SANS FAUTE


AU NORD’ C’ÉTAIENT LES GÉANTS

Parfait et tout en maîtrise, a dominé Tadej Pogacar – épatant sur les pavés pour sa première mais qui a commis une erreur – et a remporté un troisième Paris-Roubaix d’affilée.

Alexandre Roos
14 Apr 2025 - L'Équipe

ROUBAIX (NORD) – Autour du podium du vélodrome, il fallait voir Tadej Pogacar et Mathieu Van der Poel avancer avec peine sur la pointe de leurs sabots comme des bouquetins, des dahus plutôt tant ils marchaient de travers, pour comprendre la violence du combat qu’ils venaient de mener, les jambes arquées encore pleines de toxines.


Encouragé par Roxanne Bertels, sa compagne, lors de son arrivée au vélodrome de Roubaix, Mathieu van der Poel s’apprête à remporter son troisième Paris-Roubaix d’affilée, 
le huitième Monument de sa carrière.

Même vainqueur en solitaire avec 1’18’’ d’avance, van der Poel assura qu’il n’avait jamais autant souffert dans l’Enfer du Nord et on peut le croire, alors qu’il avait dû, en plus, affronter un vent de face pour rentrer vers Roubaix. Jusqu’au bout, rien n’est jamais donné dans l’Enfer du Nord. Bien sûr, il y avait un peu de frustration, que le duel ne se joue pas à la pédale au Carrefour de l’Arbre ou au vélodrome mais, comme il y a deux ans quand nous fûmes privés d’un sprint entre van der Poel et Wout Van Aert, les frères ennemis, après la crevaison du Belge, il nous faut embrasser la nature de cette course incomparable, qui distribue les châtiments et dresse des pièges à sa guise, et nous agenouillerdevantsessentences, car c’est le fondement de sa beauté cruelle.

Et puis, pour commencer, le champion du monde n’avait qu’à pas fauter. C’est finalement davantage ce scénario limpide, ce jeu d’élimination simple qui nous aura laissés sur notre faim, tant on pensait que la meute des outsiders allait pouvoir un peu plus chatouiller les deux ogres, que l’écart serait réduit par rapportauTour des Flandres. Mais ils disparurent tous très vite (lire cicontre), un peu par malchance, surtout pour Mads Pedersen, encore troisième mais éliminé sur crevaison à Sars-et-Rosières alors qu’il figurait dans le bon groupe. Beaucoup parce qu’ils ne pouvaient répondre à l’agression permanente des deux zinzins qui, en dehors du Danois donc, du courageux Stefan Bissegger et du fidèle écuyer de Van der Poel Jasper Philipsen, plièrent toutes les ambitions juste après la Trouée d’Arenberg. Filippo Ganna a couru à l’envers tout le long. Quant à Van Aert, si sa quatrième place aux Flandres fut amère, douloureuse tant il aurait eu besoin d’un podium, celle d’hier fut presque une bénédiction, car le Belge n’a pas du tout pesé sur la course.

Deux champions au sommet de leur art

On fait un peu la fine bouche, mais les deux rivaux ont encore été très grands hier, à la hauteur de leur statut, le meilleur coureur de classiques du monde face au meilleur coureur du monde tout court et on a désormais la preuve que le poids de Pogačar n’est pas un sujet, qu’il peut tenir la dragée haute à van der Poel sur les pavés du Nord, tant il semble y flotter avec aisance. Dans sa quête des cinq Monuments, il pourrait bien avoir moins de difficultés à conquérir Paris-Roubaix que Milan-San Remo, mais c’est une discussionpourplustard.

