Ayyoub Bouaddi - Le surdoué de Creil
Fantastique de maîtrise à Dortmund (1-1), lors du huitième de finale aller, le Lillois, ovni de 17 ans, a toujours eu cette précocité désarmante. Dans son cocon de l’Oise où il a grandi, on dresse le portrait d’un gamin hors norme, plus fort que les autre
"Il a toujours été surclassé car son intelligence sautait aux yeux.
Il comprenait tout de suite où il fallait se placer,
comment jouer, tout en restant calme, humble. Il a un don"
- MALEK KISMOUNE, UN DES RESPONSABLES DE L’AFC CREIL
12 Mar 2025 - L'Équipe
DE NOS ENVOYÉS SPÉCIAUX NATHAN GOURDOL et HERVÉ PENOT
CREIL (OISE) – En ce jeudi après-midi printanier de fin février, un large soleil baigne la cour de l’école primaire Jean-Macé de Creil et le regard de Romain Nafteux, son directeur, s’éclaire subitement à l’évocation d’Ayyoub Bouaddi. « Ah les Bouaddi, il y a des noms comme ça qui vous donnent le sourire… On se battait entre profs pour les attirer dans nos classes, se marre-t-il, marqué par les deux grandes soeurs et leur éducation. Il est le dernier à avoir sauté le CM2 ici. »
Le jeune Ayyoub, 17 ans, poursuit désormais cet amour pour les terrains et les études via une licence de mathématiques après avoir brillé au baccalauréat (voir cidessous). Mais qui en aurait douté chez ses éducateurs ? Certainement pas Olivier Omont, prof d’EPS au collège des Bourgognes de Chantilly et responsable de la section foot. Il a accompagné le phénomène en sixième et cinquième avant son départ à Lille en 2021, à 13 ans: « Il était l’élève qu’on rêve d’avoir, top à tous les niveaux, un an d’avance, 18,5 de moyenne générale: quand on reçoit les parents d’élèves, aujourd’hui, je présente toujours un PowerPoint avec le bulletin d’Ayyoub. Ils sont époustouflés tant il était exceptionnel dans toutes les matières. »
Bouaddi pour hameçonner les meilleurs jeunes du coin, beaucoup y ont pensé. Sur les hauteurs de Creil, dans le quartier du Plateau, tristement connu pour être celui du criminel Redoine Faïd, les gamins enchaînent les activités physiques dans le gymnase Alain-Marion, sous la direction de Mohamed el-Bouzegaoui, éducateur sportif, speaker, solide comme un catcheur et figure locale volubile. Ses mots s’emballent. Il raconte cette côte à 13 % avalée par l’enfant sur son vélo quand les autres peinaient à comprendre le rapport de vitesses. En avance. Encore et toujours. Comme au badminton où il bouffait la concurrence grâce à son intelligence situationnelle.
El-Bouzegaoui s’enflamme: « Il gagnait facilement parce qu’il variait son placement, ses coups, contrairement aux autres gamins, qui tiraient comme des boeufs. Il dominait, en plus, tous les cross. » Il brillait aussi en handball, le sport du papa, cadre bancaire d’origine marocaine et ancien adjoint à la mairie de Creil dans les années 2010, qui avait mis son rejeton à la gymnastique dès ses 3 ans avant de le lancer dans la natation, le tennis… Mais le foot a vite tout emporté, tandis que le stade-vélodrome Roger-Salengro se situait à cent mètres du domicile, où la famille réside toujours dans une petite maison à l’ombre des immeubles. Slimane Layadi, dirigeant de l’AFC Creil, reçoit dans le club-house où les maillots de la perle s’entassent sur une table et racontent un parcours de vie : Creil, Lille, les Bleuets… Ici, tout le monde avait vite saisi la dimension de la pépite, licenciée dès ses 5ans.
