Ligue des champions : insubmersible, le PSG passé maître dans l’art de la remontada


Formatés par leur entraîneur, les Parisiens ont une nouvelle fois renversé la table mercredi, contre Aston Villa, en Ligue des champions. La force de l’habitude.

11 Apr 2025 - Le Figaro
Christophe Remise

C’est bien engagé», savoure Luis Enrique. Le PSG est en effet sur la voie royale pour retourner en demi-finales de Ligue des champions, comme l’an dernier, après sa victoire 3-1 face à Aston Villa, mercredi, au Parc des Princes. Un Paris qui a assumé son statut de favori dans le contenu, mais aussi avec cet avantage de deux buts. Le train est arrivé à l’heure. Mais le chemin a été tortueux, encore, comme souvent. Ce sont les Villans chers au prince William qui ont ouvert le score, via Morgan Rogers. Et, comme souvent, les Rouge et Bleu ont renversé la table. « Le contrôle des émotions sera la clé », disait le technicien espagnol avant la partie. Bien vu. Ses joueurs n’ont pas tremblé, pas douté.Khvicha Kvaratskhelia célèbre son but avec ses coéquipiers Ousmane Dembélé et Achraf Hakimi, mercredi soir au Parc des Princes.

Tout l’inverse, en fait. Ce but leur a fait du bien. C’est peut-être ça, le plus grand cadeau de Luis Enrique, cette sérénité, cette certitude que, tôt ou tard, ça va passer. Évidemment, ce ne sera pas toujours le cas, mais cette croyance, cette confiance, permet de renverser des montagnes. «Malgré sa jeunesse, cette équipe a surmonté des phases très compliquées cette saison. L’an dernier, il a fallu gagner à Barcelone après une défaite à l’aller. On voit cette capacité à surmonter les choses. J’espère qu’on va continuer à montrer cette image», lâchait-il à la veille de ce quart de finale aller. C’est exactement ce que le Paris SG a fait. « Par chance, cela nous est déjà arrivé », soufflait « Lucho » mercredi soir. Plutôt deux fois qu’une : depuis le début de la saison, les Rouge et Bleu l’ont emporté à sept reprises après avoir concédé l’ouverture du score, dont six en 2025. C’est déjà un record pour le PSG, qui avait remporté sept matchs après avoir été mené 0-1 en 1985-1986 - la saison du premier titre en Ligue 1 - et 2003-2004.

La force de l’habitude pour ces insubmersibles Parisiens. La clé? Le jeu. « Dans ce cas, on continue à jouer de la même façon », martèle Luis Enrique. Pas de secret. « Ce n’est pas la première fois que ça arrive, on sait que ça peut arriver, et on a encore une fois bien réagi. C’est la force de ce groupe », note Vitinha. « Le coach nous dit tous les jours que, si on prend un but, il faut continuer, faire notre match. On sait qu’on est forts avec le ballon, il faut défendre avec le ballon, et après les espaces vont s’ouvrir. On essaie toujours de trouver les espaces. On a réussi aujourd’hui », savoure Nuno Mendes, auteur du troisième but, dans les arrêts de jeu. « La cerise sur le gâteau », pour Luis Enrique.

Un fort joli but, d’ailleurs, mais pas autant que les bijoux de Désiré Doué et Khvicha Kvaratskhelia. Total régal. « On a gardé l’état d’esprit qu’on a à chaque match, mettre de l’intensité du début à la fin, rester soudés et fidèles au plan de jeu. Ça a encore marché », analyse le prodige formé à Rennes. « Peu importe qu’on encaisse des buts ou qu’on en marque, il faut rester concentrés. On l’a été pendant 90 minutes », abonde l’ex-napolitain, auteur d’un match canon avec, mais aussi sans, le ballon, un vrai symbole de ce que Luis Enrique demande à ses joueurs offensifs. Ce n’est que le début : « Kvara » n’est arrivé qu’en janvier dernier. Même chose pour Doué, recruté l’été dernier au nez et à la barbe du Bayern et qui n’a que 19 ans. Un bébé. « Par moments, il était inarrêtable, souffle Thierry Henry, sur CBS. Lequel Henry l’a eu sous ses ordres avec les Espoirs et aux JO l’été dernier. « C’est un talent spécial », ajoute-t-il.

Le genre de talent qui permet de faire la différence face à une équipe comme Aston Villa, venue à Paris pour défendre. Frileux. Mais pas inattendu et encore moins inhabituel. Même Liverpool a mis le bus en huitièmes de finale aller, au Parc. « Nous ne savons pas calculer », affirme Luis Enrique, ne cachant pas que le PSG ne se rendra pas à Birmingham pour gérer tranquillement son avance, mardi prochain, lors du match retour. Qui en doutait ? « Nous voulons attaquer, c’est notre arme et c’est ce que nous tenterons de faire à Villa Park », poursuit-il sans surprise.

« Notre force, c’est le collectif »

Ses joueurs ne disent rien d’autre, eux qui ont gardé la tête froide après ce succès face aux Villans d’unai Emery, ancien entraîneur du Paris Saint-germain (2016-2018). Celui qui était aux affaires lors de la remontada subie face au Barça… de Luis Enrique, en 2017. La remontada, une spécialité parisienne désormais. «Pas d’euphorie», assure Vitinha, rappelant que «ce n’est pas fini. La Ligue des champions, c’est terrible. On sera prêts, alertes, et on fera un bon match là-bas pour passer. » Même son de cloche du côté de Nuno Mendes, assurant que, «deux buts d’écart, ce n’est rien. Si on va là-bas et qu’ils marquent en premier, on va avoir des difficultés parce qu’ils seront à la maison. On sait que nos supporteurs sont toujours là. Ils nous font nous sentir comme à la maison. » Comme ça a été le cas à Anfield.

En fait, les Parisiens sont aussi et surtout à la maison partout en raison de leur jeu, qui ne varie ni en fonction du stade ni selon l’adversaire. « On est dans la continuité de la saison dernière et de l’arrivée de Luis Enrique. Il nous montre que notre force est collective. On est tous ensemble. Il y a des actions individuelles, mais, notre force, c’est le collectif », jure Achraf Hakimi, capitaine en l’absence de Marquinhos, suspendu. Tout est dit. Reste à conclure mardi prochain à Birmingham, pour se donner le droit de rêver à une demi-finale contre le Real Madrid ou Arsenal. 

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C. R.
Conflit Mbappé/psg : le joueur « passe à l’attaque »


Au cours d’un grand oral organisé jeudi, à Paris, les conseils de Kylian Mbappé ont dévoilé les contours de leur riposte. Elle cible le PSG, qui se refuse à verser 55 M€ de salaires et primes datant de la deuxième partie de la saison 2023-2024, la dernière du capitaine des Bleus à Paris. Me Delphine Verheyden et son « équipe de spécialistes » ont saisi la ministre des Sports et L’UEFA, tout en engageant des procédures civiles et pénales. Le conseil de prud’hommes sera également sollicité. Last but not least, les comptes bancaires du PSG ont été saisis à titre conservatoire à hauteur de 55 M€. « Le PSG a son propre droit », dénonce Me Verheyden, expliquant vouloir « passer à l’attaque ». Quid de l’accord évoqué par Mbappé lui-même en janvier 2024 ? « Une fable », martèle Me Thomas Clay. Le conflit est en revanche bien réel. Le PSG évoque de son côté « un récit fantasque relevant d’un univers parallèle ».

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