Comme depuis le début de la campagne, le duel s’est joué au millimètre près, parce que les deux sont au sommet de l’art et que la différence ne peut se faire que plusieurs chiffres après la virgule. Une semaine après le Tour des Flandres où il fut mis en difficulté, la perfection a été cette fois du côté de van der Poel. Ou l’imperfection de celui de Pogacar, c’est selon. Le champion du monde a payé cash son erreur dans ce fameux virage. Trop vite, trop près de la moto, trop large, il se lança dans la poursuite à 38km du but, parvint un temps à maintenir l’écart autour de quinze secondes, mais moins de vingt bornes plus tard, il abdiqua. Bien sûr, il venait de payer son inexpérience sur les pavés du Nord, pas assez vigilant avant ce virage traître du secteur de Pont-Thibault et il reconnut qu’il aurait dû mieux connaître cet endroit.

Cette erreur s’est produite à un instant clé de la course pour le leader des UAE. Au milieu du déluge de watts, la bataille fut également un jeu d’échecs, un bras de fer permanent pour mettre la pression sur son adversaire. Pogacar avait ainsi pris la main de bonne heure, à 103km de l’arrivée, sur le pavé d’Haveluy, où vraiment il virevoltait et cette facilité a dû marquer ses adversaires. Mais après Arenberg, le rapport s’était inversé, puisque dans le groupe de cinq à l’avant, van der Poel avait retrouvé du soutien avec Philipsen.

Pogačar s’est démené, mais il a manqué de soutien

Ce sur nombre était un souci pour le Slovène, un problème qu’il devait régler seul. Il s’employa donc à faire la peau au sprinteur belge, mais cela prit un peu de temps. Il s’en débarrassa, au prix d’un énorme pétard dans la dernière partie un peu montante du terrible secteur de Mons-en-Pévèle, puis sur l’asphalte, dans le faux plat à la sortie, pour l’achever. Au moment de sa faute, Pogačar avait donc rééquilibré les débats, mais il savait aussi qu’il ne pouvait tarder à remettre sous pression Van der Poel (30ans), le harceler, s’il voulait avoir une chance de le déposer, dans l’enchaînement Camphin-en-Pévèle – Carrefour par exemple, puisqu’il se savait quasi condamné au vélodrome. C’est pour cela qu’il attaqua le fatal secteur de Pont-Thibault avec autant de mordant et peut-être un peu dans le rouge aussi. Une fois de plus, il avait été très généreux dans la multiplication des pains, mais on notera aussi qu’à partir de 150km de l’arrivée, alors que la nervosité de l’approche des pavés avait déjà éliminé beaucoup de monde, il a dû se débrouiller seul, qu’un équipier aux alentours de la Trouée lui aurait donné un peu d’air. Les UAE ont beau être l’équipe la plus puissante du monde, ils ne le sont pas encore sur les pavés, et Florian Vermeersch a peut-être fini cinquième, mais il n’a pas servi à grand-chose à son leader.

Van Der Poel, une victoire implacable

En contraste, van der Poel a une nouvelle fois été chirurgical, dans son élément. Le Néerlandais a durci la course après Arenberg, histoire d’assécher un peu son rival, puis il a parfaitement joué le coup avec Philipsen, contribuant à son retour quand il fut largué à Sars-et-Rosières. Et même la crevaison et son changement de vélo au Carrefour de l’Arbre ne pouvaient le faire dérailler.

Ce printemps des monstres s’achève donc sur un avantage pour le Néerlandais, qui va désormais mettre la flèche alors que le Slovène va enchaîner avec les ardennaises, au bout d’une campagne folle où ils auront chacun élargi leur horizon et pris encore plus de hauteur. Van der Poel est désormais le troisième coureur de l’histoire à réaliser un triplé sur l’Enfer du Nord, après Octave Lapize (1909, 1910, 1911) et Francesco Moser (1978, 1979, 1980), mais surtout, à 30 ans, on ne voit pas ce qui, en dehors de Pogačar justement, peut l’empêcher de devenir le recordman de victoires sur les Monuments flandriens. Après tout, il ne lui manque qu’un Ronde et deux pavés.

