Wahi: « Ils ne m’ont pas laissé ma chance»
Elye Wahi, lors du huitième de finale aller de
Ligue Europa entre l’Ajax et Francfort (1-2), jeudi.
Le nouvel attaquant de Francfort regrette que le staff et les dirigeants de l’OM n’aient pas été assez patients pendant ses six mois passés au club.
"Il faut que je sois dans un club où tout le monde me fait confiance''
"J’ai déjà tourné la page, je suis focalisé à fond sur Francfort"
12 Mar 2025 - L'Équipe
LOÏC TANZI et HUGO DELOM
FRANCFORT (ALL) – Ces amedi1er mars, la Leverku sen (1-4) en Bund es liga a pris fin depuis une heure. La zone presse s’est vidée. Au loin, l’entraîneur du Bayer, Xabi Alonso, salue son homologue de Francfort,DinoToppmöller. Elye Wahi vient de disputer son premier match en tant que titulaire avec l’Eintracht. Recruté cet hiver pour quatre ans et demi et 26 M€, l’ancien attaquant de l’OM s’avance, souriant. Wahi a envie de raconter ses derniers mois intenses. Son arrivée à Marseille, les louanges de Roberto De Zerbi, les sifflets du Vélodrome. Puis les difficultés, et le départ. L’international Espoirs sait que son début de carrière ne suit pas une voie linéaire. Mais chez lui, le doute n’apparaît pas. L’attaquant de 22 ans entend toujours aller droit vers son but: le très haut niveau.
«Quelles sont vos impressions sur le Championnat allemand?
Ça court beaucoup .( Rires .) Il y a plus d’ espaces, donc c’ est mieux pour les attaquants, notamment pour moi parce que je suis quelqu’ un d’ assez rapide, qui prend la profondeur. C’ est pour ça que j’ ai pris la décision devenir ici. Physiquement, je me sens de mieux en mieux, je suis arrivé avec une petite blessure( cuisse ), mais je reprends du rythme. Je ne suis pas à 100%. Il va me falloir un peu de temps pour retrouver mon niveau. Tout le monde me fait confiance, donc ça ne peut qu’ aller.
Avez-vous été surpris par l’ intensité des séance soudes match es?
Oui, déjà à l’ entraînement, ça change complètement. Le coach veut que ça coure constamment, qu’ on presse. C’ est une autre mentalité. J’ apprends.
C’est quoi cette mentalité allemande?
Ils demandent plus d’ efforts dans les entraînement sou les matches. Il faut être constamment concentré. C’ est la marque des grands Championnats. Je ne dis pas que c’ est supérieur à la France, mais c’ est différent. L’ Allemagne, c’ est connu pour les attaquants et surtout les Français.
C’est ce qui vous a convaincu devenir?
En fait, on avait déjà eu des contacts il y a deux ans, mais ça ne s’ était pas fait. Je suis très content d’ être là avec cette équipe et ce coach qui parle français. C’ est un club qui a montré qu’ ils avait prendre le temps avec les jeunes. Et je veux prendre le temps.
L’exemple de RandalKolo Mu a ni, qui s’ est révélé ici avant designer auPSG, a-t-il pesé dans votre choix?
Bien sûr! Il yaHugo(Ekitike, arrivé en février 2024) aussi qui performe actuellement. Quand tu viens dans ce genre de championnat, tu regardes les joueurs qui sont passés par là. Maintenant, il faut que je me concentre sur moi. Les autre sont fait leur parcours, et c’ est à moi de faire le mien. Je dois progresser encore dans mon jeu dos au but par exemple. J’ ai les capacités pour garder des ballons, même si je ne suis pas très grand (1,81m).
Le public à Francfort est orphelin depuis quelques se ma in esd’ OmarMarmoush (parti à Manchester City). Est-ce un poids pour vous de passer après lui?
Je ne pense pas que je remplace qui que ce soit. Quand je suis arrivé à Lens (août 2023), on a dit que je remplaçais (Loïs) Openda, alors que pas du tout.
À Marseille (août 2024), c’ était (Pierre-Emerick) Aubameyang, maintenant, c’ e st Marmoush. Ce sont de très bons attaquants, mais c’ est à moi de marquer mon passage ici.
De l’extérieur, le grand public est forcément surpris par votre in stabilité (quatre clubs différents) depuis vos débuts chez les pros àMontpellier, en 2020. Comment l’ expliquez-vous?