Comment imaginer qu’un môme d’une dizaine d’années décide de lui-même de couper le Coca, de stopper les frites pour un meilleur équilibre alimentaire ? De gérer ses temps de sommeil comme un adulte sans la moindre demande parentale? « Sur cette préparation invisible, c’était un truc de fou, plante Layadi. C’est le seul que j’ai vu avec cette mentalité sur 700 licenciés depuis dix ans. C’était dans son ADN. »
Le petit Bouaddi se montrait différent, toujours dans l’observation, la réflexion. « Il a toujours été surclassé car son intelligence sautait aux yeux. Il comprenait tout de suite où il fallait se placer, comment jouer, tout en restant calme, humble. Il a un don. N’importe qui était obligé de voir que le petit était surdoué », poursuit Malek Kismoune, autre responsable du club du sud de l’Oise, dont l’équipe première évolue en Régional 3.
D’abord silencieux dans la salle exiguë et remplie de trophées, sans que l’on distingue ceux, nombreux, gagnés par le Lillois, l’entraîneur Armand Doué Diop se souvient d’un coup de fil: « Un coach me dit: “Il y a un garçon qui peut jouer avec toi en U15, mais c’est un U11.” En U15, il y a déjà des masses, donc j’étais très sceptique. »
Mais il a vite compris…
Surnommé « el Jefe » ou « le Cerveau »,
il réclame des séances personnalisées en pleines vacances scolaires
« C’était le général et, en dessous, il y avait des soldats qu’il organisait autour de lui », poursuit-il, en rappelant une foule d’anecdotes où son nouveau gradé a changé le cours d’une rencontre, ou comment le brassard à 10 ans, en U13, lui a donné de l’assurance. Diop regarde Layadi, complice. Comme si des images d’avant remontaient en flashes, ces prises de balle, cette capacité à intégrer immédiatement les consignes… « Il me poussait même moi à en faire plus, évoque Diop. C’est troublant de voir une telle intelligence, une telle maîtrise des émotions chez un si jeune joueur. »
Pour pousser les petits, lui et le club donnaient des carnets d’objectifs à chaque début de saison, avec des buts plus ou moins atteignables, sélection départementale, pôle Espoirs, passage pro… Sur celui du crack figuraient la Ligue des champions et le Ballon d’Or. Rien que ça. Le seul dans ce cas évidemment.
Sans surprise, sa réputation a très vite dépassé les frontières de l’Oise. « Les coaches adverses me demandaient : "Ton petit au bandeau est là aujourd’hui ? Ah oui ? Alors on est morts" se marre Diop, qui surnomme son protégé «el Jefe» (le chef) ou « le Cerveau », et reste marqué par ses coups de fil durant les vacances scolaires pour lui réclamer des séances personnalisées. Du rarement vu.
En l’écoutant, on devine la longue crinière brune du prodige local au milieu du vélodrome, désormais décoré d’une fresque Paris 2024, faire et refaire ses gammes, réviser les ouvertures des deux pieds, par exemple, à l’ombre des immeubles du quartier. Tandis que les 20/20 lui donnaient l’autorisation parentale de regarder certains matches en soirée, Bouaddi imitait Kevin De Bruyne et Luka Modric, ses joueurs préférés.
Les yeux de Layadi se sont donc embués au stade Pierre-Mauroy le 2 octobre, lorsqu’il a vu son petit marcher sur le Croate et le Real Madrid (1-0) le jour de ses 17 ans : « Être titulaire face à des joueurs qui pourraient être les modèles de tous les jeunes de son âge, c’était déjà quelque chose d’énorme. Mais sa prestation, cette assurance, cette prise de risque, c’était du Bouaddi pur jus, celui qu’on a toujours connu. Et après le match, il était déjà passé à autre chose. »
Le dirigeant et ses acolytes, inarrêtables sur les exploits de leur « surdoué », se rappellent des recruteurs qui se massaient dans les gradins jusqu’à ce qu’il quitte le nid en 2021. « De très gros clubs se sont positionnés. Mais Lille, ça a été son choix à lui. C’était Guillaume Leleux, le scout qui venait, et c’est en U10 qu’il a été vu pour la première fois, ils ne l’ont jamais lâché », retrace Layadi, qui souhaite ériger Bouaddi en « étendard de la formation à Creil ».