Quant à son meilleur ennemi, il est devenu hier le premier vainqueur du Tour de France à finir sur le podium de Roubaix depuis 1988 et Laurent Fignon. Il est monté sur le podium des sept derniers Monuments qu’il a disputés, un vertige. Aucun territoire ne peut lui résister, il n’y a pas une course qu’il ne peut gagner. Cette certitude s’est renforcée hier dans le Nord. Pogačar y reviendra vite et c’est la promesse de ce nouveau rendez-vous que nous emportions avec nous au moment de quitter le vélodrome.

***

SENZA MACCHIA

I GIGANTI DEL NORD

Perfetto e in controllo, Mathieu van der Poel ha domato Tadej Pogacar - che al debutto è stato sorprendente sul pavé ma ha commesso un errore - e ha vinto la terza Parigi-Roubaix in fila.

Alexandre Roos
14 Apr 2025 - L'Équipe

ROUBAIX (NORD) - Sul podio del Velodromo, bisognava vederli, Tadej Pogacar e Mathieu Van der Poel, arrancare sulla punta degli zoccoli come stambecchi, o meglio dahu (animale leggendario, simile a un camoscio, che si è adattato ai pendii montani, ha gambe asimmetriche, quelle di destra più lunghe di quelle di sinistra, o viceversa, caratteristica che gli permette di girare intorno alla montagna brucando spensierato, senza cadere), per quanto camminavano storti, per capire la violenza della battaglia che avevano appena combattuto, con quelle gambe così arcuate e ancora piene di tossine.

Anche se ha vinto in solitaria con un vantaggio di 1'18", van der Poel ha dichiarato di non aver mai sofferto così tanto nell'Inferno del Nord, e possiamo credergli, visto che ha dovuto affrontare anche il vento contrario sulla via dell'arrivo a Roubaix. Nulla può essere dato per scontato nell'Inferno del Nord. Certo, c'è stata un po' di frustrazione per il fatto che il duello non si sia giocato sui pedali al Carrefour de l'Arbre o al Velodromo, ma proprio come due anni fa, quando siamo stati privati di uno sprint tra van der Poel e Wout Van Aert, i fratelli in armi, dopo la foratura del belga, dobbiamo abbracciare la natura di questa corsa incomparabile, che distribuisce punizioni e tende trappole a suo piacimento, e inginocchiarci di fronte a essa, perché è questo il fondamento della sua crudele bellezza.

E poi, per cominciare, il campione del mondo doveva solo non commettere errori. Alla fine, è stato proprio questo scenario così netto, questo gioco di semplice eliminazione, a farci desiderare di più, tanto che pensavamo che il gruppo degli outsider sarebbe riuscito a solleticare un po' di più i due orchi, che il distacco si sarebbe ridotto rispetto al Giro delle Fiandre. Invece sono spariti tutti molto presto (vedi a lato), in parte per sfortuna, soprattutto per Mads Pedersen, che era ancora terzo ma è stato messo fuori gioco da una foratura a Sars-et-Rosières nonostante fosse nel gruppo giusto. Molti di loro non sono stati in grado di rispondere alla continua aggressività dei due zinzin (fuori di testa, ndr) e, a parte il danese, il coraggioso Stefan Bissegger e Jasper Philipsen, fedele scudiero di van der Poel, hanno riposto tutte le loro ambizioni già dopo la foresta di Arenberg. Filippo Ganna ha corso indietro per tutto il tracciato. Per quanto riguarda Van Aert, se il suo quarto posto al Fiandre era stato amaro e doloroso perché tanto aveva bisogno di un podio, quello di ieri è stato quasi una benedizione sotto mentite spoglie, visto che il belga non ha mai inciso sulla corsa.

Due campioni al top

Siamo un po' pignoli, ma i due rivali sono stati ancora una volta grandiosi ieri, all'altezza del loro status, il miglior corridore di classiche al mondo contro il miglior corridore al mondo, e ora abbiamo la prova che il peso di Pogačar non è un problema, che può reggere il confronto con van der Poel sui ciottoli del Nord, tanto che sembra fluttuarvi con facilità. Nella sua caccia ai cinque Monumenti, potrebbe avere meno difficoltà a conquistare la Parigi-Roubaix che la Milano-Sanremo, ma questo è un altro discorso.