Il faut être dans un club où tu te sens à l’ aise. Ce n’ est pas que je n’ étais pas à l’ aise où je suis passé, mais je pense qu’ il faut laisser du temps aussi. Je suis jeune, même si un jour je ne vais plus pouvoir dire ça ... (Rires .) Mais il faut que je sois dans un club où tout le monde me fait confiance. Je dois prendre mon temps pour évoluer.
Si on vous avait dit en début de saison, alors que vous veniez de signer à l’ O M, que vous seriez à Francfort en mars, vous l’auriez cru?
Franchement, non.
Comment l’ expliquer alors?
(Il réfléchit.) Comment l’ expliquer ...
Prenons les choses chronologiquement. Lorsque le mercato hivernal débute, votre ambition était-elle de quitter l’OM?
Non, non, mon ambition était de rester et deper former. Je me sentais de mieux en mieux avec Marseille, mais c’ est comme ça, c’ est le foot. On sait que tu peux passer du tout au tout, mais je le répète, je suis très content d’ être à Francfort aujourd’ hui.
À partir de quand comprenez-vous que vous allez partir?
Il y a eu des discussions avec les dirigeants, qui m’ ont dit qu’ ils ne souhait aient pas me conserver. À partir delà, c’ était à moi de trouver une solution pour pouvoir avancer. Je ne pouvais pas rester dans un club qui ne voulait plus de moi.
Comment réagit-on quand votre club vous annonce qu’ il veut vous voir partir seulement six mois après votre arrivée?
Je vais vous le dire franchement, j’ ai été un peu déçu. Je ne pensais pas que ça allait se finir rapidement comme ça. Quand tu arrives dans un club, tu ne veux pas partir au bout de six mois. Il a fallu envisager autre chose très vite. On a essayé de trouver la meilleure solution.
Estimez-vous que l’OM n’ a pas été suffisamment patient avec vous?
C’ est la vie des grands clubs. Il faut montrer tout de suite. Malheureusement, ils ne m’ ont pas laissé ma chance, mais ce n’ est pas grave. Maintenant, je veux prendre le temps qu’ il faut pour évoluer petit à petit.
Quel bilan faites-vous de ces six mois à l’OM?
J’ ai appris. J’ ai toujours appris partout où je suis passé. Il n’ y a pas eu que du négatif, il y a aussi eu des bonnes choses. Marseille, ça me servira pour la suite de ma carrière. J’ ai déjà tourné la page, je suis focalisé à fond sur Francfort.
Vous parlez d’ apprentissage. Les sifflets du Vélodrome, en début de saison, commentlesavez-vousvécus?
Je ne suis pas quelqu’ un qui a la pression. Je suis quelqu’ un d’ assez tranquille. Après, c’ est vrai que ce n’ est pas donné à tout le monde de jouer relâché au Vélodrome mais, de mon côté, ça n’ a pas été une question de pression.
Longtemps, Roberto De Zerbi a été élogieux avec vous, publiquement. Comment a-t-il basculé ensuite jusqu’ à souhaiter vous voir partir?
Comme je l’ ai dit, dans le football, tout va vite. On ne maîtrise pas tout et ça, je ne le maîtrise pas. Ce que je sais, c’ est que je me suis donné à fond les six mois que j’ ai passés àl’ Olym pique de Marseille. Il n’ y a aucun regret pour moi d’ avoir signé là-bas, c’ est ce que je voulais à ce moment-là. Je suis très content d’ être passé dans ce grand club français.
Qu’avez-vous appris avec lui?
Beaucoup de tactique. (Rires.) On faisait beaucoup de vidéo.
Après trois clubs français, vous avez décidé de partir à l’ étranger. Était-ce un moyen de vous éloigner d’ une forme d’ exposition?
Oui, tu fais un pas de côté, tues un peu moins sous le feu des projecteurs et tu essaies de faire ton trou. Les gens verront ensuite, à travers tes performances, que tues toujours là.
On vous a souvent qualifié de grand espoir du football français. Avez-vous le sentiment d’ avoir pris du retard?
Non, je le suis toujours. (Rires.)
Vous ne pensez pas?
Disons qu’il faut encore passer le dernier cap désormais ...