Une « fierté » et un « modèle » pour la ville de Creil
Extrêmement reconnaissant, dans la droite ligne des valeurs familiales, le milieu revient à l’AFC dès que son planning le lui permet. La dernière fois au lendemain de sa masterclass contre Monaco (2-1, le 22 février), avec des photos qui vaudront peut-être cher bientôt.
Il engloutit souvent l’heure quarante entre le domaine de Luchin de Camphin-enPévèle, où il vit, et sa ville, avec son père comme chauffeur. Le jeune homme apprécie de passer du temps avec ses soeurs, le plus normalement du monde. Comme avant. « C’est la fierté de la ville, le modèle, on a de la chance, reprend Kismoune. Il peut voir nos petits régulièrement. Il a toujours eu la tête sur les épaules et n’oublie pas d’où il vient. »
Personne dans son entourage ne l’imagine changer, prendre la grosse tête tant sa simplicité accompagne son comportement. Dans les rues du quartier, où le LOSC du « petit au bandeau » est devenu à la mode, la famille Bouaddi reçoit, presque gênée, de plus en plus de marques d’affection, et y répond avec pudeur. Elles risquent pourtantdesemultiplieràl’avenir…
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Un match France-Maroc
Titulaire contre l’Italie en novembre (2-2) lors du dernier rassemblement de l’équipe de France Espoirs, pour son premier appel à ce niveau, Ayyoub Bouaddi a fréquenté toutes les sélections jeunes tricolores depuis les U16. Parmi les talents mondiaux les plus prometteurs de sa génération, le droitier est également éligible avec le Maroc, qui tente de le convaincre après avoir réussi à attirer de nombreux binationaux ces dernières années (Eliesse Ben Seghir, Osame Sahraoui, Bilal El Khannouss…). Comme lorsqu’il a opté pour le projet lillois,le jeune milieu, qui prendra sa décision plus tard, fera son choix seul, sans se laisser influencer.
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Ayyoub Bouaddi - Il talento di Creil
Fantasticamente controllato nel pareggio per 1-1 con il Dortmund nell'andata degli ottavi di finale, il diciassettenne UFO di Lille è sempre stato di una precocità disarmante. Nel bozzolo della regione dell'Oise in cui è cresciuto, si dipinge l'immagine di un ragazzo straordinario, più forte degli altri.
"È sempre stato superiore perché la sua intelligenza era evidente.
Capiva subito dove doveva stare,
come giocare, pur rimanendo calmo e umile. Ha un dono.
- MALEK KISMOUNE, UNO DEI DIRIGENTI DELL'AFC CREIL
12 marzo 2025 - L'Équipe
DALL'INVIATO SPECIALE NATHAN GOURDOL e HERVÉ PENOT
CREIL (OISE) - In questo giovedì pomeriggio primaverile di fine febbraio, il sole splende nel cortile della scuola elementare Jean-Macé di Creil e gli occhi del preside Romain Nafteux si illuminano improvvisamente quando si parla di Ayyoub Bouaddi. Ah, la famiglia Bouaddi, ci sono nomi come questo che fanno sorridere... Gli insegnanti facevano a pugni per farli entrare nelle nostre classi”, dice ridendo, segnato dalle due sorelle maggiori e dalla loro educazione. È stato l'ultimo a saltare la CM2 qui”.
Il giovane Ayyoub, all'età di 17 anni, sta ora portando avanti il suo amore per il campo e i suoi studi, laureandosi in matematica dopo aver brillato negli A-level (vedi sotto). Ma chi avrebbe dubitato dei suoi insegnanti? Certamente non Olivier Omont, insegnante di educazione fisica al Collège des Bourgognes di Chantilly e responsabile della sezione calcio. Ha accompagnato Ayyoub in sesta e settima classe prima che partisse per Lille nel 2021, all'età di 13 anni: “Era l'allievo che sogni di avere, al top sotto ogni punto di vista, un anno avanti rispetto alla sua età, 18,5 di media generale: quando incontriamo i genitori, oggi presento sempre un PowerPoint con la pagella di Ayyoub. Rimangono sbalorditi da quanto fosse eccezionale in ogni materia.
