Roglic secoue O’Connor


Hier, le Slovène Primoz Roglic (au centre) – ici accompagné par l’Espagnol Enric Mas (à droite) – a repris du temps sur le premier au général, l’Australien Ben 0’Connor. Le leader de l’équipe Red Bull-Bora-Hansgrohe s’accroche toujours à son rêve de victoire finale.

29 Aug 2024 - L'Équipe
ALEXANDRE ROOS

Le Slovène est repassé à l’offensive, hier, et a repris 37 secondes à l’Australien pour faire fondre l’écart entre les deux à 3’16’’ au classement général.

"Je ne veux jamais perdre de temps, 
quelle que soit l’étape, 
mais en même temps, 
c’est une journée cochée en plus"
   - BEN O’CONNOR

PADRON (ESP) – Après avoir flirté avec les côtes de la Galice mardi, le peloton a tourné le dos hier aux plages des environs de Vigo, non loin du cap Finisterre, les eaux vivifiantes aux températures bretonnes, l’air iodé, les moules vinaigrette qu’on partage entre copains, pour gagner l’intérieur des terres, une boucle autour de Padron et son campus technologique. Le signal que les vacances étaient terminées, retour au boulot, et c’est un peu le message que Primoz Roglic a également voulu envoyer à Ben O’Connor.

Le Slovène est branché sur courant alternatif dans cette Vuelta, il écoute les fluctuations des douleurs de son dos, choisit les jours où il va sortir les couteaux, se préserve les autres. Le profil de l’étape d’hier était une invitation à garder les lames à portée de main, avec le puerto Cruxeiras à moins de 8 km de l’arrivée, un raidard de 2,9 km à 9 % de moyenne.

Les intentions du leader de Red Bull-Bora furent encore plus claires quand on vit ses équipiers s’activer à l’approche de cette dernière ascension, puis Aleksandr Vlasov se désarticuler dans l’effort pour mettre son patron sur la rampe de lancement. Il restait alors moins de 10 km jusqu’à l’arrivée, et Roglic accéléra. Seul Enric Mas, qui est décidément bien moelleux dans cette Vuelta, parvint à l’accompagner.

Derrière, on voyait Ben O’Connor patiner. Comme samedi dans la côte vers Yunquera, il n’était pas très étonnant de retrouver l’Australien en difficulté, les bosses explosives, courtes et raides, ne sont pas son terrain préférentiel, contrairement à Roglic. Ce qui l’était davantage fut qu’il se retrouva seul, sans équipier, notamment parce que son bataillon avait beaucoup bossé en début de journée, occupé à tamiser les échappés et à vérifier les cartes d’identité de tout le monde avant d’accorder l’accès à l’avant. O’Connor retrouvera un peu de main-d’oeuvre sur le plat à la fin, Clément Berthet et Felix Gall, mais il était trop tard. Le Maillot Rouge avait dû se débrouiller seul et il avait pris la marée, pas seulement avec Roglic et Mas, mais aussi avec d’autres ambitieux qui ont été en mesure de revenir sur le premier duo : Mattias Skjelmose, Carlos Rodriguez, qui est en train de monter en puissance, Mikel Landa et David Gaudu, qui confirme qu’il a des cannes dans ce Tour d’Espagne.

À l’arrivée, Ben O’Connor laissa 37 secondes, 
pour conserver 3’16’’ d’avance au général.

Pas une catastrophe en soi, dans un scénario qui était plutôt attendu, et l’Australien savait qu’il y aurait de plus grandes batailles où il faudrait, là, colmater et jouer serré. «Je ne veux jamais perdre de temps, quelle que soit l’étape, mais en même temps, c’est une journée cochée en plus, tempérait O’Connor, dans une de ces soirées où il n’avait pas beaucoup envie de parler. C’était un peu trop dur, c’est un peu décevant, mais j’ai toujours le maillot rouge et une avance correcte. »

Aujourd’hui, la première arrivée au sommet de la deuxième semaine les attend, en haut de la station de montagne de Manzaneda, une montée assez roulante (15,4 km à 4,7 %), avec des pentes autour de 12 % dans la dernière partie. « Mais je pense que vendredi et dimanche seront des journées plus importantes que demain (aujourd’hui), annonçait O’Connor. Je suis plus focalisé là-dessus. » Sur les terribles puerto d’Ancares et Cuitu Negru qui clôtureront ces deux étapes-là.

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