Il y a des hauts et des bas dans une carrière. Pour moi, c’ est allé haut très vite, c’ est redescendu un peu depuis, mais je garde la tête sur les épaules. Je suis confiant, je connais mes qualités. J’ai toujours les mêmes ambitions, je vais continuer à travailler pour atteindre les objectifs que je me suis fixés.»
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Elye Wahi, durante l'andata degli ottavi di finale di Europa
Europa League tra Ajax e Francoforte (1-2), giovedì.
Wahi: “Non mi hanno dato una possibilità”.
Il nuovo attaccante dell'Eintracht Francoforte si rammarica che lo staff e la dirigenza dell'OM non siano stati abbastanza pazienti durante i suoi sei mesi di permanenza nel club.
"Ho bisogno di stare in un club in cui tutti si fidino di me”.
“Ho già voltato pagina, sono completamente concentrato sull'Eintracht”.
12 marzo 2025 - L'Équipe
LOÏC TANZI e HUGO DELOM
FRANCOFORTE (GER) - Sabato 1. marzo, la partita di Bundesliga Leverkusen (1-4) è terminata da un'ora. L'area stampa si è svuotata. In lontananza, l'allenatore del Bayer, Xabi Alonso, saluta il suo omologo dell'Eintracht Francoforte, Dino Toppmöller. Elye Wahi ha appena giocato la sua prima partita per l'Eintracht. Ingaggiato quest'inverno per quattro anni e mezzo e 26 milioni di euro, l'ex attaccante dell'OM si presenta sorridente. Wahi ci tiene a raccontare i suoi intensi ultimi mesi. Il suo arrivo a Marsiglia, gli elogi di Roberto De Zerbi, i fischi al Vélodrome. Poi le difficoltà e la partenza. Il nazionale U21 sa che l'inizio della sua carriera non sta seguendo un percorso lineare, ma non ha dubbi. L'attaccante 22enne ha ancora intenzione di puntare dritto al suo obiettivo: il massimo livello.
“Quali sono le sue (prime) impressioni sul campionato tedesco?
C'è più spazio, quindi è meglio per gli attaccanti, soprattutto per me che sono uno abbastanza veloce, che prende la palla in profondità. Per questo ho deciso di venire qui. Fisicamente mi sento sempre meglio: sono arrivato con un piccolo infortunio (alla coscia), ma sto riprendendo il ritmo. Non sono al 100%. Avrò bisogno di un po' di tempo per tornare al mio livello. Tutti si fidano di me, quindi sono sicuro che starò bene.
È rimasto sorpreso dall'intensità delle sessioni di allenamento?
Sì, già in allenamento è tutto diverso. L'allenatore vuole che corriamo e pressiamo continuamente. È una mentalità diversa. Sto imparando.
Com'è questa mentalità tedesca?
Chiedono più impegno in allenamento e in partita. Bisogna essere costantemente concentrati. È la caratteristica dei grandi campionati. Non dico sia migliore di quella francese, ma è diversa. La Germania è nota per i suoi attaccanti, soprattutto i francesi.
È questo che l'ha convinta a diventare un giocatore?
In realtà, avevamo già avuto dei contatti due anni fa, ma non se ne fece nulla. Sono molto felice di essere qui con questa squadra e questo allenatore che parla francese. Questo è un club che ha dimostrato di saper prendere tempo con i giovani. E io voglio prendermi il tempo necessario.
L'esempio di Randal Kolo Muani, che si è fatto conoscere qui prima di diventare una stella del PSG, ha influenzato la sua scelta?
Certo che sì! C'è anche Hugo (Ekitike, arrivato nel febbraio 2024), che sta facendo bene. Quando si arriva in questo tipo di campionato, si guarda ai giocatori che ci sono stati. Ora devo concentrarmi su me stesso. Gli altri hanno fatto la loro parte, ora tocca a me fare la mia. Devo ancora migliorare il mio gioco spalle alla porta, per esempio. So tenere palla, anche se non sono molto alto (1,81 m).
Da qualche tempo i tifosi dell'Eintracht non hanno più Omar Marmoush (passato al Manchester City). È un peso per lei sostituirlo?
Non credo di sostituire nessuno. Quando sono arrivato al Lens (agosto 2023), si diceva che avrei sostituito (Loïs) Openda, ma non era affatto così.
Al Marsiglia (agosto 2024), c'era (Pierre-Emerick) Aubameyang, ora c'è Marmoush. Sono tutti ottimi attaccanti, ma sta a me lasciare il segno qui.
