cannes (N2)-Reims (ce soir, 21 heures).

DEMBÉLÉ NE PERD PAS LE NORD

Comme à Saint-Étienne samedi, les Parisiens sont passés à côté de leur première période. Menés 2-0, ils ont su renverser le match après la pause mais ce fut poussif.

"On ressent de la fierté ce soir par rapport au parcours qu’on a fait. 
On est très contents de notre prestation aussi. 
On a forcément cette petite frustration puisqu’on mène 2-0, 
il y a eu ce petit espoir d’aller chercher la qualif’. 
Mais honnêtement, on n’a pas à rougir. 
On perd contre la meilleure équipe de France, et de loin" 
   - ALEC GEORGEN, DÉFENSEUR DE DUNKERQUE

2 Apr 2025 - L'Équipe
ARNAUD HERMANT

VILLENEUVE-D’ASCQ (NORD) – On a bien failli assister à un petit évènement hier soir à Pierre-Mauroy. Lors de cette première demi-finale de Coupe de France, Dunkerque, 5e de Ligue 2, n’a pas été si loin d’éliminer le Paris-SaintGermain et de lui infliger, par la même occasion, sa première défaite de la saison dans une compétition nationale. Comme à Saint-Étienne samedi (6-1), Bradley Barcola et ses coéquipiers sont passés à côté de leur première période, et comme dans le Forez il y a trois jours, il leur a fallu rectifier le tir, de manière forte après la pause, pour se mettre à l’abri et finalement l’ emporter. Mais cette fois, le PSG n’a pas surclassé son adversaire comme il avait su le faire lors de la seconde période au Stade Geoffroy-Guichard, en infligeant un 5-0 à des Verts, généreux, mais aussi limités et naïfs. 

Des frappes de loin à répétition, 
signe de la difficulté à contourner le bloc dunkerquois

Hier, contre une équipe bien regroupée derrière et disciplinée, Paris a été mené 2-0 jusqu’à la 45e minute, et il a fallu un but d’Ousmane Dembélé d’une frappe sèche, juste avant la mitemps, pour le remettre dans la ligne. Avant, il avait été peu inspiré, jouant sur un mon o-rythme et ne sachant pas comment contourner le bloc-équipe dunkerquois.Pr eu ve de cette impuissance, les frappes de loin à répétition à partir de la demiheure par Dembélé, Joao Neves ou Warren Zaïre-E mer y, sans ré-ellement inquiéter Ewen Jaouen.

La première période a été sublimée parla prestation des Nordistes, pleins de volonté et de réalisme, à l’ image de leurs deux réalisations sur leurs deux seules incursions, ou quasiment, dans le camp parisien. Le premier but de Vincent Sasso dès la7e minute, après un coup franc prolongé au second poteau par A le cGeorg en, un ancien duPSG, a rappelé que les Parisiens n’étaient toujours pas sereins sur les coups de pied arrêtés défensifs. La seconde réalisation de l’USLD, après que Marquinhos et Nuno Mendes ont perdu chacun leur duel face à Gaëtan Courtet et Muhannad Al-Saad, a plongé les ta dedans une douce euphorie et un rêve fou.

Il n’y avait pas corner sur 
le deuxième but parisien

Mais la réduction de l’écart parisienne juste avant la pause et l’égalisation de Marquinhos, trois minutes après, ont rappelé tout le monde à la cruelle réalité d’un match face à ce PSG cette saison. Les Dunkerquois pourront le regretter et en vouloir à Jérôme Br isard et ses assistantspuisque cette deuxième réalisation parisienne n’ aurait pas dû être validée. Il n’y avait pas corner sur l’action qui l’a amenée. C’est rageant d’autant que par la suite, si Paris a dominé, il n’ a pas été transcendant.

Juste après son égalisation, il a bien failli encaisser un troisièmebut sur une tête de Na a tan Skyttä de peu à côté. Et c’est sur une frappe de Désiré Doué déviée par Diogo Queiros que les Dunkerquois ont été menés au tableau d’affichage. La dernière réalisation de Dembélé, dans le temps additionnel (90 e +4), étant anecdotique (4-2).

Les deux derniers matches du PSG interrogent. La trêve internationale a-t-elle cassé la superbe dynamique qui escortait le triple champion de France en titre depuis début janvier? Cette question légitime peut se poser, à moins qu’ il faille trouver des explications ailleurs. Comme dans la perspective du quart de finale de Ligue des champions contre Aston Villa les 9 et 15 avril prochain?

Déjà virtuellement champions de France, les Parisiens se gèrent et il est difficile de les blâmer.Lademi-finalede Coupede France constituait certes un pour un club qui ambitionne de remporter toutes les compétitions auxquelles il participe. Mais même pour un ogre comme lePSG cette saison, il est difficile d’être toujours à fond. La réception d’ Angers, samedi en L 1, devrait apporter une partie des réponses.