Molti hanno pensato a Bouaddi come a un modo per attirare i migliori giovani della zona. Sulle alture di Creil, nel quartiere Plateau, tristemente noto per essere la casa del criminale Redoine Faïd, i ragazzi svolgono un'attività fisica dopo l'altra nella palestra Alain-Marion, sotto la guida di Mohamed el-Bouzegaoui, educatore sportivo, annunciatore, solido come un lottatore e volubile figura locale. Le sue parole si lasciano trasportare. Racconta della pendenza del 13% inghiottita dal bambino in bicicletta mentre gli altri faticavano a capire il rapporto di trasmissione. Avanti. Ancora e ancora. Come nel badminton, dove la sua intelligenza situazionale gli ha permesso di sbranare la concorrenza.
El-Bouzegaoui è entusiasta: “Ha vinto facilmente perché ha variato il suo posizionamento e i suoi colpi, a differenza degli altri bambini, che hanno tirato come buoi. Inoltre, ha dominato tutte le gare di corsa campestre. Eccelleva anche nella pallamano, lo sport del padre, dirigente bancario di origine marocchina ed ex vicesindaco di Creil negli anni 2010, che aveva introdotto il figlio alla ginnastica fin dall'età di 3 anni prima di lanciarlo nel nuoto, nel tennis... Ma il calcio ha presto preso il sopravvento, mentre lo stadio-velodromo Roger-Salengro si trovava a un centinaio di metri da casa, dove la famiglia vive tuttora in una casetta all'ombra degli edifici. Slimane Layadi, direttore dell'AFC Creil, accoglie i visitatori nella clubhouse, dove le maglie perlate sono accatastate su un tavolo e raccontano l'esperienza di una vita: Creil, Lille, Les Bleuets... Qui, tutti hanno colto al volo la dimensione della pepita, che ha ricevuto quella patente all'età di 5 anni.
Come si può immaginare un bambino di dieci anni che decide da solo di eliminare la Coca-Cola e di smettere di mangiare patatine fritte a favore di una dieta più equilibrata? E che gestisca le sue ore di sonno come un adulto senza la minima richiesta dei genitori? "Questa invisibile preparazione era una follia”, dice Layadi. "È l'unico che ho visto con questa mentalità su 700 titolari di licenza negli ultimi dieci anni. Era nel suo DNA".
Il piccolo Bouaddi era diverso, osservava e pensava sempre. “Veniva sempre surclassato perché la sua intelligenza era evidente. Capiva subito dove posizionarsi e come giocare, pur rimanendo calmo e umile. Aveva un dono. Chiunque poteva vedere che il ragazzo era dotato”, continua Malek Kismoune, un altro dirigente del club dell'Oise meridionale, la cui prima squadra milita nella Régional 3.
All'inizio silenzioso nell'angusta stanza piena di trofei, senza poter distinguere i numerosi vinti dal giocatore di Lille, l'allenatore Armand Doué Diop ricorda una telefonata: “Un istruttore mi ha detto: 'C'è un ragazzo che può giocare con voi a livello U15, ma è un U11. A livello U15 ci sono già molti giocatori, quindi ero molto scettico”.
Ma presto ha scoperto che...
Soprannominato “el Jefe” o “il Cervello”, chiedeva sessioni personalizzate nel bel mezzo delle vacanze scolastiche.
“Era il generale e, sotto di lui, c'erano i soldati che organizzava intorno a sé”, continua, ricordando una serie di aneddoti in cui il suo nuovo comandante ha cambiato il corso di una partita, o come la fascia al braccio a 10 anni, nella squadra U13, gli abbia dato fiducia in se stesso. Diop guarda Layadi con complicità. È come se gli tornassero in mente le immagini del passato, la sua capacità di prendere la palla e di seguire immediatamente le istruzioni... “Mi ha anche spinto ad andare avanti, a fare di più”, dice Diop. "È sconvolgente vedere una tale intelligenza e una tale padronanza delle emozioni in un giocatore così giovane”.
Per incoraggiare i giovani, all'inizio di ogni stagione lui e il club consegnavano loro dei libri per degli obiettivi, con traguardi più o meno raggiungibili: selezione di reparto, centro U-21, professionismo... Il libro del crack comprendeva la Champions League e il Pallone d'Oro. E questo è tutto. L'unico a farlo, ovviamente.