Come sta accadendo dall'inizio della campagna di primavera, il duello si è giocato fino all'ultimo millimetro, perché entrambi sono al top della condizione e la differenza può essere fatta solo da alcune cifre dopo la virgola. Una settimana dopo il Giro delle Fiandre, in cui si era trovato in difficoltà, questa volta la perfezione era dalla parte di van der Poel. O l'imperfezione di Pogačar, a seconda dei casi. Il campione del mondo ha pagato in soldoni il suo errore in quella famosa curva. Troppo veloce, troppo vicino alla moto, troppo largo, si è lanciato all'inseguimento a 38 km dall'arrivo, è riuscito per un po' a mantenere un distacco di una quindicina di secondi, ma meno di venti chilometri dopo si è arreso. Naturalmente, aveva appena pagato la sua inesperienza sul pavé del Nord, non essendo abbastanza vigile prima di quella curva insidiosa nel settore di Pont-Thibault, e ha ammesso che avrebbe dovuto conoscere meglio quel posto.

L'errore è arrivato in un momento-chiave della corsa per il leader dell'UAE. In mezzo al profluvio di watt, la battaglia è stata anche una partita a scacchi, un continuo braccio di ferro per mettere pressione all'avversario. Pogačar ha preso la testa della corsa all'inizio, a 103 km dall'arrivo, sul ciottolato di Haveluy, dove ha davvero volato e questa facilità deve aver lasciato il segno sui suoi avversari. Ma dopo Arenberg, l'equilibrio si è spostato, con van der Poel nel gruppo dei cinque in testa con Philipsen.

Pogačar ha lottato, ma gli è mancato il sostegno

Lo sloveno era preoccupato per il folto numero di corridori, un problema che doveva risolvere da solo. Così si è messo a far fuori il velocista belga (Philipsen, ndr), ma ci è voluto del tempo. Se ne è sbarazzato, ma a costo di un enorme attacco nell'ultimo tratto in leggera salita del terribile settore di Mons-en-Pévèle, poi sull'asfalto, nel falso piano all'uscita, per finirlo. Al momento dell'errore, Pogačar aveva riequilibrato la gara, ma sapeva anche di non poter aspettare per mettere pressione a van der Poel (30 anni), per tormentarlo, se voleva avere la possibilità di staccarlo, ad esempio nella sequenza Camphin-en-Pévèle - Carrefour, poiché sapeva di essere quasi spacciato al Velodromo. Per questo ha attaccato il settore fatale di Pont-Thibault con tanto mordente e forse anche un po' in riserva. Ancora una volta è stato molto generoso nel moltiplicare pani e pesci, ma bisogna anche notare che dai 150 km all'arrivo, quando il nervosismo dell'approccio al pavé aveva già sfoltito parecchia concorrenza, ha dovuto cavarsela da solo, e che un compagno di squadra intorno alla Trouée (la foresta di Arenberg, ndr) gli avrebbe dato un po' d'ossigeno. La UAE sarà anche la squadra più forte al mondo, ma non lo è ancora sul pavé, e Florian Vermeersch (secondo qui nel 2021 dietro Sonny Colbrelli e davanti a van der Poel, ndr) sarà pure arrivato quinto, ma è stato poco utile al suo capitano.

Van Der Poel, una vittoria implacabile

Al contrario, van der Poel è stato ancora una volta chirurgico e nel suo elemento. L'olandese ha reso la corsa più dura dopo Arenberg, proprio per sfiancare un po' il rivale, poi ha giocato alla perfezione con Philipsen, contribuendo al suo rientro quando il belga s'era staccato a Sars-et-Rosières. E nemmeno la foratura e il cambio di bicicletta (ai -700 metri dall'uscita del settore, ndr) al Carrefour de l'Arbre sono riusciti a farlo deragliare.