***

N. G.

« L’ambition de toujours retourner toutes les situations »

« Le football est totalement irréel. Ce match n’avait rien à voir avec celui de Saint-Étienne (6-1, samedi) où il y avait au départ un défaut de rythme défensif. Là, les joueurs de Dunkerque ont passé deux fois la ligne médiane en première période et ont marqué deux buts sur des f au tesd’ in attention de notre part. C’ est irréel, le 2-0 était injuste mais le football ignore totalement ce qui est juste ou injuste. Mon équipe a dé montré de la maturité, une ambition de toujours retourner toutes les situations dans tous les matches. On a affronté une bonne équipe mais qui a joué constamment avec un bloc très bas, avec parfois dix joueurs dans la surface. On a opéré un changement positif à la mi-temps en faisant entrer Gonçalo (Ramos), un joueur de surface. Ça a amélioré la mobilité de l’ équipe et la circulation du ballon. Cela a aussi libéré l’ association entre Dembélé et Hakimi à droite, il sont pu dribbler et faire la différence sur l’aile. On ne leur permettait plus de faire des transitions. On mérite de gagner et d’ être finalistes. Nous ne sommes pas imbattables, pas des héros de film. Nous sommes une équipe qui continuera d’ encaisser des buts. La perfection n’ existe pas. Maison a toujours maintenu notre foi en l’équipe, on a conservé la structure pour bien contrôler les choses. »

***

La lumière Dembélé

Deux buts, une passe décisive : l’attaquant a encore frappé pour sortir le PSG de l’ornière et d’une soirée moyenne.

2 Apr 2025 - L'Équipe
JOSÉ BARROSO

LILLE–Il fut un temps, certains supporters taquins s’ amusaient à recenser les occasions manqué es par O us ma ne Dembé lé au milieu d’actions de grande classe. Pour analyser les prestation sdel’ attaquant duPSG, on pourrait presque in verser la perspective aujourd’ hui. On exagère, et vraiment, cari la multiplié les performances abouties cette saison dans son style spectaculaire. Mais la soirée d’ hier à Lille a confirmé une autre fa cette qu’ on lui découvre ces derniers mois: celle du joueur réaliste, capable d’ illuminer une soirée globale ment très quelconque par quelques gestes cliniques.

Ménagé au coup d’envoi samediàS aint-Etienne(6-1),ilaretrouvé sa place de titulaire face à Dunkerque, dans ce rôle de faux 9 auquel il est désormais habitué. Mais il amis du temps à retrouver ses repères, peinant à s’ intercaler entre les deux lignes resserrées des Nordistes et s’excentrant le plus souvent côté droit. C’ était laborieux, à l’ image des on équipe obligée de courir après le score dès la7e minute puis menée 2-0 à la demi-heure (27e). Sa première période ne fut longtemps traversée que par quelques combinaisons brouillonnes avec Achraf Hakimi et par quelques frappes hors cadre (21e trop croisée, 34e au-dessus) ou trop neutres (39e dans les bras de Jaou en ).

Juste avant de rallier les vestiaires, alors que l’entrejeu parisien se perdait en passes latérales sans aucun changement de rythme ,« Dembouz» frappa une première fois pour sonner la révolteet sortir Paris des a torpeur générale. Ouverture de Vitinha dans le dos de la défense dunkerqu oise, remise de Haki mi, enchaînement contrôle-frappe sous la barred un °10 duPSG: un mouvement splendide conclu avec maestria(1-2,45e).

Un match winner dans la veine de Mbappé

Passé sur l’ aile droite en seconde période, pour laisser l’axe à Ramos, Dembé lé ne prit pas franchement en main l’animation parisienne dans une partie un attaque-défense où son équipe manquait de variété. Mais il a encore fait la décision, etle second temps d’ un corner (contestable), il trouvait la tête de Marquinh ossu runc entre en première intention d’ une précision diabolique qui offraitl’ éga lis ation(2-2,48e ). Puis, en toute fin de match, il était encore là pour clore la marque à la récupération d’un corner nordiste, crucifiant Jaouen sans trembler à l’issue d’une chevauchée de cinquante mètres(4-2,90e+4).

Deux buts, une passe dé’ pour sortir son équipe de l’ ornière et aller chercher une place en finale de la Coupe de France: Dembé lé (32 buts toutes compétition s confondues)est bien le patron duPSG sur le terrain. Il est devenu un match winner sur le modèle de son ami Kylian Mbappé dont il épouse l’état d’esprit. « On savait que ce serait un match difficile, ils ont éliminé Brest, Lille et Auxerre, soufflait-il au coup de sifflet final au micro de beIN Sports. Ils sont venus deux fois dans notre camp et ils nous ont fait mal. Maison est restés concentrés. Personnellement, à 0-2, j'ai senti un peu d'inquiétude, mais je suis resté dans mon match, on savait qu'on aurait des occasions de marquer. » Ne comptez plus sur lui pour vendanger. Ni pour se reposer sur ses lauriers. «Les prochaines échéances ? C’est là que se joue la saison. C'est là qu'on va voir les grands joueurs et les grandes équipes. » On a déjà hâte. 

***


Enzo Bardeli, Ewen Jaouen, Ousmane Dembélé et Gonçalo Ramos.

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