Dall'esterno, il pubblico sarà sicuramente sorpreso dalla sua stabilità (quattro club diversi) da quando ha debuttato come professionista al Montpellier nel 2020. Come lo spiega?
Devi essere in un club in cui ti senti a tuo agio. Non è che non mi sentissi a mio agio nel posto in cui mi trovavo, ma credo che si debba anche dare tempo al tempo. Sono giovane, anche se un giorno non potrò più dirlo... (Ma ho bisogno di essere in un club dove tutti si fidano di me. Ho bisogno di prendermi il tempo necessario per crescere.
Se qualcuno le avesse detto all'inizio della stagione, quando aveva appena firmato per l'OM, che sarebbe stato a Francoforte a marzo, ci avrebbe creduto?
Onestamente, no.
Allora come si spiega?
(Come si spiega?
Guardiamo in ordine cronologico. Quando si è aperta la finestra di trasferimento invernale, la sua ambizione era quella di lasciare l'OM?
No, no, la mia ambizione era di restare e allenarmi. Mi sentivo sempre meglio con il Marsiglia, ma questo è il calcio. Si sa che si può passare da una cosa all'altra, ma ripeto, oggi sono molto felice di essere a Francoforte.
Quando ha capito che sarebbe andato via?
Ci sono state delle discussioni con i dirigenti, che mi hanno detto che non volevano tenermi. Da quel momento in poi è toccato a me trovare una soluzione per poter andare avanti. Non potevo rimanere in un club che non mi voleva più.
Come reagisce quando il suo club le dice che vuole lasciarla dopo soli sei mesi dal suo arrivo?
Vi dirò la verità, ero un po' deluso. Non pensavo che sarebbe finita così presto. Quando si entra in un club, non si vuole lasciare dopo sei mesi. Abbiamo dovuto pensare a qualcos'altro molto rapidamente. Abbiamo cercato di trovare la soluzione migliore.
Ritiene che l'OM non sia stato abbastanza paziente con lei?
Con i grandi club è così. Devi dimostrarglielo subito. Purtroppo non mi hanno dato una possibilità, ma non è grave. Ora voglio prendermi il tempo necessario per crescere poco a poco.
Come riassumerebbe i suoi sei mesi all'OM?
Ho imparato molto. Ho sempre imparato ovunque sia stato. Non è stato tutto negativo, ci sono state anche cose positive. Il Marsiglia mi servirà per il resto della mia carriera. Ho già voltato pagina e sono completamente concentrato su Francoforte.
Lei parla di apprendimento. Come ha affrontato i fischi al Velodrome all'inizio della stagione?
Non sono una persona che si sente sotto pressione. Sono una persona abbastanza tranquilla. Poi è vero che non tutti possono giocare tranquilli al Velodrome, ma per me non era una questione di pressione.
Roberto De Zerbi l'ha elogiata a lungo, pubblicamente. Come ha fatto a cambiare idea e a volerla lasciare?
Come ho detto, nel calcio tutto si muove velocemente. Non si può controllare tutto e io non posso controllarlo. Quello che so è che ho dato il massimo nei sei mesi trascorsi all'Olympique Marsiglia. Non ho rimpianti per aver firmato lì, era quello che volevo in quel momento. Sono molto felice di essermi trasferito in questo grande club francese.
Cosa ha imparato da lui?
Un sacco di tattica (ride). Abbiamo guardato molti video.
Dopo tre club francesi, ha deciso di trasferirsi all'estero. È stato un modo per allontanarsi da una forma di esposizione?
Sì, si fa un passo di lato, si uccide un po' meno sotto i riflettori e si cerca di lasciare il segno. Poi la gente vedrà, attraverso le tue performance, che sei ancora lì.
Lei è stato spesso descritto come una delle grandi speranze del calcio francese. Sente di essere rimasto indietro?
No, lo penso ancora. (Ride.)
Non crede?
Diciamo che bisogna ancora superare l'ultimo ostacolo...
In una carriera ci sono alti e bassi. Per me, la carriera è salita molto rapidamente e da allora è scesa un po', ma ho ancora la testa sulle spalle. Sono fiducioso, conosco le mie qualità. Ho ancora le stesse ambizioni e continuerò a lavorare per raggiungere gli obiettivi che mi sono prefissato.
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