Les ogres en approche


La dernière fois que Tadej Pogacar (à g.) et Mathieu van der Poel 
avaient croisé le fer, c’était à Milan-San Remo, le 22 mars.
Les rivaux magnifiques se retrouveront dimanche au Tour des Flandres.

Les ogres en approche

Après quelques jours chez lui, à Monaco, doit arriver aujourd’hui en Belgique où est resté après son succès à Harelbeke.

Pogacar en reconnaissance demain, van der Poel enrhumé mais « en forme »

1 Apr 2025 - L'Équipe
YOHANN HAUTBOIS

COURTRAI (BEL) - La baston a été telle, dans la Cipressa et dans le Poggio, et jusqu’à la ligne de San Remo, que les duettistes Tadej Pogacar et Mathieu van der Poel ont un peu mis la pédale douce ces derniers jours, même si le Néerlandais a repris un peu de rab en Belgique en remportant le GP E3 d’Harelbeke vendredi dernier, au bout d’un nouveau raid en solitaire, sous la pluie, de 39 kilomètres.

Il aurait dû y croiser son rival mais le leader d’UAE Emirates, après avoir annoncé sa participation à Paris-Roubaix, a préféré bâcher (ainsi qu’à Gand-Wevelgem où il était prévu) et récupérer de la Primavera chez lui, au chaud, à Monaco. Au programme du triple vainqueur du Tour de France, un peu de repos, des stories sur ses réseaux sociaux pour sensibiliser à une vente caritative de clichés de sa victoire lors des Strade Bianche et, quand même, quelques sorties d’entraînement en compagnie de son ancien coéquipier chez UAE, Davide Formolo (aujourd’hui chez Movistar), et de son équipier Tim Wellens, qui lui a donné le goût de Roubaix en février lors d’une première reconnaissance. Sans oublier sa compagne Urska Zigart avec laquelle il partage régulièrement ses séances et des croissants lors de leurs arrêts dans les boulangeries de la Côte d’Azur.

Mais les vacances sont terminées et le champion du monde doit débarquer aujourd’hui en Belgique par avion. Il ne se rendra sur le parcours du Ronde, où il en direct et en exclusivité s’est déjà imposé en 2023, que demain pour la reconnaissance. Peut-être y croisera-t-il Mathieu van der Poel sur les pentes du Paterberg où, déjà hier, les camping-cars avaient pris place dans la descente (ou peut-être n’avaient-ils pas bougé depuis vendredi et le GP E3 à Harelbeke.

Après sa nouvelle démonstration, le coureur d’Alpecin-Deceuninck, enrhumé, hésitait à se rendre en Espagne sous des températures plus clémentes que les derniers jours, mais la météo s’est améliorée dans le coin et il a opté pour le Plat Pays, sans trop bouger. « Il n’a pas roulé hier (dimanche), mais il va bien s’entraîner une journée, confie un membre du staff de la formation belge. Quand tu es en forme, il n’y a pas grand-chose à faire». Malgré le rapprochement géographique, les deux coureurs continuent de se renifler (Pogi compte neuf jours de course, VDP dix) et de se tenir à distance dans une lutte qui semble se poursuivre sur le terrain psychologique, malgré les dénégations des deux camps. En annonçant sa présence à Compiègne dans dix jours, Pogacar a allumé le premier pétard dans la foulée du sacre italien de son adversaire, lequel a répondu sur le terrain, à Harelbeke, debout sur les pédales comme un empereur. Et un peu, ensuite, en conférence de presse pour revenir sur ce nouveau duel qui se profile dans l’Enfer du Nord (« ce n’était pas une surprise») et même sur l’absence du Slovène au GP E3 : « Ça, c’était plus une surprise qu’il ne vienne pas à Harelbeke mais je comprends.»

Le triple vainqueur du Ronde a envoyé aussi le message que la pression ne se trouvait pas forcément sur ses larges épaules : «tout le monde sait que le Tour des Flandres et Roubaix sont les courses les plus importantes pour moi. Mais mon début de saison est déjà une réussite (victoire au Samyn, à San Remo et Harelbeke). Je suis plus relax même si je n’en avais pas besoin. Mais ce la m’apporte plus de confiance.» Allez, la collision n’est plus très loin, plus que six jours.

***

Coup d’arrêt pour Jakobsen

Fabio Jakobsen vit un début de saison cauchemardesque. En difficulté depuis plusieurs semaines, sans podium et contraint à l’abandon sur ses trois dernières courses, dont Paris-Nice, le sprinteur néerlandais (28 ans) doit suspendre sa carrière en raison d’un problème de circulation sanguine au niveau des artères iliaques. Une opération est programmée jeudi. Son équipe, Picnic-PostNL, a confirmé la nouvelle dans un communiqué via son médecin Camiel Aldershof, expliquant que cette pathologie « limite actuellement sa pratique du vélo » et que son retour dans le peloton « peut prendre un certain temps », sans donner de délai précis, bien que le pronostic reste favorable.

Le champion d’Europe 2022 devra observer au moins six semaines d’arrêt complet avant de pouvoir envisager une reprise. Jakobsen a confié vivre « un coup dur psychologique » après une préparation hivernale qui lui avait donné « une certaine confiance ». C’est un nouveau coup du sort pour le Néerlandais, qui avait été victime d’un très grave accident lors du Tour de Pologne en 2020.

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