Questa primavera di mostri si conclude quindi con un vantaggio per l'olandese, che ora staccherà, mentre lo sloveno proseguirà con le Ardenne, al termine di una campagna pazzesca in cui entrambi avranno allargato i propri orizzonti e guadagnato ancora più status. Van der Poel è ora il terzo corridore nella storia a realizzare una tripletta nell'Inferno del Nord, dopo Octave Lapize (1909, 1910, 1911) e Francesco Moser (1978, 1979, 1980), ma soprattutto, a 30 anni, non si vede cosa o chi, a parte Pogačar, possa impedirgli di diventare il detentore del record di vittorie sui Monumenti fiamminghi. Dopo tutto, gli mancano solo una Ronde e due pavé.

Quanto al suo miglior "nemico", ieri è diventato il primo vincitore del Tour de France a salire sul podio della Roubaix da Laurent Fignon 1988. È salito sul podio delle ultime sette Monumento che ha disputato: da brividi. Non c'è territorio che possa resistergli, non c'è gara che lui non possa vincere. Questa certezza è stata rafforzata ieri al Nord. Pogačar tornerà presto ed è la promessa di questo nuovo incontro che abbiamo portato con noi quando abbiamo lasciato il Velodromo.



Le duel tant attendu entre MATHIEU VAN DER POEL et TADEJ POGACAR a bien eu lieu, 
mais une erreur du Slovène dans un virage à 38 km de l’arrivée a laissé la voie libre au Néerlandais, vainqueur pour la troisième fois d’affilée à Roubaix.

***

A. Ro.
VAN DER POEL - POGACAR : un duo vite isolé

1. Du ménage avant Arenberg

Plusieurs outsiders connaissent des pépins de bonne heure, Wout Van Aert est pris dans une chute, Filippo Ganna est retardé par un ennui mécanique. Ils doivent chasser avant même les pavés. À Haveluy, Mads Pedersen pose une première accélération, suivi par Tadej Pogacar. Avant même la Trouée, il n’y a plus que 17 coureurs dans le groupe des favoris.

2. Nouvel essorage après la Tranchée

Après Arenberg, Mathieu Van der Poel fait le forcing. Il accélère à deux reprises autour du secteur 18, de Wallers à Hélesmes, et fait exploser les wagonnets qui le suivent. Ils ne sont plus que 5 en tête alors qu’il reste 87 km : Van der Poel et son équipier Jasper Philipsen, Pogacar, Pedersen et Stefan Bissegger.

3. Pogacar s’occupe de Philipsen

En sous-nombre face aux Alpecin, le champion du monde s’emploie pour amaigrir encore le groupe. Une première mine sur le pavé de Sars-et-Rosières où Pedersen crève dans le virage au moment où il essaie de le suivre. Van der Poel est d’abord le seul dans sa roue, mais Philipsen revient une première fois. Pas longtemps, car Pogacar met un deuxième sac, cette fois dans la dernière partie en faux plat de Mons-en-Pévèle et condamne le sprinteur belge.

4. Mano a mano et chute

Van der Poel laisse un temps Pogacar rouler, dans l’espoir que Philipsen puisse recoller. Mais le Néerlandais comprend que c’est vain, et il prend des relais à partir du secteur d’Avelin. Sur le tronçon suivant de Pont-Thibault, le Slovène accélère pour mettre son rival sous pression. Trop, puisqu’il sort dans un virage à droite et laisse Van der Poel s’envoler.