Non sorprende che la sua fama si sia rapidamente diffusa oltre i confini della regione dell'Oise. “Gli allenatori avversari mi chiedevano: 'Il tuo ragazzino con la fascia è qui oggi? È qui? Allora siamo morti”, ride Diop, che soprannomina il suo pupillo «el Jefe» (le chef) o « le Cerveau » (il cervello), ed è ricordato per le sue telefonate durante le vacanze scolastiche per chiedere sessioni personalizzate. Un evento raro.
Ascoltandolo, si può immaginare la lunga criniera bruna del prodigio locale in mezzo al velodromo, ora decorato con un murale di Parigi 2024, che fa e rifà le sue scale, rivedendo le aperture di entrambi i piedi, per esempio, all'ombra degli edifici locali. Mentre il 20/20 gli concedeva il permesso parentale di guardare alcune partite la sera, Bouaddi imitava Kevin De Bruyne e Luka Modrić, i suoi giocatori preferiti.
Il 2 ottobre, allo Stade Pierre-Mauroy, gli occhi di Layadi si sono appannati quando ha visto il suo figlioccio calpestare il croato e il Real Madrid (1-0) nel giorno del suo 17° compleanno: “Essere titolare contro giocatori che potrebbero essere un modello per tutti i giovani della sua età era già una cosa enorme. Ma la sua prestazione, la sua sicurezza, la sua capacità di rischiare, è stato un Bouaddi in purezza, quello che abbiamo sempre conosciuto. E dopo la partita era già passato ad altro".
Il manager e i suoi amici, inarrestabili quando si trattava delle gesta del loro giocatore “dotato”, ricordano gli osservatori che affollavano gli spalti fino a quando non ha lasciato il nido nel 2021. “Alcuni grandi club erano interessati. Ma la sua scelta è stata il Lille. Era Guillaume Leleux, lo scout che veniva, ed è stato a livello U10 che è stato visto per la prima volta, e non lo hanno mai lasciato andare”, ricorda Layadi, che vuole fare di Bouaddi ‘il portabandiera della formazione del Creil’.
Un “motivo di orgoglio” e un “modello” per la città di Creil
Estremamente riconoscente, in linea con i valori della sua famiglia, il centrocampista torna all'AFC non appena gli impegni glielo consentono. L'ultima volta è stata all'indomani della sua masterclass contro il Monaco (2-1, 22 febbraio), con foto che presto potrebbero valere oro.
Spesso trascorre l'ora e quaranta minuti tra il Domaine de Luchin di Camphin-en-Pévèle, dove vive, e la sua città natale, con il padre come autista. Il giovane ama trascorrere il tempo con le sue sorelle, nel modo più normale possibile. Proprio come prima. È l'orgoglio della città, il modello da seguire, siamo fortunati”, dice Kismoune. "Riesce a vedere regolarmente i nostri ragazzini. Ha sempre avuto la testa sulle spalle e non scorda mai da dove viene".
Nessuno intorno a lui può immaginare che cambi o si monti la testa, tanta è la semplicità del suo comportamento. Nelle strade del quartiere, dove il Lille del “piccolo con la fascia” è diventato di moda, la famiglia Bouaddi riceve, quasi con imbarazzo, sempre più segni di affetto, e risponde con modestia. Ma è probabile che in futuro aumentino...
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Una partita Francia-Marocco
Ayyoub Bouaddi ha esordito contro l'Italia a novembre (2-2), alla sua prima apparizione a questo livello per la squadra francese U-21, e ha giocato per tutte le nazionali giovanili francesi a partire dagli U-16. Uno dei talenti internazionali più promettenti della sua generazione, l'esterno destro è anche eleggibile per il Marocco, che sta cercando di conquistarlo dopo aver attirato, negli ultimi anni, diversi giocatori dalla doppia cittadinanza (Eliesse Ben Seghir, Osame Sahraoui, Bilal El Khannouss eccetera). Come quando ha optato per il Lille, il giovane centrocampista, che deciderà più avanti, farà la sua scelta da solo, senza lasciarsi influenzare.
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