***

CLASSEMENT
PARIS-ROUBAIX
HIER

1. M. van der Poel (HOL, Alpecin-Deceuninck) en 5h31'27'' (moy. : 46,921 km/h) ;
2. Pogacar (SLN, UAE Emirates) à 1'18'' ; 
3. Ma. Pedersen (DAN, Lidl-Trek) à 2'11'' ; 
4. Van Aert (BEL, Visma Lease a Bike) ; 5. Vermeersch (BEL, UAE Emirates) t.m.t. ; 6. Rutsch (ALL, Intermarché-Wanty) à 3'46'' ; 7. Bissegger (SUI, Decathlon AG2R La Mondiale) ; 8. Hoelgaard (NOR, Uno-X Mobility) t.m.t. ; 9. Wright (GBR, Bahrain Victorious) à 4'35''; 10. Rex (BEL, IntermarchéWanty) à 4'36'' ; 
11. Philipsen (BEL, Alpecin-Deceuninck) à 4'38'' ; 12. Haller (AUT, Tudor) à 4'43'' ; 13. Ganna (ITA, Ineos Grenadiers) à 4'45'' ; 14. Mihkels (EST, EF Education-Easy Post) ; 15. Girmay (ERY, Intermarché Wanty) ; 16. Teunissen (HOL, XDS Astana) ; 17. Hoole (HOL, Lidl-Trek); 18. M. Van Dijke (HOL, RedBull-Bora-Hansgrohe) ; 19. Mayrhofer (ALL, Tudor) ; 20. Van Der Hoorn (HOL, Intermarché-Wanty) t.m.t. ; 21. Jacobs (SUI, Groupama-FDJ) à 4'48'' ; 22. De Bondt (BEL, Decathlon AG2R La Mondiale) à 5'20'' ; 23. Bauhaus (ALL, Bahrain Victorious) ; ... 25. Dauphin (TotalEnergies) ; ...27. Huens (Unibet Tietema Rockets) à 5'41''... 
117 classés, 8 abandons.

***

VAN DER POEL - POGACAR: un duo presto isolato

1. Pulizia prima di Arenberg

Diversi outsider hanno avuto problemi all'inizio, con Wout Van Aert coinvolto in una caduta e Filippo Ganna attardato da un problema meccanico. Hanno dovuto inseguire ancor prima del pavé. A Haveluy, Mads Pedersen ha accelerato per la prima volta, seguito da Tadej Pogacar. Anche prima della Trouée (la foresta di Arenberg, ndr), c'erano solo 17 corridori nel gruppo dei favoriti.

2. Un altro testacoda dopo la Tranchée

Dopo Arenberg, Mathieu Van der Poel compie uno sforzo. Ha accelerato due volte nel settore 18, da Wallers a Hélesmes, e ha spazzato via le auto che lo seguivano. A 87 km dal traguardo, sono solo 5 i corridori in testa: Van der Poel e il suo compagno di squadra Jasper Philipsen, Pogacar, Pedersen e Stefan Bissegger.

3. Pogacar si occupa di Philipsen

In inferiorità numerica rispetto agli Alpecin-Deceuninck, il campione del mondo lavora per scremare ulteriormente il gruppo. Il primo problema è arrivato sul pavé di Sars-et-Rosières, dove Pedersen è caduto in curva mentre cercava di seguirlo. Inizialmente van der Poel era l'unico alla sua ruota, ma Philipsen è rientrato una prima volta. Non per molto, però, perché Pogacar ha fatto un secondo attacco, questa volta sull'ultimo tratto in falsopiano di Mons-en-Pévèle, condannando il velocista belga.


4. Mano a mano e caduta

Van der Poel lascia tirare Pogacar per un po', nella speranza che Philipsen possa rientrare. Ma l'olandese si è reso conto di aspettarlo invano e ha preso il comando dal settore di Avelin in poi. Nel tratto successivo di Pont-Thibault, lo sloveno ha accelerato per mettere sotto pressione il rivale. Troppo, perché all'uscita di una curva a destra è caduto e ha lasciato andare via van der Poel.

Commenti

Post popolari in questo blog

Dalla periferia del continente al Grand Continent

Chi sono Augusto e Giorgio Perfetti, i fratelli nella Top 10 dei più ricchi d’Italia?

I 100 cattivi del calcio